Après quatre mois de travaux conçus et mis en œuvre par les équipes du Muséum de la Citadelle de Besançon, les réaménagements des volières, indispensables au bien-être des primates du Jardin zoologique, ont été inaugurés ce vendredi 11 septembre 2015. Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président de la Citadelle, Fabrice Jeannot, président du Groupe SMCI et mécène du projet, et l'équipe du Muséum ont présenté ces nouveaux aménagements.
" Grâce au mécénat de SMCI, nous avons pu acquérir les matériels nécessaires pour la réalisation des travaux, qui ont été effectués par les équipes du Muséum ", a déclaré Jean-Louis Fousseret. " Je suis fière qu'à Besançon nous puissions nous enorgueillir de disposer d'un parc zoologique de cette qualité, qui joue un rôle substantiel dans la préservation des espèces " a-t-il ajouté.
Le confort et l’expression du comportement naturel de l’animal sont des critères qui conditionnent son bien-être. Ceux-ci dépendent de l’environnement dans lequel l’animal se trouve.
À la Citadelle, les volières abritant les primates étaient vieillissantes et nécessitaient d’être réadaptées pour répondre aux besoins physiologiques des animaux. En effet, exceptées quelques réparations, aucun chantier n'avait été réalisé depuis les années 1990.
Pendant la période de travaux, de mai à août 2015, les animaux étaient déplacés pour la plupart en "isolement".
Cordes, hamacs, végétalisation, "enrichissements"…
Les travaux ont permis de :
- remplacer la totalité des poutres présentes par des perches en bois écorcé, aspect naturel ;
- installation de cordes, filets, hamacs, échelles positionnés stratégiquement pour permettre Déplacer et exploiter la totalité du volume de la volière ;
- végétaliser selon une orientation paysagère soigneusement définie et un choix de substrat de sol répondant aux besoins de l’animal (copeaux pour rechercher la nourriture notamment).
Trois espèces en voie de disparition
Parmi les primates en présentation dans le jardin zoologique de la Citadelle de Besançon, cinq espèces, dont trois menacées d’extinction, ont investi les volières réaménagées.
- Le siamang (Symphalangus syndactylus) : originaire des forêts équatoriales de Malaisie et de l'île de Sumatra en Indonésie, il figure parmi les espèces en danger sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
- le gibbon agile (Hylobates agilis) : cette espèce vit dans les forêts d’Indonésie et de Thaïlande ; elle est classée en danger sur la liste rouge de l’UICN.
- le gibbon à favoris roux (Nomascus gabriellae gabriellae) : évoluant dans les forêts d’Asie du Sud-Est, il est inscrit comme espèce en danger sur la liste rouge de l’UICN.
- le saïmiri (Saimiri boliviensis boliviensis) : originaire des forêts d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, il est en préoccupation mineure sur la liste rouge de l’UICN.
- le colobe guereza kikuyu (Colobus guereza kikuyuensis) : présente dans les forêts d’Afrique centrale et orientale, cette espèce est classée en préoccupation mineure sur la liste rouge de l’UICN.
Tous ces animaux sont inscrits dans des EEP, programmes d’élevage européens pour la sauvegarde des espèces animales. Ces programmes ont été mis au point par l’Association européenne des Zoos et Aquariums (EAZA) afin d’améliorer la connaissance et la conservation des espèces menacées. Le Muséum de Besançon participe ainsi à la conservation ex-situ (en captivité) de ces cinq espèces de primates.
Les projets...
Parmi les prochains travaux prévus à la Citadelle, l'Aquarium passera au premier plan. Ensuite, il s'agirait de rénover la porte St Étienne. Jean-Louis Fousseret réfléchit également une fauconnerie près des primates. La Citadelle est continuellement à la recherche de nouveaux mécènes.
Source : www.macommune.info