Selon une récente étude australienne, le dingo, introduit en Australie entre 3.000 et 5.000 ans avant notre ère, mérite d’être érigé au statut d’espèce à part entière et ne devrait plus être considéré comme une sous-espèce du loup gris (Canis lupus). Les scientifiques proposent de revenir au nom d’espèce Canis dingo attribué en 1793 à ce canidé sauvage par le naturaliste allemand Friedrich Meyer.
La classification du dingo repose sur une description et un dessin datant du XVIIIème siècle, issus du journal d’Arthur Phillip, premier gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud. Or ce récit britannique ne mentionne pas les caractéristiques physiques propres au dingo. « Jusqu’à présent, c’est tout ce que la science connaissait du dingo originel », assure Mike Letnic de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud.
Afin de contribuer à la sauvegarde du dingo, une équipe de chercheurs australiens a donc souhaité décrire « de façon plus scientifique » le plus grand prédateur terrestre d’Australie et mettre en avant ses caractéristiques morphologiques.
L’équipe a étudié 69 squelettes et peaux de spécimens antérieurs à 1900 dans des musées et des sites archéologiques d’Europe, d’Australie et d’Amérique. Ces recherches ont dévoilé que le dingo pré-1900 présentait un corps fin avec une tête assez large, un museau long, des oreilles pointues, une queue touffue et une masse oscillant de 15 à 20 kg.
Par ailleurs, les échantillons de peaux examinés par les chercheurs suggèrent une grande variabilité dans la couleur des dingos avec des combinaisons de jaune, de blanc et de roux mais aussi des robes plus sombres, allant de l'ocre au noir.
Source (et informations complémentaires sur le sujet) : http://biofaune.canalblog.com/archives/ ... 56894.html