Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

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Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar maxime » Mercredi 21 Avril 2010 12:36

Image Parc animalier et botanique de Branféré Image
Branféré
56190 Le Guerno
FRANCE


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Informations pratiques pour le bon déroulement d'une visite :

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Du 6 février au 2 avril : 13 h 30. - 16 heures
Du 3 avril au 2 juillet : 10 h. - 17 heures (17h30 le week-end)
Du 3 juillet au 1er septembre : 10 h. - 18 heures
Du 2 juillet au 3 octobre : 10 h. - 17 heures
Du 4 octobre au 3 novembre : 10 h. – 16 heures


Le Parc de Branféré est ouvert tous les jours du 6 février au 3 novembre !


Image Tarifs d'entrée : Image


Adultes : 16 €
Enfants (de 4 à 12 ans inclus) : 11 €
Jeunes de 13 à 17 ans, étudiants, familles nombreuses, demandeurs d’emploi… : 14 € 50


Image Restauration : Image

Le Parc animalier et Botanique de Branféré dispose de trois espaces de restauration :
- Restaurant self-service bio accessible aux visiteurs et à la clientèle extérieure (Restauration à base de produits provenant principalement de l'agriculture biologique ou sélectionnés auprès de producteurs locaux ou issus du commerce équitable)
- Snack-Bar du platane centenaire: Sandwichs, boissons, glaces à partir d'avril
- Crêperie de la plaine africaine Sandwichs, boissons, glaces à partir d'avril

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Image Accès\Situation géographique : Image

Le parc animalier et Botanique de Branféré est accessible en voiture depuis :

Rennes (par Redon) :
Prendre direction Redon, puis la D20 direction Muzillac

Rennes (par la 4 voies) :
Voie rapide direction Vannes, sortie Questembert/Muzillac
A Questembert prendre la direction la Roche Bernard

Nantes :
Voie rapide RN165, sortie Le Guerno, direction Questembert.

Vannes :
Voie rapide RN 165, après Muzillac, sortie Le Guerno

Par train : Gares SNCF à Questembert, Vannes et Rennes.

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Le Parc animalier et botanique de Branféré en chiffres

2000 animaux appartenant à 150 espèces

70 espèces végétales

Superficie : 35 ha

Année d'ouverture : 1965

150 000 visiteurs en 2009

185 tonnes d’aliments distribués chaque année aux animaux

Durée de visite estimée : Environ 5 heures

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Le personnel

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Direction : Frédéric Jayot
Chef animalier : Yves Philippot
Chef-fauconnier : Yvan Gilbert
Secrétariat : Géraldine Geffray
Service pédagogie : Geneviève Aubert
Service communication: Jean-Luc Budex
Comptabilité : Claude Rio
Fondation Nicolas Hulot: Florence de Monclin
Fondation de France: Emmanuel Bejanin
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Animations pédagogiques et nourrissages

Chaque jour, durant la haute-saison, plusieurs animations accompagnées d’un nourrissage sont présentés au public par des soigneurs animaliers. Ils concernent notamment les petits pandas, certains primates et les pélicans frisés.

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Un spectacle d’oiseaux, appelé “Les Oiseaux en liberté”, durant le quel interviennent plusieurs espèces de rapaces, perroquets et échassiers, est proposé quotidienemment, et ce jusqu’à 4 fois par jour.

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Pédagogie :

En plus des traditionnels panneaux informatiques, le parc animalier de Branféré a installé, devant les animaux-phares du parc, comme les pélicans, les chameaux ou les siamangs, des pôles pédagogiques spécialement conçus pour les plus jeunes visiteurs avec des anecdotes, des informations humoristiques et des dessins qui leur sont spécialement dédiés.

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Conservation

Le Parc animalier et botanique de Branféré est membre de l'EAZA (European Association of Zoos and Aquaria) et du SNDPZ (Syndicat National des Directeurs de Parcs zoologiques français).

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Ex-situ, il possède :
- 15 espèces en programmes européens d’élevages (EEP) : le maki macac, le maki vari, le saïmiri à tête noire, le tamarin pinché, le loup à crinière, le tapir terrestre, le gibbon à favoris blancs, le panda roux, la grue à cou blanc, le cerf sika du Viêt-Nam, l’oryx algazelle, la girafe « du Niger » et l’hippopotame pygmée.

- 6 espèces en studbook européen (ESB) : le maki catta, le gibbon à mains blanches, le siamang, le damalisque à front blanc, la grue de paradis et le marabout.

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In-situ, il participe à la protection du gibbon par le biais de l’association Kalaweit (avec une boîte à dons mise à disposition).

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Historique…ou le rêve de voir les animaux sans barreaux :

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Le premier écrit portant le nom de Branféré date de 1427. Après être passé entre les mains de plusieurs propriétaires, le domaine, comprenant un magnifique château et une trentaine d’hectares de jardins paysagers, est acquis en 1884 par un certain Casimir Jourde.

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Paul Jourde, son petit-fils, hérite d'une fortune considérable à la mort de son père en 1932 . Il va pouvoir enfin réaliser son rêve le plus cher : voyager.

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Dès la fin de l'année 1933, il s'embarque pour l'Inde où il est reçu par le Maharadjah de Kutch, relation de sa mère. Ce dernier lui fait les honneurs de son immense domaine et de ses réserves de chasse dans lesquelles les animaux, protégés, ont cessé de redouter la présence humaine. Paul peut ainsi approcher de très près des bêtes que l'on dit sauvages. Il est alors saisi d'un émerveillement qui déterminera le reste de son existence. Il décide de créer, lui aussi, à Branféré, un espace où les animaux, venus de partout, vivront en liberté, en harmonie avec la nature et l'homme : un véritable paradis terrestre.

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De retour en France en 1935, il épouse Elena Castori (qui deviendra Hélène Jourde), aristocrate italienne. Celle-ci est peintre. D'abord essentiellement portraitiste, elle découvre, au cours de ses voyages avec son époux, la magnificence de la flore et de la faune exotique qui deviendront peu à peu la base de son inspiration.

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Les voyages s'accumulent et le couple Jourde ne rentre en France qu'en 1948. Paul n'a pas oublié ses projets. Il a noué des relations avec de nombreux directeurs de parcs zoologiques aux quatre coins du globe et veut maintenant se consacrer à la création de son "éden".
Il prend conseil de nombreux spécialistes, en France et à l'étranger, et son expérience commence à intéresser les scientifiques qui trouvent à Branféré, outre un accueil chaleureux, une occasion d'observer des animaux rares en situation de quasi liberté. François de La Grange, animateur de l'émission télévisée "Les animaux du monde", et Konrad Lorenz, célèbre éthologue, deviennent des habitués. De ces voyages, le couple importe des animaux rarement vus en captivité, comme ce toucan, ce tapir ou ce wallaby.

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En 1965, encouragés par les autorités, il décide d'ouvrir le parc, véritable paradis où les animaux, plus ou moins connus, vivent en liberté autour d’un château : Les visiteurs se promènent dans un cadre idyllique, et, comme le voulait M. Jourde, après plusieurs minutes de patience, peuvent approcher des wallabys, des maras mais également, peitt à petit, des zèbres, des nilgauts et des watussis en totale liberté : du jamais vu. Le succès est évidemment immédiat. La notion d'écologie commence à émerger, on prend conscience de la nécessité du respect de la nature et de la protection des espèces animales ; le concept de Branféré s'insère tout naturellement dans cette mouvance.

