Les zoos européens tentent de lutter ensemble contre les vol

Les zoos européens tentent de lutter ensemble contre les vol

Messagepar Eki » Mercredi 03 Août 2005 15:32

Les zoos européens tentent de lutter ensemble contre les vols d'animaux


Mardi 02 aout 2005, 10h08

Les zoos européens, confrontés à une recrudescence de vols d'animaux, allant des flamands roses aux pingouins en passant par les singes et les kangourous, envisagent de se doter d'un registre commun des animaux dérobés.

Le besoin d'une banque de données commune s'est fait plus particulièrement ressentir après une augmentation des vols dans les zoos français et britanniques.

L'Association européenne des zoos et aquariums (EAZA), basée à Amsterdam, s'est donc saisie du dossier pour tenter d'organiser la riposte.

"Nous sommes de plus en plus conscients qu'il s'agit d'un phénomène international. Il est clairement nécessaire d'établir une banque de données pour garder un oeil sur le trafic transfrontalier", explique à l'AFP Koen Brouwer, directeur de l'EAZA, qui regroupe quelque 290 membres de 34 pays européens et moyen-orientaux.

En 2004, une quarantaine de ouistitis et tamarins ont été dérobés en Grande-Bretagne avant que les vols ne cessent brusquement, donnant le sentiment d'une commande globale émanant d'un réseau organisé.

Au cours de l'année écoulée, flamands roses, perroquets, wallabys, singes, oiseaux de proie ou encore pingouins ont disparu des enclos français.

Récemment, douze flamands roses ont ainsi été subtilisés à Amnéville, un parc animalier du nord-est de la France. Les auteurs du vol, armés d'épaisses cisailles, se sont introduits de nuit dans l'enceinte et ont éventré le toit de leur cage.

"Ce n'est pas la perte financière qui me met en colère mais le mal fait aux animaux. Nous pensons que les voleurs ont une commande pour un nombre donné d'animaux mais en emportent davantage car ils savent que certains vont mourir", s'indigne le propriétaire du zoo, Michel Louis.

Quatorze autres flamands ont été pris au zoo d'Amiens (nord) en juin, certainement sur commande, selon la directrice de cet établissement Christine Morrier.

"Juste à côté des flamands, il y avait des espèces rares, comme des pingouins de Humboldt, auxquelles les voleurs n'ont pas touché. Les flamands ont dû être sortis sur-le-champ du pays", estime Mme Morrier.

Le parc animalier de Beauval (centre) a lui perdu trois wallabys et un ouistiti en mai, après plusieurs perroquets et un vautour.

Les espèces exotiques se monnayent cher au marché noir: jusqu'à 3.000 euros un flamand et 7.000 euros un tamarin. La petite tortue de Madagascar peut atteindre 10.000 euros.

Des prix qui ne découragent pas les collectionneurs privés "de plus en plus nombreux et dont les demandes sont de plus en plus exotiques", selon Michel Louis.

Les zoos sont devenus une cible privilégiée des criminels ces dernières années, depuis que les douanes ont accru la traque du commerce d'animaux prohibé par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées.

"Il est bien plus facile d'attraper un perroquet dans un zoo et bien meilleur marché: pas de billet d'avion, d'intermédiaire, de bakchich", commente Michel Louis.

"Le commerce illégal d'animaux exotiques s'apparente à celui de l'art et des antiquités: peu d'opérateurs mais de vrais spécialistes", estime pour sa part le Britannique John Hayward, coordinateur du Registre national des vols d'animaux exotiques, seule banque de données de ce type en Europe.

John Hayward a proposé de mettre l'expérience de son organisation à la disposition de l'EAZA pour en créer une version pan-européenne. Il plaide aussi pour un accroissement des mesures de sécurité dans les zoos, souhaitant notamment voir tous les animaux dotés de puces électroniques et pris en photo pour faciliter les recherches.

http://www.linternaute.com/actualite/de ... maux.shtml
Eki
 
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Messagepar Le Fossa » Jeudi 04 Août 2005 18:03

Oué bon, Caillé est pas du même avis que Louis!

