Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Nouvelles installations, arrivées et transferts d'animaux, événements...

Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar Antoine » Mardi 14 Avril 2015 12:41

Voici quelques renseignements qui en intéresseront sûrement plus d'un sur les nouveautés à venir du Zoo de Beauval. Elles sont issues du dossier d'enquête publique en cours, réalisé justement pour obtenir l'autorisation de création de ces nouveautés.

Profitez-en bien :D :

RESUME NON TECHNIQUE GENERAL DU DOSSIER
La S.A.S. (Société par Actions Simplifiées) ZooParc de Beauval, installée à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), présente une demande d’autorisation préfectorale d’ouverture au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) en application du décret n°77-1133 du 21 septembre 1977 modifié, pris pour l’application de la loi n°76-663. Elle fait suite aux autorisations déjà délivrées en 2002, 2013 et 2014 (autorisations complémentaires pour ces deux dernières). Dans ce dossier d’autorisation sont présentés le zooparc actuel et ses projets d’extension, et démontrés les impacts positifs de ce parc zoologique sur l’économie ainsi que sa bonne intégration environnementale.
Tant par sa fréquentation (environ 950 000 personnes en 2013) que par sa collection animale ou ses effectifs (environ 150 CDI et environ 215 CDD pour le zoo avec son pôle hôtelier), le zooparc de Beauval est le plus important parc zoologique de France. En 2007, avant la création de la zone chinoise et l’arrivée des pandas géants, le magasine Forbes Traveler l’a ainsi classé parmi les 15 plus beaux zoos du monde (voir plan global du zooparc en annexe 6 du dossier général).
Ouvert en 1980 par Mme Françoise Delord (parc parc ornithologique à l’origine), le ZooParc de Beauval s’étend aujourd’hui sur une cinquantaine d’hectares (dont une trentaine pour le parc visitable stricto sensu) et propose à ses visiteurs (détail en chapitre IV) :
 une collection animale de plus de 5 700 animaux de 500 espèces différentes du monde entier (oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, poissons, invertébrés…) dont certaines uniques en France (voir chapitre III), impliquant plusieurs infrastructures et équipements nécessaires aux soins des animaux (locaux pour l’alimentation, ateliers techniques divers, clinique vétérinaire, nurserie, zones d’isolement…) ;

 un parc botanique de grande beauté et diversité (les plantes et arbres sont identifiés pour le public) ;

 un spectacle d’oiseaux (« Les Maîtres des Airs ») et un spectacle d’otaries ;

 des programmes pédagogiques pour les écoles (ateliers scolaires, matériel pédagogique…) ;

 des programmes pédagogiques pour le grand public (visites guidées, panneaux pédagogiques, animations…) ;

 des services de restauration (deux restaurants : « Le Tropical » et « Le Kilimandjaro ») et 11 services de restauration rapide) ;

 deux boutiques proposant un vaste échantillon de produits ;

 un hôtel trois étoiles (« Les Jardins de Beauval »), un complexe d’appartements (Les Hameaux de Beauval) et bientôt un nouvel hôtel (« Les Pagodes de Beauval ») ;

 un parking d’environ 10 ha près de la RD 675 et de l’entrée du zoo.
En permettant à chacun de découvrir la faune et la flore de lieux éloignés et souvent mal connus (Afrique, Amérique du sud, Australie, extrême orient…), Beauval, comme les autres parcs zoologiques, participe à la préservation des écosystèmes de l’ensemble de la planète : outre ce rôle pédagogique et de sensibilisation au développement durable du grand public et notamment des enfants, le ZooParc est également profondément impliqué dans la conservation des espèces menacées (participation à plusieurs dizaines de programmes d’élevage et de recherche internationaux).
Localement, le zooparc constitue désormais le premier site touristique de la région Centre et le tourisme est devenu un enjeu majeur pour l’économie de Saint-Aignan et de sa région, comme en témoigne l’élaboration d’un Schéma de développement touristique en 2010 à l’échelle de la Communauté de communes, mais aussi le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Saint-Aignan qui prévoit le développement du zooparc de Beauval (suite à la modification réalisée en juillet 2013).

