Nouveautés 2019 dans les parcs français

[raphaël]

Il est appréciable de noter qu'un élu local mette clairement en avant l'importance de la conservation des espèces en voie de disparition et le rôle des grandes institutions zoologiques à ce sujet, dont Mulhouse.
Les projets dévoilés pour les trois ans à venir sont tous cohérents et de qualité : okapis, takins, tapirs malais, hippopotames nains, on touche à des espèces toutes menacées, atypiques ou singulières, pour lesquelles les zoos peuvent agir et le font concrètement.
La hausse de fréquentation me paraît tout à fait envisageable et entrainer une dynamique positive pour l'établissement. Je ne suis pas du tout inquiet à moyen terme pour les primates, toutes ces nouveautés vont entraîner des déménagements, de la libération de place... D'ici 4 ou 5 ans, je suis convaincu que la question sera en partie réglée.

[okapi]

C'est un point de vue d'homme libre... Des singes sont nés, ont vécu et vont mourir dans ces sinistres boîtes: je pense sincèrement qu'une journée, une semaine, un mois ou une année de plus, c'est toujours trop. Il y a un devoir de responsabilité vis à vis de ces animaux et la planification des ours polaires, alors qu'il n'y avait plus d'ours sur place, aurait du attendre que lémuriens et primates soient décemment relogés. Mais comme il faut faire tourner la boutique et que les ours, ça paie mieux que les cercopithèques...
Et, est-ce que des okapis, des girafes, des hippopotames nains et des tapirs malais sont les espèces les mieux adaptées à un parc situé à Mulhouse? Combien de semaines, de mois passés dans des loges dont on peut parier d'ores et déjà sur la taille?

[raphaël]

Dans ce cas-là, la remarque peut se faire pour la moitié des zoos du continent...
Notamment toutes les vieilles institutions germaniques ou anglaises. Sans parler de la Ménagerie ou autres parcs français.
Mulhouse est un vieux zoo, avec des pavillons à l'ancienne en effet très étriqués, mais il y a une dynamique lancée depuis quelques années et une vraie politique de transformation. Le directeur zoologique est un des meilleurs spécialistes de la question des primates, notamment des lémuriens.
La zone africaine va intégrer des cercopithèques, le déménagement des zèbres va peut-être permettre d'accueillir d'autres espèces à la place, qui sait ? J'y verrai bien un enclos Madagascar sec avec tortues, makis et propithèques. Laissons le zoo faire les choses, elles sont déjà parties pour aller relativement vite ces années prochaines.

[Léo25]

Je pense que le gros soucis de Mulhouse est qu'il est dépendant de la ville, pour le moment ils cherchent à devenir indépendant financièrement et ça passe par une hausse de la fréquentation.
A l'heure actuelle une petite ville comme Mulhouse moyennement touristique.
Du coup le bâtiment des singes datant de 2006 le conseil d'agglomération doit l'estimer encore assez récent et ne voit pas l'intérêt de le changer.

Il serait assez intéressant le jour où le zoo pourra s'auto-gérer comment évolueront les vieilles installations

[GPN]

Même si tout est voté et que les budgets semblent débloqués, les élections municipales arrivent... Il n'est pas dit que la nouvelle majorité si il y en a une souhaite poursuivre la métamorphose du zoo. Même si pas mal de réalisations seront déjà sorties de terre.

Les ours ont quitté le zoo à l'époque pour les travaux... Ils avaient rejoint la Palmyre. Et pas sûr que refaire un espace présent depuis moins de 10 ans et qui a du coûter de l'argent soient la priorité des élus.

[okapi]

C'est clair! Le zoo est valorisé aujourd'hui par les édiles, mais rien ne dit que les choses ne pourraient pas changer si la majorité municipale devait basculer... C'est toute la fragilité des zoos municipaux, explicitement liés à des stratégies politiques. Mulhouse, comme Amiens, Lyon, Lille, Maubeuge, Besançon, Montpellier, est dépendant des finances de la ville pour vivre. L'enjeu n'est pas l'indépendance, illusoire à moins que la ville ne cède le parc à un opérateur privé, mais de réduire l'écart entre subventions et ressources propres, sachant que si le parc devient trop autonome, la tutelle peut en profiter pour réduire son soutien... Le choix des okapis, des girafes et des hippopotames nains est transparent: booster la fréquentation en présentant quelques-unes des espèces emblématiques du voisin Bâlois, mais surtout en acquérant des animaux emblématiques bien vus pour faire évoluer le statut du zoo, plus riche en plantes qu'en animaux à fort potentiel.

