Natur-und Tierpark Goldau (Suisse)

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Natur-und Tierpark Goldau (Suisse)

Messagepar maxime » Mercredi 17 Février 2010 18:58

Natur- und Tierpark Goldau
Parkstrasse 40
CH-6410 Goldau
SUISSE


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Informations pratiques pour le bon déroulement d'une Visite :

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Du 1er avril au 31 octobe : 9 h. - 18 heures (19h le week-end)
Du 1er novembre au 31 mars : 9 h. - 17 heures

Le Tierpark Goldau est ouvert chaque jour de l'année !


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Adultes : CHF 18 (Environ 12 €)
Enfants (de 6 à 16 ans) : CHF 10 (Environ 7 €)
Retraités et étudiabts : 16 CHF (Environ 11 €)
Familles : 50 CHF (Environ 34 €)


Image Restauration : Image

Le Vivarium de Lausanne dispose d’un large espace de restauration intérieur et extérieur (500 places) ainsi qu’une crêperie, diverses buvettes et des aires de pique-nique.


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Situé à 1 heure 30 de la capitale suisse Bern, le Vivarium de Lausanne est facilement accessible :

- Par voiture (Depuis l’autoroute A4 sortie Arth ou Goldau)
- Par train (Accessible à pied, environ 400 mètres, depuis la gare Arth-Goldau)

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Le Natur-und Tierpark Goldau en chiffres

572 animaux appartenant à 96 espèces

Superficie : 19 ha

Année d'ouverture : 1975

846 101 visiteurs en 2008

55 employés à temps-plein

Plus de 120 kg de nourriture distribués chaque jour

Durée de visite estimée : Environ 3 heures

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Le personnel

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Directrice : Anna Baumann (A officié en tant que responsable marketing au Zoo de Zürich jusqu’en 2008)

Curateur (reponsable zoologique) et vétérinaire : Dr.Martin Wehrle

Chargée de communication : Karin Leemann

Chef soigneur-animalier : Markus Mettler

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Animations pédagogiques et nourrissages

Chaque jour, trois animations accompagnées d’un nourrissage sont présentés au public par des soigneurs animaliers. Ils concernen les cormorans (10h30), les renards roux (13h30) et les sangliers (15h).

Selon les campagnes EAZA ou les évènements annuels, des animations exceptionnelles ou des stands de présentation peuvent être éllaborés.

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© Tierpark Goldau

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Conservation

Le Natur-und Tierpark Goldau est membre de la WAZA (World Association of Zoos and Aquariums ), de l'EAZA (European Association of Zoos and Aquaria), de la VDZ (Verband Deutscher Zoodirektoren) et participe à 6 programmes d'élevages européens (EEP & ESB).

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Il est également impliqué dans divers programmes in-situ, comme celui de la réintroduction de bisons d’Europe en Roumanie et en Slovénie ou l’accueil de hérissons blessés (40 à 50 par an dans un centre non-visible du public).

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Montage : Maxime \ Photos : © Tierpark Goldau

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Historique…d’un éboulement à un parc animalier :

L’histoire du site où est aujourd’hui implanté depuis 38 ans le Tierpark Goldau remonte à 1806, date de l’éboulement de Goldau, considéré comme la plus grande catastrophe naturelle jamais observée sur le territoire suisse. Le 2 septembre, après une longue période de pluies, des morceaux d’argile et de pierre se détachent du Gnippen (dont certains atteignant 50 mètres de long), une grande montagne voisine à la ville de Goldau, franchissent en quelques minutes plus de 1000 mètres de dénivellé et viennent se fracasser sur les habitations de la vallée, faisant 457 victimes.

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Plus de 150 ans plus tard, naît l’idée d’établir un parc animalier à l’emplacement même du cône de l’éboulement, devenu une forêt préservée où les quelques 40 millions de mètres cubes de blocs de rochers sont ses derniers vestiges, formant un unique labyrinthe végétal et minéral ponctué de plans d’eau.

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Elle se concrétise en 1975 avec l’inauguration du Natur-und Tierpark Goldau, une nouvelle sorte d’institution zoologique où la nature est préservée et où les animaux évoluent dans des conditions de vie proches de leur milieu naturel. Ainsi, très rapidement apparaît l’envie de libérer des cervidés et des mouflons en totale liberté dans le parc, afin d’utiliser le cadre pittoresque et unique au monde sur le quel le zoo est implanté.

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© Tierpark Goldau

Avec la révolution des zoos modernes dits « sans barrreaux », dès les années 1980 on considère dépassées les installations des grands carnivores que sont les ours et les loups. Un grand projet de délocalisation de ces animaux vers une parcelle de terain inexploitée sera rapidement présentée à la presse et les travaux, après maintes négociations et années sans aucune nouveauté, pourront débuter courant 2007-2008.

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© Tierpark Goldau

L’année 2009, plus précisément le 27 juin, marquera un tournant dans l’histoire du Tierpark : De l’autre côté de la route, une nouvelle zone, appelée l’extension, est inaugurée au public. C’est le projet le plus cher et le plus important entrepris par les dirigeants du parc et de la ville toute entière : Sur plus d’un hectare de verdure, loups et ours cohabitent au cœur d’un même espace, une cohabitation exceptionnelle dont le but est de présenter au public, à travers un gigantesque espace pédagogique, les relations qui peuvent exister entre les loups, les ours et les humains sur un territoire comme la Suisse ou la France.