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Paul Jourde se résoud à fermer le parc en 1972 suite à un conflit qui s'éternise avec le fisc. Et c'est là que la renommée de Branféré, qui dépasse largement le cadre de la Bretagne et même de la France, se fait sentir. Les courriers affluent de toutes parts, émanant non seulement des scientifiques qui craignent de perdre un terrain d'observation unique en France mais aussi de simples particuliers qui témoignent de l'émerveillement qu'ils ont ressenti au cours de leurs visites. Devant l'ampleur des réactions et la virulence des campagnes de presse, le Ministre des Finances de l'époque trouve une solution très favorable pour Branféré et le parc accueille à nouveau des visiteurs dès la saison suivante. A cette époque, le talent d'Hélène Jourde, comme peintre animalier, se confirme et sa notoriété s'impose peu à peu en Europe et sur le continent américain.

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Jusqu'à la fin de leur vie, les époux Jourde sillonnent le monde dans le but d'enrichir toujours leur parc. Ayant renoncé à une descendance, Paul et Hélène ont consacré leur existence à la réalisation d'un rêve. C'est pour assurer la pérennité de leur oeuvre qu'ils décident de léguer le domaine à la Fondation de France. Paul meurt subitement en 1986. Hélène s'éteint à son tour en 1988 mais tous deux survivent dans la réalisation et dans la philosophie de Branféré.

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Aujourd'hui, les vastes prairies, petites îles et sous-bois du Parc de Branféré permettent à chacune des 150 espèces de cohabiter pacifiquement et de bénéficier d'un bien-être maximal.
Mais l’action du parc animalier de Branféré ne s’arrête pas à un simple lieu où les animaux sont en liberté :

A la veille de la journée internationale de la biodiversité, Branféré voit l’aboutissement d’un projet d’envergure : l’École Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme.
Pour que les hommes, et plus particulièrement les enfants, puissent devenir des citoyens pleinement responsables et acteurs de leur environnement, il est nécessaire de leur transmettre les clés pour mieux comprendre le monde vivant qui les entoure.

L'École Nicolas Hulot, véritable pierre angulaire du développement du pôle éducatif de Branféré, est un concept unique en France: rassembler en un même lieu un parc animalier et botanique, terrain d’observation et d’émerveillement, et un centre de sensibilisation et d'éducation à l'environnement, dont les outils pédagogiques permettront une meilleure compréhension du monde vivant.

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(c) Certaines photos ont été tirées de guides officiels du parc et de son site internet
maxime
 
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar maxime » Mercredi 21 Avril 2010 12:43

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Après avoir franchi l’entrée du parc animalier et botanique de Branféré, le visiteur est invité à se diriger sur sa gauche pour emprunter un petit ponton en bois surplombant l’un des nombreux cours d’eau traversant l’établissement. Déjà, en contemplant quelques gunneras (plantes vivaces aux feuilles imposantes originaires d’Amérique du Sud) sur les berges du canal, il se retrouve plongé dans l’ambiance florale dont jouit le site du Guerno, connu, en sus de sa collection animale, pour sa botanique et ses arbres remarquables.

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Ponton et cascade à l’entrée du parc

Sur la droite, une premère installation végétalisée accueille un petit groupe reproducteur (une naissance en 2008) de flamants du Chili (Phoenicopterus chilensis). Cette espèce au plumage vif considérée comme l’un des plus bel oiseaux du monde par les ornithologues accueille le public dès son entrée au zoo de façon traditionnelle comme dans la plupart des grandes institutions zoologiques à l’instar du Tierpark Hagenbeck, précurseur dans ce domaine.
Leur enclos, qu’ils partagaient jusqu’en 2009 avec une seconde espèce de flamant, celle de Cuba, au plumage rouge, est composée en son centre d’un vaste bassin, garni l’été de dizaines de nénuphars et surmonté d’un îlot où les animaux peuvent établir leur nid, le tout entouré d’une zone herbeuse et découverte où s’est développée sur une des berges une végétation marécageuse. Quelques cônifères, apportant ombre et quiétude, complètent ce premier enclos, où, il y a plusieurs années, trois espèces différentes (rose, chilien et de Cuba) cohabitaient et représentaient une colonie de plusieurs dizaines de spécimens.

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Enclos et bassin des flamants

Deux îles construites à proximité pour accueillir des gibbons, constituent aujourd’hui le lieu de présentation des lémuriens du parc. La première d’entre-elles, de surface réduite et au sol herbeux, est aménagée avec deux troncs d’arbres reliés entre-eux par quelques structures d’escalade. Elle accueillait jusqu’en 2009 une famille de siamangs, transférés depuis sur une autre île, mieux adaptée à leurs mœurs arboricoles, située en fin de visite. Des gibbons à mains blanches, qui ont eux-aussi regagné un nouvel enclos décrit plus bas, occupaient la seconde île, plus vaste et naturelle grâce à la présence de cônifères de plusieurs mètres de haut entièrement accessibles aux primates.

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Sentier longeant les îles des lémuriens

Des varis roux (Varecia rubra) et des varis noirs et blancs (Varecia variegata variegata), autrefois hébergés à proximité de la plaine africaine, les ont remplacé depuis courant 2009\2010 sur leurs îles, qui ont pour l’occasion été fusionnées grâce à un cordage, offrant une surface plus importante entièrement dévolue aux lémuriens. Cette situation n’est toutefois que provisoire car le transfert de ces deux espèces vers une toute nouvelle île de contact où ils seront en liberté, dont l’inauguration est prévue pour l’été 2010, est en projet.
Leurs îles se verraient alors accueillir une toute nouvelle espèce de primate, particulièrement menacée de disparition et rarement observée en captivité : Le gibbon à bonnet (Hylobates pileatus), uniquement présenté à Asson et à Mulhouse en France.

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Iles des lémuriens, prochainement occupées par des gibbons à bonnet

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Vari noir et blanc (Varecia variegata variegata)


Le visiteur est par la suite invité à pousser un petit portillon marquant son entrée dans l’enclos de contact de plus de 12 hectares qui couvre la majeure partie du parc de Branféré. Cet enclos également dit « d’immersion » peut être divisé en trois zones distinctes : autour du château, une zone de plus de 5 hectares composée de prairies, de bosquets et de forêts, au nord, une aire de 2 hectares de végétation dense et de sous-bois, et à l’ouest, une partie de 5 hectares entièrement découverte où les arbres sont très rares.

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Enclos de contact géant : Parties nord, autour du château et ouest

Dans chacune de ces trois parties, il a l’opportunité de découvrir et approcher plusieurs dizaines d’espèces animales, mammifères et oiseaux, peu farouches ou craintifs, évoluant en totale liberté au milieu du public comme le veut et l’a toujours voulu la philosophie de l’établissement. Les anatidés, avec près de 40 espèces repertoriées, représentant l’une des plus larges collections de France de canards, oies et autres cygnes du monde entier, sont ici les maîtres des lieux et occupent les nombreuses pièces d’eau (étangs, rivières, canaux ou cascades) que le visiteur surplombe grâce à des ponts en bois, ou longe sur les sentiers terreux. Ils côtoient ici en liberté d’autres oiseaux majestueux, les échassiers, animant la partie terrestre de leurs chants.
Quatre espèces de petits mammifères, respectivement originaires d’Océanie, d’Asie, de Madagascar et d’Amérique du Sud, ont également trouvé refuge ici, où ils se reproduisent ici chaque année et constituent des groupes d’une grandeur incomparable dans toute l’Europe :

- le wallaby de Bennet (Macropus rufogriseus), dont on compte une centaine de spécimens, de couleur naturelle ou atteints d’albinisme :

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- l’hydropote de Chine (Hydropote inermis), petit cervidé dont les canines, chez le mâle, sont largement visibles. Les animaux d’origine (8 bêtes) ont été importés de Whipsnade (Angleterre) il y a 35 ans. Ils sont aujourd’hui entre 80 et 100 :

