Le 29 septembre 2014, Shen Bin donnait la vie pour la première fois à deux bébés pandas dans le centre de Bifengxia au Sichuan. Une bonne nouvelle pour la conservation de l'espèce.
Le panda géant ou "grand chat ours" en chinois est le symbole de la conservation animale. Il est en effet de plus en plus menacé. Pour cette raison, chaque annonce de naissance de pandas est une bonne nouvelle pour la conservation de l'espèce.
Pour sa première portée, Shen Bin a mis au monde des jumeaux, un mâle et une femelle. Ce qui n'est pas rare chez les pandas. Les lecteurs de Sciences et Avenir se rappelleront sans doute du carnet rose d'août 2014, avec la naissance de triplés pandas au Safari Park Chimelong de Guangzhou, toujours en Chine.
Le parcours d'un bébé panda est semé d'embûche
Dans la nature, il est difficile pour un panda de se reproduire. "C'est un animal solitaire qui vit dans des forêts morcelées. La femelle n'est féconde que trois jours par an et elle n'est réceptive qu'une journée. Il faut se rencontrer au bon moment", nous rappelle Rodolphe Delord, directeur du Zoo de Beauval qui accueille l'unique couple de pandas en France.
En captivité, les obstacles à la reproduction sont moindres. On peut même faciliter les choses "en plaçant un couple dans le même enclos au moment des chaleurs". Si cela ne fonctionne pas, il reste l'insémination artificielle, une technique bien maîtrisée. La reproduction naturelle représente toutefois "de 50 à 60 % des naissances".
"Nous sommes là pour conserver ces espèces" Rodolphe Delord
Une fois né, le parcours d'un bébé panda est semé d'embûche. Naturellement prématuré, il est particulièrement délicat. Il peut donc être victime de la maladresse de sa mère "qui ne sait pas faire". Ce genre d'accident est le plus souvent évité dans les zoos.
Dans la nature, la mère ne s'occupe que d'un petit, le plus fort. Dans les zoos et centre d'élevage, le bébé abandonné est nourri au biberon. Un roulement entre les deux petits est ensuite mis en place pour assurer la survie du plus faible.
Les naissances en captivité sont en augmentation depuis plusieurs années tandis que le taux de mortalité est en baisse. Il y a donc de plus en plus de pandas. "Nous sommes là pour conserver ces espèces. Les souches génétiques sont désormais suffisantes pour envisager la réintroduction."
Il ne reste plus qu'à espérer que le couple de pandas du zoo de Beauval participera aussi à la préservation de son espèce. "Nous allons tous faire pour que ce soit le cas d'ici à deux ans."
Source : Sciences et Avenir.