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L’extension aujourd’hui provisoirement achevée, plusieurs projets vont naître autour de l’enclos des ours et des loups, dont il est le véritable poumon. Ainsi, des castors, des phasianidés et des rapaces viendront s’ajouter aux quelques 100 espèces présentées au Zoo, et faire du Natur-und Tierpark Goldau, un véritable hymne pour la nature et la faune européenne.
maxime
 
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Re: Natur-und Tierpark Goldau (Suisse)

Messagepar maxime » Mercredi 17 Février 2010 19:27

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Après avoir franchi l’entrée du Tierpark Goldau, le visiteur se retrouve sur une petite place à partir de la quelle il pourra se diriger pour visiter les différentes attractions à connotation zoologique du parc.

Il peut d’ores et déjà entrer, sur sa droite, dans un petit bâtiment en bois aménagé tout en longueur, consacré aux amphibiens de nos contrées. Il y découvre notamment un intéressant dispositif de pédagogie où l’évolution des grenouilles est retracée, de l’œuf au stade adulte, grâce à divers dessins et reconstitutions. Une rangée de terrariums recréant chacun un biotope respectif, du marécage au sous-bois, a été aménagé juste en face avec des éléments naturels (végétation, écorces, rochers…) et des bassins visibles en aqua-vision.

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Entrée du vivarium

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Vue générale de l’intérieur du vivarium

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Exemples de terrariums pour amphibiens


Ils accueillent des crapauds communs (Bufo bufo), des salamandres tachetées (Salamandra salamandra), des tritons crêtés (Triturus cristatus), et des reptiles, les lézards des murailles (Lacerta muralis). Il faut noter que la présentation au public de ce type d’animaux indigènes, méconnus et souvent peu colorés, est particulièrement peu commune.

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Lézard des muraille (Lacerta muralis)

En ressortant du bâtiment et en regagnant la place d’entrée, le public découvre un enclos de forme circulaire dont il est séparé par une discrète haie, un bas-grillage et quelques baies vitrées. L’aménagement de celui-ci, entièrement herbeux, comprend notamment en son centre un bassin et un ensemble d’arbustes, de troncs nus et de structures d’escalade artificielle offrant d’importantes possibilités d’évolutions arboricoles au groupe reproducteur de ratons-laveurs (Procyon lotor) qui l’occupe, composé d’un couple accompagné de leurs trois derniers-nés.

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Enclos des ratons-laveurs

Une petite volière végétalisée à l’armature en bois, aménagée juste en face, constitue le lieu de vie de quelques passereaux locaux, les chardonnerets élégants (Carduelis carduelis), les verdiers d’Europe (Carduerlis chloris) et les tarins des aulnes (Carduelis spinus).

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Volière des passereaux

En longeant l’installation des ratons-laveurs, le visiteur est invité à pénetrer dans un petit bâtiment où il découvre un élevage de poules domestiques et un observatoire sur l’enclos extérieur des trois marmottes des Alpes (Marmotta marmotta) qu’il est invité à découvrir par la suite. Il est aménagé sous l’ombre de quelques arbres sur une large surface herbeuse en pente douce enrichie de blocs de rochers, et accueillait lors de ma visite d’août 2009 un jeune chevreuil (Capreolus capreolus) rejeté par ses parents, et nourri par un soigneur-animalier.

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Enclos des marmottes

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Marmotte des Alpes (Marmotta marmotta)

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Jeune chevreuil (Capreolus capreolus) nourri en soirée dans l’enclos des marmottes


Une clairière, d’où l’on peut avoir une vue imprenable sur les montagnes alentours, constitue plus loin le lieu de présentation de la plupart des oiseaux du parc.

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Sentier menant vers la zone des oiseaux

Une rangée de volières sur fond de pierre, reconstituant un paysage rocailleux accentué par la présence d’un substrat sableux, de nombreux rochers et d’arbres morts, accueillent 7 espèces, pour la plupart montagnardes. Il s’agit d’un très rare pic noir (Dryocophus martius), de chocards à bec jaune (Pyrrhocorx graculus), de perdrix bartavelles des Alpes (Alectoris graeca saxatilis), de bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra), de faucons crécérelles (Falco tinunculus) cohabitant avec des chouettes chevêches (Athene noctua), et un groupe reproducteur d’ibis chauves (Geronticus eremita) pour les quels le parc participe à un programme européen d’élevage (EEP) et un programme de réintroduction au Maroc, où l’espèce est en grave danger d’extinction. Il faut noter que des naissances sont régulièrement enregistrées au sein du groupe d’ibis, la dernière datant de mai 2009.

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Exemple de volière pour oiseaux, ici occupé par les chocards

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Aménagement intérieur d’une volière pour oiseaux, ici occupé par le pic noir

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Volière des ibis chauves

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Chocard à bec jaune (Pyrrhocorx graculus) prenant un bain de soleil

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Ibis chauve (Geronticus eremita)


En retrouvant peu à peu l’aspect forêstier qui couvre la majeure partie du Tierpark, le visiteur arrive dans la zone consacrée aux oiseaux d’eau, qui couvre plusieurs hectares et est considérée comme l’une des plus importantes du genre sur le continent Européen, tant par la qualité de présentation que par la richesse de la collection. Sur un réseau de sentiers et de passerelles en bois, au milieu des sous-bois, des plaines, des rivières et des rochers, il a l’opportunité unique de se retrouver au plus près d’une trentaine d’espèces d’anatidés représentés par plus de 225 individus originaires des quatre coins du monde, évoluant en totale liberté sur une série de pièces d’eau entourant un étang central de 15 000 m² et de 8 mètres de profondeur dominé en arrière-plan par les monts alpins, offrant un cadre idyllique de l’endroit couplé de nombreuses berges végétalisées où les oiseaux peuvent se soustraire de la vue du public. La superficie de l’ensemble de ce complexe, qui couvre toute la face Nord-Est du Tierpark, est estimée à près de 3 hectares.