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- le lémur noir (Maki macaco), dont le couple principal a mis au monde 7 jeunes depuis leur arrivée :

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- le mara, ou lièvre de Patagonie (Dolichotis patagonum), représenté par plus de 250 individus, ce qui en fait l’une des plus grandes colonies au monde :

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Une liste complète des espèces d’oiseaux présentées en liberté dans le parc animalier de Branféré pourrait être la suivante :

Paon bleu (Pavo cristatus), oie rieuse (Anser albifrons), oie naine (Anser erythropus), bernache à cou roux (Branta ruficollis), tadorne de Belon (Tadorna tadorna), oie à tête barrée (Anser indicus), bernache nonette (Branta leucopsis), bernache du Canada (Branta canadensis), oie des neiges (Anser coerulescens), nette rousse (Netta rufina), fuligule morillon (Aythia fuligula), fuligule milouin (Aythia ferina), fuligule nyroca (Aythia nyroca), canard pilet (Anas acuta), canard chipeau (Anas strepera), sarcelle d’été (Anas querquedula), sarcelle d’hiver (Anas crecca), foulque macroule (Fulica atra), poule d’eau (Gallinula chloropus), canard siffleur d’Europe (Anas penelope), canard souchet (Anas clypeata), dendrocygne à bec rouge (Dendrocygna autumnalis), dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata), canard à bosse (Sarkidiornis melanotos), peposaca (Aythia peposaca), canard carolin (Aix sponsa), sarcelle soucrourou (Anas discors), canard mandarin (Aix galericulata), bernache à crinière (Chenonetta jubata), cygne à col noir (Cygnus melanocoryphus), ouette à ailes bleues (Cyanochen cyanopterus), cygne coscoroba (Coscoroba coscoroba), bernache à tête grise (Chloephaga poliocephala), bernache du Magellan (Chloephaga picta), oie de Gambie (Plectropterus gambensis), tadorne ferrugineux (Tadorna ferruginea), bernache néné, ou des îles Sandwich (Branta sandvicensis), oie céréops (Cereopsis novaehollandiae), canard siffleur du Chili (Anas sibilatrix), cygne noir d’Australie (Cygnus atratus), cygne chanteur (Cygnus cygnus), canard souchet d’Argentine (Anas platalea), canard à bec tacheté (Anas poecilorhyncha), cormoran à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus), cigogne blanche (Cicona ciconia), grue couronnée grise (Balearica regulorum), grue couronnée norie (Balearica pavonina) et grue à cou blanc (Grus vipio), dont un oisillon est né en 2008.

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Grues à cou blanc (Grus vipio)

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Paon bleu (Pavo cristatus)

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Grue couronnée norie (Balearica pavonina)

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Canard siffleur du Chili (Anas sibilatrix)

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Canard à bec tacheté (Anas poecilorhyncha)

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Ouette à ailes bleues (Cyanochen cyanopterus)

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Oie à tête barrée (Anser indicus)

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Bernache nonette (Branta leucopsis)

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Tadorne casarca (Tadorna ferruginea)

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Oie des neiges (Anser caerulescens)

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Oies de Gambie (Plectropterus gambensis),

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Cygne noir d’Australie (Cygnus atratus)


Il faut noter que par le passé, des zèbres, des nilgauts (Boseplaphus tragocamelus), des watussis, un groupe reproducteur d’antilopes cervicapres, de très rares grues du Canada (Grus canadensis), des émeus (transférés vers un enclos fermé par la suite), et plus de 50 cygnes de 7 espèces différentes, étaient également présentés en totale liberté, Paul Jourde ne voulant alors (en négligeant parfois la sécurité du public) aucune barrière entre les animaux et les visiteurs.

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Leur acclimatation passée et très bien déroulée, une colonie de 250 ibis sacrés, arrivée en 1970, a également rapidement été lâchée en semi-liberté. Les oiseaux, originaires d’Egypte, n’étant pas éjointés ou rémigés, prirent rapidement leur envol pour découvrir les zones humides des alentours, notamment en 1991 au lac de Grand-Lieu (Loire-Atlantique). La reproduction de l’espèce, prolifique et envahissante, est stoppée à Branféré en 1997 mais l’espèce est déjà bien présente dans l’Ouest de la France, et sa population ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, les 4000 oiseaux qui y sont répertoriés, kleptoparasites vis-à-vis des autres espèces nicheuses, deviennent un véritable fléau pour les espèces indigènes.

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Comme énoncé plus haut, trois zones, différentes selon leur topographie et leur végétation, composent le grand enclos de contact. La visite de ce dernier débute par la partie ouest. D’une surface de 5 hectares, elle recréée un paysage sec et découvert qu’affectionne particulièrement les maras, tandis que les cours d’eau qui l’entourent accueillent la majeure partie des anatidés pré-cités. C’est également dans cette zone que seront hébergés en 2010, en totale liberté au milieu des visiteurs, les varis pré-cités.

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Partie ouest de l’enclos de contact géant, bientôt occupée par les varis en liberté

En la traversant, le public est également invité à découvrir, sur sa gauche, 3 vastes enclos herbeux dont il est séparé par un canal d’eau. Le premier d’entre-eux accueille des moutons du Cameroun, le second des lamas (Lama glama) et des watussis (Bos taurus « watussi »), tandis que le second est le théatre d’une cohabitation entre deux espèces domestiques d’Asie centrale : le chameau (Camelus bactrianus) et le yack (Bos grunniens).

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Vue générale des enclos à herbivores domestiques (à droite) dans la partie ouest de l’enclos de contact

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Enclos des moutons du Cameroun

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Enclos des lamas et des watussis

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Enclos des chameaux et des yacks

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Yack domestique (Bos grunniens).


De l’autre côté du sentier, des gibbons à favoris blancs du Nord (Hylobates leucogenys), arrivés en 1996 en provenance du parc de Clères (Haute-Normandie), occupent une vaste île herbeuse, garnie de structures d’escalades et de hauts chênes entièrement accessibles aux primates. Des naissances étant régulièrement enregistrées, il n’est pas rare de voir le couple d’animaux accompagné d’un jeune individu, en instance d’être transféré, et de leur tout dernier rejeton : Chelawak, né le 12 décembre 2007.
Un important panneau pédagogique sur le thème de l’association de protection des hylobatidés « Kalaweit », créée par le français Aurélien Brûlé, a été installé à proximité durant le courant de l’année 2006.

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Ile des gibbons à favoris blancs du nord

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Panneau sur l’association « Kalaweit »

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Gibbons à favoris blancs du Nord (Hylobates leucogenys)


La seconde partie de l’enclos de contact, la plus vaste, avec une superficie approchant les 5 hectares, est celle entourant le château, vaste édifice construit en 1848 devenu au fil du temps le symbole du parc de Branféré. Dès la fin du XXème siècle, les clichés de ses pelouses occupées par d’innombrables animaux en liberté, paysage idyllique dont rêvaient Paul et Hélène Jourde, ont fait le tour du monde. Il continue d’exister à l’heure actuelle, et le visiteur, serpentant à travers les sentiers entourant le château, continue d’y croiser les centaines de wallabys, d’hydropotes, d’oiseaux et de maras. Une zone privilégiée nommée « Le Terrier des maras » permet notamment d’approcher au plus près ces rongeurs sud-américains grâce à un observatoire situé à proximité de leurs terriers.

