Le zoo comporte une partie classique consacrée aux grands animaux, un mini-parc d’attractions et sa cité marine, ainsi que le fameux safari qui a fait sa réputation. Un Tropiquarium, à l’entrée séparée est adjoint au début de la visite. Etant donné le prix d’entrée particulièrement élevé (plus de 40€), j’ai opté pour le passe deux jours qui revient à environ 50€ et je n’ai pas visité le tropiquarium.
L’entrée assez monumentale confirme bien que nous nous apprêtons à visiter un zoo privé qui n’hésite pas à emprunter de nombreux codes aux parcs d’attractions.
Comme à chaque fois, je ne peux que vous conseillez de suivre la visite avec un plan afin de comprendre la disposition des lieux : http://www.kolmarden.com/Global/karta/p ... 13.pdf.pdf
La visite commence par une immense côte qui permet de s’enfoncer dans le parc. Nous allons directement prendre le grand escalator sur notre gauche qui débouche sur la maison des lynxs. Ce bâtiment en bois est en fait un très grand affût où les gens passent en nombre en s’arrêtant à peine sur les baies vitrées sur leur gauche. Il est vrai que l’enclos sur lesquelles elles donnent est très touffu et apercevoir un pinceau de poils de lynxs est une véritable difficulté. Construit contre un affleurement rocheux, les félins au minimum au nombre de trois se cachent souvent en surplomb.
L’autre côté de l’installation est occupé par des dispositifs pédagogiques divers à propos des animaux les plus emblématiques. Des maquettes présentent les divers régimes alimentaires, un film documentaire la sauvagerie du monde sauvage et également quelques superbes clichés de Steeve Bloom.
En sortant de ce premier bâtiment et toujours sur notre gauche se trouve l’enclos des cerfs du Père David. L’espace est séparé en deux et adjoint d’un abri. L’enclos dispose d’un bassin, est vaste et sous le couvert des arbres. Une petite harde avec un jeune était visible.
Nous continuons sur notre gauche en longeant l’enclos des cervidés jusqu’à une arène destiné à un spectacle de marionnettes. Juste en face, une petite installation totalement ignorée accueille quelques cistudes d’Europe dans une petite mare aux abords végétalisés. Un sentier en cul-de-sac part également serpenter dans la forêt jusqu’à un point de vue.
Enclos des cerfs
Mare des cistudes
Accès et point de vue
Nous découvrons désormais la maison de la nature, une maison de bois rouge à l’intérieur duquel les murs sont couverts d’individus naturalisés et de squelettes de la faune scandinave. Une partie du mur contient elle des petits terrariums que l’on trouve dans le commerce. On y trouve des blattes géantes de Madagascar, un boa de Dumeril, un mille-pattes géant. Une autre petite salle attenante héberge de plus grands terrariums qui profitent à des boas constrictors.
Terrarium et maison de la nature
Nous sortons de cette petite maison et continuons notre visite pour déboucher sur un vaste espace ouvert. Sur notre droite un petit enclos sableux est consacré à des chiens de prairie à queue noire. L’espace central herbeux est le vaste lieu de vie des bœufs musqués mais le flot de visiteurs se dirige immanquablement vers les gradins et le point de vue des ours bruns. La famille constituée d’un mâle énorme, d’une femelle au caractère bien trempé et de ses 4 bambins. Un nourrissage commenté a lieu deux fois par jour. Des loges bétonnés occupent la gauche de l’enclos tandis qu’une grande partie centrale de l’installation est cachée par le gros bloc de rocher qui occupe la majorité de l’enclos. Cette configuration insolite fournit des points de vue où l’ours surplombe les visiteurs et donne l’impression que les plantigrades émergent de la forêt. Pour avoir fait le tour de l’installation qui est tout de même vaste, les ours n’ont finalement pas accès à beaucoup d’arbres. La cascade qui plonge dans un bassin en contrebas et le cadre tout de même exceptionnel en font un des plus spectaculaires enclos d’Europe même s’il aurait été facile de concevoir un enclos plus adapté et impressionnant. Après coup je suis allé sur Zoochat et il s’avère que la fameuse photo que nous avait montré Maxime de l’enclos était très arrangeante puisque la végétation a pris un sacré coup depuis et que des éléments artificiels ont dû être insérés depuis l’ouverture de l’enclos.
Enclos des ours
Enclos des chiens de prairie
En se retournant, le visiteur observera les placides bœufs musqués au nombre de 4 et qui bénéficient d’une immense fosse herbeuse. Malheureusement les animaux préfèrent leur petit pré-parc herbeux et ne semblent pas profiter du bassin mis à leur disposition. Les panneaux pédagogiques sont simples et efficaces même s’ils ne sont pas tout le temps traduits en anglais.