Une liste des espèces d’oiseaux hébergées dans cette installation pourrait être la suivante :

Grue cendrée (Grus grus), cigogne noire (Ciconia nigra), chacune hébergée dans un enclos défini, cigogne blanche (Ciconia ciconia), héron cendré (Ardea cinerea), grand cormorant (Phalacrocox carbo), bernache nonette (Branta leucopsis), bernache du Canada (Branta canadensis), bernache cravant (Branta bernicla), bernache néné, ou d’Hawaï (Branta sandvicensis), bernache à cou roux (Branta ruficollis), oie à tête barrée (Anser indicus), oie cendrée (Anser anser), cygne coscoroba (Coscoroba coscoroba), cygne à cou noir (Cygnus melanocorypha), cygne chanteur (Cygnus cygnus), tadorne casarca (Tadorna ferruginea), tadorne de Belon (Tadorna tadorna), eider à duvet (Somateria molissima), harle bièvre (Mergus merganser), harle piette (Mergus albellus), fuligule milouinan (Aythya marila), fuligule morillon (Aythya fuligula), fuligule nyroca (Aythya nyroca), fuligule milouin (Aythya ferina), canard carolin (Aix sponsa), sarcelle d’été (Anas querquedula), sarcelle d’hiver (Anas crecca), nette rousse (Netta rufina), canard souchet (Anas clypeata), canard mandarin (Aix galericulata), canard siffleur (Anas penelope), garrot à œil d’or (Bucephala clangula), canard pilet (Anas acuta) et canard colvert (Anas platyrhynchos).

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Passerelles et sentiers pour les visiteurs serpentant à travers les pièces d’eau et l’étang central

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Enclos des cigognes noires

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Enclos des grues cendrées

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Exemples de petites pièces d’eau

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Etang central

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Cygne à cou noir (Cygnus melanocorypha),

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Cygne chanteur (Cygnus cygnus)

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Bernache à cou roux (Branta rufficolis)

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Cygne coscoroba (Coscoroba coscoroba)

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Oie à tête barrée (Anser indicus)


Un observatoire privilégié de forme octogonale, aménagé sur la surface de l’étang principal, permet aux visiteurs de découvrir, grâce à une rangée d’ouvertures, un point de vue panoramique sur le biotope aquatique. Il a également l’opportunité grâce à un petit escalier, fait unique en Suisse, de s’aventurer sous la profondeur de l’étang en découvrant dans une large salle plongée dans l’obscurité inaugurée en octobre 2000, la faune aquatique qui hante la pièce d’eau, par l’intermédiaire d’une rangée de larges baies vitrées de 8 cm d’épaisseur. Cet aquarium naturel enrichi d’algues, rendant parfois la visibilité difficile, offre également l’occasion d’apprécier la chasse sous-marine des canards plongeurs, en sus de découvrir une large variété de poissons indigènes tels des carpes miroirs, des brochets ou des gardons.

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Observatoire sur l’étang central

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Entrée de l’observatoire

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Intérieur de l’observatoire

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Escaliers menant à l’observation en vision sous-marine de l’étang

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Vision sous-marine de l’étang central


Après s’être promené au travers des différentes pièces d’eau sur près d’un kilomètres de sentiers, le visiteur regagne les volières des oiseaux décrites précédemment mais peut désormais, au lieu de les rejoindre, se diriger sur sa droite pour rejoindre une petite place où se situent notamment une buvette et une large aire de jeux.

Il découvre également l’ancienne fosse des ours de Syrie, ouverte en 1975 sur une surface de 600 m² (longtemps occupée par un groupe de 3 animaux), aujourd’hui abandonnée suite au départ de ses occupants vers l’extension du parc, où ils ont découvert un enclos de taille 20 fois plus importante. Cette installation devrait, dans le futur, être entièrement renouvelée et ouverte au public pour qu’il puisse se mettre à la place des animaux et découvrir l’étroitesse du complexe dans le quel ils ont été enfermés pendant 34 ans.

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Ancienne fosse des ours

En poussant un large portillon d’entrée couplé d’une série de panneaux informatiques sur la sécurité des animaux et du public, le visiteur entre dans la grande zone de contact du Tierpark, qui couvre, sur une superficie d’une dizaine d’hectares, plus de la moitié de l’établissement.

