par raphaël » Jeudi 03 Janvier 2019 19:58
Certes, mais pour ces zoos, il s'agit de parcs très urbains qui peuvent avoir une fréquentation importante toute l'année, et qui sont pour la plupart dans des régions plus froides.
Ici il s'agit d'un zoo à la fréquentation très saisonnière, qui est même fermé de novembre à février. Donc les lions, je ne pense pas qu'ils seront souvent en intérieur...
A propos de la volière européenne, c'est un constat qui se voit dans les allées du Bioparc.
Cette installation fut la "grande volière tropicale" du zoo avant la vraie Grande Volière, elle avait et a toujours un charme certain, et était tout à fait pertinente comme mode de présentation.
Mais aujourd'hui Doué a beaucoup changé, a créé des volières bien plus grandes et va en créer encore une en 2020. En terme d'expérience de visite et de plan de collection, cette volière originelle ne me semble plus trouver son sens.
Si l'on parle pour l'expérience du visiteur, quand on y arrive, on a déjà vu plein d'ibis (hagedash, rouges, à tête noire...), des oiseaux anatidés, des oiseaux style grue-cigogne (tantales, cigognes d'Abdim, flamants, kamichis), on a même vu de grands perroquets et des manchots, alors il ne me semble pas qu'il y ait dans la volière européenne de quoi apporter une émotion différente. Par contre, le "encore des oiseaux" en y entrant, après le Sanctuaire et la Grande Volière, je l'ai entendu de la part de visiteurs.
Doué se développe en continuant à mettre en valeur la biodiversité et surtout les espèces menacées, tout en cherchant à augmenter aussi sa fréquentation. Les grandes volières sont un formidable outil de valorisation de l'avifaune et un moyen de faire de vastes territoires mixtes d'immersion, mais la succession d'installation à oiseaux n'est pas forcément ce qu'attend le public. Et honnêtement, Doué privilégie quand même les espèces en voie de disparition qui correspondent à des programmes in situ.
Là, à part les ibis chauves, ce n'est pas le cas. Et ces derniers ainsi que les percnoptères peuvent rejoindre la future volière africaine. Les spatules, les hérons garde boeuf ou les grues demoiselles sont des espèces qui là à Doué dans ce contexte et avec toutes les autres espèces d'oiseaux vues ailleurs, n'apportent pas grand-chose, à tout niveau : conservatoire, expérience de visite, attraction du public, pédagogique.
Je pense qu'à terme, une fois cette future volière africaine ouverte, la redondance sera encore plus présente et qu'il sera préférable de réorienter ce joli espace. Et il y a la place largement pour un mammifère au sol.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)