Naissance d'un propithèque couronné à la Citadelle

[nico]

Depuis le 27 décembre dernier, le jardin zoologique du Muséum de Besançon abrite une nouvelle petite pensionnaire : Tahina, femelle propithèque couronné. Il s’agit d’une espèce delémurien endémique de Madagascar particulièrement menacée. Ces animaux sont très rares en captivité. Seuls 6 zoos dans le monde détiennent cette espèce.

A sa naissance, Tahina pesait 100 grammes. Pour sa survie, elle a été séparée de sa mère qui ne pouvait plus l’allaiter et est actuellement nourrie à la main par les équipes du Muséum bisontin. Une décision extrêmement rare car ce type d’élevage conduit généralement à l’imprégnation des animaux ce qui peut entraîner des désordres comportementaux. Mais dans ce cas précis, « c’était une impérieuse nécessite » précise le communiqué de la Citadelle.

100 grammes à la naissance

Le Muséum de Besançon s’est spécialisé au cours de ces dernières années dans la reproduction d’espèces rares et menacées. Rappelons que 50 % des espèces présentées au Jardin zoologique sont élevées dans le cadre de programmes d’élevages européens ou internationaux (EEP…). Au cours des dernières années, le Muséum a ainsi acquis auprès des établissements zoologiques à l’échelle mondiale, une solide réputation en la matière.

Le muséum participe activement à la conservation des Propithèques couronnés depuis 2002, date à laquelle il a accueilli les premiers spécimens en provenance du Zoo de Vincennes (gestionnaire du programme de sauvegarde en captivité de l’espèce).

Aujourd’hui, le Muséum présente une famille composée d’un couple reproducteur (Ulrick, le mâle âgé de 12 ans, et Vick, la femelle âgée de 14 ans) et de leurs 2 fils (Douany et Bafana). La femelle Vick met bas chaque année mais malheureusement jusqu’à présent, un petit sur deux de cette espèce très fragile meurt avant l’âge de 2 jours.

A sa naissance, Tahina pesait moins de 100 g. Au bout de 2 jours, les équipes du Muséum ont constaté un affaiblissement préoccupant du petit et une absence de montée de lait chez la mère. Il a donc été décidé de mettre en place un protocole de nourrissage à la main. Cette décision est extrêmement rare au Muséum de Besançon car ce type d’élevage conduit généralement à l’imprégnation des animaux ce qui peut entraîner des désordres comportementaux.

Accrochée à une peluche

Dans le cas de Tahina, c’était une impérieuse nécessité. En effet, cette petite femelle représente un grand espoir pour la pérennité de la population captive où la plus jeune des femelles est aujourd’hui déjà âgée de 9 ans. Les équipes du Muséum se relayent jour et nuit pour donner à Tahina ses 10 biberons quotidiens (toutes les 2 heures en journée et toutes les 3 heures la nuit).

Accrochée à une peluche, sa mère de substitution, bien au chaud dans une couveuse pour nourrisson, le bébé absorbe chaque jour 18 à 20 % de sa masse d’un mélange spécifique de laits lui permettant d’accroître son poids de plus de 2 % par jour (Tahina pesait à trois semaines 147 g). Pour lui permettre de garder le contact avec sa mère et ne pas perturber son futur comportement de Propithèque, Tahina lui est rendue pour deux périodes de deux heures chaque jour.

La petite femelle ne sera pas visible du public de la Citadelle avant son sevrage interviendra au printemps (avril-mai).


Cette naissance exceptionnelle a attiré l’attention d’une société de production britannique qui réalise des documentaires autour du monde animal. Les reportages qu’elle réalise sont destinés aux télévisions du monde entier (Canada, Etats-Unis, Europe, Afrique du sud, Asie & Australie). Dans le cadre d’une émission intitulée «

Ainsi, la Citadelle accueillera mardi 20 janvier une équipe qui tournera les images destinées à dévoiler au monde entier la naissance exceptionnelle de la petite femelle Tahina, porteuse à elle seule d’une bonne partie des chances de reproduction futures de cette espèce en captivité. Ce reportage témoigne également de l’implication du Muséum pour la sauvegarde

Zoo Nursery » dédiée aux bébés animaux et notamment diffusée sur France 5, elle valorise le travail d’équipes de scientifiques engagées pour favoriser la naissance de petits d’espèces animales en danger. La réalisatrice Alison Tunnicliffe s’attache à montrer le quotidien des animaux nés en captivité, et de leurs soigneurs animaliers, dans le cadre du travail de conservation au sein des établissements zoologiques.ex-situ (en dehors du milieu naturel) d’animaux menacés et récompense le travail au quotidien de ses équipes (biologiste, vétérinaire, soigneurs animaliers…).

[didier]

Il me semble que certains individus de Vincennes devraient rejoindre la Citadelle . L'une des femelles du groupe avait un problème pour allaiter , elle a eu plusieurs petits qui ont été élevés au biberon , le dernier (né en décembre 2007) n'avait malheureusement pas survécu .

[didier]

A Besançon, on ne parle pas de zoo à proprement parler, mais de muséum servant à la reproduction des espèces menacées. Visite commentée :

Jean-Yves Robert, conservateur adjoint du muséum de la Citadelle de Besançon se bat quotidiennement pour trouver des partenariats afin de financer des campagnes de reproduction de certaines espèces menacées.