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Face au château, une partie de pelouse a été limitée puis entourée de bancs en bois et de places assises pour devenir l’aire du spectacle d’oiseaux baptisé « Les oiseaux en liberté », organisé jusqu’à 4 fois par jours durant la saison-haute.
Révolutionnaire car n’utilisant que très peu de perroquets et de rapaces, les deux hôtes incontestés des spectacles de zoos « classiques », il a en effet très vite utilisé des oiseaux rarements dressés : en 2002, le spectacle utilisait par exemple, des cigognes, des hérons et des ibis sacrés.
Depuis cette date, sous la direction d’Yvan Gilbert, fauconnier ayant travaillé dans plusieurs sites français réputés pour leurs élevages d’oiseaux (Grand Parc du Puy du Fou, Rocher des Aigles, Parc de Courzieu, Espace Rambouillet…), le spectacle se dote chaque année de nouvelles espèces animales et le ballet aérien offert aujourd’hui à Branféré est l’un des plus complets d’Europe en terme d’espèces utilisées.

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Aire du spectacle « Les oiseaux en liberté »

En plus d’exposer au public leur mode de vie, leurs habitudes alimentaires et leurs différentes techniques de chasse et de pêche, les soigneurs-fauconniers respectent aujourd’hui la devise « On propose, et les animaux disposent » ayant pour but d’offrir aux animaux la liberté de participer ou non au spectacle.

Les espèces utilisées dans ce spectacle (différant selon les horaires), en avril 2010, étaient les suivantes :
- Un vautour à dos blanc (Gyps africanus), et deux vautours auras à tête rouge (Cathartes aura), Pipo et Trombone, effectuant un vol au-dessus des visiteurs :

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- Un héron garde-bœuf (Bubulcus ibis), un héron cendré (Ardea cinerea), un ibis sacré et un cormoran à poitrine blanche montrant au public leurs capacités de pêche grâce à des poissons lâchés dans le bassin :

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- Un faucon laggar (Falcu jugger) attrapant un leurre en plein-vol :

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- Deux aras bleus et jaunes (Ara ararauna), deux aras chloroptères (Ara chloroptera), et plusieurs milans noirs (Milvus migrans) volant librement à une cinquantaine de mètres de hauteur pendant toute la durée du spectacle :

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- Trois espèces de perroquets, un eclectus (Eclectus roratus) femelle, un perroquet gris du Gabon (Psittacus erithacus) et deux cacatoès à huppe jaune (Cacatua galerita) frôlant les têtes des visiteurs :

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- Et, en bouquet final, un ballet aérien offert (en plus des aras, des perroquets pré-cités et des milans toujours présents) par des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus), des cigognes blanches (Cicona ciconia), une rare cigogne d’Abdim (Ciconia abdimi) et Loupio, un jeune flamant du Chili âgé d’un an, participant depuis 2009 au spectacle :

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L’utilisation exclusive des oiseaux pour le vol-libre (aucune démonstration contre-nature), la pédagogie des commentaires, la présentation d’échassiers et de leurs techniques de pêche, la participation de plusieurs espèces simultanément et l’effort réalisé pour diversifier les espèces (un kookaburra, ou martin chasseur géant, devrait par exemple prochainement rejoindre le spectacle) sont à féliciter.

En continuant sa visite dans la zone du château, le visiteur découvre deux anciennes bâtisses dont l’une a été réaménagée en salle de vidéo-projection où est diffusé en boucle un film sur l’histoire du parc animalier.

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Bâtisses en pierre et fosse des aras

Entre les deux bâtiments en pierre, un vaste enclos entièrement vitré sur l’une de ses faces, densément végétalisé par la présence de nombreuses plantes basses, accueille de façon provisoire différentes espèces en instante d’être lâchés en liberté ou d’être transférés vers un autre établissement. Une ouette de Magellan, des pélicans blancs ou, plus récemment, trois grues du Paradis (Anthropoides paradisea) y ont notamment fait leur apparition.

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Enclos provisoire, occupé en avril 2010 par des grues

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Grue de Paradis (Anthropoides paradisea)


Deux aras chloroptères occupent non loin d’ici une petite fosse couplée d’une loge intérieure, ayant pour seuls aménagements quelques branchages faisant office de perchoirs et un arbre accessible aux perroquets.

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Fosse des aras

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Ara chloroptère (Ara chlorotpera)


A partir d’ici, le visiteur a l’opportunité de découvrir l’un des hôtes les plus impressionnants du parc, symbole de la présence botanique à Branféré. Dominant une large partie de la zone de son couvert végétal, ce platane pleureur d’Orient (Platanus orientalis) classé « Arbre remarquable de France » impose le respect par ses dimensions : Agé d’environ 300 ans, il mesure 40 mètres de largeur pour une hauteur de 30 mètres. Ses centaines de branches en font le lieu de repos de prédilection des lémurs noirs présentés en semi-liberté au parc, qui trouvent ici ombre et quiétude, dissimulés du regard du public.

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Platane pleureur d’Orient (Platanus orientalis)

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Maras profitant de l’ombre du platane
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar maxime » Mercredi 21 Avril 2010 12:47

Une série de volières, vestiges des premiers temps du parc animalier, a été construite il y a plus de 25 ans pour accueillir la quasi-totalité des perroquets de Branféré : aras rouges, aras chloroptères, aras bleus et jaunes, aras hyacinthes, cacatoès des Moluques…y ont notamment vécu. Aujourd’hui, certaines cages ont été fusionnées pour offrir plus de place à ses pensionnaires et une légère végétation a pris son aise à l’intérieur de celles-ci afin de permettre aux oiseaux qui l’occupent de se soustraire de la vue du public.

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Vue générale des volières

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Volière typique pour perroquets


La première d’entre-elles accueille quelques perroquets gris du Gabon en cohabitation avec des pintades vulturines (Acryllium vulturinum) animant la partie terrestre ; la seconde, occupée jusqu’en 2009 par des aras hyacinthes (Anodorynchus hyacinthinus), est aujourd’hui le lieu de vie d’aras bleus et jaunes (Ara ararauna) tandis que la dernière, la plus vaste, avait été réaménagée entre 2005 et 2006 pour accueillir, en nouveautés, deux espèces de callithricidés sud-américains : le tamarin pinché et le ouistiti à pinceaux noirs. Après leur transfert quelques années plus tard vers une île décrite-plus bas, leur ancien lieu de vie s’est vu recevoir une nouvelle espèce d’oiseau que le visiteur pouvait autrefois rencontrer en liberté dans le parc : le cariama huppé (Cariama cristata). Il faut noter que le parc animalier de Branféré fut, dans les années 1990, l’un des seuls parcs européens à maîtriser la reproduction de ce singulier oiseau sud-américain, majoritairement terrestre, qui, à l’époque où il avait accès à l’intégralité des allées du parc, n’hésitait pas à franchir les grilles d’entrée pour aller se nourrir de proies sauvages près de la route.

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Pintade vulturine (Acryllium vulturinum)

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Volière des cariamas

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Cariama huppé (Cariama cristata)

En poursuivant son chemin longeant la partie sud de l’établissement, le visiteur découvre sur sa gauche une exposition consacrée aux cultures nomades, où siège, en plus de différents panneaux sur la Mongolie, une yourt pédagogique ouverte au public.

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Zone sur la Mongolie

L’enclos du petit panda (Ailurus fulgens), séparé du public par un petit cours d’eau occupé par quelques tortues de Floride (Trachemys scripta elegans), est visible depuis une petite plateforme d’observation surélevée en bois. La dense végétation qui s’est développée au cœur de cette demi-île, ainsi que le nombre d’abris artificiels et de perchoirs dissimulés, venus dissimuler la taille réduite de l’installation, permettent à l’animal de se dissimuler facilement du regard des visiteurs, qui doivent, en dehors des animations quotidiennes, faire preuve de patience pour l’apercevoir.
Grande nouveauté 2002, un couple de pandas roux, qui partagait cette année-là la tête d’affiche avec le spectacle d’oiseaux, est arrivé à Branféré en provenance de Lisboa (Portugal).
Il a depuis cette date été remplacé par une femelle baptisée « Corinna », née le 23 juin 2000 au Krefelder Zoo (Allemagne), et arrivée au Guerno en avril 2005 en provenance de Nordens Ark (Suède), qui vit seule dans cette installation.

