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Re: Créations
Merci pour cette suite !! je vais juste continuer avec les petites remarques :
- Dans la zone Afrique tropicale, je ne sais pas où mais je pense qu'il aurait été sympa de rajouter aussi des potamochères, car je crois qu'ils sont originaires du coin aussi, et les suidés sont souvent oubliés dans les plans de collection.
- Dans la zone malgache, je trouve qu'il y a un petit soucis esthétique : Il est à mon avis un peu dommage de recréer une zone de forêt sèche... En la délimitant par un fossé d'eau. J'imagine plutôt une petite passerelle...
Ta zone indienne est très sympa, j'imaginais déjà la présence des panthères du Sri-Lanka lorsque tu disais vouloir intégrer la faune de cette île aussi.
En revanche, je ne suis pas sur que dans un enclos de cette taille, on pourrait faire cohabiter des gaurs et des grands cervidés ? (J'ai peut qu'il ne faille choisir entre les deux.)
Je me demande aussi s'il est utile de prévoir deux enclos pour les tigres dans la mesure où il s'agirait d'individus hybrides que l'on ne chercherait pas à reproduire ?
- Dans la zone Afrique tropicale, je ne sais pas où mais je pense qu'il aurait été sympa de rajouter aussi des potamochères, car je crois qu'ils sont originaires du coin aussi, et les suidés sont souvent oubliés dans les plans de collection.
- Dans la zone malgache, je trouve qu'il y a un petit soucis esthétique : Il est à mon avis un peu dommage de recréer une zone de forêt sèche... En la délimitant par un fossé d'eau. J'imagine plutôt une petite passerelle...
Ta zone indienne est très sympa, j'imaginais déjà la présence des panthères du Sri-Lanka lorsque tu disais vouloir intégrer la faune de cette île aussi.
En revanche, je ne suis pas sur que dans un enclos de cette taille, on pourrait faire cohabiter des gaurs et des grands cervidés ? (J'ai peut qu'il ne faille choisir entre les deux.)
Je me demande aussi s'il est utile de prévoir deux enclos pour les tigres dans la mesure où il s'agirait d'individus hybrides que l'on ne chercherait pas à reproduire ?
- Antoine6259
- Messages: 5792
- Enregistré le: Dimanche 16 Décembre 2007 13:53
Re: Créations
Antoine6259 a écrit:Merci pour cette suite !! je vais juste continuer avec les petites remarques :
- Dans la zone Afrique tropicale, je ne sais pas où mais je pense qu'il aurait été sympa de rajouter aussi des potamochères, car je crois qu'ils sont originaires du coin aussi, et les suidés sont souvent oubliés dans les plans de collection.
- Dans la zone malgache, je trouve qu'il y a un petit soucis esthétique : Il est à mon avis un peu dommage de recréer une zone de forêt sèche... En la délimitant par un fossé d'eau. J'imagine plutôt une petite passerelle...
Ta zone indienne est très sympa, j'imaginais déjà la présence des panthères du Sri-Lanka lorsque tu disais vouloir intégrer la faune de cette île aussi.
En revanche, je ne suis pas sur que dans un enclos de cette taille, on pourrait faire cohabiter des gaurs et des grands cervidés ? (J'ai peut qu'il ne faille choisir entre les deux.)
Je me demande aussi s'il est utile de prévoir deux enclos pour les tigres dans la mesure où il s'agirait d'individus hybrides que l'on ne chercherait pas à reproduire ?
Merci de ta lecture et de tes commentaires assidus.
- Concernant les potamochéres, ils auraient e effet pu être inclus à la collection. Maintenant c'est une espèce qui n'est ni endémique de la zone, ni menacée et qui demande forcément un minimum de place. Nous sommes dans un zoo urbain et l'espace est donc une denrée rare que j'ai préféré garder pour d'autres espèces plus importantes à mes yeux. Le but n'étant pas de collectionner le plus d'animaux possibles,il faut faire des choix. Mais le choix des potamochéres, serait en effet cohérent.
- Tu n'as pas totalement tort et on pourrait imaginer un territoire du même type qu'à Valence délimité par des fossés électrifiés et en faux-rocher. En l'occurrence, on a quand même un plan d'eau qui descend des environs du grand rocher, qui sert en premier lieu à délimiter une île à petits singes, puis de bassin pour les tamanoirs, de point d'eau à une plaine africaine, de délimitation de l'enclos des chimpanzés et des hippopotames/mangabeys et donc aussi des lémuriens. D'une part cela donne un ensemble mieux intégré du point de vue paysagiste, de l'autre, ce vaste point d'eau pourrait permettre l'élaboration d'une attraction dont je n'avais pas encore parler. Un petit safari-boat comme au Zoom de Gelsenkirchen afin d'observer certaines espèces sous un autre angle et d'offrir au visiteur une expérience nouvelle et inédite en France.
- Il faudrait retourner la question. Les tigres sont des animaux par essence solitaire. Qu'il y est reproduction ou pas, si l'on respecte son mode de vie naturel, on construit un enclos par individu. De plus, il est dommage de concevoir une installation qui dès le départ ne correspond pas aux impératifs d'élevage de ce félin. EN espérant que les hybrides seront absents des collections dans 20 ans, on pourra alors lancer l'élevage.
Cela dit, une autre manière d'aménager peut également s'offrir à nous. Elle consisterait à éliminer le second enclos des tigres. L'espace libéré permettrait d'agrandir l'enclos des tigres, mais cela implique de n'avoir plus qu'une seule place, mais aussi de construire une seconde volière pour les léopards de Ceylan.
- Les sambars cohabitent très bien avec les gaurs à la Haute-Touche. A Rimba les cerfs d'Eld vivent aussi très bien avec les bantengs. Qui plus est, les gaurs seraient représentés par dans l'idéal un mâle, deux femelles et leurs jeunes tandis que les sambars seraient présentés par un couple et leur progéniture. Pas de quoi surpeupler l'enclos...
- Therabu
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- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Créations
- Je n'avais pas envisagé l'idée d'un cours d'eau partant du grand rocher ! Effectivement, vu comme ça pourquoi pas. L'idée du safari bateau peut être bonne, mais Vincennes est peut-être un peu petit pour ça ? (Je ne sais pas comment c'est ailleurs ?) Avant la fermeture il y avait encore un petit train, et beaucoup ne trouvaient pas sa présence justifiée pour cette raison...
- En ce qui concerne les tigres, je suis un peu partagé. Certes les tigres sont des animaux solitaires dans le sens où il est vrai qu'ils ne sont pas grégaires, mais je m'interroge tout de même sur la nécessité de séparer physiquement deux individus (en dehors du fait de vouloir éviter une reproduction.) J'ai eu l'impression que dans les parcs qui présentaient un couple dans un enclos de taille correcte, les animaux sont chacun de leur coté un peu comme s'ils avaient chacun leur petit territoire (contrairement à des lions qui eux resteraient ensemble car ce sont des animaux qui vivent en groupe.)
Pour la suite, c'est justement ce que je pensais. Si vraiment il faut séparer les deux individus et qu'il n'y aura jamais de mise en contact pour la reproduction, autant dans ce cas ne présenter qu'un seul individu...
- Pour les gaurs, justement j'avais déjà lu une remarque (ici ou ailleurs) reprenant les deux cas que tu cites. Quelqu'un disait que les gaurs étaient des animaux pouvaient se montrer très colériques, et que dans le cas d'une cohabitation il valait mieux privilégier leurs cousins les bantengs, plus calmes. Et il était également précisé qu'à la Haute Touche il y avait bien une cohabitation avec des gaurs, mais qu'il s'agissait simplement de deux (et même un seul après ?) individus qui avaient été placés avec les cerfs sambars, pas d'un groupe reproducteur avec un mâle dominant. De plus, je pense qu'à la Haute Touche c'est encore un enclos de belle taille ?
- En ce qui concerne les tigres, je suis un peu partagé. Certes les tigres sont des animaux solitaires dans le sens où il est vrai qu'ils ne sont pas grégaires, mais je m'interroge tout de même sur la nécessité de séparer physiquement deux individus (en dehors du fait de vouloir éviter une reproduction.) J'ai eu l'impression que dans les parcs qui présentaient un couple dans un enclos de taille correcte, les animaux sont chacun de leur coté un peu comme s'ils avaient chacun leur petit territoire (contrairement à des lions qui eux resteraient ensemble car ce sont des animaux qui vivent en groupe.)
Pour la suite, c'est justement ce que je pensais. Si vraiment il faut séparer les deux individus et qu'il n'y aura jamais de mise en contact pour la reproduction, autant dans ce cas ne présenter qu'un seul individu...
- Pour les gaurs, justement j'avais déjà lu une remarque (ici ou ailleurs) reprenant les deux cas que tu cites. Quelqu'un disait que les gaurs étaient des animaux pouvaient se montrer très colériques, et que dans le cas d'une cohabitation il valait mieux privilégier leurs cousins les bantengs, plus calmes. Et il était également précisé qu'à la Haute Touche il y avait bien une cohabitation avec des gaurs, mais qu'il s'agissait simplement de deux (et même un seul après ?) individus qui avaient été placés avec les cerfs sambars, pas d'un groupe reproducteur avec un mâle dominant. De plus, je pense qu'à la Haute Touche c'est encore un enclos de belle taille ?
- Antoine6259
- Messages: 5792
- Enregistré le: Dimanche 16 Décembre 2007 13:53
Re: Créations
L'idée du safari-bateau est d'offrir un autre angle, un autre cheminement aux visiteurs. Alors que le petit train suit le cheminement principal des visiteurs et aurait plus pour objectif de faciliter la visite aux personnes à mobilité réduite. La taille du zoo n'a pour moi pas d'importance là-dedans, il suffit avant tout de réussir à proposer un parcours qui soit un minimum intéressant.
Concernant les gaurs, ton propos me rappelle celui que l'on tenait sur les rhinocéros noirs. Trop colériques, trop agressifs en cohabitation, mieux valait privilégier les rhinocéros blancs. Sauf que personne n'avait réellement essayer depuis un bon bout de temps et que finalement l'expérience à Doué est très réussie. Dans le pire des cas, les sambars seront enlevés purement et simplement.
Concernant les gaurs, ton propos me rappelle celui que l'on tenait sur les rhinocéros noirs. Trop colériques, trop agressifs en cohabitation, mieux valait privilégier les rhinocéros blancs. Sauf que personne n'avait réellement essayer depuis un bon bout de temps et que finalement l'expérience à Doué est très réussie. Dans le pire des cas, les sambars seront enlevés purement et simplement.
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Créations
Zone numéro 4 : La semi-désert du Karoo
Le visiteur a atteint en sortant du tunnel rocheux une petite éminence marquant le passage des Nilgiri vers le désert sud-africain du Karoo. Comme dans le projet initial, la zone africaine est construite en légère déclivité, plongeant doucement de la petite colline sur laquelle nous nous trouvons actuellement jusqu’au grand rocher et au cours d’eau qui traverse le zoo et offrant de cette manière un panorama complet des espèces africaines du parc, notamment des ongulés évoluant en contrebas. Nous délaissons donc sur notre droite les volières des petits félins asiatiques. Peu après le portique indiquant notre brusque changement de continent, se trouve sur notre gauche une haute volière (1) pour un couple d’aigles bateleurs, parmi les plus beaux et les plus courants des rapaces africains. Ils peuvent accéder à un bâtiment qu’ils partagent avec les rapaces asiatiques qui vivent de l’autre côté, facilitant ainsi la corvée des soigneurs. Cette volière installée sur une zone rocheuse et sableuse domine la zone entière et plus particulièrement l’enclos numéro deux sur le plan. Dans la même veine qu’à San Diego, les petits mammifères sont exposés à proximité de leurs prédateurs ailés, déclenchant ainsi des comportements de surveillance et d’alertes au moindre vol des aigles. Un très grand groupe de suricates disposent d’un vaste enclos offrant toutes sortes de substrats sur plusieurs niveaux. Des bosquets d’herbe rouges comme à Edimbourg, de grandes zones sableuses où creuser comme à Cologne et quelques amas rocheux servant de cachettes et de promontoires de surveillance.
La famille de mangoustes partage son habitat avec quelques placides porc-épic d’Afrique Australe. Au fur et à mesure de sa descente, les visiteurs dominent d’abord la fosse entourée de faux rochers et de vitres puis dépasse le niveau du sol, offrant une vue à la hauteur du sol des espiègles suricates pour enfin plonger sous terre. Tout comme à Münster, le sentier des visiteurs passe en fait en dessous d’une partie de l’enclos des suricates qui peuvent ainsi rejoindre la seconde partie de l’enclos. Celle-ci donne accès au bâtiment dans lequel le visiteur vient d’entrer sans s’en rendre compte, accaparés par le passage des suricates au-dessus de sa tête.
Ce plan montre l’intérieur des deux bâtiments africains de la zone, reliés entre eux par un observatoire couvert. Placés dans le dénivelé, semi ensevelis, et bas de plafond, ils sont quasiment invisibles lorsque l’on provient de la zone asiatique notamment grâce aux toits végétaux recouverts de graminées afin de ne pas troubler la perspective imaginée et recréée. De l’autre côté la face est en pierres sèches, de la même manière qu’à Prague dans le bâtiment consacré aux petits animaux africains. L’intérieur est quant à lui plus inspiré des pavillons africains bâlois que sont Etosha et Gamgoas. Un béton texturé et minimaliste sert cette fois de revêtement à ce bâtiment abritant divers enclos intérieurs délimités par des baies vitrées.

