l'asie en planckendael

Nouvelles installations, arrivées et transferts d'animaux, événements...

l'asie en planckendael

Messagepar tamandua » Lundi 26 Juin 2006 23:02

Découvrez les charmes de l’Asie

23 juin 2006

En 2006, le Parc Animalier Planckendael fête son 50ième anniversaire. Et cette année a déjà très bien commencée avec la naissance de 2 boules de poils du côté des bonobos et d’un poulain zèbre chez les zèbres de Grévy, espèce très menacée.
Cerise sur le gâteau : Présentation du nouveau continent d’Asie du Sud-Est qui ouvrira ses portes pour le grand public le 25 juin.




Tout commença…

En 1956, la Société Royale de Zoologie d’Anvers (SRZA) achetait la propriété de Planckendael et sauvait ainsi ce domaine d'une menace imminente de lotissement. A l'origine, Planckendael abritait une petite collection d’animaux ‘de troupeau’. On y retrouvait principalement des cerfs, des équidés et des bovidés car ces animaux ont besoin d’espace pour vivre en grands groupes. Le 24 mars 1960, le Parc Animalier ouvrait ses portes au public. Des bisons, des élands, des chameaux, des antilopes et des grues occupaient les lieux.

Depuis longtemps, la SRZA avait en tête pleins de projets qui furent comblés par Planckendael. L'administration avait toujours été préoccupée par l’encerclement du zoo anversois au sein de la grande ville. En 2006, le zoo change et agrandit son terrain de 10% du côté de la Ploegstraat-Ommeganckstraat ce qui permettra directement d’élargir les parcs des okapis et des girafes.

En février 1956, Planckendael s’étendait sur 35 hectares et était occupé par un petit château qui tombait en ruine. En 1977, le domaine fut agrandi de 3 hectares et en 1986, d’encore un hectare. Le parc compte aujourd’hui, au total, 44 hectares de nature verdoyante. A l'origine, Planckendael était probablement un établissement romain au sein d'un paysage riche en eau.
Au cours du 6ième siècle, la famille de peintres Van Coxcie y bâtit un château en style italien en bordure de la ville de Malines (Mechelen). C'était un ‘jardin de plaisance’, une maison avec un immense parc, où la riche famille pouvait demeurer en été.

Le château actuel date de 1785. En 1956, la propriété appartenait à la famille Van Langhendonck. Ce château faisait office de résidence d'été, mais il avait besoin d’une sérieuse remise en état et le jardin avait été mal entretenu. Pendant deux ans, une équipe de jardiniers s’est occupée du ‘nettoyage’ de ces terres.

Planckendael a choisi de montrer plus d'animaux mais moins d’espèces différentes. En 1965, le parc zoologique recevait 62 000 visiteurs. En 1970, il atteignait déjà 130.000 visiteurs et en 1975, ce nombre montait jusqu’à 190.000. En 2006, Planckendael s’est développé jusqu'à devenir un parc zoologique à part entière avec quelques 700.000 visiteurs par an. Dans ce parc animalier, on trouve beaucoup d’animaux exotiques comme des rhinocéros indiens, des léopards des neiges, des bonobos, des koalas mais aussi des animaux indigènes, souvent en voie de disparition, tels des castors européens, des vautours moines, des loutres ou encore des blaireaux.

Planckendael a opté pour une répartition continentale. En d’autres mots, les animaux qui proviennent de la même région sont placés dans une même zone.
Chaque continent a un ambassadeur : L'Europe avec la cigogne, l'Australie avec le koala, l'Afrique avec le bonobo et l'Amérique du Sud avec le singe-lion à tête dorée. Ces animaux sont le symbole de la nature qui « s’effrite » petit à petit mais que l’on essaye de conserver grâce aux efforts réalisés par beaucoup de zoos de par le monde.