C'est à cette adèle:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=315145

Les zoos, hauts lieux de vols pour les flamants roses

Les rapts d'espèces en captivité seraient fréquents dans les parcs.
Par Hélène LAM TRONG

mercredi 03 août 2005 (Liberation - 06:00)


«Quand le gardien a fini sa tournée à 2 heures du matin, ils étaient encore là. A 6 heures, ils avaient disparu.» Consternée, l'équipe du zoo d'Amiens n'a pu que constater le vol de 14 flamants roses du Chili, le 6 juin. Sans bruit, les ravisseurs ont capturé leur butin avec des filets trouvés sur place. Sans gêne, ils ont chargé les volatiles dans les poubelles du parc avant de les faire rouler tranquillement vers l'extérieur. Avec une valeur pouvant atteindre 3 000 euros pièce, les flamants roses sont devenus la cible privilégiée de trafiquants d'animaux d'un nouveau genre : ceux qui viennent directement faire leur marché dans les zoos.

Plaintes. Le rapt d'espèces en captivité progresse en France depuis que les douanes ont renforcé le contrôle sur l'importation de la faune et de la flore protégées. Les animaux exotiques volés dans les parcs animaliers sont d'autant plus recherchés qu'ils sont la plupart du temps interdits à la vente. Comme pour le commerce illégal d'antiquités, les amateurs sont donc des connaisseurs. Parfois gourmands, comme en témoigne la remarque d'un directeur de zoo : «Les flamants roses sont appréciés parce que ça fait joli au bord d'un étang. On les vole en groupe parce qu'un seul ça fait un peu minable.»

Cette année, les parcs d'Amnéville (Moselle) et de Beauval (Centre) se sont aussi fait subtiliser des wallabys et des singes. Et chez nos voisins, la technique fait des émules. A tel point que l'Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) s'est émue de ce qui est devenu, selon elle, «un phénomène international».

«J'ai plutôt l'impression que ça s'est calmé.» Bernard Liauzu dirige le Jardin aux oiseaux. Un espace ouvert de six hectares, près de Valence, autant dire un terrain rêvé pour les voleurs potentiels. «Il y a quelques années, il y a eu une véritable vague dans les zoos de l'est de la France. On y a eu droit, comme tout le monde.» Sauf qu'à la troisième tentative, il a pris les malotrus la main dans le sac. «Ils étaient venus en pleine journée, un dimanche ! Un visiteur les a surpris en action et on a prévenu les gendarmes.» Une chance, car après deux plaintes pour l'enlèvement de toucans et de grues couronnées, les autorités étaient devenues soupçonneuses. Les coupables, deux cinquantenaires, étaient des collectionneurs. «Ils faisaient aussi du trafic avec la Belgique, qui était ce qu'on appelle une plaque tournante.» C'était il y a six ans. «Depuis, plus rien.»

Vocations. «A ma connaissance, ce n'est même pas un problème», explique Patrick Caillé, vice-président de l'ANPZ (Association nationale des parcs zoologiques français). Agacé, il trouve qu'on monte l'affaire en épingle «de manière tout à fait injustifiée». Son établissement, le zoo de la Palmyre, près de Royan, «n'a jamais eu aucun problème». Une précision suivie d'une mise en garde : faire la publicité des cas de vols <caron> «très marginaux, j'insiste» <caron> risque de susciter des vocations. Déjà prêt à doubler son peloton de vigiles, le directeur se ravise. Le trafic, pour les particuliers ça a toujours été «du bidon». «Et puis, quel abruti paierait 10 000 euros pour un ouistiti ?»
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Messagepar tony » Lundi 08 Août 2005 9:42

peut-être pas la même époque pour caillé mais bien remarqué tout de même ! Enfin ils s'organisent contre les vols, il était temps !
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