Zoo de Lyon: Les animaux du parc de la Tête d'Or s’adaptent

[grievous]

Les animaux du parc de la Tête d'Or s’adaptent au froid

« Le froid est arrivé de manière brutale et
inattendue, ce qui a changé le mode de vie des animaux et, par conséquent, les habitudes de travail
de l'équipe animalière. Il faut cependant savoir s'adapter au climat », explique Guillaume Douay,
directeur adjoint du zoo.
Il ajoute que les animaux réagissent différemment selon leur espèce. Les cercopithèques de l'Hoest
sont mis en accès libre, c'est-à-dire qu'ils décident de rester dans leur loge chauffée entre 19 et 21 °
C ou de profiter de leur enclos extérieur. Amusant de constater que les plus jeunes sortent facilement
pour courir ou sauter de branche en branche tandis que leur père préfère rester au chaud et s'installe
à la fenêtre de la loge pour surveiller ce qui se passe. La panthère de l'Amour, originaire de Russie,
se plaît à cette température. Elle vit sa vie ; pour elle, c'est normal. Les flamants roses restent
dehors toute l'année. Cependant, la vigilance des animaliers se porte sur l'eau qui, se transformant
en glace, pourrait causer des accidents. Chaussés de bottes de pêcheurs ou bien en barque, ils
n'hésitent pas à rompre la glace. Quant aux girafes, dès que la température descend en dessous de
12 °C, elles ne sortent pas. Il leur est difficile de supporter le froid du fait de leur grande taille. Par
contre, les antilopes souffrent de rester confinées et profitent des journées plus clémentes pour
gambader. Les crocodiles se tiennent bien au chaud à l'intérieur de leur bâtiment. De toute façon,
amateurs de chaleur, c'est dès le début de l'automne qu'ils adoptent ce comportement. Enfin, trois
tamarins-lions à tête dorée (leur tête ressemble à celle qui orne le portail de l'entrée du Rhône, un
peu comme un hommage au parc) viennent de s'installer ici. Cette espèce, qui a besoin d'être
conservée en captivité en raison de sa rareté et de sa fragilité, n'a pas encore à souffrir du froid. Elle
est en quarantaine dans un endroit chaud et adapté en attendant d'être montrée aux promeneurs.
« Il n'est pas toujours facile de satisfaire le public venu pour voir les animaux car nous pensons au
bien-être des animaux en priorité », conclut Guillaume Douay.


Le Progrès 31/12/10