Pavillon Etosha à Bâle © Basel Zoo
Sur la gauche, l’espace intérieur des suricates et des porc-épic (3) permet de voir évoluer la colonie toute l’année. Des gros melons ou des pastèques servent de repas ludiques aux gros rongeurs, alors que quelques « tsamma melons », typiques des déserts d’Afrique australe poussent à proximité des enclos. Evoluant sur une fine couche de sable, les visiteurs peuvent de l’autre côté du bâtiment (4) voir dans deux terrariums des dangereuses vipères heurtantes et des serpents faux-corail du Cap à proximité de leurs proies dans le tunnel des suricates. Ce tunnel des suricates est en fait une extension souterraine du bâtiment permettant d’observer une dernière fois la colonie de suricates au niveau du sol. Les enfants pourront même s’amuser dans un réseau de galeries souterraines conduisant à des points de vue spécifiques placés à certains endroits de l’enclos à travers des bulles de plexiglas.
Certains considéreront qu’il y en a beaucoup pour les suricates, mangouste peu menacées et bien connues du public. Outre le fait que l’animal a toujours énormément de succès avec le public et soit actif et ludique, c’est ici toute la petite faune africaine qui est exposée avec son écosystème et sa chaine alimentaire (thème du bâtiment).

Vue au niveau du sol (voire en dessous) sur les suricates et fascination des enfants pour ces petites bêtes © Christophe Maktze
Le grand espace central (5) héberge une immense colonie de termites moissonneurs. L’observation de la vie de la colonie est facilitée grâce à quelques vitres dans la termitière artificielle. La complexité de la société de ces petits animaux et leur importance primordiale dans la chaine alimentaire est ici expliquée à travers divers moyens pédagogiques innovants (comparaison de la somme de graminées recyclées entre termites et grands herbivores ; tonnes de protéines à l’hectare ect…). Ce bâtiment d’interprétation est aussi l’occasion d’observer discrètement par une baie vitrée la volière située dans la pente rocailleuse des caracals (6) qui disposent de leurs loges de nuit dans la fauverie asiatique. Vincennes espère de tout cœur que la population de chats à pieds noirs européenne puisse se reconstituer afin de pouvoir présenter ce petit félin menacé et méconnu, endémique des étendues herbeuses et rocailleuses d’Afrique du Sud. Malheureusement, la population actuelle en Europe ne permet pas d’obtenir d’autres individus à placer.
Quelques petits terrariums enchâssés dans le faux rocher hébergent des crapauds du Karoo, amphibien curieux capable de survivre aux longues périodes de sécheresse imposée par le désert, et des scorpions, proie fortement appréciée des suricates. Un autre, bien plus grand dans le coin abrite une belle cohabitation entre tortue-pancake de Tornier, cordyles géants et macroscélides à oreilles courtes. Les visiteurs seront surement étonnés d’apprendre que ces derniers ne sont pas des rongeurs mais une famille bien à part entière plus proche des éléphants.
Nous sortons de ce bâtiment sans vraiment ressortir à l’air libre puisque nous sommes dans un affût recouvert en bois aménagé tel un centre de recherche. Les ouvertures discrètes permettront aux plus chanceux d’observer l’animal qui y vit à l’intérieur. Cet enclos (8) très profond et offrant de belles perspectives mais aussi de nombreuses possibilités de dissimulation a été conçu pour accueillir, dans la mesure du possible, un couple de hyènes brunes. La population européenne est très faible et les naissances encore plus rares chez cette espèce délaissée et pourtant classifiée vulnérable et fortement méconnue. Dans le pire des cas, une saisie pas totalement injustifiée au Mont-Faron permettra d’exposer l’espèce !
Si l’opportunité de relancer le programme d’élevage n’est pas atteinte, l’enclos pourra à terme servir aux caracals, à des chacals à chabraque, à des lycaons (bien que disparus de cette zone depuis longtemps), à des individus non-reproducteurs de guépards ou bien d’enclos secondaires pour les léopards de Ceylan (le léopard vivant autant dans la jungle que dans le désert africain). Quelques panneaux tenteront ici de convaincre les visiteurs de l’importance des charognards dans la chaîne alimentaire.
La porte d’entrée du second bâtiment fait écho à celle que les visiteurs auront franchi quelques minutes auparavant. Elle est doublée par un rideau de mailles, destiné à empêcher les oiseaux de s’enfuir. Nous sommes ici dans la maison des rhinocéros. Une seule loge intérieure est visible des visiteurs, compromis entre l’intimité des animaux et la nécessité de pouvoir présenter les espèces emblématiques et frileuses en hiver. Une sorte de substrat entre le sable et les graviers garni le sol de la petite fosse du rhinocéros. Le fossé sec comporte un petit bain de boue mais n’est pas visible du visiteur lambda à cause de l’espace séparant les rambardes de sécurité vitrées et la fosse. Ce vaste espace est paysagé et sert d’enclos à de nombreux animaux. En effet, la pièce entourée de faux-rochers constitue un habitat pour une petite famille de damans sur les parois rocheuses, d’écureuils terrestres du Cap et de tortues-léopard au sol tandis que l’espace aérien est encombré par de vastes nids communautaires en herbes sèches occupés par des euplectes franciscains et des quéléas à bec rouge. Tous ces petits animaux peuvent s’aventurer dans la loge du rhinocéros et remonter les pentes de la fosse qui retiennent l’ongulé.

Enclos des damans de Plzen, exemple d'utilisation des faux-rochers comme paroi intérieure © Sun Wukong

Nids des oiseaux © Basel Zoo
D’autres loges intérieures (10) plus fonctionnelles, utilisées préférentiellement la nuit plutôt que comme espace de présentation hivernal sont situées derrière les faux rochers. L’installation est dédiée en priorité à des rhinocéros noirs, espèce très adaptable et dont une bonne partie de la population survit dans les déserts d’Afrique australe (Etosha notamment). Les 3 box intérieurs et les deux enclos extérieurs avec des possibilités de séparation permettent d’accueillir trois individus adultes ou bien un couple et leur jeune en passe d’être séparé. Le rhinocéros noir étant encore rare et demandé par les zoos européens malgré les nombreux succès récents en matière de reproduction, des rhinocéros blancs, moins représentatifs pourraient être accueillis en attendant de trouver les spécimens de l’espèce Diceros bicornis. Un vaste espace en arrière-plan du bâtiment est laissé aux services techniques et contient les principales zones techniques.
La visite de cet espace aura été courte mais intense avec cette forte diversité d’espèces rassemblée. Le complexe expose un dernier enclos accolé contre la paroi du bâtiment. Des otocyons (11) clôturent cette présentation de la petite faune africaine dans leur vaste espace herbeux troués de terriers. Leurs loges de nuit sont dissimulées à l’intérieur et invisibles du public. Nous sommes donc désormais quasiment en bas de la colline et s’étend en contrebas la « plaine » africaine du zoo de Vincennes (12, 15 et 16). Il ne s’agit ni plus ni moins du triple enclos des rhinocéros au substrat caillouteux. Les pachydermes sont dans un premier temps séparés du public grâce au relief comme au zoo de Doué la Fontaine. De vastes îlots rocheux et les talus de séparations sont coiffés de végétation évocatrice. Ils séparent les enclos, servent de séparation visuelle et cachent les paddocks des animaux à la sortie du bâtiment. L’intérieur de l’enclos en lui-même est peu végétalisé puisque les herbivores auraient tôt fait de détruire la faible végétation désertique. Le premier enclos, à priori celui de la femelle est séparé du second (15) par un gros amas de branches et quelques rochers bien placés. Un fossé sépare ce second enclos du troisième (16), donnant l’illusion d’un seul et même espace pour les trois enclos. Seul une barrière camouflée par le relief et les rochers permet ou non de connecter ces deux espaces. Ce vaste espace modulable n’abrite pas que les massifs rhinocéros. Quelques autruches à cou rouge, très adaptées à la survie en milieu désertique voisinent avec pintades de Numidie et un troupeau de springboks, emblématiques de la région. Tous ces animaux profitent sans entrave de l’espace entier. Evidemment chaque enclos dispose de troncs boueux, de bains de poussière, de rochers et de quelques troncs d’arbres forts appréciés des rhinocéros et des ongulés pour se gratter ainsi que de zones d’ombre.
Le chemin des visiteurs situé sur le talus descend progressivement au même niveau que les animaux jusqu’au bassin du second enclos. Ce bassin n’est autre chose que la rivière qui court à travers le parc et forme à cet endroit une mare stagnante. Ainsi le visiteur n’est jamais séparé des animaux que par des éléments naturels puisqu’il circule par la suite sur une passerelle. Obnubilé par les géants à cornes, le visiteur ne doit pas pour autant oublier l’autre côté de l’allée de visite. Dans un enclos entouré d’hauts talus de pierres sèches au sommet herbeux, quelques oryx gemsboks représentent l’antilope la mieux adaptée de la région aux conditions de sécheresse. Un petit tunnel passant sous le talus et le chemin des visiteurs communique avec l’enclos du rhinocéros femelle (12). Dans la mesure du possible, les oryxs auront accès à cet enclos. La cohabitation étant potentiellement sportive, les animaux pourront rester chacun dans leurs enclos respectifs. Si à terme les oryx n’ont pas accès à la grande plaine africaine, il est prévu de les renvoyer à la Haute-Touche car il n’est pas question qu’ils ne vivent que dans cet espace relativement étriqué. Leur étable, peu visible sur la carte détaillée de la zone n’est pas visible pour les visiteurs puisque camouflée par les talus herbeux. Elle donne de l’autre coté sur l’enclos des zèbres de Hartmann (14). Cet espace est plus grand mais n’est pas destiné à accueillir un vaste troupeau mais plutôt quelques étalons surnuméraires dans l’EEP et nécessitant d’être placés pour continuer la reproduction de cet équidé menacé. Essentiellement namibien et angolais, le zèbre de Hartmann représente ici son proche cousin du Cap qui a été sauvé grâce à l’élevage en captivité des derniers. Leur enclos est délimité sur une bonne moitié par le cours d’eau principal et plus particulièrement par le canal qui entoure l’île des lémuriens.
La cohabitation entre zèbres et rhinocéros n’est pour l’instant pas tentée, car jugée trop aléatoire pour les zèbres (cf. l’étalon de Bâle tué par un hippopotame). Néanmoins la connexion avec la plaine africaine a tout de même été prévue. Selon le caractère des animaux et la constitution du groupe (pas de groupe reproducteur), quelques expériences pourraient être menées. Mais cette fois l’enclos a été réellement prévu comme un véritable lieu de présentation et offre l’espace nécessaire, contrairement au petit enclos d’isolement des oryxs.
Quoi qu’il en soit, on a ici un vaste ensemble modulable de 5 enclos permettant la séparation ou le mix de différentes espèces. Les enclos ne sont pas tous immenses mais ont l’avantage d’être nombreux. Au lieu de sembler étriqué, l’ensemble a été étudié pour être aéré et s’intégré au reste du zoo (notamment avec l’îlot des lémuriens en arrière-plan de l’enclos des zèbres). En dépit de la taille moyenne de l’installation, le milieu est fortement enrichi par la diversité d’espèces et les possibilités d’évolution.
La passerelle nous emmène jusqu’au dernier enclos à rhinocéros (16) pour ensuite bifurquer vers la gauche à quelques pas du Grand Rocher où s’achève notre visite du désert bien vivant du Karoo. Vincennes et le Muséum dans sa globalité laissent percevoir leur engagement dans la conservation du monde animal comme botanique. Quelques plantes à fleurs spécifiques de la région sont cultivées dans le bâtiment, à l’abri des animaux, et les problèmes rencontrés par la flore expliqués au public. Evidemment, le principal chantier de conservation concernant la zone est l’aide à la sauvegarde des rhinocéros, asiatiques comme africains. Des fonds sont récoltés dans des boites à dons pour financer la protection et le monitoring des dernières populations fortes d’Afrique australe. De nombreux dispositifs pédagogiques, incluant des photos choquantes du massacre ainsi qu’un camp de braconniers fictif avec sniper et fusils à pompe seront censés convaincre les visiteurs du bien-fondé et de l’urgence de l’action du parc. Ces réserves sont aussi le refuge des derniers troupeaux d’ongulés appartenant à des espèces spécifiques mais aussi de bon nombre d’amphibiens aux populations fragiles ne vivant nulle part ailleurs, et plus particulièrement aux confins de Cap Town. Des études sur l’état des populations et les mœurs de vie de Felis nigripes pourront aussi être financées ponctuellement.
Le visiteur a atteint en sortant du tunnel rocheux une petite éminence marquant le passage des Nilgiri vers le désert sud-africain du Karoo. Comme dans le projet initial, la zone africaine est construite en légère déclivité, plongeant doucement de la petite colline sur laquelle nous nous trouvons actuellement jusqu’au grand rocher et au cours d’eau qui traverse le zoo et offrant de cette manière un panorama complet des espèces africaines du parc, notamment des ongulés évoluant en contrebas. Nous délaissons donc sur notre droite les volières des petits félins asiatiques. Peu après le portique indiquant notre brusque changement de continent, se trouve sur notre gauche une haute volière (1) pour un couple d’aigles bateleurs, parmi les plus beaux et les plus courants des rapaces africains. Ils peuvent accéder à un bâtiment qu’ils partagent avec les rapaces asiatiques qui vivent de l’autre côté, facilitant ainsi la corvée des soigneurs. Cette volière installée sur une zone rocheuse et sableuse domine la zone entière et plus particulièrement l’enclos numéro deux sur le plan. Dans la même veine qu’à San Diego, les petits mammifères sont exposés à proximité de leurs prédateurs ailés, déclenchant ainsi des comportements de surveillance et d’alertes au moindre vol des aigles. Un très grand groupe de suricates disposent d’un vaste enclos offrant toutes sortes de substrats sur plusieurs niveaux. Des bosquets d’herbe rouges comme à Edimbourg, de grandes zones sableuses où creuser comme à Cologne et quelques amas rocheux servant de cachettes et de promontoires de surveillance.
La famille de mangoustes partage son habitat avec quelques placides porc-épic d’Afrique Australe. Au fur et à mesure de sa descente, les visiteurs dominent d’abord la fosse entourée de faux rochers et de vitres puis dépasse le niveau du sol, offrant une vue à la hauteur du sol des espiègles suricates pour enfin plonger sous terre. Tout comme à Münster, le sentier des visiteurs passe en fait en dessous d’une partie de l’enclos des suricates qui peuvent ainsi rejoindre la seconde partie de l’enclos. Celle-ci donne accès au bâtiment dans lequel le visiteur vient d’entrer sans s’en rendre compte, accaparés par le passage des suricates au-dessus de sa tête.
Ce plan montre l’intérieur des deux bâtiments africains de la zone, reliés entre eux par un observatoire couvert. Placés dans le dénivelé, semi ensevelis, et bas de plafond, ils sont quasiment invisibles lorsque l’on provient de la zone asiatique notamment grâce aux toits végétaux recouverts de graminées afin de ne pas troubler la perspective imaginée et recréée. De l’autre côté la face est en pierres sèches, de la même manière qu’à Prague dans le bâtiment consacré aux petits animaux africains. L’intérieur est quant à lui plus inspiré des pavillons africains bâlois que sont Etosha et Gamgoas. Un béton texturé et minimaliste sert cette fois de revêtement à ce bâtiment abritant divers enclos intérieurs délimités par des baies vitrées.