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Plateforme d’observation devant l’enclos du petit panda

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Enclos du petit panda


Accolée à l’enclos du petit panda, le visiteur découvre l’ancienne piscine des propriétaires du château de Branféré (datant du début du XXème siècle), réaménagée en 2009 pour accueillir en provenance d’Allemagne une toute nouvelle espèce : la loutre naine d’Asie (Aonyx cinereus). Dépolluée grâce à la station de lagunage du parc, puis filtrée et nettoyée de manière plus naturelle avec des plantes aquatiques, elle a été remplie d’eau pour la première fois depuis plusieurs dizaines d’années et a accueilli ses pensionnaires en juin. Une butte de terre d’où s’écoule une petite cascade constitue la partie terrestre de leur enclos, couplée d’un large bassin entouré d’un marais écologique (inaccessible aux animaux) servant à la filtration des eaux du parc. Un haut mur en pierre, vestige de la piscine, entoure l’ensemble de l’installation.

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Plateforme d’observation en bois devant l’enclos des loutres

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Enclos des loutres

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Loutre naine d’Asie (Aonyx cinereus)


L’un des changements animaliers majeurs effectués durant le courant du XXIème siècle fut le réaménagement total de la zone appelée « Le marais », où ont longtemps été présentés quelques zébus et cerfs sikas du Japon (Cervus nippon nippon), avant d’être vidée de ses pensionnaires puis de devenir inoccupée de toute présence animale à partir de 2006.
Entre 2008 et 2010, cette zone, sous-exploitée malgré son potentiel, a donc subi plusieurs rénovations et a à nouveau accueilli des animaux, avant d’être ré-ouverte au public. Ce dernier, qui peut observer cet enclos depuis un nouvel observatoire surélevé en bois, possède désormais, à plusieurs mètres de hauteur, une vue panoramique sur « Le Marais », devenu une véritable plaine asiatique où cohabitent librement l’ensemble du troupeau d’antilopes cervicapres (Antilope cervicapra) qui était auparavant présenté en liberté dans le parc, composé de plus d’une trentaine de spécimens, mais également des cerfs sikas du Viêt-Nam (Cervus nippon pseudaxis), cervidé en grand danger d’extinction dans la nature et rarement présenté en captivité, et deux espèces d’échassiers, la grue antigone (Grus antigone) et la très rare grue de Lilford (Grus lilfordi), hébergée dans moins de 10 parcs zoologiques européens.
L’espace offert à l’ensemble de ces 4 espèces originaires d’Asie, couvrant une superficie exceptionnelle de plus de 4 hectares, reconstitue un paysage découvert et humide où la hauteur de l’herbe, laissée en friche, permet aux antilopes, au pelage clair, de se confondre dans la verdure en se tapissant sur la terre, et ainsi devenir invisibles du public. Les grues, affectionnant les milieux marécageux, ont quant à eux à leur disposition au fond de l’enclos (soit à plusieurs dizaines de mètres des visiteurs) un vaste bassin. Les cerfs, hôtes des milieux forêstiers qui couvrent le Viêt-Nam, possèdent également un vaste sous-bois en pente douce où le nombre d’arbres et l’obscurité du lieu, leur permet un camouflage exceptionnel.

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Plaine asiatique des antilopes, cerfs et grues

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Antilopes cervicapres (Antilope cervicapra)


Poursuivant le sous-bois de la plaine asiatique, une petite parcelle de forêt laissée en friche a été clôturée pour accueillir en février, 2010, une nouvelle espèce faisant son régulièrement son apparition dans les parcs zoologiques français ces dernières années : le renne (Rangifer tarandus).

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Enclos des rennes

Cette espèce sauvage, domestiquée par les lapons, fait l’intermédiaire entre les espèces exotiques qu’a rencontré le visiteur tout au long de sa visite, et les espèces domestiques qu’il s’apprête à rencontrer dans l’Espace Contact, vaste enclos herbeux à l’intérieur du quel le visiteur est invité à pénetrer pour se retrouver entouré de chèvres naines, ânes, alpagas (Lama pacos), poules et autres oiseaux de basse-cour.

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Espace contact

Le paysage s’est brutalement transformé, et ce changemement de biotope n’a pas échappé au public : il se trouve désormais au cœur de la partie nord de l’enclos de contact géant, d’une surface 2 hectares, où la végétation est dense et les sous-bois dominent. C’est ici le repaire des discrets hydropotes, venus trouver refuge sous les branches basses des arbres centenaires, et des wallabys de Bennet accompagnés de leur rejeton.

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Partie nord de l’enclos de contact

Ce calme et sombre lieu, avec peu d’enclos, a été choisi par l’équipe du zoo pour y installer une exposition de photos à propos de la biodiversité, accompagnées de commentaires sur un vocabulaire de mots revenant régulièrement dans les panneaux informatiques des parcs zoologiques, comme « écosystème, genre, espèce, biotope, endémisme… », mais qui restent souvent inconnus du grand public.

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Exemple de panneau sur la biodiversité

La seule installation animalière de la zone nord du parc, et non des moindres car elle accueille le seul grand carnivore de Branféré, peut-être découverte plus loin grâce à un observatoire couvert dans le quel le visiteur est invité à pénétrer. A l’intérieur de celui-ci, plongé dans l’obscurité, il peut observer les animaux par l’intermédiaire de petites meurtrières, point de vue discret et optimal pour voir des espèces aussi discrètes et farouches que le loup à crinière (Chrysocyon brachyurus) présenté ici depuis 2000 Leur enclos, un vaste sous-bois au sol recouvert de feuilles mortes, garni de branchages et d’abris en rocher, ne reconstitue pas le biotope naturel de l’animal (la pampa sud-américaine), mais lui permet de se soustraire facilement du regard du public.

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Observatoires devant l’enclos des loups à crinière

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Enclos des loups à crinière

Pépita, femelle née le 2 février 1999 au Zoo de Doué-la-Fontaine, est arrivée au Guerno en juin 2000 après un court passage au parc animalier de la Haute-Touche (Obterre) et a été rejoint un an plus tard (en juillet 2001) par Pedro, mâle né le 1er janvier 2000 au Zoo de Paignton (Angleterre).
Après un échec (trois morts-nés) en 2001, ils ont mis au monde le 26 novembre 2002 trois louveteaux baptisés Tina, Tonio et Téquila, transférés depuis vers d’autres établissements : Tina a, par exemple, rejoint en décembre 2003 le parc du Reynou et Tequila a été accueillieen février 2004 à Amiens. Tonio, quant à lui, est malheureusement décédé deux ans après sa naissance.
Après une seconde réussite en 2007, afin d’éviter un surplus et à la vue des difficultés de placement dont font l’objet les jeunes, aucune reproduction ne peut plus être obtenue au sein du couple, sous demande du coordinateur de l’espèce jugeant le loup à crinière assez représenté en captivité.
Il faut noter que le parc animalier de Branféré participe au projet « Aguara Guazu » ayant pour but de protéger les carnivores sauvages du nord de l’Argentine.

