okapi a écrit:Et donc les coordinateurs ne valident les transferts que quand tout est parfait: un biotope reconstitué, des espaces conséquents, des installations élaborées, etc... C'est bien ça?
Justement, ils valident quand l'installation proposée selon les plans et les projets correspondent à ce que le coordinateur attend pour l'espèce.
Je ne crois pas que le coordinateur des okapis se soit étranglé en voyant le projet de La Teste ou qu'il ait fait une quelconque tête de désapprobation. Ces enclos sont probablement vastes, avec des arbres qui fournissent de l'ombre, les bâtiments ont sûrement respecté tous les critères listés dans les guides de conduite d'élevage. La Teste a fait certainement un sans faute.
Les exigences de reconstitution de biotope ou d'esthétisme ne sont pas forcément au même niveau pour tout le monde. Le but des coordinateurs est souvent que les animaux soient dans de bonnes conditions de vie, de maintien et d'élevage. Si les animaux ont de la place pour se mouvoir, des endroits pour s'abriter du soleil, assez d'enclos pour prévoir de la reproduction, et des points d'eau et d'alimentation standards, les installations sont validées.
Mais je ne rejoins pas du tout les critiques et les certitudes de jehan comme quoi "rien ne remplace l'espace". Au contraire, selon les espèces, leur biologie, leur organisation sociale et spatiale, l'espace peut n'être rien. Et on le sait, une immense île à gibbons sans structure en hauteur est bien pire qu'une petite volière toute en volumes, en cordes, en troncs et en agrets. Un enclos à éléphant de 2 ha qui serait un simple plateau sableux est moins intéressant qu'un territoire de 5000 m² aménagé avec force cachettes, troncs, obstacles, dispositifs où accrocher de la nourriture et autres. Il se trouve que l'okapi est un animal qui vit dans un environnement où la nourriture est partout (les feuilles, en forêt tropicale, sont plutôt omniprésentes). Il n'est donc pas un animal qui, naturellement, bouge beaucoup. Les enclos de Doué sont certes étroits et c'est un peu dommage, mais ils ne sont nullement mauvais. L'on ne peut pas non plus voir le Sanctuaire uniquement par le prisme de la place réservée aux okapis : l'espace tout entier, son volume, la vie qui y est à tous les étages et le sentiment que cela procure classe évidemment cette réalisation dans les grandes réussites du monde zoologique.