Par ailleurs, le ZooParc de Beauval maintient une politique de respect du site qui a conservé son caractère originel malgré le développement de sa fréquentation. C’est dans le respect de ce souci d’intégration paysagée et environnementale que le ZooParc de Beauval fait aujourd’hui l’objet de plusieurs projets déjà réalisés ou en cours de réalisation :
 Une unité de méthanisation implantée au sud-ouest du site (chapitre V) : la méthanisation est un procédé biologique naturel permettant de produire un biogaz, source d’énergie renouvelable, à partir de la décomposition de matières organiques, et grâce à l’action de micro-organismes vivant en milieu anaérobie. Ainsi, conformément aux volontés du Grenelle de l’Environnement, le zooparc valorise ainsi ses déchets organiques (excréments des animaux, litières, déchets verts, restes alimentaires…), le gaz et la chaleur produits étant utilisés pour le chauffage des serres du zooparc. La matière restant après méthanisation, appelée « digestat » constitue un excellent engrais utilisé pour fertiliser les terres agricoles et (limitant le recours aux engrais chimiques). D’une capacité totale annuelle de 11 900 tonnes, cette unité de méthanisation permet d’économiser le rejet dans l’atmosphère de 760 t-eq CO2/an.
L’unité de méthanisation fait l’objet d’une étude de danger spécifique qui démontre que cet équipement ne présente pas de risque conséquent pour la population environnante (les principaux risques – explosion, incendie – auraient des conséquences maximales à 40 m, restant donc dans l’enceinte du site et à plus de 200 m des parcours des visiteurs).
L’épandage des digestats a fait l’objet d’un plan d’épandage sur des terres agricoles de 9 communes (782 ha).

 Une extension au nord-ouest (sur 21 ha), programmée entre 2014 et 2018, comprenant un vaste enclos avec volière (pour hippopotames, potamochères, antilopes, oiseaux et poissons africains), une installation pour hippopotames nains et cercopithèque, une serre chaude tropicale sphérique (pour grands reptiles, requins et papillons…), des enclos pour lions, guépards et lycaons, une zone pour antilopes et bongos, une savane africaine et des espaces sahéliens ; mais également des structures pour le confort du public inaugurées au printemps 2014 : l’amphithéâtre d’environ 2 800 places et des volières pour le spectacle d’oiseaux « Les Maîtres des Airs », le restaurant panoramique de style africain (« le Kilimandjaro », 700 places) ou l’aire pour jeux d’enfants près du restaurant.
Cette extension présentée au chapitre VI fait l’objet d’une étude d’impact spécifique en application du code de l’environnement (chapitre VII).

 Divers enclos ou volières qui seront réalisés à court, moyen et long terme (dont la localisation n’est pas encore totalement arrêtée) et qui accueilleront notamment des ouanderous (macaques) et babiroussas, des nasiques, des langurs, des loups, des ours bruns, des loutres géantes, des chiens des buissons, des dholes (chiens sauvages d’Asie), des loris et des loriquets arc-en-ciel. Un grand complexe aquatique couvert avec aquarium est également envisagé avec des loutres de mer, des otaries de Patagonie, des phoques et divers oiseaux marins…
Ces extensions doivent permettre de répondre à l’accroissement continu du nombre de visiteurs. Par ailleurs, comme pour tous les parcs de loisirs, un renouvellement permanent des « attractions » est indispensable pour se projeter dans l’avenir (faire venir de nouveaux touristes et faire revenir ceux qui ont déjà visité le zooparc). Ces projets participent ainsi au développement de l’économie locale (création d’emplois, accroissement des besoins du zooparc et de ses visiteurs).
Une étude de dangers globale (chapitre VIII) présente les risques inhérents au fonctionnement de l’ensemble de l’activité du zooparc (pour le personnel, le public ou les animaux du zoo) ainsi que les mesures prises pour prévenir ces risques, assurer la sécurité de tous et faire face à tout incident ou accident.


Les projets d’extension du ZooParc de Beauval

A. Présentation du projet d’extension au nord-ouest
1. Préambule

La conservation de la biodiversité commence par notre environnement : les plantes, les animaux, les paysages qui nous entourent et que nous aimons. « Il faut connaître pour pouvoir aimer ». C’est pourquoi l’efficacité de la conservation de la faune, flore et écosystèmes, dans des pays lointains et souvent inconnus, dépend beaucoup de cette connaissance à laquelle les parcs zoologiques contribuent énormément.
Les parcs zoologiques permettent aux visiteurs de découvrir les différentes formes de vie présentes sur les terres et les mers éloignées. C’est donc dans les parcs zoologiques que la plupart des gens ont l’opportunité de connaître et d’être en contact avec l’étonnante diversité biologique de notre planète et la nécessité de la préserver pour les générations futures. Il s’agit probablement aujourd’hui du rôle majeur des parcs zoologiques, impliquant de la part de leurs responsables, une attention toute particulière à la collection animale présentée.
Effectivement, les parcs zoologiques modernes sont plus que des espaces ludiques, de détente et de loisir. Leur rôle ne s’arrête pas là. Ils jouent aujourd’hui un rôle essentiel dans la conservation ex situ et in situ. Ils sont devenus des conservatoires de biodiversité, mais aussi des acteurs essentiels de la conservation des espèces dans leur milieu naturel et voire même des écosystèmes dans leur ensemble. Ce sont aussi des lieux où chaque visiteur peut prendre conscience des menaces qui pèsent sur la nature et la nécessité de sauvegarder les ressources naturelles. Les parcs zoologiques ont donc un rôle pédagogique important pour la sensibilisation au développement durable auprès de millions de visiteurs, en particulier des enfants. Enfin, les parcs zoologiques sont aussi des centres de recherche appliquée, ouvrant leurs collections aux chercheurs et facilitant ainsi l’accès à des informations dont l’obtention dans leur milieu naturel serait difficile et coûteuse.
Le zooparc de Beauval est le premier parc zoologique français en fréquentation, budget, nombre de salariés, et collection animale (nombre d’espèces et d’animaux). Conscient de ses responsabilités et souhaitant chaque fois se projeter encore plus dans le futur, le ZooParc de Beauval prépare une zone d’expansion à développer dans les 5 prochaines années.

