Nouveautés 2016 à Zoodyssée

[Philippe]

La naissance de Biodyssée à Chizé

Zoodyssée, le parc animalier départemental, ouvrira un nouveau parcours au printemps. Un espace de sensibilisation avec une grande volière de 2.000 m 2 .

La morte saison n'est qu'une façon de parler. Fermé depuis novembre, le parc animalier de Chize géré par le Département ne rouvrira certes que le 7 février, mais en coulisses se trame une belle nouveauté. Au printemps, feu le Zoorama ouvert en 1973, s'étendra sur un parcours supplémentaire aménagé en une nouvelle portion de 5 ha où trône une grande volière de 2.000 m2.

Ici, entre outardes canepetières, œdicnèmes, perdrix grises et rouges, faisans, chouettes chevêches, les visiteurs arpenteront cinquante ans d'évolution de la biodiversité de leur chère plaine poitevine. Ils verront comment des petites parcelles de polyculture et d'élevages à l'ouverture de l'espace aux grandes plaines de monoculture, la rapide transformation n'a pas été sans conséquences sur la faune en particulier, sur la biodiversité en général.

Créé avec un chercheur du CNRS

Autour des bâtiments neufs qui ont commencé à s'ériger en 2012, le parcours laisse le visiteur s'imprégner de l'environnement, jusqu'à une petite ferme poitevine avec ses vaches parthenaises et ses chèvres poitevines. Au final, entre vignes, espaces réservés aux pollénisateurs, oiseaux de plaine et faune domestique, chacun peut approfondir sa réflexion devant les panneaux en guise de mise en perspective de l'évolution de ce milieu en 50 ans ; sur l'impact des décisions humaines bien sûr. Jusqu'à la menace de disparition de certaines espèces.
On n'est pas dans le message écolo forcené, on est « dans la sensibilisation pédagogique », explique Pierre-Jean Albaret, vétérinaire de Zoodyssée. « Ce parcours pédagogique a été créé avec un chercheur du CNRS. Il vise à montrer l'évolution du paysage agricole en Poitou-Charentes sur une cinquantaine d'années et présente des alternatives comme l'agrobiologie, l'agroforesterie et l'agriculture intégrée. »
Carole Attié, qui a du coup rejoint l'équipe de Zoodyssée après sa mission au centre d'élevage des oiseaux de plaine pour la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), veille déjà sur les jeunes oiseaux qu'elle a vu naître cet hiver et introduits progressivement dans la grande volière notamment. « C'est un véritable décryptage de l'évolution de la biodiversité en plaine », argue la dame qui sait parler aux outardes.

Au gré du nouveau parcours Biodyssée, Carole Attié veille sur les emblématiques outardes canepetières qui la suivent comme elles suivraient une maman.

Les 2.000 m2 de grande volière ont accueilli déjà leurs premiers oiseaux. Pour le public, ce sera au printemps.

Source : La Nouvelle République du Centre-Ouest.

[didier]

Les outardes canepetières de la ménagerie sont moins gâtées !

[nico]

J'ai hâte de découvrir cette extension.

[okapi]

Espérons surtout qu'un tel équipement aidera à développer une fréquentation qui n'est vraiment pas à la hauteur de la qualité d'un tel parc. 50 000 entrées pour un tel endroit, soucieux de pédagogie, de conservation et dont les espaces sont globalement remarquables, ce n'est pas beaucoup... 20 000 de plus qu'à Calviac et plus d'un million de moins qu'à Beauval...

[abel]

Une belle nouveauté qui peut être, à mon avis, très intéressante !

[okapi]

Intéressante, on l'a bien compris: c'est surtout une manière impressionnante de remplir l'une des missions des parcs aujourd'hui et dont finalement bien peu se préoccupent. Chacun sait bien ici qu'une volière avec des outardes, des perdrix, des faisans et des chouettes, ça n'excite pas grand monde! Sauf nous, évidemment, mais on ne remplit pas les zoos!
C'est une éclatante façon de sensibiliser à la fragilité de la biodiversité et on peut espérer que les classes qui vont visiter le parc seront les messagers auprès de leurs familles et cercles d'amis, mais on pourrait aussi espérer que d'autres parcs se posent les mêmes questions quand ils se lancent dans une nouveauté fracassante à coups de millions...

[raphaël]

Nous ne remplissons pas les zoos, mais ne négligeons pas non plus notre "minorité" de passionnés. Si l'on combine les forums spécial zoos mais aussi tous les sites ou pages où se retrouvent des naturalistes, nous existons et ce genre de créations à la fois ludiques, intéressantes à visiter et liées à des recherches scientifiques et conservatoires peuvent fédérer aussi bien le "visiteur lambda" qu'un public d'ordinaire absent des zoos.
Je serai évidemment un visiteur de Zoodyssée dès le printemps.

