Canada : fini les bouteilles en plastique à l’Aquarium de Vancouver
L'Aquarium de Vancouver a annoncé mercredi être le premier aquarium ou zoo au pays qui ne vendra plus de bouteilles en plastique à usage unique. Une mesure visant à lutter contre le fléau de la pollution au plastique dans les océans du globe.
En 2016, c’est une empreinte plastique de quelque 37.000 bouteilles vendues qu’a laissée l’Aquarium de Vancouver. Les visiteurs sont désormais invités à apporter leur propre bouteille réutilisable et à utiliser les abreuvoirs installés dans l’enceinte de l’Aquarium ainsi que dans le parc Stanley.
Les bouteilles ne sont pas les seules à être bannies de l’établissement. Les pailles en plastique, les couvercles de tasses et les couverts en plastique font déjà partie de la liste. Ces mesures s’inscrivent dans la stratégie de développement durable de la direction de l’Aquarium qui souhaite également faire prendre conscience du problème au grand public.
« De nos jours, il y a assez de plastique dans les océans pour recouvrir chaque mètre carré de toutes les côtes du monde. Il existe une grande dépendance à la bouteille en plastique qui doit cesser », déclare le Dr John Nightingale, président-directeur général du Centre des sciences marines de l’Aquarium de Vancouver.
Du plastique ingéré par les poissons… et les consommateurs
Pour attirer l’attention des visiteurs, une installation représentant une vague de plastique géante est exposée à l’extérieur. Elle est composée du nombre approximatif de bouteilles vendues au café entre septembre et novembre l’an dernier. À l’intérieur, une maquette de baleine à bosse d’environ six mètres est suspendue parmi des vagues faites à partir de 1.200 bouteilles de plastique.
Selon l’Aquarium, la production mondiale de plastique est passée de 1,9 tonne par an en 1950 à 330 millions de tonnes en 2013. « Huit millions de tonnes de ce plastique terminent dans les océans chaque année. La vie marine vulnérable comme les baleines, les tortues ou encore les oiseaux marins en ingèrent énormément croyant à de la nourriture. Ce plastique est responsable de blessures parfois mortelles dans le système digestif des animaux », indique un communiqué de l’Aquarium de Vancouver.
Le plastique qui se désagrège avec le temps et l’érosion créée par l’eau forme également des microparticules ingérées par le plancton et les animaux marins, y compris ceux qui sont consommés par l’Homme.
Après plus de 60 ans de consommation du plastique, il existe désormais des « îles flottantes » à la surface de tous les océans. Les courants circulaires appelés « gyres océaniques » ont concentré les déchets de plastique dans le Pacifique Nord et Sud, dans l'Atlantique Nord et Sud, dans l'océan Indien, et même la Méditerranée.
Les visiteurs de l'Aquarium de Vancouver sont invités à deviner le nombre de bouteilles utilisées pour la création de cette vague de plastique.
Source : Radio Canada.