2. Intérêt général du projet d’extension
L’extension du zooparc de Beauval va évidemment conforter son important rôle touristique et économique local et national par les faits suivants :

 Création de 10 emplois en CDI d’ici 2015 pour atteindre 20 emplois CDI en 2018.

 Création de 15 emplois saisonniers d’ici 2015 pour atteindre 50 emplois saisonniers en 2018. En 2015 la société ZooParc de Beauval emploiera 250 CDI et 250 saisonniers en pleine saison et en comprenant les trois hôtels.

 Répercussion significative du montant des travaux sur le tissu local d’Entrepreneurs en rappelant que la famille Delord est très attachée à la distribution des marchés aux Entreprises locales qu’elle soutient toute l’année.

 Répercussion significative sur le commerce en maintenant un niveau de visiteurs dans la Ville ainsi que sur les restaurants, chambres d’hôtes et gites ruraux.

 Répercussion significative au niveau de l’image de la région et du pays.

 Le ZooParc de Beauval est le premier site visité en Région Centre, le premier parc zoologique Français, dans les 15 premiers sites visités de France.

 Répercussion significative sur l’attrait touristique et économique de notre région en fédérant les sites comme les châteaux, la gastronomie, l’écologie avec la beauté de nos sites comme la Loire et le Cher… dans une offre globale qui a pour intérêt de retenir les visiteurs pour au moins un weekend ce qui renforce l’économie globale.

3. Présentation du projet d’extension
Le ZooParc de Beauval anticipe son développement futur avec la réalisation d’une nouvelle extension à l’horizon 2014/2018 sur une superficie de 21 ha aux lieux-dits la Bachaudière / la Caillette, entre les routes de la Poterie et de la Vallée. Cette zone a été préalablement soumise à des fouilles d’archéologie préventive dont les résultats sont présentés en annexe 14 du dossier général.
Cette extension viendra conforter l’attrait du zooparc et asseoir sa suprématie régionale en matière de fréquentation touristique, et permettra, grâce à la création d’une nouvelle aire de spectacle pour les oiseaux de séparer les deux spectacles (otaries et oiseaux) afin de mieux répartir le flux des visiteurs à l’intérieur du Parc.
La création d’un nouveau restaurant vise la diversification et l’augmentation de l’offre en restauration dans le zooparc.

a) Le site
La forte déclivité des lieux se prête parfaitement à la réalisation de ce projet sur 21 ha. Il faut atteindre deux objectifs :
- respecter la vie des animaux en adaptant le site à leur milieu d’origine avec des espaces d’évolution, de détente et de repos,
- imaginer la meilleure façon de faire découvrir au public la biodiversité des espèces en préservant leur intimité tout en assurant la sécurité permanente.
Conformément à son habitude le ZooParc de Beauval met à disposition des animaux de grands espaces paysagés. Il est ainsi possible d’admirer les animaux et tout le répertoire de leurs comportements naturels.