Dans cette zone entièrement naturelle, le visiteur va se retrouver, tout en observant les différents enclos, au contact direct d’une horde d’herbivores appartenant à trois espèces, le cerf sika du Japon (Cervus nippon nippon), 42 individus, le daim commun (Dama dama dama), 16 individus, et le mouflon européen (Ovis musimon), 31 individus ; qu’il peut nourrir et approcher librement.
Leur lieu de vie, aménagé sur les vestiges de l’ancien éboulement de la « Landslide Goldauer » (Voir historique), mêle une large variété de biotopes naturels, tels que la forêt ou la montagne, grâce à la présence de plus de 40 millions de mètres cubes de blocs de rochers, offrant un labyrinthe végétal et minéral unique en son genre dans les parcs zoologiques du monde entier. Forte de ses conditions de vie uniques où la liberté est le maître-mot, chacune des trois espèces animales hébergées en cohabitation dans cette installation se reproduit régulièrement et leur nombre atteint aujourd’hui près de 90 individus, certains recherchant le contact de l’homme, d’autres, farouches, ayant gardé leurs comportements naturels.

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Paysages du Tierpark Goldau (et lieu de vie des herbivores en liberté)

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Mouflons d’Europe (Ovis musimon)

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Cerf sika du Japon (Cervus nippon nippon)


Tout en se promenant au milieu des herbivores et en découvrant le paysage unique au cœur du quel il va flâner pendant plusieurs heures encore, il peut découvrir sur sa gauche un premier enclos. Celui-ci est en réalité une large crevasse entourée de murs de pierre où est présenté un groupe reproducteur de sangliers d’Europe (Sus scrofa scrofa), annuellement accompagné de marcassins, qui dispose ici d’un vaste parc naturel au sol terreux, agrémenté d’une mare de boue et de quelques troncs, relié à un pré-enclos bétonné où certains spécimens peuvent être isolés en cas de problème.

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Enclos des sangliers

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Pré-parc bétonné des sangliers

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Sanglier d’Europe (Sus scrofa scrofa) mâle

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Installation des sangliers et premier aperçu sur la volière en arrière-plan


En emprutant un sentier au dénivelé important tout en contournant l’enclos des sangliers, le public peut trouver sur sa droite l’une des fiertés du Tierpark Goldau, la volière des gypaètes barbus (Gypaetus barbatus), présentés en cohabitation avec six lièvres variables (Lepus timidus) dans un biotope reconstituant une prairie alpine, où les deux espèces se côtoient de façon naturelle.

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Arrivée sur la volière des gypaètes

Aménagée en pente douce sur une surface herbeuse de 810 m² parsemée d’une rivière, de troncs, rochers et cônifères, elle est recouverte d’un imposant grillage à larges mailles maintenu par des pilônes en acier culminant à 7 mètres de hauteur, offrant un improtant volume d’évolution de 7000 m3.

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Volière des gypaètes et des livères

Inaugurée le 20 mai 1995 après 7 mois de travaux, avec un budget estimée à 950 000 Francs Suisses, elle est couplée d’un bâtiment pédagogique dans le quel le public est invité à pénétrer. Il y découvre notamment une série de panneaux informatiques sur les mœurs et les menaces qui pèsent sur ce rapace européen en grave danger d’extinction, ainsi qu’un gypaète empaillé et un écran de télévision montrant l’une des deux « Grosswyier », les volières de reproduction.

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Entrée du musée sur le gypaète barbu

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Intérieur du musée


Ce sont en effet ces volières de reproduction, aménagées dans une zone non-visible du public pour garantir calme et quiétude aux oiseaux, qui attirent l’attention de toute l’équipe du Tierpark. Ouvertes en 1998 et orientées plein-sud, elles totalisent un volume de 5200 m3, elles accueillent deux couples reproducteurs de gypaètes. Leurs rejetons, une fois sevrés, participent à un important programme de réintroduction dans leur milieu naturel, coordonné à l’échelle nationale par le Tierpark Goldau, l’établissement européen le plus impliqué in-situ, en collaboration avec le WWF. Cette action a permis de réintroduire en 8 ans 34 gypaètes dans différents sites français ou suisses de l’arc alpin, dans les quels ils ont aujourd’hui formés leur propre famille et colonisé leur nouveau territoire, plus de 90 ans après la disparition de leurs ancêtres dans les Alpes.

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Cycle de l’élevage du gypaète au Tierpark, de la présentation à la reproduction – © Tierpark Goldau
maxime
 
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Re: Natur-und Tierpark Goldau (Suisse)

Messagepar maxime » Mercredi 17 Février 2010 19:39

Une petite volière occupée par quelques grands corbeaux (Corvus corax) marque l’entrée de la zone consacrée aux rapaces nocturnes.

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Volière des corbeaux

Avant cela, le visiteur peut emprunter une large passerelle en bois surplombant à plusieurs mètres de hauteur le paysage montagnard du Tierpark Goldau, où ont élu domicile les cervidés et les mouflons.

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Passerelle en bois surplombant le paysage montagnard du Tierpark

La « Eulenschlucht », le complexe des rapaces nocturnes de l’établissement est constitué d’une série de deux volières de contact totalisant une surface de 600 m², ouvertes au public en 2000, puis rénovées en mars 2005 sutie à une terrible tempête (vents à 106 km\h) qui s’est abattue sur la commune et à détruit les arbres qui maintenaient le filet, aujourd’hui remplacés par des pilônes en aicer.

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Entrée de la « Eulenschlucht », volières de contact pour rapaces nocturnes

La première volière, au sol herbeux et recréant un paysage de clairière avec des arbres parsemés, abrite une cohabitation entre 3 des plus petites et des plus communes espèces de strigiformes européens, la chouette hulotte (Strix aluco), la chouette effraie des clochers (Tyto alba) et le hibou moyen-duc (Asio otus), mais également quelques geaies des chênes (Garrulus glandarius), espèce peu courante en captivité en Europe, et de plus imposantes chouettes lapones (Strix nebulosa).