Exemple de panneau pédagogique
Enclos des boeufs musqués
Notre visite continue en faisant le tour du grand enclos des bœufs musqué, accessibles aux animaux en passant sous le chemin des visiteurs. Les gloutons vivent aussi sur une grande barre rocheuse, entourée de grillage sur 3 de ces faces, la dernière séparant les visiteurs des animaux par le biais d’un fossé, d’un muret de béton doublé de retours métalliques anti-escalade. Les gros mustélidés évoluent dans la végétation basse étant donné l’absence d’arbres dans leur enclos. Les arbres environnants suffisent à donner de l’ombre mais une petite grotte rocheuse semble plaire à certains. Au moins 4 animaux vivent ici.
Enclos des gloutons
De l’autre côté de l’allée et un peu plus loin se situe la vaste ferme. Il s’agit d’un long bâtiment de bois rouge donnant sur trois enclos à herbivores terreux sous le couvert des pins. Des barrières en bois séparent les vaches, chèvres, poules, moutons et cochons même si le dernier enclos est accessible aux enfants pour aller caresser chèvres et cochons nains. Le premier espace de restauration s’y trouve également. L’aménagement de cette zone se complète enfin par un petit circuit de mini-voitures électriques pour les enfants.
Vue de la mini-ferme
A proximité de ce circuit se trouve la vaste fosse herbeuse et buissonneuse des chiens des buissons. L’installation est vaste mais je n’ai jamais vu les petits canidés en profiter. La petite colonie semblait préférer se concentrer dans un coin de l’installation où elle pouvait dormir tranquillement dans un tronc d’arbre évidé.
Enclos des chiens des buissons
Nous débouchons peu après sur le vaste espace central du zoo où se trouvent les 3 grandes plaines consacrées chacune à un continent. Celle que nous pouvons voir à présent est la plus petite d’entre elle. Le vaste espace herbeux et plat a été scindé en deux par une barrière de bois. La séparation avec les animaux s’effectue toujours par un muret de pierres qui constitue un écart de niveau suffisant pour empêcher les animaux de s’enfuir et positionne le visiteur en surplomb. Quelques grands arbres, une barre rocheuse et un grand bassin agrémentent la pelouse rase ainsi qu’un bâtiment de nuit doublé d’un paddock pour les animaux. Cette plaine est donc l’occasion d’observer un joyeux mélange de tapirs terrestres, maras, capybaras, vigognes et nandous communs.
Plaine sud-américaine
La seconde partie de cette plaine sert de cadre à un spectacle de fauconnerie où figurent les seuls oiseaux non-ratites du zoo. On voit donc successivement bucorve du Sud, buse de Harris, faucon lanier et hibou grand-duc. La présentation se fait pas des fauconniers déguisés avec des costumes moyen-ageux et j’ai remarqué que leur nombre était presque aussi nombreux que le nombre d’oiseaux présentés. J’ai trouvé le spectacle longuet car les « tours » étaient peu intéressants et les phases où l’animateur racontait son histoire en suédois très présentes. Les locaux du spectacle de fauconnerie se confondent avec les bâtiments de la plaine. A proximité on pourra observer une volière où vivent en cohabitation un couple de bucorves du Sud et un couple de vautours fauves observable depuis un affût.
Arène de spectacle
Volière
Nous choisirons de revenir sur nos pas après cette zone sud-américaine pour aller direction l’Himalaya. Un énorme bloc rocheux a été entouré de hauts murs de béton pour contenir le couple d’onces du zoo. Une végétation rare s’accroche aux rochers, recréant très bien le lieu de vie des félins. Le bas de l’installation a été inondé et forme un bassin qui sert de séparation entre les onces et le sentier des visiteurs qui s’abaisse à leur niveau. En effet, cette installation est visible sur deux niveau et à 360°. Le sentier de visite permet de faire le tour complet de l’enclos puis un tunnel permet de descendre vers un observatoire à proximité des loges de nuit. Il est enfin possible de remonter en empruntant une passerelle au-dessus du bassin et occupant un bon quart de l’installation. Cet enclos tout comme celui des ours précédemment décrit est de qualité, vaste, naturel et spectaculaire. Mais quand on voit le site originel, on ne peut s’empêcher de penser au gâchis qui a ici été commis et à la qualité de l’installation qui aurait pu être conçue. Je vous joins un plan de l’installation fait par un membre de Zoochat.
L’autre côté de l’allée est un enclos pour pandas roux, plus grand que la moyenne et avec quelques grands pins ou les ailuridés passent la majorité de leur temps.
Entrée du complexe
Enclos des pandas roux
Enclos vu du haut et passerelle longeant le bassin
Entrée dans le tunnel menant au point de vision inférieur
Vue d'en bas
Panneaux pédagogiques
