Marineland : à peine rouvert, bientôt devant le juge
L'ONG Sea Shepherd poursuit le plus grand parc marin d'Europe devant le tribunal correctionnel pour "maltraitance animale" et "pollution volontaire".
Moins d'une semaine après la réouverture de Marineland, fermé à la hâte le 4 octobre dernier, au lendemain des inondations meurtrières survenues dans les Alpes-Maritimes, l'organisation internationale Sea Shepherd cite aujourd'hui le plus grand parc aquatique d'Europe à comparaître devant le tribunal correctionnel. Spécialisée dans la défense des océans depuis plus de trente ans, l'association attaque à son tour la direction pour "maltraitance animale" et "pollution volontaire".
L'ONG a fait part de cette résolution à l'issue d'une conférence de presse organisée dimanche 27 mars 2016 à Cannes, en marge d'un rassemblement pacifique d'environ 300 manifestants à Antibes partisans d'une fermeture définitive du site. " Nous sommes contre le maintien d'orques en captivité, car ce n'est tout simplement pas leur place ", a justifié Paul Watson, le fondateur de l'ONG, devant un parterre de journalistes. Le cofondateur de Greenpeace a d'emblée démonté le programme pédagogique invoqué par Jon Kershaw, le directeur animalier, rappelant que les enfants devaient plus leur excellente connaissance des dinosaures aux livres qu'aux parcs d'attractions…
Convié à prendre part au débat par les organisateurs, Arnaud Palu, le nouveau directeur général de Marineland, a décliné l'invitation par courrier électronique. Le responsable aimerait mieux rencontrer le « pirate écologique » en privé. Réponse de Lamya Essemlali, présidente et cofondatrice de Sea Shepherd France : " Nous acceptons à condition que l'entretien soit public ou filmé. "
La première audience de consignation est fixée au 6 septembre. Déjà visé par une enquête préliminaire ouverte après la plainte déposée en décembre par les associations françaises C'est Assez ! Le Réseau cétacés et l'Aspas pour « actes de cruauté envers les animaux », Marineland rappelle de son côté sa mission première : « le bien-être et la santé » de ses pensionnaires.
En janvier, Le Point.fr publiait une enquête confirmant les soupçons de pollution d'un cours d'eau de la part du parc antibois au lendemain des intempéries destructrices mentionnées plus haut.
Source : Le Point.
Juste une précision : contrairement à l'info souvent relayée et selon Greenpeace, Paul Watson ne serait pas un fondateur de cette ONG.