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Première volière de contact pour chouettes

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Chouette lapone (Strix nebulosa) & hibou moyen-duc (Asio otus)


La seconde volière de contact est aménagée du même type mais est adjointe d’une zone forêstière où les cônifères offrent un abri aux hiboux grands-ducs (Bubo bubo bubo), l’un des rapaces les plus puissants et les plus imposants d’Europe occidentale, qui l’occupent.
Avant de quitter la volière, le visiteur peut encore découvrir sur sa droite une petite volière rocheuse occupée par un couple de harfangs des neiges (Bubo scandiacus).

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Volière de contact des hiboux grand-ducs

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Volière des harfangs des neiges


L’enclos suivant, séparé des visiteurs par un discret fossé sec et une simple barrière basse, se veut une reconstitution fidèle d’un milieu montagnard, composé d’une prairie herbeuse où s’écoule une rivière surmontée par deux hauts blocs de pierre. Il accueille un groupe de bouquetins des Alpes (Capra ibex), dominé par un majestueux mâle.

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Enclos des bouquetins

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Bouquetin des Alpes (Capra ibex) mâle


La « Marderhaus », un petit bâtiment en bois plongé dans l’obscurité grâce à un cycle nuit\jour inversé, dans le quel le visiteur est invité à pénetrer, permet la présentation de petits mammifères nocturnes, peu communs et souvent méconnus du grand public, dans une rangée de trois terrariums recréant chacun un biotope naturel. Il s’agit de rats des moissons (Micromys minutus), de loirs gris (Glis glis) et de lérots (Eliomys quercinus).

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Entrée de la « Marderhaus »

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Terrariums des rongeurs dans la « Marderhaus »

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Loir gris (Glis glis
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Juste en face, quelques ouvertures vitrées creusées dans le bois offrent une vision sur la volière extérieure des martres des pins (Martes martes), où ces discrets carnivores arboricoles disposent d’une large variété d’aménagements naturels et artificiels, tels des troncs nus, une légère végétation et des structures d’escalade, pour se soustraire de la vue du public. La proximité entre ces prédateurs et leurs proies permet un réel outile pédagogique accentué par la présence de divers panneaux et expositions sur chacune des quatre espèces.

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Observatoire devant l’enclos des martres

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Enclos des martres


En contournant la boutique-souvenirs du Tierpark, le visiteur découvre sur sa gauche, aménagé sous le couvert de quelques arbres, un large enclos grillagé en pente douce où cohabitent de façon unique en Europe des renards roux (Vulpes vulpes crucigera) et des blaireaux d’Europe (Meles meles), deux espècs discrètes qui trouvent ici refuge auprès de rochers, troncs nus, souches creuses et dans un terrier artificiel situé dans une petite maison en pierre où le public découvre une exposition à propos de la vie souterraine des rongeurs et des blaireaux, par l’intermédiaire de plusieurs reconstitutions et jeux pédagogiques. Une petite baie vitrée donnant directement sur le terrier des blaireaux complète le tout.

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Enclos des renards et des blaireaux

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Reconstitution d’un terrier


Le visiteur, désormais arrivé à l’extrémité du Tierpark Goldau, peut pousser un petit portillon en fer qui marque la fin provisoire de l’enclos de contact des herbivores, pour découvrir un important dispositif de pédagogie rassemblé sur une petite place d’informations. Cette dernière marque le début de l’extension du Tierpark, inaugurée en 2009, qui a pour but de doubler la surface de l’établissement, pour atteindre les 34 hectares en 2015. L’ensemble de ces modifications engendrera un budget estimé à 30 millions de Francs Suisses.

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Fin de la zone forêstière et départ vers l’extension

La première partie de ce projet unique est accessible pour le visiteur grâce un pont moderne et camouflé par la présence de murs végétalisés traversant une petite route. Arrivé de l’autre côté, il observe le changement de paysage entre la forêt rocheuse qu’il vient de quitter et la prairie découverte, baptisée la « Grosswiyer » où il est actuellement. C’est dans ce pittoresque lieu qu’a été déclencé l’éboulement de 1806 (Voir historique), et c’est aujourd’hui dans ce biotope sec, presque désertique, propice à la présentation d’animaux de plaines que sera organisée cette extension, éllaborée depuis 1990 et divisible en cinq phases bien distinctes :

- La première, la mini-ferme et l’enclos des ours et des loups que le visiteur est invité à découvrir par la suite, a été inauguré en 2009,
- Un complexe de volières pour la présentation et l’élevage de rapaces européens
- Une parcelle de terrain naturelle sera utilisée pour accueillir des papillons indigènes en totale liberté
- Un vivarium pour des reptiles tels les vipères, les couleuvres ou les lézards verts
- Un biotope sur le thème des zones humides, lieu de vie de castors, grues et cigognes et
- Sur l’aile nord-est, un discret sous-bois aménagé pour des phasianidés et des gallinacés, comme le grand tétras.

Dans le futur, un espace de restauration et une boutique-souvenirs complèteront le tout.