[Therabu]

Il me semble que les cercopithèques de Roloway et peut être des lémuriens bénéficieront de ces travaux dans les deux prochaines années. Effectivement cela ne résoudra pas le problème des gibbons.
Bravo quand même pour la dynamique enclenchée et les choix intéressants de collection même s'il y a encore du chemin à parcourir avant le million de visiteurs. Stabiliser une fréquentation au dessus de 500 000 visiteurs est déjà un joli score !

[okapi]

Ça ne vous chiffonne pas plus que ça ces échéances à long terme pour des animaux qui n'ont pas non plus des espérances de vie très longues? Pour ma part, je trouve ça insupportable que des institutions maintiennent des individus vivants dans des conditions très inférieures à leurs besoins pendant des années, voire des décennies. Cette Singerie de Mulhouse aurait du être vidée depuis longtemps, idem pour Paris, Anvers et, bien sûr, Beauval pour ses piteuses cloches d'entrée.

[raphaël]

La Nouveauté 2019 du Zoo d'Asson vient d'être dévoilée sur leur Facebook et elle risque de faire parler !

LES VOILA ...
Un programme pédagogique ambitieux autour de la biodiversité disparue, les Dinosaures font leur arrivée au Zoo d'Asson.
2 dioramas grandeur nature et paysagers
12 espèces
Un site de fouille pour les groupes d'enfant ...
De quoi apprendre en s'amusant pour les petits comme pour les grands.
Bientôt des photos de leur installation et des sites choisis pour les mettre en valeur...

Voilà un créneau original choisi par le zoo des Pyrénées.
Après avoir vu la présentation de Pari Daiza, je suis convaincu qu'il est possible de faire une place aux dinosaures dans un parc zoologique de manière pédagogique et passionnante, sans que cela fasse trop parc d'attractions. En France, il y a un parcours dinos à Thoiry que je ne connais pas ?

[furylion]

Je me dis souvent que les zoos font une fixette sur les dinos...
A thoiry, il y a eu pendant 2 ans, si je ne m'abuse, des animatronics (+ ou - cartoons, selon moi) dans les espaces fleuris du parc. La deuxième année, une attraction en réalité virtuelle a été proposée (en sus du prix d'entrée).
Il s'agit plutôt d'attractions, et ça n'a rien de scientifique.
Pour le zoo d'Asson, je lui accorde le bénéfice du doute; avant des photos, ou vidéos.

[okapi]

Rapahaël, serais-tu la victime, non consentante, j'en suis sûr, d'un abus de champignons magiques? Tu penses sérieusement que d'aligner dans des conditions rarement optimales des grosses masses de plastique a du sens dans un zoo aujourd'hui, là, en 2019? Pour de vrai? C'est, au mieux, gentiment décalé, au pire grotesque et pathétique... Après la série des Jurassic Park, je ne vois pas, à part les petits enfants naïfs, qui peut bien s'émouvoir face à ces baudruches mal fichues et encore moins croire à autre chose qu'une attraction tapageuse pour attirer les déçus du zoo tout court. Quand à la caution scientifique, comment dire... Les médiateurs en saison, quand il y en a, sont déjà bien démunis pour cerner la chair et l'âme d'un binturong ou d'une taupe, alors tenir un discours scientifique au-delà des banalités d'usage inscrites sur le panneau, franchement, j'y crois moyen... Sans oublier que les moyens d'Asson ne doivent pas leur permettre d'accueillir le nec plus ultra des dinosaures reconstitués et animés: ça risque de ressembler davantage à la fête des lanternes du Muséum qu'à une exposition à l'Institut Carnegie... Si un zoo avait les moyens de faire un deal avec l'acquéreur, public ou privé, des squelettes bien réels qui passent en salle des ventes régulièrement, de concevoir une présentation quasi muséale et d'en faire un vrai prétexte à stupéfaction, ce serait déjà compliqué, alors des marionnettes mal animées...

[AdrieenCottrel]

https://actus.zoobeauval.com/article/la-premiere-sortie-des-diables-de-tasmanie-cape-et-cluan/?fbclid=IwAR3SmRIsuizYZijyb1_HJyE2W7Mpoh1cBI2EC8z8WNf3a4SGn_O6IjXlSNM

La première sortie des diables de Tasmanie Cape et Cluan au ZooParc de Beauval

[Philippe]

Des macroscélides de Peters rejoignent Biotropica (Eure)

Une nouvelle espèce rarissime et insolite est arrivée à Biotropica !

Avec une queue de souris, un corps de biche et une trompe d'éléphant, on pourrait presque penser que nous sommes encore le 1er avril... Mais non cette espèce existe bien ! Il s'agit de la musaraigne-éléphant de Peters.