Des vallonnements parfaitement imaginés assurent aux animaux de multiples espaces. Dans la mesure du possible nous exploitons la déclivité pour canaliser les eaux pluviales jusqu’à un grand bassin de rétention qui servira à l’arrosage et à remettre de l’eau dans les divers bassins qui sont créés dans les enclos.
L’isolement sécuritaire des espaces est assuré par des fossés délimités par des décors de rochers de profondeur variables en fonction des capacités de chaque espèce de manière à proscrire au maximum les clôtures. Des clôtures électriques cachées des visiteurs renforcent la sécurité des fossés.
Des locaux de repos pour les animaux, dissimulés dans l’environnement, sont savamment aménagés en fonction des espèces. Des abris adaptés aux espèces sont créés dans chaque enclos pour assurer leur repos. Il est à noter que la plupart des animaux sont entrés la nuit dans leurs locaux, comme le sont déjà ceux du parc actuel.
b) Les infrastructures prévues dans la nouvelle zone d’extension
Il est important que le public et les autorités comprennent que chaque animal présent dans notre « collection » n’est pas ici par hasard. Chaque animal et espèce que nous accueillons à Beauval, contribue effectivement à la conservation de la biodiversité de notre planète, directement à travers les programmes d’élevage et indirectement, en jouant le rôle d’ambassadeurs de leurs congénères sauvages.
Cette zone abrite essentiellement des espèces africaines terrestres sur de grands enclos parfaitement aménagés en fonction des espèces. La conception finale de tout cet ensemble n’est pas terminée et pourra subir des modifications au cours des travaux afin de permettre à nos visiteurs de découvrir des animaux dans un environnement proche de leur milieu naturel.
Dans un premier temps, un restaurant de type africain (le Kilimandjaro), un amphithéâtre pour le spectacle d’oiseaux en vol libre « Les maîtres des airs », des volières pour les différentes espèces d’oiseaux du spectacle, un enclos pour bongos et autres antilopes africaines, des aires de jeux pour les enfants, des passerelles et des ascenseurs ont été déjà construits ou sont en cours de construction sur les premiers 5 hectares de cette zone.
Un amphithéâtre de plein air de 2 800 places sur 23 niveaux de gradins a été aménagé aux confins des deux talwegs de manière à dominer l’espace et l’environnement pour apprécier les évolutions des oiseaux et notamment des rapaces. Son orientation plein nord, en donnant l’avantage au public de n’être jamais exposé au soleil, procure une vision nette. Cette construction en béton assure non seulement les liaisons entre les collines mais permet aussi l’abri de matériels et matériaux nécessaires à l’activité de cette nouvelle zone. Elle supporte de petits artifices permettant les lâchers et réceptions des oiseaux au-dessus des visiteurs.
Afin de restaurer et d’assurer l’hygiène des visiteurs il a déjà été créé dans cette zone d’extension un restaurant/burger au décor africain de 700 places avec sa cuisine de réchauffage et ses toilettes. Cette construction à 10 pans concentriques en structure bois apparente supportant une toiture en chaume artificiel imitant des feuilles de palmier comporte de grandes baies isolées par des panneaux de bardage bois afin de recréer le style des cases africaines. Ce bâtiment dominant se raccorde, à l’aide de passages couverts en chaume reposant sur des structures bois, à quatre satellites de même style qui ont les fonctions suivantes :
- un espace exposition au sud,
- un point de vente de sandwichs, pizzas et glaces à l’ouest,
- une boutique souvenirs au nord,
- un groupe sanitaire au nord-est avec espace bébés (table à langer…), des toilettes pour personnes à mobilité réduite (PMR)…
De larges terrasses en bois assurent des esplanades où le public pourra admirer les magnifiques points de vue sur la vallée du ruisseau « le traine feuilles » et sur les animaux, notamment les bongos.

D’autres enclos vont suivre au cours des cinq prochaines années notamment :

 Un enclos pour lions d’Afrique (Panthera leo krugeri) qui respectera les normes de sécurité pour les fauves déjà en place au zooparc de Beauval lesquelles sont décrites dans le chapitre VIII de ce dossier (étude de dangers).

 Un enclos pour les guépards (Acinonys jubatus jubatus) qui respectera les normes de sécurité pour les fauves déjà en place au zooparc de Beauval lesquelles sont décrites dans le chapitre VIII de ce dossier (étude de dangers).

 Un enclos pour les lycaons (Lycaon pictus) qui respectera les normes de sécurité pour les fauves déjà en place au zooparc de Beauval lesquelles sont décrites dans le chapitre VIII de ce dossier (étude de dangers).

 Un grand enclos/volière pour hippopotames et autres espèces, s’étalera sur 7 000 m², avec différentes structures. Cette installation sera divisée en trois parties afin d’inclure dans ce complexe les Nyalas et les potamochères, et sera intégralement couverte de filet métallique afin d’y inclure aussi plusieurs espèces de grands oiseaux africains. La structure principale est située autour du bassin des hippopotames. Ce bassin aura une surface de 433 m², pour un volume de 790 m³, et sera bordé de plages et de lagunes à plantes aquatiques. Une cascade, adossée à une lagune de 28 m² avec l’eau à 18° réservée à des poissons africains, complète l’ensemble aquatique. Associés à cet enclos principal de 1 300 m², réservé aux hippopotames, une zone de 1 150 m², adossée à des boxes, est réservée aux antilopes. Cette zone comporte un bassin de 166 m² avec cascade en recyclage sur le bassin hippopotames.
De même, une zone sèche de 500 m², réservée aux potamochères, sera située sur la zone Ouest.
Une immense volière, en forme de chapiteau, ira couvrir tout cet enclos et limitera l’espace des oiseaux en liberté sur l’ensemble du site.
Le public bénéficiera de points de vue exceptionnels grâce à trois niveaux de terrasses débouchant au sous-sol sur de larges baies vitrées qui permettront une vision sous-aquatique des hippopotames, et au rez-de-chaussée sur le dessus du plan d’eau et de ses plages avec, en toile de fond, les zones des antilopes et des potamochères. Enfin, à l’étage une terrasse arborée avec trois cases africaines, couvertes en feuilles de palmier artificielles, permettra une vue panoramique sur l’ensemble du site et ses abords.
Les plans de cette installation, la seule dont la conception définitive est déjà déterminée se trouvent ci-dessous.
Pour assurer le fonctionnement de l’espace des hippopotames, nous allons à la fois créer une importante zone de repos et d’isolement ainsi qu’une zone technique qui est pour l’essentiel destinée au traitement des eaux du bassin.