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Plan de l’extension avec les futures espèces accueillies – © Tierpark Goldau

En descendant du pont, le visiteur se retrouve alors sur la « PanoramaPlatz » d’où il a une vue plongeante sur l’extension, notamment l’enclos des ours et des loups. Inaugurée en juillet 2006 avec un budget estimé à 450 000 Francs Suisse, cette place de 1600 m² située à 4 mètres de hauteur et pourvue en son centre d’une piscine avec 9 jets d’eau de 40 m² se veut être en 2015, lorsque l’ensemble du projet sera conclu, le point central du Tierpark, carrefour entre la zone forêstière et l’extension.

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« PanoramaPlatz » et première vue sur l’extension

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Vue générale de l’extension


En poursuivant son sentier le long d’une rivière, le visiteur découvre un premier observatoire sur l’enclos des ours et des loups, véritable poumon de l’extension autour du quel s’organisera toute sa visite. Aménagé sur une superficie exceptionnelle de plus d’un hectare (10 760 m²), constituant ainsi l’un des plus vastes enclos suisses réservés à un prédateur européen, il a été officiellement inauguré le 27 juin 2009 (après 24 mois de travaux) en présence de nombreux hommes politiques du canton et du directeur du Tierpark, tous venus fêter l’ouverture du plus grand et du plus cher projet jamais réalisé dans l’histoire de l’établissement, dont le coût a été estimé à 6,8 millions de Francs.

Le choix des espèces hébergées dans cette installation s’est porté sur les ours bruns de Syrie (Ursus arctos syriacus), petite sous-espèce reconnaissable à son pelage clair, et sur le loup gris européen (Canis lupus lupus), tous deux déjà hébergés dans la partie forêstière du parc dans des enclos devenus trop exigües qui ne correspondaient plus aux nouvelles exigences d’un espace zoologique moderne. Les premiers, notamment, ont été présentés pendant plusieurs années dans une fosse bétonnée (décrite plus-haut).

Bien qu’étant originaires de deux biotopes et zones géographiques bien distincts (Zones sèches du Moyen-Orient pour le premier et forêts tempérées européennes pour le second), ces deux grands carnivores mythiques ont été rassemblés dans ce même espace afin d’établir un réel contact entre les visiteurs et les animaux, longtemps chassés par les hommes, et de montrer qu’une cohabitation est possible, d’une part entre les deux espèces (nourriture différente, enclos de retrait pour se séparer…) mais également avec les humains.

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Vue générale des sentiers longeant l’enclos des ours et des loups (à droite)

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Vue générale de l’enclos des ours et des loups


L’enclos des ours et des loups a donc été organisé en trois parties distinctes :

La première, la plus vaste, couvre une surface de près de 6800 m². C’est au cœur de cette espace que sont présentées en cohabitation les deux espèces. Ainsi, afin de convenir à la fois aux loups comme aux ours, il comprend des zones forêstières pour les premiers et des prairies découvertes pour les seconds. L’ensemble de l’espace, entièrement herbeux et richement végétalisé par la présence de plantes basses et d’arbustes, est agrémenté de rochers, de troncs nus et de buttes de terre, derrière les quels ils peuvent se soustraire, offrant un paysage accidenté et naturel.
5 « Fütterungsautomaten », principe déjà utilisé dans plusieurs grandes institutions dont celle de Zürich (Suisse), ont également été dispersés, permettant grâce à un système d’ouverture de l’une des cinq boîtes, la distribution automatique (à une heure fixe) de nourriture.

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Observatoire devant l’enclos principal des loups et des ours

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Enclos principal (de cohabitation) des loups et des ours


Cette première zone, séparée des visiteurs par de larges grillages de couleur noire pour favoriser leur camouflage et leur discrétion, est reliée à deux plus petits enclos (1000 m²), chacun dédié à une propre espèce.

Le premier, visible depuis un large bâtiment sur deux niveaux servant à la fois de zone d’exposition et d’observatoire privilégié, est dédié aux ours bruns de Syrie. Outre la présence massive de nombreux rochers, l’une de ses principales attractions réside dans sa petite cascade se déversant dans un bassin baptisé le « Sause-Bach », où nagent quelques truites et saumons, visible en aqua-vision depuis une large baie vitrée où a régulièrement lieu une animation permettant aux visiteurs d’observer la nage des ours. Il faut noter que, par soucis écologique, cette eau se déverse ensuite dans la rivière précédemment longée puis est entièrement filtrée et ré-utilisée.

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Observatoire devant l’enclos réservé aux ours

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Enclos réservé aux ours

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Bassin en aqua-vision dans l’enclos réservé aux ours


Le second enclos, réservé aux loups, offre quant à lui une zone plus naturelle où domine un paysage forêstier, accentué par l’ombre de grands chênes. De larges rochers dont les ouvertures constituent des petites cavernes permettent aux canidés d’élever leur progéniture au calme des ours et des visiteurs.

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Enclos réservé aux loups

Un autre enclos entourant le bâtiment contenant les loges de nuit (200 m²), non-visibles du public, permet également en cas de problèmes ou de naissances la séparation d’individus, principalement chez les ours.

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Enclos de séparation entourant le bâtiment

Alors que les deux espèces étaient, toute l’année 2009, isolés dans leur enclos respectifs, l’ouverture des grilles vers le grand enclos commun a été réalisée en janvier 2010, et la cohabitation, d’abord discrète, s’est déroulée sans aucun inconvénient sur la neige.

