Bioparc de Doué - nouveauté 2017

[abel]

SAGA "LES FANTÔMES DE L'HIMALAYA"
Les vautours prennent leurs marques dans leur nouvel espace ! Tous les jours à 15 h, assistez à leur repas dans ce lieu hors normes… Ici aucun dressage, place au spectacle de la Nature !

Source: page Facebook du Bioparc de Doué-la-Fontaine.

[Louloute05]

Précisions:

- le percnoptère qui restait n'a pas rejoint la volière européenne, il était non volant et est mort. Le coupe de la volière est tout autre.

- les panthères de java n'arrivent pas du tout la semaine prochaine

[Philippe]

Bioparc de Doué : grandeur nature

Avec une création titanesque digne de l’Himalaya, le Bioparc de Doué (49), près de Thouars, renouvelle le genre. Interview du co-patron, François Gay.

La nouvelle attraction avec les panthères des neiges est impressionnante. Par son coût, 1,5 M€, et sa mise en scène : on est loin du zoo de Doué des années 1960…

« Lorsque mon grand-père, Louis, a ouvert le zoo en 1961, on ne connaissait que le zoo de Vincennes en France. Doué a popularisé la faune sauvage en province. Mon père, Pierre, l'a incité ensuite à faire entrer la nature dans le parc. Par exemple, Doué a été le premier zoo à avoir des lions sur des parcelles enherbées. Pour les singes, on a créé des îles permettant au public d'approcher. Au final, c'est l'état d'esprit des parcs qui a évolué avec la conscience accrue du besoin de protéger les espèces menacées. »

Comment vous organisez-vous pour défendre ces espèces ?

« Nous recueillons un ou plusieurs spécimens de ces animaux d'Afrique ou d'Amérique latine par exemple. C'est une mesure de sauvegarde. Et nous nous occupons de ses " cousins ", in situ, c'est-à-dire sur leur propre terrain à l'étranger. Nous participons à des programmes internationaux. Depuis des années que mon père Pierre sillonne le monde, il a des " frères " et des " sœurs " presque partout. »

Défendre des animaux sauvages, c'est lutter contre la contrebande et l'appât du gain essentiellement, non ?

« Oui mais pas seulement. Prenons l'exemple des girafes du Niger. En 2001, il n'en restait plus que 50. Il a fallu aller sur place pour se rendre compte que les habitants les chassaient pour deux raisons : elles piétinaient les cultures et dévoraient le mil. Mon père a changé la donne en modifiant l'image de l'animal. Il l'a fait passer pour un porte-bonheur qui attire le touriste. Depuis, on compte 400 girafes ! Sans crier victoire car c'est fragile. Au final, protéger la nature, c'est d'abord s'intéresser aux humains. Il ne faut jamais l'oublier. »

Les contradicteurs des parcs disent que vous mettez les animaux sous cloche.

« La planète, elle-même est sous cloche ! On offre aux animaux les conditions qu'ils retrouvent sur le territoire naturel. On s'est interdit d'accueillir des grands singes ou des éléphants. Ce sont des migrateurs : il nous faudrait multiplier par dix la surface du Bioparc de Doué ! »

François Gay (à droite) et son père Pierre : tous les deux passionnés de nature. Avec une ferveur familiale.

Source : La Nouvelle République du Centre-Ouest.

[jehan]

Suis-je le seul à trouver le passage sur les grands singes un peu incohérent? On dit qu'il faudrait de gigantesques espaces pour les accueillir mais on présente quand même des gibbons sur une petite île depuis des années...

[guirosama]

Et les girafes, elles vivent sur des petites surfaces peut-être ?

[okapi]

Bon, l'idéal, ce serait de dresser les girafes à s'encorder les unes aux autres pour avoir une sorte de dispositif vivant pour les gibbons.
La carrière des girafes n'est pas une savane et ce n'est pas non plus la plus grande installation de l'Hexagone pour ces animaux, c'est une évidence, mais ce n'est pas non plus la pire... Les gibbons son bien plus mal logés, et depuis longtemps, dans ce parc où la conscience de la captivité est tout de même l'une des plus aigües en France.

[snockot]

Au moins les gibbons seront relogés lors de la prochaine grosse nouveauté : la zone indonésienne !

Concernant la taille de leurs îles actuelles, la soigneuse avait dit durant l'animation gibbons, lors de ma dernière visite, quelque chose comme "les îles ne sont pas grandes, mais cela suffit aux gibbons, qui peuvent avoir un territoire réduit, tant qu'ils y trouvent de la nourriture. D'ailleurs, vu les bonds qu'ils peuvent faire, ils pourraient sortir facilement de leur île, mais cela n'arrive presque jamais, c'est donc que cela leur suffit". Je raccourci beaucoup, mais dans l'idée c'est ce que j'avais compris.

[jehan]

C'est déjà correct de la part des animateurs de dire cash aux visiteurs que l'île n'est pas grande! Dans d'autres parcs, on aurait eu "la plus belle installation d'Europe"...

En revanche, je connais pas beaucoup d'animaux qui sont migrateurs par pur plaisir Si les éléphants trouvaient une nourriture abondante dans un environnement réduit, il est fort à parier qu'ils ne parcourraient pas de telles distances. A fortiori, l'argument du "ça leur convient parce qu'ils ont à manger sur cette petite parcelle" peut être appliqué à pas mal d'animaux et ça devient vite dangereux...