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En effet, compte tenu de la particularité des hippopotames de délayer leurs excréments avec les mouvements circulaires de leur queue, la filtration de l’eau est primordiale. Nous avons donc envisagé un cycle complet de traitement. Le bassin comportera à la fois des grilles d’aspiration d’eau soigneusement disposées pour créer un courant entrainant les résidus pailleux et des surverses écrémant la surface de l’eau dans un rapport de 60/40 % du volume pompé. Cette eau chargée s’écoulera gravitairement dans un ballon tampon équipé d’un dégrilleur. Deux tambours comportant des filtres à membranes, à nettoyage automatique, assureront la filtration principale. Les eaux de lavage seront traitées dans des filtres à sable. Enfin, un traitement à l’ozone 24h/24 permettra la destruction par oxydation des fines particules en suspension. Ce dosage à 1,33 ppm, dangereux pour les animaux, sera détruit à l’air libre par la cascade définie précédemment et par un appareil spécial placé dans le local technique. Cette eau, automatiquement contrôlée, alimentera donc en continue le bassin. Il ne restera plus qu’une infime partie d’eau chargée, estimée à 10 m³/jour, et des particules solides. L’eau chargée sera poussée par une pompe dans une conduite étanche, débouchant dans une cuve à la station de méthanisation sur la colline d’en face. Les particules solides, estimées à 1 m³/jour, seront déposées dans une cuve spéciale avec le fumier des animaux du zoo pour alimenter les méthaniseurs.

Ces espèces qui seront présentes dans cette installation sont les suivantes :
- Hippopotame (Hippopotamus amphibius)
- Nyala (Tragelaphus angasi)
- Potamochères (Potamocherus porcus)
- Spatule blanche (Platalea leucorodia)
- Ombrette (Scopus umbretta)
- Ibis hagedash (Bostrychia hagedash)
- Héron goliath (Ardea goliath)
- Tantale africaine (Mycteria ibis)
- Dencrocygne veuve (Dendrocygna viduata)
- Vautour néophron moine (Necrosyrtes monachus)
- Ibis du Cap (Geronticus calvus)
- Ibis chauve (Geronticus eremita)
- Cigogne d’Abdim (Ciconia abdimii)
- Pintade vulturine (Acryllium vulturinum)
- autres oiseaux africains à déterminer
- plusieurs espèces de Cyclidés du Malawi ou d’Afrique du Sud seront aussi présentes

 Une installation pour hippopotames nains et cercopithèques :
- Hippopotame pymée (Hexaprotodon liberiensis)
- Cercopithèque (Cercopithecus sp.)

 Une savane africaine avec :
- Rhinocéros blanc (Ceratotherium simum simum)
- Girafe réticulée (Giraffa camelopardalis reticulata)
- Eléphant africain (Loxodonta africana)
- Zèbres de Grevy (Equus grevyi)
- Grand koudou (Tragelaphus strepsiceros strepsiceros)
- Hippotrague roan (Hippotragus equinus)
- Sitatunga (Tragelaphus spekii gratus)
- Cobes à croissant (Kobus ellipsiprymnus)
- Gazelle de Thompson (Eudorcas thomsonii)
- Quelques autres espèces d’antilopes africaines de savane
- Autruches (Struthio camelus camelus
- Grues couronnées (Balearica sp.)
- Pintades de Numidie (Numida meleagris)

 Une plaine sahélienne avec :
- Dromadaires (Camelus dromedarius)
- Gazelles de Morrh (Gazella dama)
- Gazelle dorcas (Gazella dorcas)
- Oryx algazelle (Oryx dammah)
- Gerenuk (Litocranius walleri)
- Dick-dick (Madoqua kirkii)
Ces deux grandes plaines pourront éventuellement être visitées à l’intérieur des enclos par le public par des moyens de transport à définir ultérieurement.

 Une volière pour les becs en sabot (Balaeniceps rex)

 Une volière pour oiseaux sud-américains avec structure noyée dans la verdure sera créée au sud du site, derrière les nouveaux gradins et au-dessus du bassin de rétention d’eaux pluviales.

 Une serre circulaire de 1 500 m² pour grands reptiles, requins et papillons sera aménagée à l’est du site qui abritera les espèces suivantes :
- Varan de Komodo (Varanus komodoensis)
- Faux gavial (Tomistoma schlegelii)
- Gavial (Gavialis gangeticus)
- Crocodile marin (Crocodylus porosus)
- Varan pérentie (Varanus giganteus)
- Tortue géante des Seychelles (Aldabrachelys gigantea)
- Tortue matamata (Chelus fimbriata)
- Requin à pointes noires (Carcharhinus melanopterus)
- Requin à pointes blanches (Carcharhinus albimarginatus)
- Requin taureau (Charcharias taurus)
- une volière pour chauves-souris frugivores (Pteropus livingstonii)
- éventuellement cette serre abritera aussi en semi-liberté plusieurs espèces de papillons
Afin de paysager ce magnifique site des plantations d’arbres africains tels que palmiers, plantes grasses, acacias… seront soigneusement disposés en concert avec les rochers afin de rappeler les paysages africains.