Pavillon Etosha à Bâle © Basel Zoo
Sur la gauche, l’espace intérieur des suricates et des porc-épic (3) permet de voir évoluer la colonie toute l’année. Des gros melons ou des pastèques servent de repas ludiques aux gros rongeurs, alors que quelques « tsamma melons », typiques des déserts d’Afrique australe poussent à proximité des enclos. Evoluant sur une fine couche de sable, les visiteurs peuvent de l’autre côté du bâtiment (4) voir dans deux terrariums des dangereuses vipères heurtantes et des serpents faux-corail du Cap à proximité de leurs proies dans le tunnel des suricates. Ce tunnel des suricates est en fait une extension souterraine du bâtiment permettant d’observer une dernière fois la colonie de suricates au niveau du sol. Les enfants pourront même s’amuser dans un réseau de galeries souterraines conduisant à des points de vue spécifiques placés à certains endroits de l’enclos à travers des bulles de plexiglas.
Certains considéreront qu’il y en a beaucoup pour les suricates, mangouste peu menacées et bien connues du public. Outre le fait que l’animal a toujours énormément de succès avec le public et soit actif et ludique, c’est ici toute la petite faune africaine qui est exposée avec son écosystème et sa chaine alimentaire (thème du bâtiment).

Vue au niveau du sol (voire en dessous) sur les suricates et fascination des enfants pour ces petites bêtes © Christophe Maktze
Le grand espace central (5) héberge une immense colonie de termites moissonneurs. L’observation de la vie de la colonie est facilitée grâce à quelques vitres dans la termitière artificielle. La complexité de la société de ces petits animaux et leur importance primordiale dans la chaine alimentaire est ici expliquée à travers divers moyens pédagogiques innovants (comparaison de la somme de graminées recyclées entre termites et grands herbivores ; tonnes de protéines à l’hectare ect…). Ce bâtiment d’interprétation est aussi l’occasion d’observer discrètement par une baie vitrée la volière située dans la pente rocailleuse des caracals (6) qui disposent de leurs loges de nuit dans la fauverie asiatique. Vincennes espère de tout cœur que la population de chats à pieds noirs européenne puisse se reconstituer afin de pouvoir présenter ce petit félin menacé et méconnu, endémique des étendues herbeuses et rocailleuses d’Afrique du Sud. Malheureusement, la population actuelle en Europe ne permet pas d’obtenir d’autres individus à placer.
Quelques petits terrariums enchâssés dans le faux rocher hébergent des crapauds du Karoo, amphibien curieux capable de survivre aux longues périodes de sécheresse imposée par le désert, et des scorpions, proie fortement appréciée des suricates. Un autre, bien plus grand dans le coin abrite une belle cohabitation entre tortue-pancake de Tornier, cordyles géants et macroscélides à oreilles courtes. Les visiteurs seront surement étonnés d’apprendre que ces derniers ne sont pas des rongeurs mais une famille bien à part entière plus proche des éléphants.
Nous sortons de ce bâtiment sans vraiment ressortir à l’air libre puisque nous sommes dans un affût recouvert en bois aménagé tel un centre de recherche. Les ouvertures discrètes permettront aux plus chanceux d’observer l’animal qui y vit à l’intérieur. Cet enclos (8) très profond et offrant de belles perspectives mais aussi de nombreuses possibilités de dissimulation a été conçu pour accueillir, dans la mesure du possible, un couple de hyènes brunes. La population européenne est très faible et les naissances encore plus rares chez cette espèce délaissée et pourtant classifiée vulnérable et fortement méconnue. Dans le pire des cas, une saisie pas totalement injustifiée au Mont-Faron permettra d’exposer l’espèce !
Si l’opportunité de relancer le programme d’élevage n’est pas atteinte, l’enclos pourra à terme servir aux caracals, à des chacals à chabraque, à des lycaons (bien que disparus de cette zone depuis longtemps), à des individus non-reproducteurs de guépards ou bien d’enclos secondaires pour les léopards de Ceylan (le léopard vivant autant dans la jungle que dans le désert africain). Quelques panneaux tenteront ici de convaincre les visiteurs de l’importance des charognards dans la chaîne alimentaire.
La porte d’entrée du second bâtiment fait écho à celle que les visiteurs auront franchi quelques minutes auparavant. Elle est doublée par un rideau de mailles, destiné à empêcher les oiseaux de s’enfuir. Nous sommes ici dans la maison des rhinocéros. Une seule loge intérieure est visible des visiteurs, compromis entre l’intimité des animaux et la nécessité de pouvoir présenter les espèces emblématiques et frileuses en hiver. Une sorte de substrat entre le sable et les graviers garni le sol de la petite fosse du rhinocéros. Le fossé sec comporte un petit bain de boue mais n’est pas visible du visiteur lambda à cause de l’espace séparant les rambardes de sécurité vitrées et la fosse. Ce vaste espace est paysagé et sert d’enclos à de nombreux animaux. En effet, la pièce entourée de faux-rochers constitue un habitat pour une petite famille de damans sur les parois rocheuses, d’écureuils terrestres du Cap et de tortues-léopard au sol tandis que l’espace aérien est encombré par de vastes nids communautaires en herbes sèches occupés par des euplectes franciscains et des quéléas à bec rouge. Tous ces petits animaux peuvent s’aventurer dans la loge du rhinocéros et remonter les pentes de la fosse qui retiennent l’ongulé.

Enclos des damans de Plzen, exemple d'utilisation des faux-rochers comme paroi intérieure © Sun Wukong