Avec la réalisation en 2006 d’un morceau d’Asie du Sud-Est, Planckendael réalise le projet le plus grand et le plus cher de toute l’histoire de la SRZA. Ce projet est un investissement de 9,6 millions d'euros dont 6 millions ont été subventionnés par le Tourisme Flandre et la Communauté Flamande.


Aventure en Asie

Les principaux acteurs de cette histoire sont bien évidemment les animaux. Néanmoins, beaucoup d’attention a également été accordée à la culture de ce continent (ruines d’un temple, village de pêcheurs, village dans la jungle) et à la nature ‘sauvage’.
Une bonne combinaison de l'utilisation du relief et de la plantation crée une illusion d’horizon et un état d’esprit de sécurité. Au fil du parcours, on passe de la nature ‘sauvage’ à la culture par plusieurs étapes (zone intermédiaire, paysage “semi-naturel”).

La promenade commence chez notre couple de lions d’Asie qui ont obtenu un tout nouveau parc. Celui-ci n’est pas directement relié à la serre, mais est cloisonné par une zone intermédiaire verte qui forme la transition entre la savane boisée et la jungle de la serre. Le paysage entre ces deux parties est structuré par des cloisons en acier Corten, des vitres et des éléments aquatiques. L’acier Corten a une valeur symbolique. Il est en contraste avec la frêle nature ; il reflète la force du lion d’Asie et sert aussi de fermeture pour la demeure de ces derniers.

Un élément frappant dans le paysage environnant est le train que nous avons reçu de la SNCB. Ce train a été aménagé et est devenu un endroit idéal pour accueillir des groupes scolaires. Il est placé sur des rails qui forment un sentier d'aventure.

Planckendael a bâti, dans cette nouvelle partie, une serre où les visiteurs peuvent se promener lorsque le temps de notre pays est capricieux.

Dans la partie la plus basse de la serre, nous donnons une impression de vie rurale avec une attention particulière pour quelques éléments typiques comme l'utilisation du bambou (connu entre autre comme matériel de construction, plante de décoration ou nourriture), la possession d’animaux domestiques (l’Asie connaît une tradition riche de domestication de volailles et autres bétails, mais aussi d’animaux de compagnie) et la relation de l'homme avec son entourage. On rencontre entre autre des combattants du Siam (espèce de poissons), des geckos et des mainates de Bali.

Dans la partie surélevée, on découvre une cascade murale et un brin de forêt tropicale unique avec un petit village de jungle. Au sol, les visiteurs peuvent admirer l’argus géant, des brèves à capuchon (espèce d’oiseau) et des coqs Bankiva, soit le seul ancêtre du poulet.

Les arbres et les sommets sont habités par des perruches alexandre, des écureuils de Prévost et des toupayes.
On découvre aussi un animal surprenant et particulier de l'Asie : le calao à casque rouge. Cet oiseau a non seulement un physique particulier mais il a également des habitudes bizarres. La femelle pond, tout d’abord, ses oeufs dans le creux d’un arbre. Elle referme ensuite soigneusement l'ouverture du nid laissant juste une légère ouverture afin que le mâle puisse lui apporter de la nourriture. Lorsque les jeunes sont assez grands et forts, la mère et le père démolissent cette fermeture.
Planckendael participe au programme d’élevage international de cette espèce menacée et a donc fortement investi dans le logement particulier de cet oiseau.

Les petits animaux et organismes sont déterminants pour la vie en forêt. Dans le continent asiatique, vous pourrez également voir la nouvelle demeure de nos gibbons à favoris blancs. Le vieux parc a été remplacé par une île complètement nouvelle partiellement recouverte par la serre. L’île des gibbons lar reste, quant à elle, toujours la même.