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Loup à crinière (Chrysocyon brachyurus)

Une petite île de forme circulaire reliée à un bâtiment vitré par l’intermédiaire d’un tunnel accueille un petit groupe de saïmiris à tête noire (Saimiri boliviensis) présenté jusqu’en 2009 sur double-île située près de la plaine sud-américaine que le visiteur doit encore découvrir. Les capucins bruns hébergés ici auparavant ont quant à eux pris place sur l’île des varis (transférés à proximité de l’entrée à l’ancienne installation des gibbons). Pour l’arrivée des saïmiris, également appelés singes-écureuils, de nouveaux dispositifs d’aménagements de taille plus réduite ont été mis en place pour les petits primates sud-américains, comme des plantations de bambous et un enrichissement du milieu (nourriture régulièrement cachée dans un tronc percé).

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Ile des saïmiris

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Saïmiri, ou singe-écureuil à tête noire (Saimiri boliviensis)


Un couple d’hippopotames pygmées (Hexaprotodon liberiensis) a rejoint la collection animale du parc animalier durant l’année 2008 en tant que grande nouveauté. Ils ont pris place depuis cette date dans l’ancienne installation sud-américaine du parc (tapirs terrestres, kamichis et capybaras) qui, avec son paysage humide et forêstier ponctué d’importants bassins, convenait le mieux à la présentation la plus naturelle possible de cet animal amphibie. Pour leur arrivée, leur enclos a subi d’importants changements, comme sa division en deux parties, pour séparer les individus en dehors des périodes de reproduction, grâce à un gros tronc nu, de nouveaux équipements dans le bâtiment intérieur (chauffé), la mise sous-tension des arbustes trop fragiles, de nouvelles clôtures… ; mais le cadre de l’installation est resté inchangé : il comprend toujours ses larges bassins, connectés par des petits canaux et une importante surface herbeuse surmonté sur ses côtés par d’imposants arbres, faisant de ce double-enclos l’un des plus naturels d’Europe pour cette fragile espèce africaine, présentée ici en cohabitation avec un marabout (Leptoptilos crumeniferus).

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Vue générale de l’installation des hippopotames avec séparation entre les deux enclos

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Premier enclos des hippopotames pygmées

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Second enclos des hippopotames pygmées

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Marabout d'Afrique (Leptoptilos crumeniferus)


Ces deux espèces des milieux humides du continent noir marquent la fin de la zone de contact avec les anatidés, les maras et autres wallabys, et l’entrée, après un petit portillon, vers l’une des plus grandes et des plus chères réalisations effectuées par le parc depuis son inauguration : La plaine africaine.

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Entrée de la plaine africaine

Grande nouveauté de l’année 2006, elle a été inaugurée après une année entière de travaux dans une zone à la topographie plane et découverte (sans arbre) encore non-exploitée.
S’étendant sur une surface de 5 hectares (soit près d’un sixième de la surface totale de l’établissement), elle est séparée en deux parties distinctes par l’intermédiaire d’un chemin rocailleux bordé de fils électriques afin d’éviter tous problèmes de cohabitation, notamment avec les zèbres, réputés agressifs. Les deux parties, d’environ 1,5 hectares chacune, présentent le même aménagement, parfaite reconstitution d’une savane du continent noir : L’été les herbes y sont hautes et laissées en friche, offrant une impression de broussailles.
L’absence d’aménagement concret au cœur de cet espace (si ce n’est deux posts de nourrissages, une zone plantée d’arbustes et et un vaste bassin servant, sur une zone, de séparation entre les deux enclos) permet de mettre en avant l’impression de grandeur propre au parc animalier de Branféré.
Les visiteurs quant à eux, ont l’opportunité de longer le côté gauche de l’installation et peuvent accéder à deux observatoires privilégiés, dont l’un, surmonté grâce à la présence d’un amas de rochers, donne une vue panoramique sur l’ensemble de l’espace.

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Premier enclos de la plaine africaine, durant l’été, puis le printemps

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Deuxième enclos de la plaine africaine et séparation entre les deux parties

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Observatoire devant la plaine africaine


Concernant la collection, elle est composée de nouvelles espèces arrivées en 2006 spécialement pour peupler la plaine, mais également d’animaux déjà présents à Branféré, dans d’autres enclos, comme les oryx, les zèbres, les autruches ou les pélicans.

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Le premier enclos, la partie droite de la plaine, est occupé par une vingtaine d’animaux appartenant aux espèces suivantes :

- un groupe d’oryx algazalles (Oryx dammah), autrefois présenté dans une autre partie du parc où deux naissances ont été enregistrées en 2004 et 2005,
- des gnous bleus (Connochaetes taurinus),
- des damalisques à front blanc, ou blesboks (Damaliscus pygargus philipsi) et
- 4 girafes, appartenant à deux sous-espèces, celle du Soudan (Giraffa camelopardalis antiquorum) et de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi), véritables attractions phares du lieu et actuels plus imposants animaux hébergés à Branféré.
2 jeunes mâles de la première sous-espèce, baptisés Rafiki et Gao, ont été les premiers à fouler l’herbe de la savane, fin avril.

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Il faut noter que des grands koudous (Tragelaphus strepisceros) ont également été présentés dans cette installation jusqu’en 2009.

Le second enclos, lieu de vie des oiseaux de la savane, accueille :

- Des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus),
- Des pélicans gris (Pelecanus rufescens),
- des autruches (Struthio camelus) femelles,
- des pintades de Numidie (Numidia meleagris),
- des marabouts d’Afrique (Leptoptilos crumeniferus),
- un groupe reproducteur de moutons du Cameroun (Ovis ammon) et
- des zèbres de Grant (Equus burchellii boehmi).

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Le bâtiment commun aux deux espaces, situé au fond de l’enclos, s’étend sur une superficie de 800 m² et est inaccessible aux visiteurs.

En quittant la plaine africaine pour rejoindre l’espace restauration « Crêperie de la plaine africaine », le visiteur peut encore découvrir une petite île inaugurée en 2007, garnie d’arbres et de cordages. Provisoirement occupée par Bibousse, 43 ans, vieille femelle siamang (Symphalangus syndactilus) isolée du reste du groupe, elle pourrait prochainement recevoir une espèce de primate africain.

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Ile du siamang

L’ensemble de la zone adjacente à la plaine, totalisant une surface de près de 10 000 m², est en effet en projet d’aménagement et l’accueil d’un rhinocéros blanc du Sud, dans cette aire ou dans l’un des enclos de la savane, pourrait éventuellement être réalisé dans les prochaines années.

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En regagnant l’enclos des hippopotames pygmées, le visiteur peut encore découvrir un ensemble de trois petites îles herbeuses aménagées tout en longueur sous le couvert forêstier. Autrefois occupées par les varis transférés au niveau de l’entrée, elles constituent aujourd’hui le lieu de présentation du groupe de capucins bruns (Cebus apella) qui vivait jusqu’en 2009 sur l’actuelle île des saïmiris. Outre le fait d’avoir vu leur espace multiplié, ils ont également trouvé dans ce nouveau lieu de vie un libre accès aux arbres qui garnissent leurs enclos. Ces petits singes sud-américains ayant une grande faculté d’apprentissage, les capucins, également appelés sapajous ont été choisis par le Centre de Réadaptation Fonctionelle de Kerpapa pour réaliser des programmes expérimentaux d’aide aux personnes handicapés ; association à la quelle Branféré a été associé de 1989 à 1996. Il faut noter que le couple hébergé sur la troisième et dernière île est accompagné d’un rejeton baptisé « Thyas » qui a vu le jour le 5 février 2009.