[raphaël]

Pour répondre sur le cas du chat manul, je précise que l'espèce est bien moins menacée que le panda roux (le manul c'est Quasi menacé), et aussi beaucoup plus discrète que le panda roux. Pour Doué, le petit carnivore flamboyant me parait bien plus adapté.

Les gibbons déménageront dans un futur plus ou moins proche, et tant mieux, mais on voit bien qu'il est délicat, à Doué comme ailleurs, de reloger ces grands singes à partir d'installations datant d'il y a plusieurs décennies. Car cela implique de diminuer la collection, donc d'en faire partir ailleurs.
Je trouve dommage que le Bioparc persiste à ne pas accueillir de grands singes. Pour les éléphants je comprends, mais gorilles et orangs outans étant En Danger Critique, et ces animaux représentant nos plus proches cousins, il y aurait tout à fait légitimité, voire urgence à en accueillir. Pourquoi pas 3-4 mâles gorilles célibataires pour aider un EEP en excès de mâles ? Avec des singes ou des petits mammifères africains, cela compléterait bien les okapis ou les hippos nains. Ou sinon, il me parait fort dommage de prévoir un focus sur l'Indonésie sans le Grand Homme roux...

[Macan]

Pour les grands singes, je verrais bien des bonobos dans l'installation des girafes, intégralement revégétalisée. On pourrait m^me imaginer une cohabitation avec les hippos nains (avec une cohérence géographique plus approximative). Ca permettrait de créer un petite zone congolaise avec la volière des okapis, et doué semble s'orienter vers une découpation géographique. Les girafes pourraient partir sur les champs derrière les rhinos (je ne sait pas si ils appartiennent au bioparc) dans un grand enclos/savane africaine, à côté de laquelle on pourrait rajouter des lycaons.

[jehan]

Tout à fait d'accord! Surtout qu'un bon espace boisé d'un ha dans une carrière-volière, où les visiteurs pourraient observer d'une galerie en hauteur creusée dans la roche orang-outans, gibbons, oiseaux et même pourquoi pas, des petits cervidés au sol (ou des anoas, sangliers des visayas, etc.), ça peut en jeter! Et finalement, augmenter leur collection avec des espèces phares pour le public, ça leur permet à côté d'augmenter le financement des programmes in situ et d'autres installations pour des espèces moins emblématiques.

Mais pour moi, il y a surement d'autres raisons. Parce qu'entre offrir 2 ha à des gorilles ou 30 ares pour des onces, finalement, j'aurais tendance à penser qu'on a là de mêmes standards. Peut-être juste une grosse différence de coût..

[snockot]

Ce n'est pas une histoire d'argent mais de façon de penser. Ils refusent la captivité des grands singes, car trop proches de l'homme.

[Djeiran]

Il me semble que le projet de la carrière indonésienne était de faire cohabiter des gibons, des tapirs malais et des oiseaux dans un même espace

[raphaël]

Ils ne refusent pas la captivité des grands singes, puisqu'ils ont des gibbons.

Je comprends tout à fait le choix éthique de se refuser à présenter des chimpanzés, gorilles, orangs outans ou encore éléphants en zoo. Ce sont des espèces très délicates en captivité et leur statut sera très certainement discuté dans les années à venir, au même titre que les cétacés.
Cela dit, s'il y a bien un zoo en France qui peut offrir des conditions exceptionnelles à des gorilles ou des orangs, c'est bien Doué. Surtout pour les roux, qui sont solitaires. Et l'enjeu conservatoire est grand, Doué agit déjà dans leur biotope...
Pour les deux espèces de chimpanzés, je suis d'accord, la captivité est encore plus compliquée, il faut un personnel conséquent pour les occuper. Et puis, n'oublions pas que Doué n'est pas très loin de la Vallée des singes : autant laisser Romagne spécialistes des Pan.

La future carrière indonésienne, j'ai de plus du mal à imaginer comment la "vendre" au grand public si les espèces phares sont tigres et gibbons déjà présentés, et calaos ou oiseaux redondants avec ceux des autres volières... Les tapirs malais ne suffiront pas à attirer le regard du public. La carrière himalayenne, c'est déjà plus médiatisant.

[gibbon]

D'accord avec toi Raphaël sauf sur la possibilité que le statut en captivité des grands singes soit discuté à l'avenir comme pour les cétacés. Ce n'est pas du tout pareil. Ces deux groupes d'animaux n'ont pas les mêmes exigences.
En terme d'espace, les cétacés ont besoin de BEAUCOUP PLUS DE PLACE que les grands singes.
Ils n'ont pas du tout le même biotope. La forêt est beaucoup plus facile à mettre à disposition d'animaux captifs que l'océan...
Le régime alimentaire étant exclusivement carnivore chez les cétacés, il y aura forcément beaucoup plus de comportements naturels, comme la chasse et tous les comportements qui lui sont liés, qui seront impossibles à exprimer par ces derniers en captivités, alors que les grands singes étant globalement végétariens, la différence entre milieu captif et milieu naturel est nettement moindre en ce qui concerne le comportement alimentaire.