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Première mise en contact entre les deux espèces - © Tierpark Goldau

Une présentation des individus (5 ours et 9 loups) présentés dans cette installation pourrait être la suivante :

Les loups :

Image Lobo, mâle alpha reproducteur, né le 14 mai 1990 au Tierpark Dählhözli de Bern (Suisse)
Image Beta, femelle alpha née le 11 mai 1996 au Dählhözli de Bern (Suisse),
Ayla, Ari et Pan, trois de leurs rejetons, qui ont vu le jour le 1er mai 2003 à Goldau
Et 4 jeunes individus, 1 mâle et trois femelles, baptisés Samu, Ronja, Raita et Runa arrivés en juillet 2009 à Goldau (dès l’âge de 3 mois) en provenance du Wildpark Schorfheide (Allemagne), où ils ont été élevés à la main. La date prématurée de leur transfert est dûe à une volonté des deux établissements, l’accueil d’animaux déjà adultes dans une meute étant très difficile.

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Jeune loup gris d’Europe (Canis lupus lupus)


Les ours :

Image Fränzi, vielle femelle née le 1er janvier 1983 au Tierpark Dählhözli de Bern (Suisse), qui a atteint l’âge vénérable de 26 ans,
Image Evi, mâle né le 11 janvier 1992 à Goldau, fils de Fränzi,
Image Maria, femelle née le 10 décembre 1985 à Goldau, fille de Fränzi, et
Image Arko et Takis, les derniers-nés du groupe, qui ont vu le jour le 26 janvier 2008, fils de Maria, et ne pesaient alors que 400 grammes, contre plus de 80 kg aujourd’hui.
Ils ont ainsi vécu leur première année dans l’ancienne fosse, à l’étroit avec sa mère, son oncle et sa grand-mère, avant de rejoindre en juin 2009 le nouvel enclos de l’extension où ils profitent de la végétation et d’éléments naturels qu’ils n’ont jamais connu auparavant.

Leur père, Ernesto, a dû être euthanasié suite à une maladie grave. Très productif, plusieurs de ses rejetons ont été transférés vers d’autres établissements zoologiques européens, dont une portée de trois individus qui a rejoint en 2001 le parc zoologique du Lunaret (Montpellier, France).

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Arko et Takis, jeunes ours bruns de Syrie (Ursus arctos syriacus) – © Tierpark Goldau


Dans cette extension où l’animal semble roi, le visiteur n’est pas pour autant oublié et un parcours de plus de 800 mètres autour de l’enclos des ours et des loups lui a été offert. Outre la possibilité d’observer les animaux grâce à plusieurs points de vue, dont une plateforme située à 5 mètres de hauteur, il peut également découvrir un dispositif pédagogique exceptionnel mis en place par le Tierpark en collaboration avec une université allemande, sur le thème des mœurs des carnivores et les relations loups\ours\humains :

Tout d’abord, il peut s’aventurer dans le « Besucher Centrum », le bâtiment à deux niveaux décrit plus haut d’où il peut avoir une vue subaquatique sur le bassin des ours. Mais le second étage du bâtiment est également le lieu de présentation d’une exposition sur la présence des ursidés dans notre culture, entre l’ourson en peluche Teddy Bear ou le célèbre ours des cavernes, ossements et panneaux à l’appui.

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Vue extérieure du « Besucher Centrum »

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Entrée du « Besucher Centrum »

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Intérieur du « Besucher Centrum »


Puis, il peut se diriger vers la « Nachwuchs-Nischen », une petite caverne en pierre dans la quelle il est invité à pénétrer afin de comparer l’élevage des jeunes animaux à celui des humains, de la naissance à l’âge adulte.

Parmi les autres aspects de la vie utilisés, citons la vie en solitaire, la période de reproduction, la nourriture, ou encore l’avenir des loups et des ours, face aux hommes qui les rejettent dans leur environnement, par l’intermédiaire d’un espace végétal présentant les plantes dont se nourrissent les ours, une aire de jeux, un labyrinthe de miroirs, de nombreux panneaux, des reconstitutions de fientes et de peaux ainsi que plusieurs animations et ateliers pour les plus jeunes.

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Sentiers menant aux différents aspects pédagogiques de l’extension

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Aire de jeux

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Jeux et panneaux sur la thème de « La vie en famille »

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Exemples de panneaux informatiques

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Espace végétal


Avant de retrouver la partie forêstière du Tierpark Goldau, le public peut encore découvrir une mare à amphibiens, espace humide naturel de 400 m² où prospèrent de nombreuses grenouilles et salamandres.

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Espace humide pour amphibiens

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Panneau informatique


Il peut, pour finir, longer un enclos herbeux aménagé tout en longueur dans le quel sont présenter différentes races d’animaux domestiques en voie de disparition ou méconnues du grand public, comme un groupe de cinq baudets du Poitou.

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Enclos des races menacées ou méconnues

La visite de l’extension est désormais terminée, et le public, qui vient de découvrir les différents stades de la vie des ours et des loups et a pu approcher deux des plus grands prédateurs européens, peut désormais rejoindre la partie ancienne du zoo qu’il a laissé pendant plus d’une heure.
Il y retrouve l’enclos de contact des herbivores et peut désormais se diriger sur sa droite pour découvrir les dernières installations à connotation animale du Tierpark.