[okapi]

Nous parlons d'argent, sonnant et trébuchant, pour permettre aux zoos de regarder au-dessus de leurs clôtures et de s'investir in situ. Un zoo qui ne se développe pas, qui est en mode équilibre ou survie, n'est pas un élément aussi actif qu'il le pourrait à l'échelon européen ou mondial et c'est à mon avis un problème.
Pa ailleurs, je ne suis pas sûr que la communauté de naturalistes et de passionnés de nature soient aussi amateurs de zoos que nous et qu'ils débattent avec autant de passion sur les mérites d'une cage ou d'un enclos...

[raphaël]

Pa ailleurs, je ne suis pas sûr que la communauté de naturalistes et de passionnés de nature soient aussi amateurs de zoos que nous et qu'ils débattent avec autant de passion sur les mérites d'une cage ou d'un enclos...

Non justement, la communauté de naturalistes français se fout pas mal du nouvel enclos à gorilles de là ou de la taille jugée trop petite du bassin des tapirs ici.
En revanche, une installation vaste qui présente la faune et la flore de prairie française, avec des sujets de recherche du CNRS associés, j'en connais que ça intéresse déjà.

[okapi]

Tant mieux! Si cette installation peut servir de levier et inciter d'autres parcs à en faire autant, c'est toujours ça de gagné!

[Philippe]

Quatre grues sauvées et recueillies à Zoodyssée

Zoodyssée accueille une nouvelle espèce dans son parc : la grande grue cendrée. Quatre viennent d’arriver de l’Hérault, rescapées d’un parc fermé.

C'est une belle histoire que celle des nouvelles pensionnaires de Zoodyssée. Le parc animalier a présenté, vendredi 19 février 2016, ses quatre dernières « petites » protégées : quatre grues cendrées dont le sort aurait bien pu basculer en fin d'année dernière. En enrichissant sa vitrine de la faune sauvage européenne qui compte déjà plus de 70 espèces, le site deux-sévrien a également contribué à un grand élan de solidarité. Ni plus ni moins que le sauvetage de 600 animaux menacés après la fermeture brutale du Val d'Hérault qui les abritait, recueillis dans différents parcs en France.

" Un couple s'est déjà formé "

Complication supplémentaire à cette situation d'urgence : la découverte, en décembre, de cas d'animaux malades, impliquant des mesures et précautions supplémentaires. Si Zoodyssée a pu aller chercher les quatre grues dès le 3 janvier, elles ont dû ensuite respecter une période de « quarantaine stricte » à l'écart des autres animaux. Bonne nouvelle : aucune n'est infectée.
L'heure était donc venue, vendredi dernier, de leur rendre la liberté et de les dévoiler pour la première fois au public dans leur espace. Un bonheur non dissimulé pour les quatre oiseaux qui ont déployé les ailes sitôt la porte ouverte pour arpenter de long en large, leur nouveau domaine.
« C'est une espèce européenne magnifique, rare en parc animalier et jamais présentée à Zoodyssée », s'enthousiasmait le vétérinaire du parc, Pierre-Jean Albaret, rappelant les dimensions impressionnantes de l'oiseau dont l'envergure peut dépasser les deux mètres. Ceci tout en scrutant le comportement des grues qui ne semblaient pas du tout perturbées par leur nouvel habitat. « Nous avons deux mâles et deux femelles, ils sont jeunes mais un couple s'est déjà formé, c'est sûr. » Une excellente nouvelle car chez les grues cendrées, lorsqu'on s'unit, c'est pour la vie. Si les conditions de nidification sont réunies, le couple pourrait donc agrandir la petite famille qui prend un nouveau départ à Zoodyssée.

" Des nids comparables à ceux des cigognes "

L'espèce a d'ailleurs sérieusement été menacée, notamment avec l'assèchement des zones humides, détruisant l'habitat favorable à sa reproduction. « Leurs nids sont au sol, dans les zones marécageuses, composés de branchages, plantes aquatiques… Et de taille remarquable, comparable à celle des nids des cigognes ! » Leur nombre est reparti à la hausse depuis que l'espèce est protégée, comme c'est le cas en France depuis 1967. « Ecoutez ! » Soudain, le vétérinaire invite à profiter du concert, de ce cri si caractéristique de la grue, le fameux « grou-grou », « comme un son de trompette engendré par sa trachée particulièrement longue et sinueuse ». Impressionnant. Nul doute que les nouvelles hôtes du parc animalier de Chizé trouvent rapidement leur place, entre les chevreuils et les genettes. L'occasion est belle, pendant cette dernière semaine de vacances, d'aller les admirer !

L'une des quatre grues cendrées tout juste installées à Zoodyssée.

Source : La Nouvelle République du Centre-Ouest.