Une naissance exceptionnelle :

Cela va des lémuriens de Madagascar aux écrevisses à pattes blanche du Puy-de-Dôme en passant par l’avron, ce petit poisson vivant dans les eaux du Rhône. À tel point que l’année dernière, la ferme piscicole de l’avron a permis de récolter 4000 naissances, alors que l’on ne compte que 2000 poissons vivants dans la nature sauvage. Cela permet d’aleviner.
Mais remettre des animaux dans leur milieu n’est pas chose simple.
La dernière prouesse des vétérinaires et des soigneurs de la Citadelle est la naissance exceptionnelle d’une petite femelle de propithèque couronnée de la famille des lémuriens, née le 27 décembre dernier. Il s’agit d’un événement exceptionnel pour une espèce en voie d’extinction dont il n’existe que 17 individus en captivité dans le monde.
Baptisé « Tahina », qui signifie en malgache « Qu’il faut protéger », cet animal « représente un grand espoir pour la pérennité de la population captive où la plus jeune des femelles est aujourd’hui déjà âgée de 9 ans », explique Jean-Yves Robert. Et d’ajouter que « seulement quatre femelles » vivent en captivité dans le monde.
Le jardin zoologique du Muséum de Besançon accueille déjà une famille de propithèques composée d’un couple reproducteur, Ulrick et Vick, âgés de 12 et 14 ans, et leurs deux fils, Douany et Bafana.

Dix biberons par jour :

La petite femelle, qui boit 10 biberons par jour, ne sera pas visible du public avant son sevrage prévu au printemps, c’est-à-dire pas avant le mois de mai. Également, et cette fois visible, les kangourous et les wallabies arrivés fin 2008, qui ont nécessité des enclos spéciaux et des techniques d’élevage particulières.

source : http://www.lepays.fr/articles/show/id/513014

[Ombeline]

Désolée Didier, ça me pique les yeux ..

La ferme aquacole est (en partie) consacrée à l'élevage de l'aPron du Rhône (présent dans le bassin versant du Rhône, et non dans le Rhône ( ) ).

Donc, aPron ! et non aVron (pour les moteurs de recherche c'est quand même mieux )

Concernant Tahina, le nombre de biberons diminue peu à peu, elle est de plus en plus dégourdie, bref, tout se passe bien

Effectivement, le jardin zoologique de la citadelle fait partie du muséum d'histoire naturelle de Besançon (qui comprend aussi un insectarium, un aquarium, un noctarium, des collections naturalisées, des herbiers...). Nous avons donc les mêmes objectifs que tout muséum d'histoire naturelle : concervation, pédagogie, recherche, ainsi que mise en valeur de nos collections. Et en tant que jardin zoologique, notre objectif principal est effectivement la conservation des espèces, passant par la participation aux programmes d'élevages européens et mondiaux, ainsi que la participation active à certains programmes de concervation/sauvegarde comme ceux cités par Didier (Apron du rhône, Ecrevisse pied rouge, Ecrevisse pied blanc, récupération tortues de Floride..).

Tous ces grands projets méritaient bien quelques éclaircissements

Ombeline.

[didier]

Besançon : le premier anniversaire de Tahina :

Tahina, qui fête son premier anniversaire, fait partie d'une espèce de lémurien de Madagascar particulièrement menacée :

Dimanche 27 décembre, Tahina fêtera son premier anniversaire au zoo de la Citadelle de Besançon. Tahina fait partie d'une espèce de lémurien endémique de Madagascar en voie de disparition. Seuls six zoos dans le monde possèdent un propithèque couronné ce qui représente une population de 17 individus, 4 femelles et 13 mâles.

A sa naissance, le 27 décembre 2008, Tahina pesait moins de 100 grammes et, au bout de deux jours, il a fallu se résoudre à la nourrir à la main, sa mère souffrant d'une absence de montée de lait. Ce type d’élevage est extrêmement rare au Museum de Besançon car il conduit généralement à l’imprégnation des animaux et à des désordres comportementaux.
Pendant ses premiers mois, Tahina a vécu accrochée à une peluche, sa mère de substitution, au chaud dans une couveuse pour nourrisson, nourrie d'un mélange spécifique de laits lui permettant d’accroître son poids de plus de 2 % par jour .Et, pour lui permettre de garder le contact avec sa mère et ne pas perturber son futur comportement de Propithèque, Tahina était rendue chaque jour à sa mère pendant deux périodes de deux heures.
Aujourd’hui, le zoo de la Citadelle à Besançon possède une famille composée d’un couple reproducteur, avec Ulrick, un mâle âgé de 12 ans, et Vick, une femelle âgée de 14 ans, et de leurs 2 fils, Douany et Bafana. La femelle Vick met bas chaque année mais jusqu’à présent, un petit sur deux de cette espèce très fragile meurt avant l’âge de 2 jours .

source : http://bourgogne-franche-comte.france3. ... 71373.html

[Ombeline]

Bonjour

la fin de l'article est erronnée, aujourd'hui à Besançon vivent 2 propithèques couronnés : Tahina, et un jeune mâle arrivé tout récemment.

[didier]

Que sont devenus les autres ?

[Ombeline]

douany a été transféré récemment
et il y a eu contamination par toxoplasmose qui s'est mal finie...

[Antoine6259]

Pourtant, Besançon avait aussi récupèré des individus de Vincennes non ?

[Ombeline]

propithèques? non, je ne crois pas.
la famille ulrick/vicky et leurs jeunes, puis maintenant le couple tahina/nouveau (ai oublié le prénom), entre temps pas de passages de propi.

[Antoine6259]

En effet je me suis trompé ! Les propithèques de Vincennes sont pour la plupart à Apenheul, sauf un qui est à Port Lympne. Je pensais qu'il y en avait un ou deux à la Citadelle...
Par contre, Besançon a récupéré pas mal d'autres primates : Sakis à face blanche, Ouistitis, certains lémuriens plus courants, et surtout une partie du groupe de babouins de Guinée