Nids des oiseaux © Basel Zoo
D’autres loges intérieures (10) plus fonctionnelles, utilisées préférentiellement la nuit plutôt que comme espace de présentation hivernal sont situées derrière les faux rochers. L’installation est dédiée en priorité à des rhinocéros noirs, espèce très adaptable et dont une bonne partie de la population survit dans les déserts d’Afrique australe (Etosha notamment). Les 3 box intérieurs et les deux enclos extérieurs avec des possibilités de séparation permettent d’accueillir trois individus adultes ou bien un couple et leur jeune en passe d’être séparé. Le rhinocéros noir étant encore rare et demandé par les zoos européens malgré les nombreux succès récents en matière de reproduction, des rhinocéros blancs, moins représentatifs pourraient être accueillis en attendant de trouver les spécimens de l’espèce Diceros bicornis. Un vaste espace en arrière-plan du bâtiment est laissé aux services techniques et contient les principales zones techniques.
La visite de cet espace aura été courte mais intense avec cette forte diversité d’espèces rassemblée. Le complexe expose un dernier enclos accolé contre la paroi du bâtiment. Des otocyons (11) clôturent cette présentation de la petite faune africaine dans leur vaste espace herbeux troués de terriers. Leurs loges de nuit sont dissimulées à l’intérieur et invisibles du public. Nous sommes donc désormais quasiment en bas de la colline et s’étend en contrebas la « plaine » africaine du zoo de Vincennes (12, 15 et 16). Il ne s’agit ni plus ni moins du triple enclos des rhinocéros au substrat caillouteux. Les pachydermes sont dans un premier temps séparés du public grâce au relief comme au zoo de Doué la Fontaine. De vastes îlots rocheux et les talus de séparations sont coiffés de végétation évocatrice. Ils séparent les enclos, servent de séparation visuelle et cachent les paddocks des animaux à la sortie du bâtiment. L’intérieur de l’enclos en lui-même est peu végétalisé puisque les herbivores auraient tôt fait de détruire la faible végétation désertique. Le premier enclos, à priori celui de la femelle est séparé du second (15) par un gros amas de branches et quelques rochers bien placés. Un fossé sépare ce second enclos du troisième (16), donnant l’illusion d’un seul et même espace pour les trois enclos. Seul une barrière camouflée par le relief et les rochers permet ou non de connecter ces deux espaces. Ce vaste espace modulable n’abrite pas que les massifs rhinocéros. Quelques autruches à cou rouge, très adaptées à la survie en milieu désertique voisinent avec pintades de Numidie et un troupeau de springboks, emblématiques de la région. Tous ces animaux profitent sans entrave de l’espace entier. Evidemment chaque enclos dispose de troncs boueux, de bains de poussière, de rochers et de quelques troncs d’arbres forts appréciés des rhinocéros et des ongulés pour se gratter ainsi que de zones d’ombre.
Le chemin des visiteurs situé sur le talus descend progressivement au même niveau que les animaux jusqu’au bassin du second enclos. Ce bassin n’est autre chose que la rivière qui court à travers le parc et forme à cet endroit une mare stagnante. Ainsi le visiteur n’est jamais séparé des animaux que par des éléments naturels puisqu’il circule par la suite sur une passerelle. Obnubilé par les géants à cornes, le visiteur ne doit pas pour autant oublier l’autre côté de l’allée de visite. Dans un enclos entouré d’hauts talus de pierres sèches au sommet herbeux, quelques oryx gemsboks représentent l’antilope la mieux adaptée de la région aux conditions de sécheresse. Un petit tunnel passant sous le talus et le chemin des visiteurs communique avec l’enclos du rhinocéros femelle (12). Dans la mesure du possible, les oryxs auront accès à cet enclos. La cohabitation étant potentiellement sportive, les animaux pourront rester chacun dans leurs enclos respectifs. Si à terme les oryx n’ont pas accès à la grande plaine africaine, il est prévu de les renvoyer à la Haute-Touche car il n’est pas question qu’ils ne vivent que dans cet espace relativement étriqué. Leur étable, peu visible sur la carte détaillée de la zone n’est pas visible pour les visiteurs puisque camouflée par les talus herbeux. Elle donne de l’autre coté sur l’enclos des zèbres de Hartmann (14). Cet espace est plus grand mais n’est pas destiné à accueillir un vaste troupeau mais plutôt quelques étalons surnuméraires dans l’EEP et nécessitant d’être placés pour continuer la reproduction de cet équidé menacé. Essentiellement namibien et angolais, le zèbre de Hartmann représente ici son proche cousin du Cap qui a été sauvé grâce à l’élevage en captivité des derniers. Leur enclos est délimité sur une bonne moitié par le cours d’eau principal et plus particulièrement par le canal qui entoure l’île des lémuriens.
La cohabitation entre zèbres et rhinocéros n’est pour l’instant pas tentée, car jugée trop aléatoire pour les zèbres (cf. l’étalon de Bâle tué par un hippopotame). Néanmoins la connexion avec la plaine africaine a tout de même été prévue. Selon le caractère des animaux et la constitution du groupe (pas de groupe reproducteur), quelques expériences pourraient être menées. Mais cette fois l’enclos a été réellement prévu comme un véritable lieu de présentation et offre l’espace nécessaire, contrairement au petit enclos d’isolement des oryxs.
Quoi qu’il en soit, on a ici un vaste ensemble modulable de 5 enclos permettant la séparation ou le mix de différentes espèces. Les enclos ne sont pas tous immenses mais ont l’avantage d’être nombreux. Au lieu de sembler étriqué, l’ensemble a été étudié pour être aéré et s’intégré au reste du zoo (notamment avec l’îlot des lémuriens en arrière-plan de l’enclos des zèbres). En dépit de la taille moyenne de l’installation, le milieu est fortement enrichi par la diversité d’espèces et les possibilités d’évolution.
La passerelle nous emmène jusqu’au dernier enclos à rhinocéros (16) pour ensuite bifurquer vers la gauche à quelques pas du Grand Rocher où s’achève notre visite du désert bien vivant du Karoo. Vincennes et le Muséum dans sa globalité laissent percevoir leur engagement dans la conservation du monde animal comme botanique. Quelques plantes à fleurs spécifiques de la région sont cultivées dans le bâtiment, à l’abri des animaux, et les problèmes rencontrés par la flore expliqués au public. Evidemment, le principal chantier de conservation concernant la zone est l’aide à la sauvegarde des rhinocéros, asiatiques comme africains. Des fonds sont récoltés dans des boites à dons pour financer la protection et le monitoring des dernières populations fortes d’Afrique australe. De nombreux dispositifs pédagogiques, incluant des photos choquantes du massacre ainsi qu’un camp de braconniers fictif avec sniper et fusils à pompe seront censés convaincre les visiteurs du bien-fondé et de l’urgence de l’action du parc. Ces réserves sont aussi le refuge des derniers troupeaux d’ongulés appartenant à des espèces spécifiques mais aussi de bon nombre d’amphibiens aux populations fragiles ne vivant nulle part ailleurs, et plus particulièrement aux confins de Cap Town. Des études sur l’état des populations et les mœurs de vie de Felis nigripes pourront aussi être financées ponctuellement.
- Therabu
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Re: Créations
Cette zone est bien conçue, car fonctionnelle, avec suffisamment de place pour les animaux, et un nombre d'espèces assez conséquent alors que l'on en a des grandes sur une surface restreinte.
Je vais juste revenir sur l'agressivité des animaux vu qu'il en est encore question : Je me suis toujours posé la même question sur la prétendue agressivité des rhinocéros noirs, as-ton réellement testé ? Pas sur... En revanche je trouve un peu imprudent de dire que Doué a prouvé le contraire. Oui, la cohabitation fonctionne à Doué, mais sur 3 hectares avec deux petits groupes de gazelles (je crois que La Teste qui a fait des enclos de belle surface a aussi mis en place une cohabitation avec des springboks ?) Et de même je me suis souvenu que les gaurs cohabitaient avec d'autres espèces diverses (chameaux, cerf du père David et impalas il me semble) à Cabarceno, mais il faut voir le nombre d'hectares... Là ici on est quand même dans un zoo urbain à la surface forcément limitée !
Maintenant, je pense que vu ta configuration, la cohabitation avec les autruches et les springboks vaut quand même le coup d'être tentée !
Autre remarque aussi, c'est concernant les espèces vivant dans la maison des rhinocéros. Que les oiseaux puissent voler partout est une bonne idée, mais j'aurais trop peur que les damans et surtout les tortues ne finissent en galettes... (Cela me rappelle un vieux cheval qui ne supportait pas la solitude, si bien que l'on mettait des lapins avec lui dans son box... Mais il fallait régulièrement en mettre des nouveaux !)
J'adopterais plutôt le système de la maison des oiseaux d'Artis, àsavoir une allée un peu surélevée, ce qui fait que les animaux terrestres ne pourraient pas sortir.
Je vais juste revenir sur l'agressivité des animaux vu qu'il en est encore question : Je me suis toujours posé la même question sur la prétendue agressivité des rhinocéros noirs, as-ton réellement testé ? Pas sur... En revanche je trouve un peu imprudent de dire que Doué a prouvé le contraire. Oui, la cohabitation fonctionne à Doué, mais sur 3 hectares avec deux petits groupes de gazelles (je crois que La Teste qui a fait des enclos de belle surface a aussi mis en place une cohabitation avec des springboks ?) Et de même je me suis souvenu que les gaurs cohabitaient avec d'autres espèces diverses (chameaux, cerf du père David et impalas il me semble) à Cabarceno, mais il faut voir le nombre d'hectares... Là ici on est quand même dans un zoo urbain à la surface forcément limitée !
Maintenant, je pense que vu ta configuration, la cohabitation avec les autruches et les springboks vaut quand même le coup d'être tentée !
Autre remarque aussi, c'est concernant les espèces vivant dans la maison des rhinocéros. Que les oiseaux puissent voler partout est une bonne idée, mais j'aurais trop peur que les damans et surtout les tortues ne finissent en galettes... (Cela me rappelle un vieux cheval qui ne supportait pas la solitude, si bien que l'on mettait des lapins avec lui dans son box... Mais il fallait régulièrement en mettre des nouveaux !)
J'adopterais plutôt le système de la maison des oiseaux d'Artis, àsavoir une allée un peu surélevée, ce qui fait que les animaux terrestres ne pourraient pas sortir.
- Antoine6259
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- Enregistré le: Dimanche 16 Décembre 2007 13:53
Re: Créations
Les rhinocéros noirs (tout comme les rhinos indiens) sont + contraignants, car il faut séparer en général mâle et femelle,
alors qu'avec les blancs, on peut présenter un groupe mixte.
Les rhinos noirs sont aussi + nerveux, dit-on !
Etant + légers, ils sont + mobiles, notamment en rapidité pour se retourner.
Les rhinos voient mal de loin et sont plutôt du genre "bourrins" dans leur réaction...
Enfin, une étude sur les cohabitations a compté des accidents aussi bien avec les blancs qu'avec les noirs.
alors qu'avec les blancs, on peut présenter un groupe mixte.
Les rhinos noirs sont aussi + nerveux, dit-on !
Etant + légers, ils sont + mobiles, notamment en rapidité pour se retourner.
Les rhinos voient mal de loin et sont plutôt du genre "bourrins" dans leur réaction...
Enfin, une étude sur les cohabitations a compté des accidents aussi bien avec les blancs qu'avec les noirs.
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éric13 - Messages: 1366
- Enregistré le: Lundi 10 Septembre 2012 22:18
Re: Créations
Zone numéro 5 : Les Malouines
La zone qui suit est assez brève puisqu’elle n’est composée que de deux grands enclos aux pourtours rocheux et par conséquent bien intégrés au Grand rocher qui surplombe la zone. D’ailleurs, cette zone est très peu ensoleillée et favorise un climat bien plus frais que dans le reste du parc.
Le visiteur était en train de longer les enclos africains des rhinocéros, notamment le dernier d’entre eux (1) lorsqu’il fait son entrée dans cette zone sud-américaine. Le décor change vite avec de nombreux faux-rochers gris de la même teinte que le Grand Rocher. Le premier enclos (2) qu’il peut observer est en fait un petit enclos de séparation pour les otaries de Patagonie, notamment en cas de maternité avec juste une petite pataugeoire pour éviter les noyades. Ce paddock est relié au bâtiment des otaries incorporé à une barre rocheuse séparant les deux enclos des otaries. Continuant son cheminement, le visiteur a alors l’occasion de découvrir l’enclos principal des pinnipèdes. La séparation avec le public se fait alternativement avec des vitres et des amas de plusieurs mètres de large de rochers afin de favoriser l’impression d’une observation naturelle. Cet enclos est assez original et diffère pas mal des traditionnelles présentations d’otaries avec bassin, petite plage et fond en faux-rocher. On a ici comme premier aperçu assez inhabituel la plage, de sable sombre, de graviers constellé de quelques plus gros rochers en premier plan. La proximité avec les otaries qui prennent le soleil est impressionnante surtout avec le gros mâle bodybuildé du groupe. Le milieu dans lequel vivent les otaries n’est pas aseptisé et comprend plusieurs massifs végétalisés avec des plantations typiques des dunes de sable qui entoure l’enclos. Cette plage d’aspect très naturel et de bonne superficie s’étend jusqu’à un bassin d’eau salée très sombre. Là encore pas d’éléments d’aspect artificiel, de chlore et de bleu piscine pour ce bassin très profond. Les techniciens de Vincennes s’escriment même à introduire du kelp et des algues sur les hauts fonds près de la berge. Le tout reproduit bien le fond d’une baie rocheuse des Malouines où les otaries mettent bas et élèvent leurs petits à l’abri des orques grâce au fond rocheux et escarpé de la baie. Ces structures rocheuses sont autant d’éléments de réjouissements pour les otaries qui passent gracieusement entre les colonnes et les arches de pierre.
En se retournant, le visiteur pourra avoir un dernier point de vue sur l’enclos des rhinocéros noirs. C’est à cet endroit que le chemin de visite forme un large coude nous amenant dans la dernière ligne droite avant le Grand rocher. Non visible du public et directement connectée à la grande zone off-show, l’imposant système de filtration (4) est abrité dans un petit bâtiment. Il permet d’entretenir la visibilité des deux larges bassins de la zone.
La déclivité du sentier s’abaisse progressivement jusqu’au Grand Rocher dans lequel le visiteur sera amené à entrer. Avant cela, il ne devrait pas louper le grand enclos (5) sur sa droite. De taille un peu plus petite que celui des otaries, il est recouvert d’un discret filet soutenu par la grande butte herbeuse qui sert d’arrière-plan. Encore une fois, on découvre d’abord les manchots depuis la plage ce qui est rare en zoo. Mais pourquoi un filet pour des manchots ? La zone présente une large cohabitation aviaire entre quelques couples de manchots royaux, une grande colonie de manchots papous, des ouettes de Magellan, des souchets d’Argentine, des brassemers de Patagonie, de rares canards huppés, des huitriers-pie, des vanneaux du Chili et des sternes arctiques. Le parc est également inscrit sur la liste pour obtenir des gorfous sauteurs dans cette vaste installation mêlant divers habitats entre le large bassin, les hauts fonds rocheux, la plage de sable, la butte herbeuse ect… Une petite cascade d’eau douce permet aux oiseaux de boire mais aussi de prendre une douche et de rincer leur plumage.
La suite de la visite (6) se poursuit sous les parois extérieures du Grand Rocher rénovées pour l’occasion. De grandes baies vitrées permettent d’observer les lions de mer dans leurs évolutions subaquatiques depuis une grande salle où figurent également de nombreux éléments pédagogiques dont une réplique de squelette de baleine échouée et de nombreux écrans montrant des attaques d’orques sur les jeunes otaries dans la péninsule de Valdès en Argentine. « La chambre des otaries » n’est qu’un cul de sac mais nous continuons de l’autre côté de l’entrée vers le tunnel des manchots (7). Plus qu’un véritable tunnel, il s’agit d’une épaisse paroi bombée d’acrylique qui permet de voir nager les manchots et éventuellement les manchots en face et au-dessus de soi.
Peu après le tunnel mais non visible sur ce plan, la paroi du Grand Rocher a une nouvelle fois été percée. La baie vitrée donne cette fois sur la maison des manchots, petit bâtiment réfrigéré accessible aux manchots depuis leur bassin connecté. Le bâtiment a été étudié pour épouser les courbes de l’édifice rocheux et n’est pas visible du public de l’extérieur. Il offre d’ailleurs un accès privilégié aux soigneurs pour prendre soin des manchots qui apprécie l’atmosphère fraiche durant les chaudes journées d’été.
C’est donc ici que s’achève cette zone marine voulue originale, complète et ludique. En plus d’offrir de l’espace à de grands groupes d’animaux et d’exhiber des espèces rares en France, c’est un des rares endroits en Europe à prendre le pari de présenter des manchots des zones subantarctiques en extérieur.
La zone qui suit est assez brève puisqu’elle n’est composée que de deux grands enclos aux pourtours rocheux et par conséquent bien intégrés au Grand rocher qui surplombe la zone. D’ailleurs, cette zone est très peu ensoleillée et favorise un climat bien plus frais que dans le reste du parc.
Le visiteur était en train de longer les enclos africains des rhinocéros, notamment le dernier d’entre eux (1) lorsqu’il fait son entrée dans cette zone sud-américaine. Le décor change vite avec de nombreux faux-rochers gris de la même teinte que le Grand Rocher. Le premier enclos (2) qu’il peut observer est en fait un petit enclos de séparation pour les otaries de Patagonie, notamment en cas de maternité avec juste une petite pataugeoire pour éviter les noyades. Ce paddock est relié au bâtiment des otaries incorporé à une barre rocheuse séparant les deux enclos des otaries. Continuant son cheminement, le visiteur a alors l’occasion de découvrir l’enclos principal des pinnipèdes. La séparation avec le public se fait alternativement avec des vitres et des amas de plusieurs mètres de large de rochers afin de favoriser l’impression d’une observation naturelle. Cet enclos est assez original et diffère pas mal des traditionnelles présentations d’otaries avec bassin, petite plage et fond en faux-rocher. On a ici comme premier aperçu assez inhabituel la plage, de sable sombre, de graviers constellé de quelques plus gros rochers en premier plan. La proximité avec les otaries qui prennent le soleil est impressionnante surtout avec le gros mâle bodybuildé du groupe. Le milieu dans lequel vivent les otaries n’est pas aseptisé et comprend plusieurs massifs végétalisés avec des plantations typiques des dunes de sable qui entoure l’enclos. Cette plage d’aspect très naturel et de bonne superficie s’étend jusqu’à un bassin d’eau salée très sombre. Là encore pas d’éléments d’aspect artificiel, de chlore et de bleu piscine pour ce bassin très profond. Les techniciens de Vincennes s’escriment même à introduire du kelp et des algues sur les hauts fonds près de la berge. Le tout reproduit bien le fond d’une baie rocheuse des Malouines où les otaries mettent bas et élèvent leurs petits à l’abri des orques grâce au fond rocheux et escarpé de la baie. Ces structures rocheuses sont autant d’éléments de réjouissements pour les otaries qui passent gracieusement entre les colonnes et les arches de pierre.
En se retournant, le visiteur pourra avoir un dernier point de vue sur l’enclos des rhinocéros noirs. C’est à cet endroit que le chemin de visite forme un large coude nous amenant dans la dernière ligne droite avant le Grand rocher. Non visible du public et directement connectée à la grande zone off-show, l’imposant système de filtration (4) est abrité dans un petit bâtiment. Il permet d’entretenir la visibilité des deux larges bassins de la zone.
La déclivité du sentier s’abaisse progressivement jusqu’au Grand Rocher dans lequel le visiteur sera amené à entrer. Avant cela, il ne devrait pas louper le grand enclos (5) sur sa droite. De taille un peu plus petite que celui des otaries, il est recouvert d’un discret filet soutenu par la grande butte herbeuse qui sert d’arrière-plan. Encore une fois, on découvre d’abord les manchots depuis la plage ce qui est rare en zoo. Mais pourquoi un filet pour des manchots ? La zone présente une large cohabitation aviaire entre quelques couples de manchots royaux, une grande colonie de manchots papous, des ouettes de Magellan, des souchets d’Argentine, des brassemers de Patagonie, de rares canards huppés, des huitriers-pie, des vanneaux du Chili et des sternes arctiques. Le parc est également inscrit sur la liste pour obtenir des gorfous sauteurs dans cette vaste installation mêlant divers habitats entre le large bassin, les hauts fonds rocheux, la plage de sable, la butte herbeuse ect… Une petite cascade d’eau douce permet aux oiseaux de boire mais aussi de prendre une douche et de rincer leur plumage.
La suite de la visite (6) se poursuit sous les parois extérieures du Grand Rocher rénovées pour l’occasion. De grandes baies vitrées permettent d’observer les lions de mer dans leurs évolutions subaquatiques depuis une grande salle où figurent également de nombreux éléments pédagogiques dont une réplique de squelette de baleine échouée et de nombreux écrans montrant des attaques d’orques sur les jeunes otaries dans la péninsule de Valdès en Argentine. « La chambre des otaries » n’est qu’un cul de sac mais nous continuons de l’autre côté de l’entrée vers le tunnel des manchots (7). Plus qu’un véritable tunnel, il s’agit d’une épaisse paroi bombée d’acrylique qui permet de voir nager les manchots et éventuellement les manchots en face et au-dessus de soi.
Peu après le tunnel mais non visible sur ce plan, la paroi du Grand Rocher a une nouvelle fois été percée. La baie vitrée donne cette fois sur la maison des manchots, petit bâtiment réfrigéré accessible aux manchots depuis leur bassin connecté. Le bâtiment a été étudié pour épouser les courbes de l’édifice rocheux et n’est pas visible du public de l’extérieur. Il offre d’ailleurs un accès privilégié aux soigneurs pour prendre soin des manchots qui apprécie l’atmosphère fraiche durant les chaudes journées d’été.
C’est donc ici que s’achève cette zone marine voulue originale, complète et ludique. En plus d’offrir de l’espace à de grands groupes d’animaux et d’exhiber des espèces rares en France, c’est un des rares endroits en Europe à prendre le pari de présenter des manchots des zones subantarctiques en extérieur.
- Therabu
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- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Créations
Oups !! J'avais zappé cette nouvelle zone !
Pas grand chose à redire (j'aime particulièrement le fait d'avoir des bassins qui ne ressemblent pas à des piscines !) sinon que je m'interroge sur la présentation des manchots royaux en extérieur. Car si on regarde de vieilles vidéos de Vincennes (ou même d'autres parcs surement) on voit qu'à l'origine on les présentait dehors sans se poser de questions (je crois qu'à Vincennes ils étaient à la place des loutres) mais visiblement... Il faut croire que ça ne convenait pas !
Si besoin, refaire cette zone autour des manchots de Humboldt pourrait être la solution...
Pas grand chose à redire (j'aime particulièrement le fait d'avoir des bassins qui ne ressemblent pas à des piscines !) sinon que je m'interroge sur la présentation des manchots royaux en extérieur. Car si on regarde de vieilles vidéos de Vincennes (ou même d'autres parcs surement) on voit qu'à l'origine on les présentait dehors sans se poser de questions (je crois qu'à Vincennes ils étaient à la place des loutres) mais visiblement... Il faut croire que ça ne convenait pas !
Si besoin, refaire cette zone autour des manchots de Humboldt pourrait être la solution...
- Antoine6259
- Messages: 5792
- Enregistré le: Dimanche 16 Décembre 2007 13:53
Re: Créations
Les manchots de Humboldt vivent de l'autre coté du continent. Mais il existe toujours les manchots de Magellan bien que plus rares en captivité et moins menacés. Comme je l'ai dit sur un autre forum, aucune espèce n'est irremplaçable et garder seulement une belle colonie de manchots papous peut aussi convenir.
Zone numéro 6 : La forêt nuageuse des Andes
Reprenons notre pérégrination là où nous l’avions laissé, c’est-à-dire dans le Grand Rocher. Le visiteur qui était descendu jusque dans les profondeurs sous-marines remonte désormais grâce au chemin vers les montagnes sud-américaines. Encastré dans le faux-rocher, un vallon (1) entouré de hautes parois accueille un ours à lunettes mâle et des singes laineux. Les deux espèces profitent d’un environnement très dense en possibilités d’évolution avec quelques vieux arbres conservés aux grosses branches, des structures et des plantations de buissons et autre végétation de taille moyenne. L’enclos se veut comme l’illustration du premier des milieux de vie de l’ours en représentant le fond d’un vallon forestier taillé par l’action érosive d’un ruisseau. Le modèle d’inspiration de cette installation est le nouvel enclos de Francfort qui a été construit sur les anciennes fosses à ours. Les visiteurs observent la cohabitation à travers quelques discrètes baies vitrées avant de sortir pour un court instant à l’air libre (2). Le chemin est en pente ascendante et est garni de nombreux panneaux et dispositifs d’éducation du public comme des moulages de pattes, des comparaisons entre les différentes espèces d’ours ou bien sur les relations entre ours et humains dans le monde.
Le visiteur sort donc brièvement dehors et accède à un petit balcon surplombant l’ensemble de la zone. Il offre en effet une vue de chaque côté sur les enclos des ours à lunettes : celui du mâle à droite (1) et ceux de la femelle à gauche (3 et
que je décrirais plus tard.
Ensuite nous nous approchons de la serre tropicale. Juste avant de rencontrer la moiteur de la forêt, on peut observer derrière une baie vitrée une grotte (4). Ouverte sur la serre tropicale, elle constitue un lieu de repos apprécié pour la colonie de chauves-souris de Vincennes. Elle est composée en majorité de chauve-souris à queue courte de Seba et de quelques glossophages de Pallas. Ces deux espèces sont d’habitude délaissées en France au profit des roussettes qui sont plus grandes. S’ils le désirent, les chiroptères sont libres d’aller voler dans la serre, que ce soit durant la nuit ou le jour. On a donc une présentation bien plus naturelle que les traditionnelles nocturamas en cycle inversé. On espère que cette présentation permettra d’enlever les réticences des gens vis-à-vis des chauves-souris.
Nous entrons désormais dans la serre en débarquant directement sur une passerelle à plusieurs mètres de haut. La serre est une enveloppe qui s’accroche harmonieusement sur les bases du Grand Rocher, à l’emplacement des anciens enclos des lions. Sous les panneaux de verre, une végétation typique des pentes brumeuses andines a été plantée et reçoit quotidiennement beaucoup d’humidité. La reconstitution s’applique également au relief puisque le niveau du sol diminue progressivement, donnant ainsi au visiteur la possibilité d’avoir des points de vue différents. Juste en rentrant, les visiteurs pourront observer l’une des 3 volières de reproduction des coqs de roche du Pérou (12, l’une d’elle a été oubliée sur le plan). L’équivalent d’un lek avec ses places de chant et des zones de retrait ont été créées pour favoriser la difficile reproduction de cet oiseau.
La passerelle est le lieu idéal pour observer le vol des chauves-souris ou des différentes espèces d’oiseaux libres dans la serre. On pourra donc y observer de très rares pigeons du Maranon, des pénélopes à gorge bleue, quelques aras de Coulon, des piones à tête bleue, des toucans à bec rouge, de splendides geais incas, des tangaras évêques, des callistes à cou-bleu et des caciques cul-jaune. Relativement large pour faire face à la fréquentation, cette passerelle de bois moderne est accrochée à la pente rocheuse d’un côté et à un grand arbre artificiel de l’autre. L’une des grosses branches couverte d’épiphytes et de broméliacées « porte » un vivarium où sont présentés des dendrobates mystérieux, des dendrobates de Vanzolini et des phylloméduses bicolores (5). Le Pérou est un des pays dont la faune batracienne est des plus riches au monde. Cette classe d’animaux particulièrement menacée à l’échelle globale a développé une extraordinaire diversité dans cette région grâce à l’humidité constante et à l’isolement dû au relief.
Avec de la chance, on pourra espérer voir bouger les tamanduas en haut de leurs structure d’escalade dans leur enclos (6) situé au milieu de la serre.
Un second terrarium en hauteur accolé à la paroi de rocher de la serre héberge un couple de très belles vipères de Schlegel (7).