Les demeures des petits animaux ont pu facilement être intégrées dans le paysage. Les paddas de Java, les capucins à tête blanche et les bulbuls orphées peuvent s’ébattre dans une grande volière au dessus des rizières, où ils trouvent une ‘table richement garnie’.
Des nicobars à camail, des éperonniers napoléon et autres oiseaux qui portent le nom comique de roulouls, peuvent voyager dans toute la serre.
Pour plus d'informations sur les animaux asiatiques à Planckendael, veuillez vous référer aux fiches techniques que nous avons placés en annexe ou sur le site http://www.planckendael.be dans la partie ABC des animaux.

Dans l'amphithéâtre, espace isolé et tranquille, les visiteurs peuvent examiner les images de la vie quotidienne en Asie du Sud-Est comme, par exemple, des combats de coqs et de combattants du Siam (poissons). On ne peut placer qu’un seul mâle combattant par aquarium car ces poissons se livrent des combats à mort. Par opposition à ces mâles agressifs, les femelles combattants sont très calmes et pacifiques.

Les nombreuses plantes et arbres exotiques qui viennent en grande partie d’Indonésie forment un décor remarquable. De ludiques petits films d’animation sur les animaux s’occupent de rendre l’aventure encore plus amusante.

De la nature ‘sauvage’ en passant par un paysage ‘semi-naturel’, nous arrivons directement dans le remue-ménage de la ville. Des cloisons mobiles recouvertes de photos grandeur nature de petits magasins (boutique, magasin de fruits et légumes, fleuriste, coiffeur, office de tourisme,…), une image de rue typique et de vie dans la rue (circulation, passants,…) renforcés par des images mouvantes, de l'éclairage et des bruits donnent l'impression que l’on se promène dans une véritable ville asiatique. Dans le point de consommation « Toepaja », où les visiteurs peuvent déguster un repas oriental, règne cette même ambiance avec les enseignes et les publicités de néons. Ce nouveau continent se termine par le Terrain d’Evénements, endroit où toutes sortes d’événements peuvent être organisés.


Pendant que maman et papa suivent le chemin ‘normal’, les enfants peuvent s’amuser sur un parcours aventureux qui mène jusque dans les arbres. Un passerelle de plusieurs mètres de long oscille en hauteur et procure un tas de chatouillements dans le ventre. L'armée belge a fourni tout le matériel à Planckendael et le Parc en a fait un véritable parcours de cordes.

Matériau et environnement

La température dans la serre est constante, entre 12 et 24° C, suivant le climat extérieur. Afin de pouvoir la maintenir, différents plans ont été conçus. Ainsi, les animaux et les plantes sont protégés contre des températures extérieures trop chaudes ou trop froides.

Une grande cascade s’écoule dans le bâtiment. Elle est non seulement impressionnante à voir mais fait aussi fonction de système de rafraîchissement. L'eau qui coule dans la serre, apporte un courant d'air frais qui s’étend dans tout le bâtiment. En été, nous utilisons l'eau fraîche de l'étang voisin. En hiver, l'eau est plus chaude car nous la laissons couler puis la réemployons grâce à un système de canalisation interne.
Les grilles rondes au sol font aussi partie de ce système de refroidissement et de réchauffement. L'air qu’elles soufflent dans le bâtiment, a une température égale à 10°C. En été, l'air trop chaud est refroidi alors que l'air trop froid en hiver est chauffé. Avec ces systèmes, la serre est, en été aussi bien qu’en hiver, un endroit agréable dans lequel il fait bon séjourner.

Le Restaurant “Toepaya”

Fin avril, notre nouveau restaurant self-service a ouvert ses portes dans le nouveau biotope d'Asie. Il a reçu le joli nom «Toepaja » (ce qui signifie toupaye, petit animal qui montre une grande similarité avec les écureuils, mais qui, à vrai dire, est apparenté aux prosimiens (anciens singes)). Ce restaurant aménagé a pour thème ‘la ville asiatique’ et a été décoré avec beaucoup de couleurs, de volières, de néons etc.