Les eaux pluviales seront drainées vers les deux bassins de rétention des eaux pluviales : celui aménagé sur la partie basse et celui créé par une digue en partie haute du site. Les deux bassins seront reliés en circuit fermé par pompage à travers des conduites.
De larges chemins piétonniers bordés de rochers et de plantes à fleurs sauvages équipés de bancs, chemineront tantôt sur les crêtes et tantôt en fond de vallée afin de permettre aussi au public de découvrir à pied toute cette zone. Le site sera isolé des propriétés riveraines par des haies décoratives plantées aussi d’arbres de hautes tiges d’essences régionales qui doubleront la végétation africaine.
Le plan ci-après présente un aperçu de l’occupation future de cette zone d’extension. Cependant, l’implantation des diverses infrastructures pourra être modifiée au cours des différentes phases de construction pour mieux les adapter au terrain ou aux nécessités de gestion des animaux et à la circulation des visiteurs.
Toutes les règles de sécurité pour les animaux, les salariés et le public, déjà en place au zooparc de Beauval, seront appliquées dans la conception et gestion des différentes infrastructures de cette zone d’extension.

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B. Autres projets du ZooParc de BeauvalOutre les 21 hectares d’expansion, le zooparc de Beauval a d’autres projets à court, moyen et long terme, dont les emplacements ne sont pas encore totalement définis et qui sont les suivants :
 Un enclos pour macaques ouanderous (Macaca silenus) et babiroussas (Babyrousa babyrussa) très probablement devant l’actuelle installation des dromadaires.

 Une volière pour nasiques (Nasalis larvatus).

 Une volière pour langurs (Douc langur (Pygathrix nemaeus) ou langur obscur (Trachypithecus obscurus)).

 Un enclos pour loups (Canis lupus).

 Un enclos pour ours bruns (Ursus arctos).

 Un enclos pour loutres géantes (Pteronura brasiliensis).

 Un enclos à chiens des buissons (Speothos venaticus).

 Un enclos à dholes ou chien sauvages d’Asie (Cuon alpinus).

 Un complexe à loris comprenant des volières de reproduction et exhibition et aussi un enclos d’immersion avec des loriquets arc-en-ciel (Trichoglossus haematodus).

 Un grand complexe aquatique couvert comprenant :
- des loutres de mer (Enhydra lutris),
- des otaries de Patagonie (Otaria flavescens),
- des phoques (Phoca vitulina),
- des oiseaux marins (perroquets de mer (Fratercula arctica) et guillemots (Uria aalge)),
- quelques aquariums marins y inclus des méduses.
 Eventuellement (à étudier la faisabilité) une espèce de cétacés.


Et on dit merci qui :?: :wink:
Antoine
 
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar Kitzo. » Mardi 14 Avril 2015 13:07

Merci Antoine ! :wink:
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar okapi » Mardi 14 Avril 2015 13:46

Merci Antoine!!! Des nasiques! Et... un cétacé...
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar Philippe » Mardi 14 Avril 2015 15:26

Merci Antoine, :wink: ...
Biofaune : l'actualité de la conservation in & ex situ : http://biofaune.canalblog.com - www.facebook.com/biofaune
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar Bombyx » Mardi 14 Avril 2015 16:07

Un syndrome de la collectionnite aigue?
Quand aux nasiques, langurs, babiroussas, cétacé.... j'attends de voir ça. A mon avis, on ne les verra pas de sitôt. Des nasiques hors de la péninsule Malaisienne? Yokohama Zoo et Appenheul. Il va franchement falloir sortir le chéquier pour les faire venir. :mrgreen:
Le bon coté de ce master plan, hormis son ambition démesurée, c'est que de nombreuses espèces présentent au parc pourront profiter de "meilleurs" enclos (lions, primates africains...) dans le futur.
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar Kitzo. » Mardi 14 Avril 2015 16:08

On s'apprête à avoir le plus grand Zoo du Monde? 8)
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar mokoko » Mardi 14 Avril 2015 16:28

si je me rappelle bien a l'époque où j'y étais le cétacé qui était souvent mentionné par Mr Delord c'était lé bélouga!!
mokoko
 
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar raphaël » Mardi 14 Avril 2015 17:04

Mille mercis Antoine, tu es une mine d'or pour nous tous ! :D

Alors, à propos de ce passionnant document.