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Iles des capucins

Une longue allée bordée d’arbres, longtemps inutilisée, a été choisi en 2009 comme le lieu idéal pour installer la grande nouveauté 2010 du parc animalier de Branféré : Le parcabout. Derrière ce nom, se cache un principe simple mais rarement utilisé en France : Dans un lieu arboré, des filets (totalisant une surface de 1500 m²) sont tendus afin de permettre aux pratiquants d’evoluer en toute sécurité à plusieurs mètres de hauteur (entre 6 et 12 m), sans aucun appareillage contraignant pour se déplacer. Cette expérience utilisée pour la première fois dans un établissement zoologique permet, en sus d’offrir aux enfants (et aux plus grands) un véritable lieu d’amusements atypique et loin des classiques aires de jeux, d’observer à une hauteur considérable les animaux de la plaine africaine.

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Parcabout

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Plaine africaine vue depuis le Parcabout


En redescendant au sol, le visiteur est désormais invité à retrouver un sous-bois ponctué de bassins et de cascades, accessible aux anatidés hébergés en totale liberté dans le parc. C’est au cœur de paysage idyllique, avec l’arrière du château en toile de fond, que se côtoient quelques-uns des plus beaux canards du monde au milieu des plantes exotiques et d’une végétation exubérante, traversé ça et là par des pontons en bois et des sentiers escarpés.

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Une petite clairière aménagée ensuite constitue le nouvel observatoire sur la plaine sud-américaine du parc. Cette zone a en effet été réaménagée en 2010 du côté des visiteurs avec un nouveau ponton en bois et de nouvelles plantations censées, dans le futur, en partie dissimuler la plaine sur le thème de l’Amérique latine que le public peut découvrir. Autrefois occupée par les zèbres et les oryx transférés depuis dans la plaine africaine, elle s’est vu recevoir en 2007 les habitants de l’actuel enclos des hippopotames nains : les tapirs terrestres (Tapirus terrestris) et les capybaras (Hydrochaeris hydrochaeris). Présentés en cohabitation avec un couple de chaunas, ou kamichis, à collier (Chauna torquata) et quelques nandous (Rhea americana), ils disposent ici d’une surface de près d’un hectare entièrement découverte recréant un paysage de pampa bordé par un plan d’eau de 1000 m² d’où s’écoule une cascade. Sur ce dernier, une petite île végétalisée a été aménagée pour accueillir deux espèces de callithricidés autrefois présentés dans les volières à oiseaux : les tamarins pinchés (Saguinus oedipus) et les plus rares ouistitis à pinceaux noirs (Callithrix pinicillata). Les tapirs et les cabiais, en bons nageurs, peuvent ainsi aller à la rencontre des primates et l’ensemble de l’espace offre un panorama sud-américain saisissant occupé par une vingtaine d’oiseaux et de mammifères.

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Nouvel observatoire devant la plaine sud-américaine

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Plaine sud-américaine

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Plaine sud-américaine et île des callithricidés (à gauche)

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Ile des callithricidés

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Nandous et parcabout en arrière-plan

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Nandou (Rhea americana)


Le représentant le plus prolifique de cette zone, le cabiai, également appelé capybara ou cochon d’eau (plus grand rongeur du monde), est régulièrement accompagné de rejetons, la dernière naissance enregistrée au sein du groupe datant de 2008, avec 6 petits.

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Capybaras (Hydrochaeris hydrochaeris)

Du côté des tapirs, il faut noter que depuis le début du programme de reproduction de cette espèce au sein du parc, une dizaine de petits sont nés à Branféré, la dernière datant du 23 septembre 2008, où Pattie, jeune femelle a vu le jour.

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Tapirs terrestres (Tapirus trerrestris)

Juste en face, deux petites îles herbeuses reliées entre-elles par un cordage abritaient jusqu’en 2009 le groupe de saïmiris transféré sur l’ancienne île des capucins. Malgré la faible surface de l’installation et leur aménagement, construit pour une espèce de taille réduite, elles sont, depuis cette date, le lieu de vie des gibbons à mains blanches (Hylobates lar) qui vivaient auparavant sur l’une des actuelles îles à varis, à proximité de l’entrée.

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Iles des gibbons lars

En retrouvant le sous-bois, le visiteur découvre un vaste enclos forêstier où est hébergé un couple d’émeus (Dromaius novaehollandiae), qui cohabitait autrefois avec quelques muntjacs de Reeves (Muntiacus reevesi), petit cervidé ayant quitté le parc depuis 2008\2009. Cette troisième espèce de ratite, originaire d’Australie, vient compléter et conclure la collection d’oiseaux coureurs que possède le parc animalier (autruche, nandou et émeu), qui comprenait également dans les années 1990 le casoar à casque (Casuarius casuarius).

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Enclos des émeus

Plus loin, un vaste plan d’eau garni en son centre d’un îlot rocheux accueille une colonie de pélicans frisés (Pelecanus crispus), souvent accompagnés des cormorans à poitrine blanche présentés en liberté dans le parc.

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Etang des pélicans

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Pélican frisé (Pelecanus crispus)


L’ancienne île des makis cattas (Lemur catta), où a été présenté pendant de longue années un groupe reproducteur de ces fameux lémuriens à queue annelée, a, depuis le courant de l’année 2009, été défait de ses occupants et se retrouve aujourd’hui inoccupée. Une nouvelle espèce de singe africain, le colobe guéréza (Colobus guereza), devrait y être hébergée dans les mois à venir, le temps de l’inauguration d’un nouveau bâtiment de nuit.

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Future île des colobes

Le parc animalier de Branféré étant perpétuellement en développement, une autre zone en travaux, située juste en face, devrait voir naître en fin d’année un double-bassin pour tortues aquatiques. Tandis que l’un d’entre-eux servira à la récupération de tortues de Floride, espèce envahissante menaçant la biodiversité française, le second sera un centre d’élevage pour la tortue cistude (Emys orbicularis), menaçée par la première espèce.

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Bassins des tortues en construction

Alors que la visite touche à sa fin, le public peut encore découvrir sur sa gauche un vaste pré où évolue un groupe de guanacos (Lama guanicoe), quatrième espèce de camélidé, bordé par une île toute en longueur dépourvue d’aménagements si l’on excepte la présence de 6 larges arbres permettant au groupe de de siamangs qui l’occupe d’utiliser leurs talents arboricoles pour monter jusqu’à leur cime et ainsi se soustraire de la vue du public. Le couple hébergé, Malaka et Chan, né au zoo d’Edinburgh (Ecosse), est aujourd’hui à la tête d’une famille qui compte trois rejetons, Youn, né en 2006, Pushannee, en 2008 et Maliwan, la dernière-née, qui a vu le jour le 11 décembre 2009.

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Enclos des guanacos

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Ile des siamangs

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Siamang (Symphalangus syndactilus)


Le dernier enclos que le visiteur est invité à découvrir, celui des chiens de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus), composé d’une butte d’herbe où les animaux peuvent creuser leurs terriers souterrains, vient conclure la présentation animale du parc animalier de Branféré.

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Enclos des chiens de prairie

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Chiens de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus)


Un passage devant les flamants, rencontrés en début de visite quelques heures plus tôt, permet au public de regagner la boutique-souvenirs et de quitter le Guerno après une journée passée à découvrir le monde animal et à l’avoir approcher, peut-être toucher grâce aux wallabys, frôler avec le spectacle d’oiseaux ou surplomber grâce au parcabout.

En conslusion, le Parc animalier et Botanique de Branféré, niché dans la charmante ville bretonne du Guerno, permet aux visiteurs de découvrir le monde animal d’une façon unique, grâce à la présence d’enclos de contact où les animaux sont en liberté et les cages à barreaux inexistantes. L’alliance de la faune, 2000 animaux exotiques, la flore, avec ses arbres remarquables, et l’eau, qui ponctue le parc de ses canaux et ses cascades, offre un cadre exceptionnel où s’intègrent des enclos naturels occupés par de petites espèces. Les dernières réalisations, tels l’enclos des hippopotames nains ou la plaine africaine, marquent l’engagement du parc dans l’accueil d’animaux de taille plus importante tout en gardant sa philosophie de préservation de la nature et des vastes espaces.