Une poignée d'entre eux vit dans quelques parcs zoologiques à travers le monde.
Seuls 4 autres zoos en Europe, en plus de Biotropica, hébergent cette espèce méconnue.

Vous pouvez voir les musaraignes-éléphants de Peters dans la serre tropicale près de l'enclos des paresseux.

Source : page Facebook de Biotropica.

[Philippe]

Des ruches au zoo d'Amiens (Somme)

Une nouvelle espèce fait son retour au parc zoologique pour la belle saison : l'abeille domestique (Apis mellifera) !

Les ruchers de l'Ilot-Miel ont installé une jeune reine et sa colonie dans une ruche pédagogique spécialement conçue pour l'occasion. Ces abeilles, des buckfast, sont reconnues pour leur douceur comportementale, à tout moment et en tout lieu.

Disposant de fenêtres amovibles, leur ruche servira de support pour des ateliers de sensibilisation sur l'importance des abeilles dans l'équilibre des écosystèmes.

Et pour que ce pollinisateur clé puisse jouer pleinement son rôle sur les sept hectares du parc, dix autres ruches ont pris leurs quartiers d'été dans nos coulisses.
Les plus gourmands pourront se procurer leur miel à la boutique du parc zoologique.

Source : page Facebook du zoo d'Amiens Métropole.
A titre personnel, j'aurais préféré que cette ruche abrite l'écotype local de la menacée abeille noire mais je trouve cette initiative évidemment bienvenue !

[Philippe]

C'est déjà la haute saison au zoo de La Barben (13)

Les vacances de Pâques sont l'un des temps forts de la saison du parc animalier. Deux nouveautés sont au programme, des gibbons et un parc pour les loups. Des naissances sont attendues ces prochaines semaines.

C'est l'histoire de la vie. Une histoire éternelle, comme dans la chanson du "Roi lion", que conte le zoo de La Barben, année après année, d'une nouveauté à l'autre, ingrédient indispensable pour attirer toujours autant de visiteurs. Ils sont 250.000 à 300.000, chaque année, à arpenter les allées escarpées de ce beau domaine, en pleine colline, au coeur du pays salonais. Juste à côté de champs d'oliviers et d'une garrigue odorante, avec vue plongeante sur le château éponyme, 700 animaux s'offrent aux regards des familles.

Plus grand parc animalier de la région, le zoo accueille cette saison deux nouveautés, qui enrichissent sa palette animalière : deux gibbons, mâle et femelle, noir et blanc, particulièrement agiles, et un tout nouvel enclos pour les loups. De petits macaques, arrivés il y a six mois, rescapés de l'euthanasie, font aussi figure de nouveautés.

Car l'histoire de la vie, c'est aussi celle des animaux du zoo. Certains, morts de vieillesse comme les tigres ou le "vieux" lion, remplacé par un autre, ne sont plus là. Mais d'autres assurent le succès des visites : les nouveautés des dernières années, comme les guépards ou les pandas roux, les animaux imposants, éléphants, hippopotames et girafes, ou encore hyènes, babouins et dromadaires.
" Les deux nouveaux gibbons, commente Frédéric Provansal, chef d'exploitation, c'est intéressant, puisque nous n'en avions pas. Nous avons reproduit dans un enclos leurs conditions de vie, ce qui est devenu une préoccupation constante." Et les quatre loups du parc évoluent depuis quelques semaines dans un enclos totalement réaménagé, deux fois plus grand que le précédent. " Ils ont de quoi évoluer et de quoi se cacher. Sous la butte, nous avons recréé des terriers, comme des chambres, où ils peuvent se dissimuler. Tous nos animaux ont ainsi une "zone de retrait ", où ils sont en quelque sorte en " pause ". L'une des pièces souterraines aménagées par l'équipe du parc en comporte même une réservée aux mises bas. Et l'ensemble des soigneurs espère que bientôt, un louveteau rejoindra le groupe. " On a bon espoir ... "

33 naissances chez les girafes

L'histoire de la vie, au zoo, c'est aussi celle des naissances. Les cigognes, actuellement en train de couver, sont pour l'heure dispensées des " vols libres ", qu'elles reprendront dès l'arrivée des petits. Mais les championnes de la reproduction, ce sont les girafes. 33 naissances en 26 ans, et une prochaine annoncée dans les prochaines semaines. " Ça marche tellement bien qu'elles seront bientôt à l'étroit, et que nous avons un projet d'agrandissement de leur espace ", sourit Frédéric Provansal, qui ne cache pas son attachement à ces animaux élégants. " Ici, poursuit-il, tous les animaux présentés sont nés en captivité. Pas forcément au zoo même. Notre but, c'est, en les présentant au public, de le sensibiliser à leur préservation. Afin que, dans la nature, ces espèces en danger puissent se développer. "

L'histoire de la vie, c'est aussi celle des pays d'où sont originaires les animaux présentés à La Barben. " Par exemple, en Indonésie, nous avons acheté des hectares de terrain. Nous aidons des associations au Niger, au Bénin, au Tibet... " De quoi poursuivre une histoire qui passera, l'an prochain, par l'arrivée de tigres, des agrandissements d'enclos et la rénovation du vivarium. La Barben, un endroit où l'histoire de la vie est un éternel renouvellement.