Tout d'abord, gardons à l'esprit qu'il est divisé en deux : les projets concrets et proches qui concernent l'extension, et le B) qui concerne un futur plus ou moins lointain et précis.
Ok, c'est énorme, mais nous comprenons bien que nasiques, cétacés, etc... ne sont pas évoqués plus en détail et reflètent plutôt des souhaits que des pistes très précises.


Pour la fameuse extension de 21 ha.
C'est monstrueux. J'ai du mal à dire si je trouve ça globalement bien, mal, mais ça m'interroge surtout beaucoup. Le papier est très bien écrit en tout cas, l'accent est mis sur le rôle des parcs zoologiques dans la conservation des espèces menacées et la sensibilisation, on nous parle avant tout d'implication pédagogique et scientifique, de respect de la vie des animaux.. Bien sûr c'est un projet où le financier a une grande place, mais on est pas dans le show circus.
Je note particulièrement cette phrase : "Il est important que le public et les autorités comprennent que chaque animal présent dans notre « collection » n’est pas ici par hasard. Chaque animal et espèce que nous accueillons à Beauval, contribue effectivement à la conservation de la biodiversité de notre planète, directement à travers les programmes d’élevage et indirectement, en jouant le rôle d’ambassadeurs de leurs congénères sauvages."
J'apprécie le déménagement des lions d'Afrique, et l'ajout de guépards ou lycaons. Même si Beauval me semble déjà assez fourni en fauves, le rassemblement de ces espèces me parait intéressant. De même, le grand projet d'hippopotames amphibies sous volière avec oiseaux est peut être le plus pertinent projet de Beauval de ces dernières années : en plus d'être franchement unique, il permettre de mettre de grands échassiers dans des conditions de vol et donc de reproduction. 7000m², c'est peut être un peu limité. Par contre je trouve totalement inutile d'ajouter à cette spectaculaire installation des potamochères et des hippos nains, déjà présents dans des zoos proches.

Mais ce qui m'étonne surtout, c'est : parle-t'on de lier cette extension avec les zones existantes, ou Beauval projette de déménager sa savane et ses éléphants ? Cela me paraitrait énorme, mais en même temps, 21ha...
Et l'on évoque des "moyens de transport"... Voiturettes, trains électriques, télésièges ?
La serre des "géants" a au moins une thématique, avec quelques espèces menacées intéressantes, mais le message pédagogique me semble moins intéressant. La zone des grosses méchantes bêtes quoi, avec les dragons, les crocos et les requins.


Enfin, après tout ça, j'ai toujours les mêmes question en pire sur Beauval. Vers où va t'on ? Est-ce possible ? Ces projets sont démentiels. On va toujours plus loin avec la famille Delord. Souvenons-nous du temps où la serre aux koalas nous paraissait une fin en soi. Puis à cette installation à éléphants qui semblait marquer l'objectif final de développement du zoo. On dirait que tout est toujours fait dans le but d'aller plus haut : les pandas aussi auraient pu être un peu le "boss final" comme on dit dans les jeux vidéos, l'attraction ultime qui démarque Beauval du reste des zoos. Mais non, ce n'est qu'une rampe de lancement vers toujours plus fort...
Moi cela me fait peur. Que sera Beauval en 2018 ? 60 ha ? Une entrée à quoi, 45 euros ? trois jours de visite nécessaires ? Combien de restaurants ?
Bien sûr, le parc drainera énormément de monde. Mais imaginez les emprunts nécessaires, imaginez les frais fixes pour cette masse salariale, ces animaux à nourrir et à chauffer... L'équilibre sera fragile, il ne faudra jamais descendre sous le million !
C'est très optimiste. Regardons en France les parcs d'attractions, le Futuroscope et Vulcania ont bénéficié de plans de sauvetage, le Puy du Fou a eu des difficultés avant de trouver son public, il est connu que le Disneyland de Paris est le moins rentable de la franchise... Et en Europe, à part Paradizoizo qui suit le même plan, quel zoo attire autant de monde, possède autant de choses...
Les projets de Beauval m'intéressent, zoologiquement parlant ils me plairont. Mais je suis vraiment dubitatif quant au maintien du vaisseau à terme...
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar Antoine » Mardi 14 Avril 2015 17:37

J'ajoute quelques schémas qui m'avaient échappé lors de mon premier post.

Le rez-de-chaussée de l'installation des hippos :
Image

Le bâtiment de nuit des hippos :
Image

Une vue un peu grossie de la zone d'extension (je voudrais l'agrandir pour le forum mais la résolution 800 x 600 ne semble pas passée)
Image

Petite précision : quand on regarde ce plan de près, on s'aperçoit que la volière en construction au pied des gradins serait destinées aux condors des andes. De même, dans ce document et la variante ci-après figurent également des buffles nains du congo (en cohabitation avec des bongos dans un autre enclos (à la place de la serre des varans et requins) et des buffles d'afrique (eux dans la plaine sahélienne).

