Le parc de Clères à l'heure hivernale

[Philippe]

Après la campagne de grands travaux, le parc animalier et botanique de Clères (76) rouvrira au public le 11 mars 2017. Soigneurs animaliers, jardiniers et équipe de maintenance sont à pied d’œuvre.

En hiver, le parc animalier et botanique est fermé au public. Mais, derrière les grilles, la vie quotidienne est intense en attendant la réouverture, le 11 mars. Les équipes, administration, maintenance, espaces verts, soins animaliers, mettent tout en œuvre pour terminer les travaux de restauration des volières, préserver le bien-être animal, mener à bien les missions scientifiques et de sauvegarde des espèces menacées.

« C’est un travail de tous les instants, fait en concertation avec toutes nos équipes, chacun ayant son rôle à jouer. La polyvalence des agents est notre force », précise Anne Dijon, directrice du site, propriété du Département.

Des ouistitis pygmées attendus

Julie Lévrier, directrice scientifique, Yann Roman vétérinaire, Estelle Boisgontier, en charge de l’équipe pédagogique, confirment, tout comme Thierry Hay, responsable des parcs et jardins départementaux, cette volonté de perpétuer l’œuvre de Jean Delacour, créateur du parc.

« Son Eden normand doit lui survivre, ses recherches scientifiques aussi. » Thierry Hay l’assure : « Le parcours des visiteurs sera propre pour le 11 mars. Les travaux seront entièrement terminés pour l’inauguration des volières, lors de la fête du parc, le 8 avril. Le froid ne nous a pas gênés. Le plus difficile est de faire avec la boue. »

Lieu de conservation pour la biodiversité, d’élevage visant à la réintroduction d’animaux dans la nature, le parc prépare l’accueil de nouveaux habitants : des ouistitis pygmées qui agrandiront la famille riche de 1 200 animaux de 250 espèces différentes.

Christophe Lefrancois, employé à l’équipe de maintenance, travaille sur les grilles à l’atelier : « Il faut être très précis. Ces petits mammifères ne font pas plus de 12 cm de haut. Il ne faudrait pas qu’ils puissent s’échapper. » Son collègue Anthony Etienne peint in situ les volières, dont celle des nouveaux pensionnaires.

« Nous sommes aussi aides-ménagères »

Les soigneurs animaliers sont eux aussi mobilisés. « Notre métier, ce n’est pas qu’avoir des relations privilégiées avec les animaux. Nous sommes aussi leur aide-ménagère », s’amusent Anne-Gwenaël Pério et Pascale Chomérac en plein nettoyage de volières. Biologiste de formation, Anne-Gwenaël a fait le choix d’un métier de passion. Et quand elle n’est pas au parc, celle qui a cofondé l’antenne française de l’association « Connaître et protéger le panda roux », écrit des romans et est choriste.

Soigner c’est aussi nourrir : une tâche dévolue à Dominique Catelier. En cuisine, le chef prépare le deuxième repas de la journée des pensionnaires. Au menu ? « Produits frais pour les uns, décongelés pour les autres ou encore déshydratés. »

Les mains vertes

En plus des travaux habituels d’entretien et des plantations, l’équipe des jardiniers doit végétaliser les volières rénovées : « Il faut recréer un milieu le plus près possible de celui de l’animal dans la nature ». Thierry Hay supervise la mise en place exécutée par Philippe Galliot et Luc Bignon. Ils sont aidés par Alain Foubert venu en renfort du musée Victor-Hugo, de Villequier, autre site départemental.

Pour Julien Boucher, du CFA de Fauville-en-Caux : « C’est le rêve d’être en apprentissage au parc de Clères. C’est beau, le travail est très intéressant, varié. Et il y a une super ambiance ! »

Source : Paris-Normandie.