" Depuis 30 ans, une prise de conscience "

Il est au zoo depuis 26 ans, et peut témoigner de la prise de conscience des parcs zoologiques et du public autour de la présentation des animaux. " Avant, on présentait des collections, analyse Frédéric Provansal, aujourd'hui, chaque enclos est conçu pour que chaque animal puisse exprimer son comportement naturel. "
La prise de conscience date de l'adoption de la convention de Washington, en 1976, qui a dressé la liste des animaux en danger d'extinction. " Dès lors, les zoos ont eu un rôle à jouer. Nous veillons au bien-être des animaux, nous sensibilisons les visiteurs et nous apportons un soutien financier aux associations qui se mobilisent pour leur conservation dans leur milieu naturel. "

Tout au long des animations, ou des quatre rendez-vous quotidiens proposés par les soigneurs auprès d'un enclos, c'est un discours empreint de conscience environnementale qui est proposé aux visiteurs. " 95 % d'entre eux ne verront jamais les animaux dans leur environnement naturel. D'où l'importance de cette sensibilisation. "

Vautour, faucon, chouette : sensations fortes garanties

Ce n'est pas un spectacle, mais une animation. La nuance est d'importance pour l'équipe des fauconniers du zoo de La Barben, qui, certes, font voler des rapaces à quelques centimètres au-dessus de la tête des spectateurs, mais agrémentent surtout leurs prestations de considérations bienveillantes sur la préservation de ces espèces.

Depuis samedi dernier, ces démonstrations en vol libre ont repris, après la pause hivernale nécessaire à ces grands oiseaux. Deux fois par jour, à midi et 15 heures, la petite chouette effraie, le grand-duc, des faucons, les vautours ou encore le fameux pygargue à tête blanche, oiseau emblème des États-Unis, s'envolent dans un ballet bien rodé, allant d'un fauconnier à l'autre.
Agnès, la responsable, assistée mardi après-midi de Damien et Johanna, détaille cette activité, commente les habitudes alimentaires des uns et des autres, comme leur façon de voler. Les vautours, en nombre, sont peut-être les plus impressionnants, les enfants rêvant sans doute de faire un câlin à la petite chouette qui ouvre le spectacle... l'animation, pardon. Ce qui est formellement interdit, le public devant se tenir assis, sans bouger ni sortir une quelconque nourriture durant 45 minutes.

" C'est un moment qui marche toujours très bien avec le public, puisqu'il y a une vraie interaction entre les fauconniers, les oiseaux et eux ", commente Frédéric Provansal. Ravi, ayant fait le plein de sensations, le public familial peut repartir avec quelques notions en tête. Et à quelques kilomètres de la base aérienne de Salon, les vitesses maximales en piqué de deux espèces marquent les esprits : 180 km/h pour le faucon lanier, et 380 km/h pour le faucon pèlerin. Pas si loin que ça d'un Alphajet.

Sauvés de l'euthanasie

C'est la belle histoire de ce début d'année au zoo. Dans l'ancien enclos des tigres (morts tous deux de vieillesse il y a quelques mois), huit macaques, anciens animaux de laboratoire, sauvés de l'euthanasie, ont pris place depuis six mois, et s'y ébattent joyeusement. Tous ont pris deux kilos depuis leur arrivée et certains arborent encore un tatouage visible sur leur torse.
" Ils ont servi de cobayes dans un laboratoire qui a fermé. Il n'y avait que deux solutions pour eux, l'euthanasie ou l'accueil dans un zoo. "
Après une première étape dans un refuge avec lequel La Barben est en relation (le lion, issu de la saisie d'un cirque, en vient aussi), les macaques ont droit à une nouvelle vie, dans ce grand enclos. " Ils étaient correctement soignés, puisque les laboratoires s'en occupent plutôt bien. Ils ont été sauvés in extremis grâce à la mobilisation de leur soigneuse de l'époque et de l'association Tonga Terre d'Accueil. Ici, ils peuvent s'ébattre dans un bel environnement qui leur convient. Sans rester dans une cage. "

Source : La Provence.