Jeudi, quatre jeunes coatis roux ont élu domicile au Parc des Mamelles. Un espace a été inauguré pour accueillir ces animaux rares et menacés.
Ils sont malicieux, joueurs, curieux et très sympathiques. Des coatis roux sont arrivés jeudi, en famille, en Guadeloupe, en provenance de Normandie. Quatre jeunes frères et soeurs d'à peine un an. Deux mâles, et deux femelles. Un enclos cosy, au zoo du Parc des Mamelles, a été construit spécialement pour eux. « Le coati est un animal de la famille des procyonidés. Un ours nain, entre le panda roux, et le racoon » , précise Dominique Gitton, responsable animalier du Parc.
Gourmands de fruits, de racines et de vers
Il est 13 heures, et alors que les visiteurs s'agitent autour de leur enclos, les coatis sont eux, bien plus préoccupés par ce qu'ils pourront trouver à se mettre sous la dent pour le déjeuner.
Les flashs crépitent, mais les animaux n'en ont que faire. Le nez dans la terre, ils sont déterminés à trouver rapidement de la nourriture. Les coatis roux sont de véritables petits pilleurs de nids. Rien ne leur résiste. Fruits, racines, vers, graines, etc. Plutôt opportunistes et pas difficiles pour un sou, ils se délectent de tout ce qui peut croiser la route de leur petit museau.
Par contre, leur queue est plutôt longue. Très longue même. « Le coati est aussi agile qu'un singe » , affirme Dominique Gitton. C'est grâce à cette grande queue, qui leur sert de balancier, qu'ils peuvent aisément monter aux arbres.
Et ils sont déjà comme à la maison. Il faut dire que le climat du Parc des Mamelles va leur convenir. Originaire d'Amérique centrale et du Sud, ils ont coutume de vivre en pleine forêt tropicale. Leur nouvel espace de vie va donc leur offrir un emplacement de choix.
Le responsable animalier tient à souligner « la chance inouïe pour l'île d'avoir des coatis roux » . Figurant en annexe III de la convention de Washington, c'est une espèce rare et menacée. Pour lui, « ce n'est pas un hasard si le parc zoologique de Champrépus en Normandie a accepté de nous confier l'animal, mais une marque de confiance et la récompense de 15 ans de ténacité, de sérieux, et de savoir-faire des professionnels du zoo. »
« Chaque espèce a son importance. Chaque fois qu'une espèce disparaît, c'est un peu de nous qui disparaît » , estime Dominique Gitton.
C'est pourquoi il entend oeuvrer pour la conservation, et la reproduction de ce type d'animal. Étape essentielle, selon lui, pour le maintien de la biodiversité.
Source : France Antilles.
