SeaWorld San Diego : Projet "Blue World"

[maxime]

SeaWorld San Diego (CA, Etats-Unis) :
"Blue World", un nouveau lieu de vie pour les orques



Souvent critiqué pour les conditions de détention de ses orques, le Sea World de San-Diego vient d'annoncer à la presse que son prochain projet permettrait aux épaulards d'obtenir d'ici 2018 une nouvelle installation révolutionnaire. Un bassin deux fois plus grand, 10 millions de dollars donnés à la conservation et un programme de recherche composé de scientifiques font notamment partie du masterplan. Baptisé "Blue World", le nouveau complexe des orques couvrira une surface de plus de 6000 m² (100 mètres de long) avec une profondeur de 15.2 mètres et totalisera un volume de 38 millions de litres d'eau. Une imposante baie vitrée de 12 mètres de haut permettra aux visiteurs d'observer le ballet aquatique des mammifères. Les parcs aquatiques d'Orlando et de San-Antonio présenteront dans les années à venir des projets similaires pour leurs orques.




Photos : http://blueworldproject.seaworld.com/ & http://www.latimes.com/local/lanow/la-m ... 98&slide=3

[raphaël]

Contrecoup de Black Fish évident, histoire de redorer le blason des Sea World.
Bon, je sais qu'on est dans un espace volumique, mais 6000m2 pour des animaux qui font le poids de deux éléphants, ça reste léger...Et je suis pas sûr que le fait d'ajouter de ci de là des rochers sur les bords des aquariums changeront grand chose...

[okapi]

On est surtout dans une phase de "Pharaonisation" des projets zoologiques à travers le monde, bien souvent au service de pas grand-chose… Nous, on va avoir Tiger World…

[bastet_75]

Pendant ce temps là, un site magnifique, une filet, et Doué crée une nouvelle merveille

[okapi]

Certes, mais les objectifs ne sont vraiment pas les mêmes. Les parcs aquatiques vont se lancer dans une course à la largeur et à la profondeur des bassins pour pouvoir maintenir et justifier leur activité commerciale: 10 millions donnés à la conservation, c'est dix fois plus dans les caisses. Globalement, c'est un bon plan marketing et si les orques ne devaient pas en plus travailler à heures fixes et sur commande, il y aurait peut-être là le début d'un outil de sensibilisation. On ne peut qu'espérer que les animaux, "heureux" de leur nouveau sort rechigneront à aller s'exhiber dans les petits bassins face aux gradins. Le parc va peut-être se faire avoir par sa mansuétude: moins de contention, plus de refus d'obtempérer…

[bastet_75]

Je ne rebondis pas sur la stratégie de valorisation de l'image mise en place par Sea World, qui fait le choix de jouer la carte du pastiche pour détourner l'attention, mais bien sur ton commentaire, " On est surtout dans une phase de "Pharaonisation" des projets zoologiques à travers le monde, bien souvent au service de pas grand-chose "

Une manière de dire qu'avec une bonne approche, il ne faut pas forcément faire à million et tape à l'oeil pour réussir quelque chose de fabuleux.

[okapi]

Il faut toujours être prudent avec la fable: les millions de Sea World se voient, dans le gigantisme du bassin, dans la baie vitrée qui offre un spectaculaire point de vue sur les orques et dans l'immensité suggérée des installations. C'est cette "débauche" de moyens au service d'un investissement sur une espèce déjà exhibée qui est étonnante. Elle est bien là la faille du dispositif: un filet tendu sur des pylônes pour faire voler des perroquets n'aura jamais la même saveur appréciable que ce complexe au service du spectateur. Ce n'est pas la même cour: il n'y a même pas de points de comparaison à trouver. Ici nous sommes dans une démesure de parc d'attraction, à Doué, nous sommes dans une éthique au service de l'animal versus le plaisir du visiteur. D'ailleurs, il y a une ligne de démarcation sensible entre être spectateur et être visiteur…

[bastet_75]

Tout dépend si tu es en recherche de sensation ou d'émotion ...

[okapi]

Vas donc dire ça aux spectateurs de Sea World! Parce qu'ils vont pas chipoter longtemps sur la différence entre sensations et émotions: découvrir un orque derrière une vitre, un face à face d'exception avec une créature fantastique, c'est une sacrée émotion… Et le voir en surface, comme une formidable machine vivante, ça procure de sacrées sensations aussi…

[Philippe]

Seaworld touche le fond après la diffusion d'un documentaire

L'orque chasse ses proies par le fond. Le mammifère carnassier, bête de foire des parcs aquatiques, pourrait faire sombrer Seaworld. Le groupe américain de parcs aquatiques a vu son chiffre d'affaires plonger de 5 % sur les six premiers mois de 2014, a-t-il annoncé mercredi 13 août.

Et la chute pourrait être plus vertigineuse encore cet été, pic de fréquentation des parcs d'attraction. Le groupe coté à la Bourse de New York chiffre à 7 % le recul de son activité sur l'ensemble de l'année 2014.

Une perspective qui a fortement contrarié Wall Street ; le titre Seaworld a perdu 30 % de sa valeur mercredi 13 août, atteignant un plus bas historique depuis son introduction en Bourse en avril 2013. Spectaculaire, le « bouillon » n'est pas pour autant une surprise puisque pas un Américain n'ignorait les difficultés de la société.

Marineland "suit de près l'affaire"

L'affaire Blackfish traversera-t-elle l'Atlantique ? En France, la direction de Marineland, le Seaworld à la française ouvert à Antibes (Alpes-Maritimes) en 1970, « suit de près l'affaire », convient son directeur général, Bernard Giampaolo.

Car le documentaire a aussi connu un gros succès d'audience en France. Près d'un million de téléspectateurs étaient devant leur petit écran le 29 juin lors de sa diffusion sur Arte. Un record pour la chaîne franco-allemande.

Depuis, la filiale du groupe espagnol Parques Reunidos surveille les réseaux sociaux et répond à tous ceux qui l'interpellent sur son compte Facebook. « Car les pratiques que dénonce le documentaire Blackfish n'ont plus cours, depuis longtemps, dans nos parcs animaliers », fait valoir M. Giampaolo.

Pour l'heure, la fréquentation de ce parc d'attraction, qui attire 1,3 million de visiteurs, dont 800 000 pour le seul parc animalier, n'a pas été touchée. Seules la crise et la mauvaise météo du mois de juillet ont fait flancher les compteurs, juge M. Giampaolo. Et mercredi 13 août, jour de publication des chiffres de Seaworld, Marineland a enregistré une « fréquentation record ».

Source : Le Monde.