La première d’entre-elles est un large enclos à l’aspect naturel et vierge de présence où est hébergé un groupe de six hérissons d’Europe (Erinaceus europaeus), insectivore particulièrement peu commun en captivité. Ces six individus en présentation sont les « ambassadeurs pédagogiques » des quelques 30 à 50 autres hérissons qui sont accueillis chaque année dans la « Igelstation », une station située en coulisses qui recueille les hérissons trouvés blessés sur la route ou dans les jardins. La plupart sont, par la suite, réintroduits dans le milieu naturel.

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Enclos des hérissons

Deux larges enclos accolés accueillent plus loin deux espèces de félins hautement menacés de disparition : Le lynx des Carpathes (Lynx lynx lynx) et le chat sauvage d’Europe (Felis sylvestris), tous deux mis en avant durant l’année 2009 grâce à la campagne EAZA sur le thème des carnivores européens.

Le couple de lynx est hébergé dans un vaste enclos grillagé où ils disposent d’une large variété d’enrichissements, tels un réseau de troncs nus ou une importante végétation où se soustraire de la vue du public.

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Enclos des lynx

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Lynx des Carpathes (Lynx lynx carpathicus)


En fin d’année 2003, trois chats sauvages, dont un jeune animal (espèce présentée au parc depuis 1998), sont morts de façon inexpliquée après avoir contracté une pneumonie aigüe. Afin d’éliminer toute sortes de bactéries responsables de la maladie et d’éviter d’infliger le même sort aux lynx, la volière a été entièrement nettoyée, rénovée et agrandie. Basse mais très profonde, elle se veut aujourd’hui une fidèle reconstitution d’un milieu rocailleux enrichi par la pésence de nombreux rochers, troncs nus, bassin et végétation, rendant leur observation (en dehors de l’animation\nourrissage de 16 heures) très difficile.

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Enclos des chats sauvages

Alors que la visite touche à sa fin, le visiteur peut encore découvrir sur sa gauche un grand enclos constitué d’une partie terreuse adjointe d’une zone herbeuse en pente douce, le tout aménagé au cœur d’une crique rocheuse. Il est le lieu de vie d’un groupe reproducteur de bisons européens (Bison bonasus), qui, en sus de participer à un programme européen d’élevage (EEP) fait également partie d’un programme de réintroduction en Roumanie. Ainsi, en fin d’année 2008, deux animaux nés à Goldau (rejoints par trois individus nés au Parco Natura Viva, en Italie) ont rejoint la Zervaţie de zimbri la Vama Buzăului, où ils seront progressivement habitués à la vie sauvage, dans un large enclos d’abord, puis en totale liberté.

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Enclos des bisons

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Jeune bison d’Europe (Bison bonasus)


La visite du Tierpark Goldau est désormais terminée, et le visiteur, qui vient d’effectuer en quelques heures le tour du continent européen et a découvert l’ensemble de sa faune, peut regagner la place d’entrée en passant devant un grand étang rocailleux aménagé au milieu des cônifères, où nagent quelques anatidés avec les sommets alpins en paysage de toile.

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Plan d’eau des anatidés

En conclusion, le Tierpark Goldau, principal parc à connotation européenne de Suisse, permet aux visiteurs de découvrir un bel aperçu de la faune sauvage de notre continent. La qualité des installations, son principal atout, permet la reconstitution de comportements naturels dans un cadre exceptionnel bercé par les plans d’eau et les montagnes de l’Arc Alpin. Malgré le manque d’espèces, réel désavantage pour le visiteur, ses dernières nouveautés et idées, comme l’extension pour ours et loups, les programmes de conservation ou encore la liberté totale offerte à certains herbivores, sont à saluer et les projets encore nombreux.

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Re: Natur-und Tierpark Goldau (Suisse)

Messagepar tiao » Mercredi 17 Février 2010 21:55

Superbe !!!

Les installations sont vraiment belles. J'aime aussi le côté très marqué de la pédagogie, avec de vraies innovations : par exemple ,le thème de la vie de famille (apprentissage des petits par les jeux) peut avoir beaucoup de succès auprès des jeunes visiteurs. Proposer aux visiteurs de descendre dans l'ancienne fosse à ours : j'adore !!

Bref un grand bravo pour ce parc.

Et puis, la liste des espèces n'est pas encore finie : écureil, vison, hermine, glouton, isard... il y a de quoi faire ! (et tant mieux !)
Le SEL : échanges de services (jardinage, cuisine, bricolage, cours...) entre personnes de bonne volonté... Ca change la vie !
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Re: Natur-und Tierpark Goldau (Suisse)

Messagepar pazero » Jeudi 18 Février 2010 16:56

Très beau parc, qui pour une fois, a réussi à présenter des animaux européens ailleurs que dans de la boue.
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Re: Natur-und Tierpark Goldau (Suisse)

Messagepar okapi » Jeudi 18 Février 2010 19:04

C'est sympa pour Chizé...
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Re: Natur-und Tierpark Goldau (Suisse)

Messagepar Therabu » Mardi 23 Février 2010 20:50

Merci Maxime, trés bon compte-rendu de Goldau. je ne connaissais pas ce parc est il semble vraiment trés beau. J'adore leur philosophie, ils ont préféré amélioré leurs enclos que d'accueillir chaque année une nouvelle éspéce. Une mentalité qui mériterait d'être étendue à plus de parcs.
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