© Maguari

© Goura
Serre tropicale asiatique du zoo de Vienne, également construite à flanc de colline et visitable sur plusieurs niveaux
Nous sortons alors de la serre, toujours depuis notre passerelle de bois. Nous sommes désormais face aux deux autres enclos (3,8) des ours à lunettes. Aménagés en terrasses et avec beaucoup de relief, ces enclos accolés à une haute barrière rocheuse sont le lieu de vie classique d’une femelle ours à lunettes et de sa progéniture. Séparé par un fossé sec, les visiteurs peuvent cette fois apprécier l’évolution des ours à travers une végétation plus typique des montagnes andines. Ils cohabitent avec des coatis à queue annelée. Evidemment, leur enclos peut être connecté à celui du mâle. Tout comme à Zurich, un pont amovible permet de modulariser l’espace et de fournir des possibilités d’isolement sans entraver la perspective. Les ursidés et les coatis disposent de leurs propres quartiers séparés au sein du Grand Rocher mais sous le cheminement des visiteurs. Les zones autour de l’enclos et de la serre que nous longeons désormais sont végétalisées avec cette végétation particulière et notamment quelques puyas. Quelques zones surélevées de l’enclos et électrifiées protègent aussi les végétaux des assauts répétés des oursons. Evidemment quelques grands arbres dans le bas de l’installation et des structures plus artificielles permettent aux ours d’exercer leurs capacités arboricoles tandis qu’un bassin permet aux ours de se rafraîchir.

