Le zoo de Lille, qui voit défiler un million de visiteurs par an, profite de la trêve hivernale pour se refaire une beauté. Un nouvel assainissement, doublé d’une approche paysagère plus cohérente : des travaux d’un montant de 600 000 € qui prendront fin le 1er mai.
« Ce zoo, on y tient ! » À ceux qui en doutent, Lise Daleux, adjointe en charge de la nature à la mairie, répond sans la moindre ambiguïté : « Un million de visiteurs, un rayonnement métropolitain, voire régional, une authenticité, la preuve d’une mixité sociale, intergénérationnelle… » Touche pas à mon zoo. Ou plutôt si. En profitant de cette trêve hivernale pour y remettre les choses à plat. Façon de parler au vu du dénivelé produit par certains travaux.
Le parc zoologique lillois est au cœur de deux chantiers pour un montant de 600 000 €. L’assainissement revu de fond en comble permettra la collecte de l’ensemble des eaux usées du site, qui seront rejetées dans le réseau communautaire, et la récupération des eaux pluviales. Un travail paysager, subtil et cohérent, marquant l’unité du lieu, délimitant les espaces (par continent) comme autant de scènes, assurera un regard renouvelé dès l’ouverture des portes annoncée le 1er mai. « Tout ceci se fait en régie (avec les services des parcs et jardins de la ville…), ce qui permet un tel résultat pour ce coût. »
Bientraitance des animaux
La réflexion, poussée plus avant, tient compte également des dernières recommandations sur la bientraitance des animaux, bien au-delà de leur simple exhibition. Les gibbons passeront, par exemple, « d’une cabane à un bâtiment avec eau courante ». Un symbole qui favorise, au passage, le travail des soigneurs.
Les entrées de ces aménagements ont beau être multiples, elles reflètent une certitude : « La fierté ressentie par l’équipe en place. » Rhinos, zèbres, petits pandas… La collection doublée d’une dynamique d’animation et d’ouvertures pédagogiques a valeur d’exemple. « Une nouvelle scénographie, une immersion qui joint l’utile à l’agréable », poursuit la directrice du zoo, Géraldine Cassiat-Morisset.
Un regard sur la volière (qui sera refaite) permet de comprendre que parallèlement aux travaux, l’équipe continue de veiller sur ses pensionnaires. « On n’exclut pas quelques nouveautés à terme… »
Produits dérivés
Un million de visiteurs par an, sur une superficie de 3,5 hectares, 35 agents (pas tous en équivalent temps plein) qui y travaillent, un budget de fonctionnement de l’ordre de 1,2 million d’euros... Un contexte économique serré qui a conduit à mettre « pour le moment » en sommeil toute velléité de rayonnement international et malgré tout la volonté de maintenir la gratuité de l’accès pour préserver sa convivialité.
Comment faire face au défi posé ? « Nous recherchons des financements métropolitains, et pourquoi pas à travers la vente de produits dérivés... », glisse Lise Daleux. Le lieu est également très intéressant car il s’intègre parfaitement dans la refonte de la citadelle, « là où nous souhaitons encourager des usages à la demi-journée », poursuit l’élue.
Cure végétale
Saluons l’effort fait par le service des parcs et jardins de la ville qui, malgré les intempéries, s’est approprié ce projet complexe. La réflexion menée sur l’utilisation raisonnée des végétaux contribuera au renouveau du zoo. Ou le miraculeux effet des plantes (qui pourra avoir une fonction nourricière) sur l’embellissement dû à une cure de jouvence.
Source : La Voix du Nord.