Zoo de Mulhouse : les premiers pas de l’ourson
L’ourson polaire, né le 7 novembre dernier au parc zoologique et botanique de Mulhouse (68), a commencé à sortir avec sa mère Sesi dans la petite cour qui entoure le bâtiment de maternité, où nous avons pu le photographier hier matin [vendredi 10 février]. Mais sa sortie dans le grand enclos ne se fera que début mars. Pour pouvoir vraiment l’admirer, les visiteurs doivent donc encore attendre.
C’est un petit espace à l’arrière de l’un des deux grands enclos des ours polaires. Entourant le bâtiment de maternité, un espace sûr et loin du regard du public pour prendre l’air… C’est là que, depuis une petite semaine, l’ourson polaire né le 7 novembre dernier au parc zoologique et botanique de Mulhouse fait ses premiers pas, sous l’œil attentif de sa mère, Sesi. Hier matin, alors que comme par magie, la neige commençait à tomber, nous avons pu lui rendre une première visite, en petit comité, avec des soigneurs et le vétérinaire Benoît Quintard.
À peine le groupe arrivé, la boule de poils et sa mère viennent se coller contre la grille. Aucun stress apparent ni chez l’un ni chez l’autre. « Les ours polaires sont les plus grands prédateurs terrestres, ils ne craignent personne et le petit c’est pareil » , avait prévenu Brice Lefaux, le directeur du zoo. Un peu difficile à imaginer en admirant cette adorable peluche vivante (« environ 6 kilos » , évalue Benoît Quintard). Pour l’heure, comme sa mère, le petit vient fourrer son museau à travers la grille dans la main de Delphine Jacquot, soigneuse, qui a apporté des morceaux de poulet, de la salade, des fruits… « Sesi a passé près de trois mois sans sortir de sa tanière. Elle doit renouer un lien fort avec les soigneurs » , note Benoît Quintard.
Fille ou garçon ?
Suivant l’exemple de sa mère, l’ourson goûte à tout – même l’endive ! – mais le lait maternel demeure son aliment premier et pour encore au moins un an. Le voilà qui se dresse sur ses pattes arrière et attrape une des mamelles (l’ourse en a quatre). En buvant, il émet une sorte de grognement, de ronronnement puissant. « C’est le humming, un bruit apaisant pour la mère et le petit », décrypte Benoît Quintard.
Petit ou petite ? Trois mois après cette naissance, le suspense demeure. Le check-up vétérinaire qui avait été prévu pour examiner l’ourson, le pucer et identifier son sexe n’a pas encore pu avoir lieu, Sesi refusant de s’éloigner de son rejeton. « Mais depuis deux- trois jours, petit à petit, elle commence à se détacher. Le petit rentre parfois dans sa tanière pour dormir et elle reste dehors… », remarque Benoît Quintard, qui attend donc le moment propice.
L’ourson se roule par terre, se faufile sous sa mère, fait des bonds maladroits sur le fin tapis de neige. « Il est encore pataud. » Pas question donc de prendre le risque de le sortir avec sa mère dans le grand enclos « en pente, avec le bassin en bas ».
« Votez Tikkipuk ! »
Pour le voir de près, les visiteurs doivent être encore un peu patients. Cette grande sortie est prévue pour début mars. En attendant, la consultation pour choisir le prénom est toujours ouverte sur le site du zoo. Plus de 13.000 votes ont déjà été enregistrés. Pour l’instant, c’est Nanuq (« ours polaire » en inuit), qui tient la corde, suivi de Qipik (« édredon »). Tikkipuk (« Il est arrivé ») est en 3e position, au grand dam des soigneurs dont c’était le premier choix. « Votez Tikkipuk ! » , insiste Delphine.
Le résultat des courses sera dévoilé lundi 27 février à l’occasion de la Journée internationale de l’ours polaire. Histoire de rappeler que ce craquant bébé né à Mulhouse est un nouveau représentant d’une espèce classée vulnérable par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), menacée par le réchauffement climatique et la fonte de la banquise. Un ambassadeur de charme pour le grand Nord.
Bien à l’abri sous sa mère, l’ourson polaire a découvert la neige, hier matin, au zoo de Mulhouse.
L’ourson polaire goûte à tout et aime beaucoup la salade.
Très cool, Sesi et son petit viennent manger dans la main de Delphine Jacquot, soigneuse.
Le lait maternel reste l’aliment de base de l’ourson.
Source :
L'Alsace.