Le restaurant Toepaja a une capacité de 355 places intérieures et de 270 places extérieures. 80 de ces places extérieures se trouvent sur un ponton flottant à côté du port de pêche et les autres sont placées dans une authentique maison javanaise.
À côté de nos repas classiques, nous servons aussi quelques repas indonésiens. Ainsi, les visiteurs sont entièrement immergés dans une ambiance typiquement asiatique.

L’habitation javanaise

A droite du self-service “Toepaja”, 4 spécialistes indonésiens se sont chargés, pendant près de 2 mois, de la reconstruction d'une magnifique et authentique habitation javanaise. Celle-ci, faite en teck comme le veut la tradition ancienne, est l’un des objets précieux du continent asiatique. À côté de sa valeur décorative, l'habitation de Java sert aussi de terrasse couverte, pouvant accueillir environ 200 visiteurs. Cette ‘maison’ est un lieu original pour l’organisation de fêtes et de réceptions. En outre, elle se situe juste à côté de la plaine de jeux. Ainsi, maman et papa pourront se détendre et boire un rafraîchissement tout en laissant les enfants jouer en toute sécurité sur la plaine de jeux.

Les habitations javanaises sont bâties sur un plancher de 3 structures : l’“omah” (partie de base), le “pendapa” (partie publique où la vie sociale s’exerce et où des rituels sont organisés) et le “peringgitan” (espace qui relie l’“omah” et le “pendapa” entre eux), clôturé par un mur de pierre ou par un écran.




Conclusion

Avec le nouveau continent « l’Asie du Sud-Est », Planckendael réalise une formidable promenade de découvertes passionnantes remplie d’expériences et d’interactions vis-à-vis de la conservation de la nature et de la culture. C’est un endroit idéal lorsque le temps est capricieux et il offre l'occasion aux visiteurs de voir toutes les facettes d’un morceau d'Asie où l'aventure et la nature vont de pair.
Découvrez les charmes de l'Asie à Planckendael à partir du dimanche 25 juin 2006.

Vous trouverez des photos du nouveau continent asiatique et des animaux via le lien : http://www.planckendael.be/content/even ... foto1.html

Vous trouverez des vieilles photos sur les 50 ans de Planckendael via le lien :
http://www.planckendael.be/content/even ... foto1.html


Saviez-vous que…

* toutes les plantes du nouveau continent asiatique provenaient directement d’Asie ?
La plupart des plantes que nous avons obtenus viennent du jardin botanique de Bogor et d'une entreprise horticole de l'île de Java.
* le temple en ruine dans la serre vient aussi entièrement d’Asie ?
Sur l'île de Java, les ruines du temple ont été entièrement taillées par des artistes dans une pierre de lave. Les pierres et les ornements ont ensuite été emballés les uns après les autres dans des caisses en bois et ont été acheminées en bateau jusqu’Anvers. Des spécialistes indonésiens sont alors venus 3 mois en Belgique afin de construire ce temple dans le parc.
* il existe aussi des espèces de petites chapelles de campagne ?
Les populations locales construisent ses petites chapelles dans et autour des cultures de riz. Ils y apportent des offrandes pour les dieux et supplient pour les récoltes.
* les magnifiques bateaux qui flottent sur le lac sont aujourd’hui encore construits à la main par la population locale ?
Les pêcheurs utilisent toujours ces bateaux colorés et naviguent encore avec eux le long des côtes. Les lampes sur les bateaux servent à attirer les poissons. Les bateaux à Planckendael ont été faits par des pêcheurs locaux et ont été amenés en Belgique.
* les dessins présents sur le mur de la fosse aux lions racontent une histoire mythique asiatique ?
* Les ‘charrettes’ que vous avez vues le long des chemins ne sont pas des rickshaws (ou trishaw) mais bien des bécaks (ou pedicab) ?
Les bécaks proviennent de la ville de Yogyakarta (ville où il y a eu encore récemment un grave séisme). Chaque jour, ces véhicules tricycles sont utilisés moyen de transport. Les bécaks sont aujourd’hui encore fabriqués à la main.
tamandua
 
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