Une autre variante de l'aménagement de la zone qui ne semble plus d'actualité :
Image

Et pour finir le bâtiment des bongos et céphalophes à dos jaunes :
Image

:wink:
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar didier » Mardi 14 Avril 2015 18:31

Manque plus qu'une gare TGV, comme au Futuroscope ou EuroDisney. :mrgreen:
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar okapi » Mardi 14 Avril 2015 18:43

C'est clairement le syndrome Disney, avec ses thématiques, ses zones et surtout son offre hôtelière pour retenir le visiteur plus longtemps. Il n'y a aucune raison pour que cette phase de développement ne soit pas couronnée de succès à partir du moment où il y a un commandant à la barre. Plus il y en aura, mieux ce sera pour attirer le public: c'est une loi du marché, l'abondance est séduisante, toujours. Et de la frustration naît le désir de revenir. Toujours pas d'ours blancs, de morses ou d'éléphants de mer à l'horizon, mais on peut imaginer que ça viendra! Et économiquement, cultures maraîchères et méthanisation sont de sacrés atouts pour amortir et réduire les frais généraux. Sans compter que le public n'est pas encore vraiment international: il en reste des millions à conquérir, à inscrire dans des circuits de voyages organisés...
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar Vinch » Mardi 14 Avril 2015 19:46

Okapi, je préfére parler de syndrome "San Diego" que de syndrome "Disney" :)

Merci Antoine pour ce document. Ces projets sont vraiment très impressionnants...
Il faudrait qu'ils ajoutent à cela un agrandissement de leurs locaux vétérinaires et d'élevage car ça deviendra absolument indispensable.
Et refaire à neuf leurs vieilles strctures (à fauves, à perroquets, vieilles serres)car ça fait de plus en plus tache, si ce n'est pas déjà en cours. Et également certaines allées, devenues peu praticables en cas d'affluence

Ce qui est plutôt bien, c'est que tout cela est bien réfléchi dans sa globalité.

Ce qui me surprend, c'est certains choix, comme mixer des potamochères et des hippos: il y aura un gros risque d'accident pour les suidés lorsqu'ils voudront se baigner; de mêler ibis chauve et ibis du Cap: grand risque d'hybridation; etc.

Ce qui me gêne beaucoup, c'est l'évocation d'une structure à cétacés, sans en dire plus.
Là dessus, il ne faut pas se leurrer: Beauval est devenu une énorme machine à faire du fric et les frais de fonctionnements sont devenus très importants, notamment la nourriture pour tous ces animaux; le chauffage; payer tous ces salaires; etc... Beauval ne pourra plus se permettre d'être déficitaire, et il faut quelque chose, en plus des pandas géants, quelque chose qui puisse attirer toujours plus de visiteurs. Donc, j'ai bien peur, très peur même, que cette structure à cétacés sera en fait un monstrueux amphi où plus de mille personnes assisteront à un spectacle de dauphins. Avec des bélougas, peut-être... Mais il y aura des numéros de dressage dans une piscine aseptisée à fond par des hectolitres d'hypochlorite de Sodium.
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar okapi » Mardi 14 Avril 2015 22:00

Si tu veux, mais les méthodes d'approche et de réalisation sont bien plus celles d'un parc d'attraction que d'un zoo. La structure globale prend toujours en compte le pouvoir attractif bien plus que l'intérêt de conservation. bien sûr, il y a quelques espèces exceptionnelles, mais c'est une refondation d'un grand parc d'attraction à vocation animale qui se profile. Et la démultiplication des offres hôtelières est sans ambiguïté.
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar Vinch » Mardi 14 Avril 2015 22:33

okapi a écrit:Si tu veux, mais les méthodes d'approche et de réalisation sont bien plus celles d'un parc d'attraction que d'un zoo. La structure globale prend toujours en compte le pouvoir attractif bien plus que l'intérêt de conservation. bien sûr, il y a quelques espèces exceptionnelles, mais c'est une refondation d'un grand parc d'attraction à vocation animale qui se profile. Et la démultiplication des offres hôtelières est sans ambiguïté.

C'est vrai. Je suis entièrement d'accord avec toi. De toute façon, l'historique des nouveautés du ZooParc démontre parfaitement cette démarche commerciale de l'attractivité: spectacles, animaux "blancs", pandas, offres hôtelières, architectures...
Et ça ne fait que de me conforter dans ma crainte d'un futur spectacle de dauphins... L'auront-ils avant Amnéville ?
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Re: Avant première : Master Plan du Zoo de Beauval

Messagepar emil19 » Mardi 14 Avril 2015 22:40

Si vous le souhaitez, le dossier complet se trouve ici (plan de meilleur qualité):
http://www.loir-et-cher.gouv.fr/enquete-publique-zoo-de-beauval-a3385.html

Il faut regarder le chapitre 6. :idea:
Ça permettra par la même occasion à ceux qui ne savent pas ce qu'est un dossier administratif de découvrir ce que c'est.
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