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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar Antoine6259 » Mercredi 21 Avril 2010 13:34

Ce parc a vraiment l'air très joli ! Il faudra que je regarde si je ne peux pas aller y faire un tour lorsque je suis en Bretagne.
Les animaux ont de beaux enclos (j'étais sceptique pour les loutres au début, mais en me rendant compte de l'échelle je me suis dit que c'était franchement pas mal !) Si ça ne tenait qu'à moi je jouerais juste encore davantage sur les espèces végétales pour rappeler le milieu d'origine des animaux, mais c'est surtout parce que c'est mon obsession.
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar Simon38 » Mercredi 21 Avril 2010 14:12

magnifique parc et compte rendu maxime, j'adore l'enclos des hippopotames nain. :wink:
"Je suis une part de tout ce que j'ai rencontré" José Ortega y Gasset.
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar Vinch » Mercredi 21 Avril 2010 14:30

Leur acclimatation passée et très bien déroulée, une colonie de 250 ibis sacrés, arrivée en 1970, a également rapidement été lâchée en semi-liberté. Les oiseaux, originaires d’Egypte, n’étant pas éjointés ou rémigés, prirent rapidement leur envol pour découvrir les zones humides des alentours, notamment en 1991 au lac de Grand-Lieu (Loire-Atlantique). La reproduction de l’espèce, prolifique et envahissante, est stoppée à Branféré en 1997 mais l’espèce est déjà bien présente dans l’Ouest de la France, et sa population ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, les 4000 oiseaux qui y sont répertoriés, kleptoparasites vis-à-vis des autres espèces nicheuses, deviennent un véritable fléau pour les espèces indigènes.


Ces dires proviennent très probablement de sites de partisans de leur éradication...

En fait, des observations ornithologiques sérieuses ont montré que, s'il y a bien eu effectivement des cas de prédations sur des sternes et des guifettes, l'Ibis Sacré n'a pas encore été responsable d'extinction d'autres espèces d'oiseaux...
De plus, son impact sur les autres espèces d'oiseaux est bien moindre que celui exercé par le Goéland Argenté ou les corvidés.

Par ailleurs, le fait que cette espèce niche en colonie a permis le retour en nidification de la Spatule Blanche, qui trouvait en ces colonies tranquillité et sécurité... Par ailleurs, d'autres espèces venaient également nicher en compagnie des Ibis sacrés, pour les mêmes raisons que la Spatule: Bihoreaux, Hérons Garde-Boeufs, Aigrettes Garzettes...
L'Ibis Sacré, loin de se comporter en kleptoparasite par rapport aux autres espèces nicheuses, a contribué à la mise en place de différentes colonies mixtes d'espèces nicheuses...

L'Ibis Sacré occupe une niche écologique qui était vide jusqu'avant son "invasion"... Il est le seul prédateur de larves de taons et de l'écrevisse américaine qui, elle, constitue un véritable fléau en divers endroits, dont la Brière...

Enfin, les campagnes d'éradication par l'ONCFs ont eu un impact très négatif sur l'ensemble de la faune et de la fore... Des colonies d'ardéidés et de Spatules qui s'étaient établies grâce à l'Ibis Sacré, et appartenant à des espèces protégées se sont dispersées et ont même loupé leur saison de reproduction...

Toutes ces infos proviennent de discussions avec le responsable scientifique de la Réserve du Lac de Grand Lieu.
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar Therabu » Mercredi 21 Avril 2010 15:09

Un cadre magnifique parmi lequel les enclos sont trés bien intégrés et en plus de ça trés bons hormis deux ou trois installations. Vraiment un superbe parc !
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar tiao » Mercredi 21 Avril 2010 17:34

Excellent compte-rendu, pour un très beau parc ! L'historique était aussi très intéressant.

Je suis étonnée :
- par le prix, qui n'est pas donné, surtout si on y va en février (2h30 d'ouverture seulement...)
- par le nombre d'hydropotes, entre 80 et 100 ! alors pourquoi cet animal se fait-il si rare dans les autres zoos de l'hexagone ?

J'étais septique pour le spectacle d'oiseaux, mais visiblement c'est à ne pas louper ! si je me rends à branféré je ferai exception à la règle, j'y assisterai !

Les photos du parcabout m'ont convaincue en tout cas.
Le SEL : échanges de services (jardinage, cuisine, bricolage, cours...) entre personnes de bonne volonté... Ca change la vie !
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar flozoo » Vendredi 23 Avril 2010 9:23

Bravo pour ce compte-rendu magnifique de ce superbe parc!

Mais surprise ce matin je voulais le revoir, et là plus aucune photo visible, que c'est-il passé?
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar roro » Vendredi 23 Avril 2010 9:32

Je ne peux personnelement plus voir aucune photo de Maxime, aussi bien sur ce sujet, que celui sur le Tropical Park,... :?:
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar maxime » Vendredi 23 Avril 2010 9:33

Comme je l'ai di à Simon38 sur un autre sujet, il s'agit apparemment d'une mise-à-jour qu'effectue mon hébergeur de photos "Mabul" et que, durant cette période (qui, je l'espère ne sera pas trop longue...), l'ensemble des clichés postés sur les forums devient invisible...Je vous préviendrai lorsque les images seront revenues :wink:
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar maxime » Samedi 24 Avril 2010 10:52

L'hébergeur photos "Mabul" re-fonctionne correctement et l'ensemble des photos de ce compte-rendu et des autres posts sont à nouveau visibles ! :wink:
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar okapi » Samedi 24 Avril 2010 12:56

Magnifique endroit où je n'ai pas vu de pneus ni de jeep enterrée pour occuper les bestioles en mal d'activités... Bon, c'est vrai qu'il n'y a pas de tigres et que les hydropotes ça joue moins au ballon que les créatures apparentées aux matous... Les espaces dévolus aux herbivores sont bien au-delà des normes habituelles (Sixaille cherchait des parcs où les espèces africaines sont mieux loties qu'à Africa alive, en voilà peut-être un) et les gibbons ont plutôt plus d'arbres qu'ailleurs. D'accord, le plan de collection est un peu bancal et on sent bien le parc en quête de notoriété et soucieux d'amplifier son éventail d'espèces pour séduire les visiteurs, mais si à chaque fois qu'un nouvel arrivant est choisi on lui offre un ou deux hectares d'herbe et de forêt pour quotidien, il y a encore quelques belles possibilités...
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar maxime » Mercredi 28 Avril 2010 14:43

Je vous annonçais plus haut, dans le compte-rendu, qu'un kookaburra, ou martin-chasseur géant, allait très prochainement intégrer le spectacle; c'est désormais chose faite comme le prouve la photo à suivre, faisant de la démonstration de Branféré l'une des plus importantes en Europe en terme d'espèces d'oiseaux en vol libre :

Image
(c) http://picasaweb.google.com/zabeth072/B ... 6138926418
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Re: Parc animalier et botanique de Branféré (Le Guerno)

Messagepar Frederic » Jeudi 29 Avril 2010 9:21

Vinch a écrit:Enfin, les campagnes d'éradication par l'ONCFs ont eu un impact très négatif sur l'ensemble de la faune et de la fore... Des colonies d'ardéidés et de Spatules qui s'étaient établies grâce à l'Ibis Sacré, et appartenant à des espèces protégées se sont dispersées et ont même loupé leur saison de reproduction...


Aujourd'hui, quelle est la situation ? Les campagnes d'éradication se poursuivent-elles ?
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