© Laich SA


© Ebenhöh
Enclos montagnard à Zurich et pont de connexion entre les enclos

© Ebenhöh Exemple de panneaux pédagogiques
En déambulant et en descendant le visiteur rencontre une patte d’oie et est amené à effectuer un choix. Le sentier principal de visite est sur notre gauche et nous prenons donc dans un premier temps le petit sentier qui s’offre à nous sur la droite. Le sentier est escarpé et non-accessibles aux personnes à mobilité réduite. Tel un sentier de montagne, il serpente entre la végétation pour d’abord offrir un dernier point de vue sur la longueur de l’enclos des ours puis ensuite emmener jusqu’à l’embarcadère (9). Au long du chemin, plusieurs cultures andines comme le maïs, la pomme de terre et la tomate sont montrées au public. L’importance de ces végétaux dans notre alimentation quotidienne mondialisée y est démontrée. C’est aussi l’occasion de sensibiliser les gens sur de nombreux problèmes liés à la perte de races ancestrales de plantations, des OGM, de la disparition de certains modes de production ect…
La balade en bateau offre une expérience unique en France à travers une même pièce d’eau qui traverse Vincennes et faire découvrir les espèces emblématiques de la plupart des zones du parc. Cette expérience reposante permet aussi d’allonger et de diversifier l’expérience du public. Nous commençons donc par observer les petits singes sud-américains sur leur île extérieure (13). Ensuite nous avons un point de vue sur le point d’eau du second enclos des rhinocéros et su le troupeau de zèbres de Hartmann. L’on contourne le territoire des équidés pour faire cette fois le tour de l’île des lémuriens. Arrivés en bas, les bateaux s’écartent un peu pour s’approcher du groupe de mangabeys et de l’hippopotame pygmée. Des pics de métal effleurant la surface séparent alors juste le public de l’animal. Nous remontons en direction de l’embarcadère en longeant la rive du territoire des chimpanzés puis la langue de terre qui échoue dans l’eau et qui fait office d’enclos pour les tamanoirs et les loups à crinière.
Ayant fini sa balade « aquatique », le visiteur pourra emprunter dans le sens contraire le sentier ou directement pénétrer dans le sas de la serre tropicale (10). Cette mini-serre sert de prologue à l’installation principale que nous allons redécouvrir. Au milieu de la végétation évoluent diverses espèces de papillons tropicaux d’Amérique du Sud et des guit-guits saï. Le parc aimerait bien accueillir une espèce d’oiseau-mouche dans cette installation mais les oiseaux en provenance des Andes n’existent pas en captivité en Europe et des imports ne seraient ni légitimes ni couronnés de succès avec certitude tant le maintien de ces êtres fragiles est difficile. Pourtant la diversité des colibris dans les forêts andines atteint son paroxysme. A cause de la température qui chute vite la nuit, les niches écologiques des insectes ont en partie été délaissées et ce sont les autres animaux volants du règne animal qui les ont remplacés. Les colibris endossent donc dans ces forêts les rôles indispensables de pollinisateurs.
Plusieurs terrariums sont aussi dispersés et accueillent respectivement des dendrobates fantastiques et des epipedobate de Bassler, des dendrobates mystérieux, des ranitomeya ventrimaculata ainsi que des epipedobates à trois bandes et des dendrobates imitateurs pour finir. Avant d’entrer dans la Grande Serre, un petit sas expose une colonie entière de fourmis coupeuses de feuilles. De nombreux panneaux et médias interactifs expliquent le fonctionnement passionnant d’une fourmilière.
Nous pénétrons de nouveau dans la serre d’une superficie d’environ 2500m² mais en arrivant cette fois au niveau du sol. Un couple de chouettes à lunettes dispose d’une discrète et petite volière dans le coin de la serre. Elles peuvent surveiller avec attention tout ce qui se passe sous leurs yeux depuis des perchoirs élevés. Outre les pénélopes déjà citées, le sentier terrestre est le meilleur endroit pour observer avec beaucoup de chance les ouïstitis pygmées et les callicèbes roux qui vivent en liberté dans la serre. Un des programmes-phares du muséum est la protection du titi de San Martin et du singe laineaux à queue jaune dans la vallée de San Martin au sud du Rio Maranon en collaboration avec la Vallée des Singes. L’enclos du couple de tamanduas (6) est de nouveau visible. On pourra cette fois remarquer la présence de pacas des plaines au niveau du sol. De l’autre côté, les singes de Goeldi et les autres callitrichidés qui ne pourront pas être présentés en liberté disposeront d’une volière intérieure (11) couplée d’une île extérieure (13). La visite de la zone et de la serre s’achève avec un dernier point de vue sur les volières des coqs de roche (12).
La zone andine est la plus fournie en espèces du zoo. Cela n’est pas un hasard quand on voit à quel point le la faune du parc de la Cordillera Azùl est riche. On y enregistre la présence de tous les grands animaux du continent (ours, jaguar, puma, tapir, loutre géante, tamanoir, tatou géant…), de nombreuses espèces de primates (deux espèces d’atèles, hurleurs, titis, tamarins ect…), une avifaune très riche et pas moins de 112 espèces d’amphibiens plus ou moins menacés. Dans ce cadre, l’action du Muséum s’attache plus à conserver et découvrir l’environnement global plutôt que de se concentrer sur une espèce. L’étude des relations symbiotiques et parasitaires entre communautés animales et végétales constitue par exemple un des axes de recherche favoris. Bien sûr l’ours à lunettes, qui est l’espèce-phare de la zone se voit dédié une attention particulière de la part des agents de conservation car la cohabitation avec les populations locales n’est pas toujours facile. Le chantier principal est de promouvoir des cultures durables et respectueuses de l’environnement tout en augmentant le niveau de vie des populations locales pour s’assurer que la biodiversité reste riche également en dehors des aires protégées et que les populations animales puissent circuler de vallées en vallées. La création de réseaux d’éco-tourisme est également en projet pour viabiliser à long terme la présence des espèces animales et végétales.
Zone numéro 6 : La forêt nuageuse des Andes
Reprenons notre pérégrination là où nous l’avions laissé, c’est-à-dire dans le Grand Rocher. Le visiteur qui était descendu jusque dans les profondeurs sous-marines remonte désormais grâce au chemin vers les montagnes sud-américaines. Encastré dans le faux-rocher, un vallon (1) entouré de hautes parois accueille un ours à lunettes mâle et des singes laineux. Les deux espèces profitent d’un environnement très dense en possibilités d’évolution avec quelques vieux arbres conservés aux grosses branches, des structures et des plantations de buissons et autre végétation de taille moyenne. L’enclos se veut comme l’illustration du premier des milieux de vie de l’ours en représentant le fond d’un vallon forestier taillé par l’action érosive d’un ruisseau. Le modèle d’inspiration de cette installation est le nouvel enclos de Francfort qui a été construit sur les anciennes fosses à ours. Les visiteurs observent la cohabitation à travers quelques discrètes baies vitrées avant de sortir pour un court instant à l’air libre (2). Le chemin est en pente ascendante et est garni de nombreux panneaux et dispositifs d’éducation du public comme des moulages de pattes, des comparaisons entre les différentes espèces d’ours ou bien sur les relations entre ours et humains dans le monde.
Le visiteur sort donc brièvement dehors et accède à un petit balcon surplombant l’ensemble de la zone. Il offre en effet une vue de chaque côté sur les enclos des ours à lunettes : celui du mâle à droite (1) et ceux de la femelle à gauche (3 et

Ensuite nous nous approchons de la serre tropicale. Juste avant de rencontrer la moiteur de la forêt, on peut observer derrière une baie vitrée une grotte (4). Ouverte sur la serre tropicale, elle constitue un lieu de repos apprécié pour la colonie de chauves-souris de Vincennes. Elle est composée en majorité de chauve-souris à queue courte de Seba et de quelques glossophages de Pallas. Ces deux espèces sont d’habitude délaissées en France au profit des roussettes qui sont plus grandes. S’ils le désirent, les chiroptères sont libres d’aller voler dans la serre, que ce soit durant la nuit ou le jour. On a donc une présentation bien plus naturelle que les traditionnelles nocturamas en cycle inversé. On espère que cette présentation permettra d’enlever les réticences des gens vis-à-vis des chauves-souris.
Nous entrons désormais dans la serre en débarquant directement sur une passerelle à plusieurs mètres de haut. La serre est une enveloppe qui s’accroche harmonieusement sur les bases du Grand Rocher, à l’emplacement des anciens enclos des lions. Sous les panneaux de verre, une végétation typique des pentes brumeuses andines a été plantée et reçoit quotidiennement beaucoup d’humidité. La reconstitution s’applique également au relief puisque le niveau du sol diminue progressivement, donnant ainsi au visiteur la possibilité d’avoir des points de vue différents. Juste en rentrant, les visiteurs pourront observer l’une des 3 volières de reproduction des coqs de roche du Pérou (12, l’une d’elle a été oubliée sur le plan). L’équivalent d’un lek avec ses places de chant et des zones de retrait ont été créées pour favoriser la difficile reproduction de cet oiseau.
La passerelle est le lieu idéal pour observer le vol des chauves-souris ou des différentes espèces d’oiseaux libres dans la serre. On pourra donc y observer de très rares pigeons du Maranon, des pénélopes à gorge bleue, quelques aras de Coulon, des piones à tête bleue, des toucans à bec rouge, de splendides geais incas, des tangaras évêques, des callistes à cou-bleu et des caciques cul-jaune. Relativement large pour faire face à la fréquentation, cette passerelle de bois moderne est accrochée à la pente rocheuse d’un côté et à un grand arbre artificiel de l’autre. L’une des grosses branches couverte d’épiphytes et de broméliacées « porte » un vivarium où sont présentés des dendrobates mystérieux, des dendrobates de Vanzolini et des phylloméduses bicolores (5). Le Pérou est un des pays dont la faune batracienne est des plus riches au monde. Cette classe d’animaux particulièrement menacée à l’échelle globale a développé une extraordinaire diversité dans cette région grâce à l’humidité constante et à l’isolement dû au relief.
Avec de la chance, on pourra espérer voir bouger les tamanduas en haut de leurs structure d’escalade dans leur enclos (6) situé au milieu de la serre.
Un second terrarium en hauteur accolé à la paroi de rocher de la serre héberge un couple de très belles vipères de Schlegel (7).

© Maguari

© Goura
Serre tropicale asiatique du zoo de Vienne, également construite à flanc de colline et visitable sur plusieurs niveaux
Nous sortons alors de la serre, toujours depuis notre passerelle de bois. Nous sommes désormais face aux deux autres enclos (3,8) des ours à lunettes. Aménagés en terrasses et avec beaucoup de relief, ces enclos accolés à une haute barrière rocheuse sont le lieu de vie classique d’une femelle ours à lunettes et de sa progéniture. Séparé par un fossé sec, les visiteurs peuvent cette fois apprécier l’évolution des ours à travers une végétation plus typique des montagnes andines. Ils cohabitent avec des coatis à queue annelée. Evidemment, leur enclos peut être connecté à celui du mâle. Tout comme à Zurich, un pont amovible permet de modulariser l’espace et de fournir des possibilités d’isolement sans entraver la perspective. Les ursidés et les coatis disposent de leurs propres quartiers séparés au sein du Grand Rocher mais sous le cheminement des visiteurs. Les zones autour de l’enclos et de la serre que nous longeons désormais sont végétalisées avec cette végétation particulière et notamment quelques puyas. Quelques zones surélevées de l’enclos et électrifiées protègent aussi les végétaux des assauts répétés des oursons. Evidemment quelques grands arbres dans le bas de l’installation et des structures plus artificielles permettent aux ours d’exercer leurs capacités arboricoles tandis qu’un bassin permet aux ours de se rafraîchir.

© Laich SA


© Ebenhöh
Enclos montagnard à Zurich et pont de connexion entre les enclos

© Ebenhöh Exemple de panneaux pédagogiques
En déambulant et en descendant le visiteur rencontre une patte d’oie et est amené à effectuer un choix. Le sentier principal de visite est sur notre gauche et nous prenons donc dans un premier temps le petit sentier qui s’offre à nous sur la droite. Le sentier est escarpé et non-accessibles aux personnes à mobilité réduite. Tel un sentier de montagne, il serpente entre la végétation pour d’abord offrir un dernier point de vue sur la longueur de l’enclos des ours puis ensuite emmener jusqu’à l’embarcadère (9). Au long du chemin, plusieurs cultures andines comme le maïs, la pomme de terre et la tomate sont montrées au public. L’importance de ces végétaux dans notre alimentation quotidienne mondialisée y est démontrée. C’est aussi l’occasion de sensibiliser les gens sur de nombreux problèmes liés à la perte de races ancestrales de plantations, des OGM, de la disparition de certains modes de production ect…
La balade en bateau offre une expérience unique en France à travers une même pièce d’eau qui traverse Vincennes et faire découvrir les espèces emblématiques de la plupart des zones du parc. Cette expérience reposante permet aussi d’allonger et de diversifier l’expérience du public. Nous commençons donc par observer les petits singes sud-américains sur leur île extérieure (13). Ensuite nous avons un point de vue sur le point d’eau du second enclos des rhinocéros et su le troupeau de zèbres de Hartmann. L’on contourne le territoire des équidés pour faire cette fois le tour de l’île des lémuriens. Arrivés en bas, les bateaux s’écartent un peu pour s’approcher du groupe de mangabeys et de l’hippopotame pygmée. Des pics de métal effleurant la surface séparent alors juste le public de l’animal. Nous remontons en direction de l’embarcadère en longeant la rive du territoire des chimpanzés puis la langue de terre qui échoue dans l’eau et qui fait office d’enclos pour les tamanoirs et les loups à crinière.
Ayant fini sa balade « aquatique », le visiteur pourra emprunter dans le sens contraire le sentier ou directement pénétrer dans le sas de la serre tropicale (10). Cette mini-serre sert de prologue à l’installation principale que nous allons redécouvrir. Au milieu de la végétation évoluent diverses espèces de papillons tropicaux d’Amérique du Sud et des guit-guits saï. Le parc aimerait bien accueillir une espèce d’oiseau-mouche dans cette installation mais les oiseaux en provenance des Andes n’existent pas en captivité en Europe et des imports ne seraient ni légitimes ni couronnés de succès avec certitude tant le maintien de ces êtres fragiles est difficile. Pourtant la diversité des colibris dans les forêts andines atteint son paroxysme. A cause de la température qui chute vite la nuit, les niches écologiques des insectes ont en partie été délaissées et ce sont les autres animaux volants du règne animal qui les ont remplacés. Les colibris endossent donc dans ces forêts les rôles indispensables de pollinisateurs.
Plusieurs terrariums sont aussi dispersés et accueillent respectivement des dendrobates fantastiques et des epipedobate de Bassler, des dendrobates mystérieux, des ranitomeya ventrimaculata ainsi que des epipedobates à trois bandes et des dendrobates imitateurs pour finir. Avant d’entrer dans la Grande Serre, un petit sas expose une colonie entière de fourmis coupeuses de feuilles. De nombreux panneaux et médias interactifs expliquent le fonctionnement passionnant d’une fourmilière.
Nous pénétrons de nouveau dans la serre d’une superficie d’environ 2500m² mais en arrivant cette fois au niveau du sol. Un couple de chouettes à lunettes dispose d’une discrète et petite volière dans le coin de la serre. Elles peuvent surveiller avec attention tout ce qui se passe sous leurs yeux depuis des perchoirs élevés. Outre les pénélopes déjà citées, le sentier terrestre est le meilleur endroit pour observer avec beaucoup de chance les ouïstitis pygmées et les callicèbes roux qui vivent en liberté dans la serre. Un des programmes-phares du muséum est la protection du titi de San Martin et du singe laineaux à queue jaune dans la vallée de San Martin au sud du Rio Maranon en collaboration avec la Vallée des Singes. L’enclos du couple de tamanduas (6) est de nouveau visible. On pourra cette fois remarquer la présence de pacas des plaines au niveau du sol. De l’autre côté, les singes de Goeldi et les autres callitrichidés qui ne pourront pas être présentés en liberté disposeront d’une volière intérieure (11) couplée d’une île extérieure (13). La visite de la zone et de la serre s’achève avec un dernier point de vue sur les volières des coqs de roche (12).
La zone andine est la plus fournie en espèces du zoo. Cela n’est pas un hasard quand on voit à quel point le la faune du parc de la Cordillera Azùl est riche. On y enregistre la présence de tous les grands animaux du continent (ours, jaguar, puma, tapir, loutre géante, tamanoir, tatou géant…), de nombreuses espèces de primates (deux espèces d’atèles, hurleurs, titis, tamarins ect…), une avifaune très riche et pas moins de 112 espèces d’amphibiens plus ou moins menacés. Dans ce cadre, l’action du Muséum s’attache plus à conserver et découvrir l’environnement global plutôt que de se concentrer sur une espèce. L’étude des relations symbiotiques et parasitaires entre communautés animales et végétales constitue par exemple un des axes de recherche favoris. Bien sûr l’ours à lunettes, qui est l’espèce-phare de la zone se voit dédié une attention particulière de la part des agents de conservation car la cohabitation avec les populations locales n’est pas toujours facile. Le chantier principal est de promouvoir des cultures durables et respectueuses de l’environnement tout en augmentant le niveau de vie des populations locales pour s’assurer que la biodiversité reste riche également en dehors des aires protégées et que les populations animales puissent circuler de vallées en vallées. La création de réseaux d’éco-tourisme est également en projet pour viabiliser à long terme la présence des espèces animales et végétales.
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Re: Créations
Zone numéro 7 : Le Cerrado

