Belgique : les parcs animaliers ont la cote

[Philippe]

Parcs animaliers: un prix d'entrée au service du bien-être des animaux ?

Pour le moment, les parcs animaliers ont la cote, ils amusent les plus jeunes et intéressent les plus âgés. Mais combien coûte une entrée et surtout à quoi sert l'argent payé ?

En Belgique, trois parcs animaliers se partagent le haut du podium, Han sur Lesse, Planckendael et Pairi Daiza. En période de vacances, ils représentent une activité touristique très importante et accueillent, chaque année, plus de 4 millions de visiteurs.

En 2015, les deux entités Anvers/Planckendael ont accueilli un million de visiteurs chacune, soit 2 millions en tout, 241.000 entrées pour le parc de Han-sur-Lesse et un record absolu pour Pairi Daiza avec 1.750.000 tickets vendus. Des visiteurs en nombre, attirés par l’événement "pandas".

Des parcs spécifiques avec thèmes propres

Au parc de Han sur Lesse, pas de tigre ni de girafe. Brigitte Malou, administratrice déléguée du domaine des grottes de Han-sur-Lesse : " Nous avons voulu recréer un biotope comme il existait au temps de la préhistoire en y accueillant des animaux qui vivent aujourd'hui chez nous ou y ont vécu comme l'ours brun, le loup ou le lynx. "
Le domaine des Grottes de Han est également le seul parc en Belgique à accueillir les "Big Five" européens (les cinq mammifères les plus impressionnants de notre continent), le glouton, le lynx, le loup, l’ours et le bison d’Europe. S'étendant sur une surface de 250 hectares, le parc insiste sur l'absence de valeur marchande des animaux qu'il accueille. Etienne Brunelle, responsable du parc nous explique : " Nous avons une charte éthique que nous respectons à la lettre. Nous n'achetons et ne vendons aucun animal, tous ces animaux font partie de programmes et sont échangés avec d'autres parcs animaliers mais ils ne font, en aucun cas, l'objet de transaction commerciale. "

Dans ces trois parcs animaliers, l'activité ne se limite pas à montrer les animaux au public. La volonté est aussi de s'inscrire dans un processus de préservation de la biodiversité. Des projets qu'il faut... évidemment financer.

Pour entrer dans le zoo d'Anvers ou au parc de Planckendael, le visiteur payera entre 19 et 24€ selon son âge, entre 11 et 17€ à Han sur Lesse et entre 26 et 31€ pour Pairi Daiza.
Une partie de cet argent servira aux projets scientifiques mais surtout à l'entretien et aux investissements dans le parc. Les budgets pour de telles entreprises sont énormes. Et puis la conception des parcs a également considérablement évolué. Fini les animaux confinés dans des cages exiguës ou séparés de leurs congénères. Etienne Brunelle : " Nous avons seulement trois lynx pour une superficie de plus d'un hectare, ça représente un coût important en terme d'investissements. Mais toutes les conditions sont réunies pour leur assurer un maximum de confort. "

Bien sûr, ces parcs font des bénéfices plus ou moins importants. Le zoo d'Anvers s'est constitué en une association sans but lucratif, elle a pu consacrer 30 millions d'euros à de nouveaux investissements l'année dernière mais, en tant qu'ASBL, elle ne doit pas rémunérer les actionnaires.

Les parcs gratuits

En Belgique, il existe également de nombreux endroits, gratuits, dans lesquels vous pourrez découvrir des animaux. Par exemple, à Uccle, le parc de la Sauvagère accueille un lama, un âne ou encore de nombreux gallinacés. Il y a aussi la ferme Nos Pilifs, à Neder-Over-Hembeek, une entreprise de travail adapté dans laquelle se retrouvent tous les animaux de la ferme.
A quelques kilomètres au centre-ville de Lille, se trouve son zoo, entièrement gratuit et qui accueille 70 espèces dont les rhinocéros blancs, les zèbres ou les ouistitis.

Et enfin, promenez-vous ! Profitez des beaux jours pour flâner à la campagne, nombreuses sont les vaches, mais aussi ânes et autres animaux de la ferme à profiter des prés et s'amuser des promeneurs.

Source : RTBF.