[Philippe]

2016, la Biodyssée des espèces

Ouvert depuis une semaine sur 5 ha, le prolongement de Zoodyssée porte un regard interactif sur 50 ans de biodiversité dans nos plaines poitevines.

Il y a eu le Zoorama de Chizé ouvert en 1973 rebaptisé Zoodyssée en 2004. Depuis une semaine, aux 25 ha où officient 28 personnes, aux 67 espèces représentant 700 animaux, s'ajoutent cinq nouveaux hectares abritant sept espèces nouvelles dans la grande maison zoologique de Villers-en-Bois. Bienvenue à Biodyssée, un voyage sur cinquante ans d'évolution de la biodiversité dans nos plaines du Poitou, qui se conclut au milieu d'une volière de 2.000 m2 où batifolent joyeusement outardes canepetières, perdrix ou autres œdicnèmes.

En lien avec le CNRS

On entre ici via le fond du parc de Zoodyssée (après les bisons). Le tunnel végétalisé qui accueille les visiteurs attend encore un peu sa pousse et sera complété d'une création sonore réalisée par une artiste allemande. Le visiteur quitte donc l'ancestrale forêt pour entrer dans la plaine tracée par la main de l'homme. Son chemin le conduit de panneaux en jeux interactifs, de champs de blé en vignes, de ces murets calcaires à cette cour de ferme avec ses animaux d'ici en petit élevage (vaches parthenaises et chèvres poitevines)… jusqu'aux grandes plaines que l'on connaît aujourd'hui.

Le parcours établi étroitement avec le CNRS est éloquent : les petites parcelles en polyculture avec leurs vergers et leurs haies disparaissent au fur et à mesure de la visite pour de larges espaces en monoculture intensive, jusqu'à l'image de cette stabulation qui en dit beaucoup sur l'influence de l'homme. « Biodyssée est un constat. Il ne s'agit pas de donner des leçons mais de montrer l'évolution de la plaine sur 50 ans, en concluant sur d'autres solutions, d'autres propositions pour demain comme l'agroforesterie, par exemple », explique Patrice Turcat, animateur maison, dans les murs depuis 25 ans.

Particulièrement bien réalisé, l'espace pédagogique qui arrive vers la fin du parcours donne des clés chiffrées et campe réellement les enjeux. Ce demi-siècle d'histoire de nos paysages ruraux, objet d'un travail de fond auprès des écoles et collèges, est un grand-livre ouvert dans lequel on lit parfaitement « l'effondrement de la biodiversité » pour reprendre le titre de l'un des panneaux où quelques chiffres donnent le vertige.
Implicitement, c'est un vrai message écologique qui est distillé ici par le Département qui a investi là 1,2 M€ (élevages d'outardes et de visons compris), la grande nouveauté 2016 de Zoodyssée au terme de plus de deux ans de travaux.

Le public voyage au cœur de 50 années d'évolution de la biodiversité sur la plaine poitevine jusqu'à la grande volière de 2.000 m2 aux outardes canepetières, perdrix grises ou œdicnèmes.

Source : La Nouvelle République du Centre-Ouest.

[Philippe]

Zoodyssée : les oiseaux des plaines du Poitou s'installent à Chizé (79)

Faisans, outardes canepetières, perdrix rouges et grises peuplent la nouvelle volière de Biodyssée, le parcours interactif sur la biodiversité qui vient d'ouvrir au Zoodysée de Chizé dans les Deux-Sèvres. Ces oiseaux, emblématiques des plaines du Poitou, tendent à disparaître.

Remenbrement, arrachage des haies, utilisation d'engrais et de pesticides, les animaux qui peuplaient la campagne de notre région sont menacés par l'action de l'homme. Le nouveau parcours installé à Zoodyssée veut faire comprendre tous ces bouleversements aux visiteurs et montrer que des solutions existent comme la préservation des prairies, véritables refuges de la biodiversité et des écosystèmes.

Installé sur 5 hectares, cette extension du parc animalier des deux-Sèvres est ouverte depuis une semaine.

La perdrix grise courante dans les plaines de la région fait partie des oiseaux accueillis dans la nouvelle volière de Zoodyssée à Chizé (79).

Source (avec reportage vidéo) : http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 80096.html

[Philippe]

Le tunnel reliant le grand parc au nouvel espace Biodyssée a été inauguré ce vendredi 29 avril 2016 à midi, en présence de Séverine Vachon, présidente de la Régie, de Dominique Brouard, directeur de Zoodyssée et de l'artiste Christina Kubisch, auteure de cette composition sonore. Son oeuvre, "passages sonores", privilégiera la découverte par les oreilles plutôt que par les yeux. A découvrir dès aujourd'hui à Zoodyssée !

Source : page Facebook de Zoodyssée.

[raphaël]

Une nouveauté vraiment passionnante, je prévois d'aller à Chizé voir ça dans les prochaines semaines !