La zone Cerrado est en vert clair avec le restaurant situé à califourchon avec la zone sud-africaine
En sortant de la serre, nous sommes très vite invités à marcher sur une passerelle de bois. Nous sommes en effet un peu au-dessus de la berge du plan d’eau du parc. Nous ne sommes donc séparés que par un mince bras d’eau du territoire extérieur des petits singes (singe goeldi et titi roux). La transition avec la zone suivante se fait naturellement puisque ce plan d’eau sert de séparation aussi à l’enclos principal du zoo. Mais avant de le décrire, tournons-nous de l’autre côté. Un grand bâtiment lui aussi en partie les pieds dans l’eau, abrite le restaurant principal du parc. Il dispose de deux terrasses de chaque côté, la première donnant sur l’enclos principale de cette zone brésilienne et l’île des singes. L’autre offre un visiteur un vaste panorama africain avec les enclos des rhinocéros, des antilopes et des zèbres. Le bâtiment est conçu sur deux étages avec énormément de verre, d’une part pour estomper cet édifice artificiel au milieu des biotopes naturels mais aussi et surtout pour que les clients puisse profiter d’une vue la plus large possible sur les environs et notamment sur l’arrière de l’installation boisée des chimpanzés.
Les deux salles abritent deux types de cuisine différente. La principale occupant le second étage est un self-service capable d’accueillir énormément de visiteurs. On peut y manger de nombreux plats variés concoctés selon des principes de bon sens et durables. La salle intérieure du bas permet une forme de restauration plus haut-de-gamme avec un service à table et des menus concoctés par des chefs cuisiniers ambassadeurs de la gastronomie française. Là encore la place est laissée à des principes de bon sens comme la consommation d’aliments de saison et de proximité. Ce restaurant exemplaire et attirant est sensé montrer l’exemple aux visiteurs du parc qu’il est possible de très bien manger tout en étant responsable et relativement économique. Situé en fin de parcours, il est également accessible plus tôt au visiteur pressé au niveau de la plaine africaine.
Une fois ressortis, nous regagnons un chemin sur la terre ferme. D’un côté se trouve l’enclos principal de la zone qui recréé une savane très vallonnée et richement végétalisée. Cette reconstitution du Cerrado avec ses gros buissons touffus et ses herbes hautes abrite un couple de fourmiliers géants et un couple de discrets loups à crinière. Une termitière artificielle est utilisée pendant la journée lors d’une animation tandis qu’une partie du bassin est accessible aux tamanoirs pour se rafraichir. Les loups disposent eux de terriers pour se dissimuler du public. Afin que les visiteurs aient une moindre chance d’observer ces drôles de carnivores actifs, des boites métalliques contenant de petites portions de nourriture et programmées pour s’ouvrir à n’importe quelle heure du jour incitent les loups à sillonner leur territoire. Si le fond de l’enclos est isolé de la zone andine par un gros talus herbeux obstruant la perspective et cachant la clôture, la séparation avec le public se fait par un fossé sec en pente douce.
De l’autre côté du sentier on peut observer une grande volière toute en longueur. La structure est accolée à une grande palissade de bois qui sépare les oiseaux des chimpanzés qui évoluent sur leur grand territoire derrière. Les espèces que l’on peut observer sont caractéristiques des milieux ouverts avec un couple de vautours papes, impressionnants de par leur envergure et leurs couleurs ainsi que plusieurs caracaras huppés, oiseaux intelligents et actifs. Nous longeons donc les deux enclos sur plusieurs dizaines de mètres jusqu’à ce qu’un promontoire s’offre aux visiteurs. Il s’agit en fait d’une butte herbeuse recouvrant comme à Londres les loges de nuit des animaux. On peut donc en grimpant sur le dessus du bâtiment avoir une vue sur la globalité de l’enclos et suivre l’évolution des mammifères dans leur environnement. Chaque rampe d’accès du bâtiment située des deux côtés est l’occasion de longer et d’observer des volières. La première de taille modeste accueille une famille de petites chouettes des terriers qui étonnent et réjouissent les visiteurs avec leurs grands yeux et leur petite taille. La seconde, également adossé sur les talus herbeux est situé le long du chemin qui mène vers la sortie. Elle est plantée de grands palmiers qui dépassent du filet d’acier tendu. Un gros tronc creux permet aux aras hyacinthes de nicher tandis que l’espace terrestre est occupé par un couple de cariamas huppés. Les trois espèces d’oiseaux précédemment citées disposent d’espaces intérieurs non-visibles du public dans le bâtiment qui accueille aussi les terriers des loups et des tamanoirs.
Comme vous avez pu le remarquer, cette zone est assez brève puisqu’elle ne comprend que 7 espèces dans un espace faisant la part belle aux cohabitations et à l’intégration des structures entre elles. Des suivis scientifiques des tapirs, tamanoirs, tatous géants et loups à crinière sont financés dans le parc national d’Emas, une des dernières poches de savanes encore non converties pour l’agriculture intensive au Brésil. L'enchaînement de cette zone avec le restaurant vise à montrer au public la portée de chacun de ses actes qui peuvent impacter l’écologie de régions situées à l’autre bout de la planète.

La zone Cerrado est en vert clair avec le restaurant situé à califourchon avec la zone sud-africaine
En sortant de la serre, nous sommes très vite invités à marcher sur une passerelle de bois. Nous sommes en effet un peu au-dessus de la berge du plan d’eau du parc. Nous ne sommes donc séparés que par un mince bras d’eau du territoire extérieur des petits singes (singe goeldi et titi roux). La transition avec la zone suivante se fait naturellement puisque ce plan d’eau sert de séparation aussi à l’enclos principal du zoo. Mais avant de le décrire, tournons-nous de l’autre côté. Un grand bâtiment lui aussi en partie les pieds dans l’eau, abrite le restaurant principal du parc. Il dispose de deux terrasses de chaque côté, la première donnant sur l’enclos principale de cette zone brésilienne et l’île des singes. L’autre offre un visiteur un vaste panorama africain avec les enclos des rhinocéros, des antilopes et des zèbres. Le bâtiment est conçu sur deux étages avec énormément de verre, d’une part pour estomper cet édifice artificiel au milieu des biotopes naturels mais aussi et surtout pour que les clients puisse profiter d’une vue la plus large possible sur les environs et notamment sur l’arrière de l’installation boisée des chimpanzés.
Les deux salles abritent deux types de cuisine différente. La principale occupant le second étage est un self-service capable d’accueillir énormément de visiteurs. On peut y manger de nombreux plats variés concoctés selon des principes de bon sens et durables. La salle intérieure du bas permet une forme de restauration plus haut-de-gamme avec un service à table et des menus concoctés par des chefs cuisiniers ambassadeurs de la gastronomie française. Là encore la place est laissée à des principes de bon sens comme la consommation d’aliments de saison et de proximité. Ce restaurant exemplaire et attirant est sensé montrer l’exemple aux visiteurs du parc qu’il est possible de très bien manger tout en étant responsable et relativement économique. Situé en fin de parcours, il est également accessible plus tôt au visiteur pressé au niveau de la plaine africaine.
Une fois ressortis, nous regagnons un chemin sur la terre ferme. D’un côté se trouve l’enclos principal de la zone qui recréé une savane très vallonnée et richement végétalisée. Cette reconstitution du Cerrado avec ses gros buissons touffus et ses herbes hautes abrite un couple de fourmiliers géants et un couple de discrets loups à crinière. Une termitière artificielle est utilisée pendant la journée lors d’une animation tandis qu’une partie du bassin est accessible aux tamanoirs pour se rafraichir. Les loups disposent eux de terriers pour se dissimuler du public. Afin que les visiteurs aient une moindre chance d’observer ces drôles de carnivores actifs, des boites métalliques contenant de petites portions de nourriture et programmées pour s’ouvrir à n’importe quelle heure du jour incitent les loups à sillonner leur territoire. Si le fond de l’enclos est isolé de la zone andine par un gros talus herbeux obstruant la perspective et cachant la clôture, la séparation avec le public se fait par un fossé sec en pente douce.
De l’autre côté du sentier on peut observer une grande volière toute en longueur. La structure est accolée à une grande palissade de bois qui sépare les oiseaux des chimpanzés qui évoluent sur leur grand territoire derrière. Les espèces que l’on peut observer sont caractéristiques des milieux ouverts avec un couple de vautours papes, impressionnants de par leur envergure et leurs couleurs ainsi que plusieurs caracaras huppés, oiseaux intelligents et actifs. Nous longeons donc les deux enclos sur plusieurs dizaines de mètres jusqu’à ce qu’un promontoire s’offre aux visiteurs. Il s’agit en fait d’une butte herbeuse recouvrant comme à Londres les loges de nuit des animaux. On peut donc en grimpant sur le dessus du bâtiment avoir une vue sur la globalité de l’enclos et suivre l’évolution des mammifères dans leur environnement. Chaque rampe d’accès du bâtiment située des deux côtés est l’occasion de longer et d’observer des volières. La première de taille modeste accueille une famille de petites chouettes des terriers qui étonnent et réjouissent les visiteurs avec leurs grands yeux et leur petite taille. La seconde, également adossé sur les talus herbeux est situé le long du chemin qui mène vers la sortie. Elle est plantée de grands palmiers qui dépassent du filet d’acier tendu. Un gros tronc creux permet aux aras hyacinthes de nicher tandis que l’espace terrestre est occupé par un couple de cariamas huppés. Les trois espèces d’oiseaux précédemment citées disposent d’espaces intérieurs non-visibles du public dans le bâtiment qui accueille aussi les terriers des loups et des tamanoirs.
Comme vous avez pu le remarquer, cette zone est assez brève puisqu’elle ne comprend que 7 espèces dans un espace faisant la part belle aux cohabitations et à l’intégration des structures entre elles. Des suivis scientifiques des tapirs, tamanoirs, tatous géants et loups à crinière sont financés dans le parc national d’Emas, une des dernières poches de savanes encore non converties pour l’agriculture intensive au Brésil. L'enchaînement de cette zone avec le restaurant vise à montrer au public la portée de chacun de ses actes qui peuvent impacter l’écologie de régions situées à l’autre bout de la planète.
- Therabu
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Re: Créations
Zone numéro 8 : Shark Bay
Même si la visite a déjà été forte en découvertes, il reste encore une zone de superficie réduite à découvrir mais assez dense en espèces. Notre voyage se termine en Australie dans une zone principalement située dans le bâtiment de sortie du zoo. Nous longeons l’enclos des chimpanzés en nous dirigeant vers la sortie et atteignons la vaste place d’entrée du zoo. Une partie est occupée par une volière pénétrante solide et à l’armature moderne. Les habitants de la structure sont principalement des oiseaux des déserts occidentaux de l’Australie. De nombreux arbres morts servent de perchoirs aux perruches callopsittes, cacatoès de Leadbetter, colombes lophotes, perruches ondulées et diamants mandarins. Le visiteur peut donc admirer les oiseaux voler dans leur espace extérieur tandis que le sol sableux et buissonneux accueille dans un petit enclos un groupe de discrètes et hautement menacées bettongies à queue en brosse. Elles disposent en effet d’un petit espace extérieur agrémenté de quelques terriers rendant leur observation difficile. Tous ces animaux qui ont accès à l’extérieur disposent de loges intérieures dans le bâtiment accolé.
Le visiteur est d’ailleurs invité à y entrer. Il évolue dans un couloir sombre, entouré de cages éclairées et paysagées abritant tout d’abord des podarges gris. La découverte des animaux du désert australien se poursuit avec des varans de Gould dans un grand terrarium, agames barbus, les curieux scinques rugueux à langue bleue ou le python woma. Des chouettes boobook concluent cette présentation terrestre. L’un des axes de développement de ce futur Vincennes est de proposer un aperçu assez large de la biodiversité. Il devient par conséquent le premier zoo généraliste à proposer un véritable aquarium exposant dans quelques grands aquariums la faune des récifs coralliens du sud-ouest australien qui diffère en plusieurs points de celle rencontrée dans la fameuse Grande Barrière de Corail. Un grand bassin constitue le clou de cette visite avec diverses espèces de requins menacés de taille modeste ou moyenne comme celui de Port-Jackson ou le requin-bambou à bandes marron. Un spécialiste des espèces marines est d’ailleurs chargé de l’entretien de cette zone et de contribuer à la formation de populations captives viables de ces espèces en captivité en améliorant la fréquence des reproductions comme le préconise l’EAZA.
L’immanquable boutique souvenir conclut la visite avec les articles traditionnels proposés : goodies, peluches, jouets, cartes postales mais également un rayon de livres et de publications zoologiques, des objets traditionnels en lien avec les parties du monde présentées au zoo et aidant les populations locales et des produits alimentaires de qualité et éthiques.
Ma présentation se termine ici, j’espère qu’elle vous aura plu, parue réaliste et aboutie et je serais réjoui de répondre à vos questions. Comme promis, j’adjoins la liste des espèces.
Mammifères
Oiseaux
Reptiles
Batraciens
Insectes
Par manque de connaissance, je n'ai pas composé de liste d'espèces de poissons.
Même si la visite a déjà été forte en découvertes, il reste encore une zone de superficie réduite à découvrir mais assez dense en espèces. Notre voyage se termine en Australie dans une zone principalement située dans le bâtiment de sortie du zoo. Nous longeons l’enclos des chimpanzés en nous dirigeant vers la sortie et atteignons la vaste place d’entrée du zoo. Une partie est occupée par une volière pénétrante solide et à l’armature moderne. Les habitants de la structure sont principalement des oiseaux des déserts occidentaux de l’Australie. De nombreux arbres morts servent de perchoirs aux perruches callopsittes, cacatoès de Leadbetter, colombes lophotes, perruches ondulées et diamants mandarins. Le visiteur peut donc admirer les oiseaux voler dans leur espace extérieur tandis que le sol sableux et buissonneux accueille dans un petit enclos un groupe de discrètes et hautement menacées bettongies à queue en brosse. Elles disposent en effet d’un petit espace extérieur agrémenté de quelques terriers rendant leur observation difficile. Tous ces animaux qui ont accès à l’extérieur disposent de loges intérieures dans le bâtiment accolé.
Le visiteur est d’ailleurs invité à y entrer. Il évolue dans un couloir sombre, entouré de cages éclairées et paysagées abritant tout d’abord des podarges gris. La découverte des animaux du désert australien se poursuit avec des varans de Gould dans un grand terrarium, agames barbus, les curieux scinques rugueux à langue bleue ou le python woma. Des chouettes boobook concluent cette présentation terrestre. L’un des axes de développement de ce futur Vincennes est de proposer un aperçu assez large de la biodiversité. Il devient par conséquent le premier zoo généraliste à proposer un véritable aquarium exposant dans quelques grands aquariums la faune des récifs coralliens du sud-ouest australien qui diffère en plusieurs points de celle rencontrée dans la fameuse Grande Barrière de Corail. Un grand bassin constitue le clou de cette visite avec diverses espèces de requins menacés de taille modeste ou moyenne comme celui de Port-Jackson ou le requin-bambou à bandes marron. Un spécialiste des espèces marines est d’ailleurs chargé de l’entretien de cette zone et de contribuer à la formation de populations captives viables de ces espèces en captivité en améliorant la fréquence des reproductions comme le préconise l’EAZA.
L’immanquable boutique souvenir conclut la visite avec les articles traditionnels proposés : goodies, peluches, jouets, cartes postales mais également un rayon de livres et de publications zoologiques, des objets traditionnels en lien avec les parties du monde présentées au zoo et aidant les populations locales et des produits alimentaires de qualité et éthiques.
Ma présentation se termine ici, j’espère qu’elle vous aura plu, parue réaliste et aboutie et je serais réjoui de répondre à vos questions. Comme promis, j’adjoins la liste des espèces.
Mammifères
- Bettongie à queue en brosse
Petit-tenrec hérisson
Macroscélide à oreilles courtes
Chauve-souris de Seba
Glossophage de Pallas
Lémur à front roux
Maki catta
Microcébe murin
Propithèque couronné
Loris grêle
Titi roux
Singe laineux
Singe Goeldi
Ouïstiti pygmée
Cercopithèque de Roloway
Mangabey couronné
Colobe à camail
Macaque ouandérou
Chimpanzé d'Afrique de l'Ouest
Ecureuil gris géant du Sri Lanka
Ecureuil fouisseur du Cap
Porc-épic d'Afrique australe
Paca des plaines
Rat sauteur géant de Madagascar
Tamandua austral
Tamanoir
Mangouste brune
Suricate
Galidie à bandes étroites
Fossa
Hyène brune
Caracal
Chat rubigineux
Panthère de Ceylan
Tigre
Loup à crinière
Otocyon
Ours à lunettes
Coati roux
Martre à gorge jaune
Otarie à crinière
Daman du Cap
Zèbre de Hartmann
Rhinocéros noir
Hippopotame pygmée
Muntjack indien
Sambar
Gaur de l'Inde
Oryx gemsbok
Springbock
Oiseaux
- Autruche d'Afrique du Sud
Manchot royal
Manchot papou
Ouette de Magellan
Brassemer de Patagonie
Sarcelle de Bernier
Canard souchet d'Argentine
Canard huppé
Aigle bateleur
Caracara huppé
Vautour de Pondichéry
Sarcoramphe roi
Pénélope à gorge bleue
Paon bleu
Coq de Sonnerat
Pintade casquée
Cariama huppé
Oedicnème du Cap
Huitrier-pie
Vanneau du Chili
Sterne arctique
Colombe lophote
Pigeon du Maranon
Cacatoés de Leadbeater
Perruche callopscitte
Gris du Gabon
Perruche ondulée
Pione à tête bleue
Ara de Coulon
Ara hyacinthe
Chouette boobook
Chouette à lunettes
Chouette des terriers
Grand-duc népalais
Podarge gris
Calao bicorne
Toucan à bec rouge
Coq de roche du Pérou
Cossyphe à calotte neigeuse
Geai inca
Mainate religieux indien
Merle métallique pourpre
Euplecte franciscain
Quelea à bec rouge
Diamant mandarin
Guït-guït saï
Tangara évéque
Calliste à cou bleu
Cacique cul-jaune
Reptiles
- Tortue radiée de Madagascar
Tortue étoilée d'Inde
Kinixys de Home
Tortue-pancacke de Tornier
Tortue-araignée
Tortue léopard
Tortue verte
Boa de Dumeril
Python woma
Python molure indien
Python royal
Thrasops flavigularis
Vipère de Schlegel
Vipère à fossettes du Sri Lanka
Serpent-corail du Cap
Mamba vert occidental
Cobra royal
Vipère rhinocéros
Vipère heurtante
Oplure de Cuvier
Agame des colons
Agame barbu
Caméléon géant d'Oustalet
Gecko de Bibron
Gecko diurne de Hieschler
Uroplate de Guenther
Scinque rugueux
Cordyle géant
Varan de Gould
Crocodile nain
Batraciens
- Crapaud du Karoo
Mantelle brune
Phylloméduse bicolore
Rainette kunawalu
Epipedobate de Bassler
Epipedobate à trois bandes
Grenouille venimeuse rayée
Dendrobate du Maranon
Dendrobate fantastique
Dendrobate imitateur
Dendrobate de Vanzolini
Insectes
- Blatte géante de Madagascar
Mille-pattes géant
Termites
Fourmi coupeuses de feuilles
Scarabé goliath
Papillons
Par manque de connaissance, je n'ai pas composé de liste d'espèces de poissons.
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Créations
Bonjour à tous !
Je viens juste de retomber sur ce topic que je croyais enterrer à jamais et quelle surprise !
C'est vraiment du beau et grand travail Therabu ! Comment décrire tout cela ... ? Je pense qu'on a là le vrai prototype du zoo modèle du 21 ème siècle: découpage par biozones précises (j'aime particulièrement celle axée sur la forêt de Côte d'Ivoire) , conservation, reproduction, pédagogie (il y aurait matière à creuser et trouver des innovations dans cette catégorie), bref, tout y est.
La place est franchement très bien utilisée, chaque biozone possède un nombre conséquent d'espèces mais à aucun moment tu ne tombe dans l’excès et dans le piège du collectionisme, notamment pour l'espace des herbivores africains. Du plus tu alterne les espèces attractives et les celles plus menacées et méconnues.
Ce qui est d'avantage remarquable c'est que l'on retrouve dans ce projet la notion d'espèce "parapluie" qu'okapi aime tant, chaque biozone s'articule finalement autour d'une "grande espèce phare" qui symbolise toute la thématique et l'enjeu de la zone.
Mon seul regret concerne la biozone "Malouines", j'aurais, à ta place, préféré une zone européenne axée "Méditerranée" (pas tout à fait comme dans le projet original) plutôt que ces quelques espèces demandeuses de places et d'un équipement d'entretien onéreux/ sophistiqué et finalement pas si menacées que cela. Mais bon le propos pédagogique très intéressant me console.
Concernant ton masterplan du JDP, et ben c'est la même chose. Tes propos sont justes, cohérents, et adaptés au contexte (qui est comme chacun le sait très particulier pour ce zoo historique). J'aurais peut être mis moins d'ongulés au profit d'autres espèces plus petites et les gibbons dans une volière même spacieuse je suis convaincu que c'est pas le top.
En clair, si je gagne à euro million et que je décide de créer un super zoo, je t'engages !
Tout ça me fait penser que j'ai un petit projet dans mes valises, si j'ai le temps je posterai mais bon c'est plus utopique qu'autre chose.
Je viens juste de retomber sur ce topic que je croyais enterrer à jamais et quelle surprise !
C'est vraiment du beau et grand travail Therabu ! Comment décrire tout cela ... ? Je pense qu'on a là le vrai prototype du zoo modèle du 21 ème siècle: découpage par biozones précises (j'aime particulièrement celle axée sur la forêt de Côte d'Ivoire) , conservation, reproduction, pédagogie (il y aurait matière à creuser et trouver des innovations dans cette catégorie), bref, tout y est.
La place est franchement très bien utilisée, chaque biozone possède un nombre conséquent d'espèces mais à aucun moment tu ne tombe dans l’excès et dans le piège du collectionisme, notamment pour l'espace des herbivores africains. Du plus tu alterne les espèces attractives et les celles plus menacées et méconnues.
Ce qui est d'avantage remarquable c'est que l'on retrouve dans ce projet la notion d'espèce "parapluie" qu'okapi aime tant, chaque biozone s'articule finalement autour d'une "grande espèce phare" qui symbolise toute la thématique et l'enjeu de la zone.
Mon seul regret concerne la biozone "Malouines", j'aurais, à ta place, préféré une zone européenne axée "Méditerranée" (pas tout à fait comme dans le projet original) plutôt que ces quelques espèces demandeuses de places et d'un équipement d'entretien onéreux/ sophistiqué et finalement pas si menacées que cela. Mais bon le propos pédagogique très intéressant me console.
Concernant ton masterplan du JDP, et ben c'est la même chose. Tes propos sont justes, cohérents, et adaptés au contexte (qui est comme chacun le sait très particulier pour ce zoo historique). J'aurais peut être mis moins d'ongulés au profit d'autres espèces plus petites et les gibbons dans une volière même spacieuse je suis convaincu que c'est pas le top.
En clair, si je gagne à euro million et que je décide de créer un super zoo, je t'engages !
Tout ça me fait penser que j'ai un petit projet dans mes valises, si j'ai le temps je posterai mais bon c'est plus utopique qu'autre chose.
"Je suis une part de tout ce que j'ai rencontré" José Ortega y Gasset.
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Simon38 - Messages: 1159
- Enregistré le: Mercredi 22 Avril 2009 12:25
- Localisation: Rhône-Alpes
Re: Créations
Merci Simon. En ce qui concerne la zone sur les Malouines, je l'ai intégré au projet pour pouvoir montrer pinnipèdes et manchots. Il n'y a pas là d'obligations mais ces deux espèces sont des "stars" des zoos très appréciées par le grand public pour leurs évolutions sous-marines. La zone Patagonie du projet actuel dans sa configuration me laisse penser que ces animaux faisaient partie des plus importants à présenter selon les dirigeants du MNHN. Comme ce projet se doit d'être très proche de la réalité et qu'en excluant les girafes, je violais une importante contrainte du projet, je ne me suis pas permis d'en faire plus.
Selon moi, la Méditérrannée peut potentiellement être très bien traitée au JDP. Le masterplan présenté quelques pages auparavant n'est pas assez approfondi. Je ne planche plus dessus, mais je devais le refaire, il serait largement modifié. Mais je garderais le bassin méditerranéen pour le JDP avec la présentation de nombreux oiseaux ou de reptiles.
En tout cas, merci d'avoir lu.
Selon moi, la Méditérrannée peut potentiellement être très bien traitée au JDP. Le masterplan présenté quelques pages auparavant n'est pas assez approfondi. Je ne planche plus dessus, mais je devais le refaire, il serait largement modifié. Mais je garderais le bassin méditerranéen pour le JDP avec la présentation de nombreux oiseaux ou de reptiles.
En tout cas, merci d'avoir lu.
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
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