Le parc zoologique est gratuit mais depuis le 30 Juin 2007, la visite a été agrandi par l’ouverture de la serre dont l’entrée est payante.
Ce complexe unique en France couvre une surface de plus de 2500 m² et la structure atteint à certains endroits 14.5 m de hauteur. Au milieu de près de 3500 végétaux les visiteurs traversent différents biotopes, notamment la forêt dense et la forêt inondée. Une cascade haute de plus de 5 m donne vie aux cours d’eau qui traversent la serre. En un an, 250 000 visiteurs ont observé les espèces rare, traversé la grotte ou ont aussi pu s’instruire dans la cabane pédagogique. Pendant l’heure de visite (environ), l’on pourra observé une soixantaine d’espèce en tout genre.
Vue extérieure de la serre.
Vues de la végétation.
Une fois avoir pointé son ticket devant une machine électronique, le visiteur peut entrer dans une salle de projection où sont diffusés différents reportages sur le « poumon vert » de la planète, l’Amazonie. Après avoir poussé une porte, il se retrouve plongé dans une tout autre atmosphère. Sur sa droite, deux basins surmontés de palétuviers aux racines gigantesques s’offrent à lui, la mangrove est ainsi représentée. Le premier bassin héberge quelques piranhas à ventre rouge (
Pygocentrus nattereri). Cette espèce a la réputation de mangeuse d’homme mais les individus présents sont plutôt de petite taille car juvénile.
Le second bassin, plus grand et adjoint à une petite plage héberge une dizaine de caïmans à lunettes (
Caiman crocodilus). Encore jeune, ils atteindront à l’âge adulte 1m80 de long. Le bassin héberge aussi quelques poissons amazoniens, on trouve en autres des pacus noirs, des arawanas, des leporinus à bandes, des poissons-chats ou encore des prochilodus.
Installation des caïmans.
Caïman à lunettes (
Caiman crocodilus).
Alors qu’il vient de pénétrer dans la forêt inondée, le visiteur traverse, sur un petit ponton, un bras d’eau où vit quelques raies à aiguillon, Un panneau informe de la dangerosité de l’animal. Puis, il arrive devant une immense volière de plusieurs mètres de hauteurs, Il peut, au travers de larges baies vitrées, observée ce vaste espace où cohabite rongeur, primates et oiseaux. On y trouve deux caurales soleils (
Eurypyga helias), les seuls spécimens français. Un couple d’impressionnants râles ypécahas (
Aramides ypecaha) vit également dans ce lieu, encore une fois, on trouve uniquement cette espèce au Lunaret. Une femelle jacana noir (
Jacana jacana) vit également au sol. Pourtant peu menacé dans son milieu naturel, le jacana est plutôt rare en captivité et seul le parc aux oiseaux de Villards les Dombes et le parc du Lunaret présente cette espèce singulière en France.
Du côté des mammifères, un agouti doré (
Dasyprocta leporina) est présent en compagnie de deux espèces de singes. Un groupe de femelles tamarins de Goeldi (
Callimico goeldi), espèce menacé dans son milieu naturel et faisant l’objet d’un EEP. Des sakis à face blanche vivait également avec eux à l’ouverture (un panneau indique leur présence mais je n’ai pas pu les observé ?). Un groupe de tamarins à mains rousses (
Saguinus midas) les a rejoint début 2008, ils vivaient auparavant en compagnie de toucans à bec rouge dans la volière de ces derniers.
Grande volière de la forêt inondée.
Caurale soleil (
Eurypyga helias).
Jacana noir (
Jacana jacana).
Râle ypécaha (
Aramides ypecaha).
Agouti doré (
Dasyprocta leporina).
Tamarin de Goeldi (
Callimico goeldi).
Tamarin à mains rousses (
Saguinus midas).
Juste en face se trouve un terrarium de taille moyenne et adjoint à un petit bassin, des basilics à crête (
Basiliscus plummifrons) y cohabitent avec des anacondas verts (
Eunectes murinus).
Dans l’eau on trouve un pacu noir de taille très impressionnante et une raie à aiguillon.
Terrarium des basilics et des anacondas.
Basilics à crête (
Basiliscus plummifrons).
Non loin de là, un grand terrarium sur fond rocheux et vitré héberge quelques iguanes verts (
Iguana iguana) qui cohabitent à mon grand étonnement avec des tangaras du Brésil (
Ramphocelus bresilius), petits oiseaux frugivores et insectivores.
Terrarium des iguanes.
Iguane vert (
Iguana iguana).
Tangara du Brésil (
Ramphocelus bresilius).
On entre ensuite dans la zone qui couvre la plus grande partie de la serre : la forêt dense. Juste à droite, un petit terrarium vitré et carré est occupé par un couple de boa canin (
Corallus caninus). Les individus encore de petite taille ne sont pas en âge de se reproduire.
Terrarium des boas.
A quelques mètres, une volière plutôt sombre héberge un couple de motmot houtouc (
Momotus momota), les seuls représentants de leur espèce en France. A l’ouverture, des agamis trompettes ou bruyants (
Psophia crepitans) cohabitaient avec eux mais il a été décidé de les présenter en liberté dans la serre.
Motmot houtouc (
Momotus momota), désolé pour la qualité de l’image (volière sombre)
Agami trompette (
Psophia crepitans) en liberté.
L’enclos suivant, le plus grand de la serre, est occupé par l’une des espèces phares du complexe. Un couple de tamanoirs aussi appelés fourmiliers géants (
Myrmecophaga tridactyla) vit dans cet espace au sol meuble et planté de quelques arbres de petites tailles. Quelques fourmilières artificielles ont été placées dans l’enclos pour le garnir, 1500 ml d’un étonnant mélange est déposé chaque jour dans ces dernières. Il se compose de : 1kg de bananes, 1 kg de pommes, 3 tomates, 2 oeufs durs, 1kg de coeur de boeuf en lamelles, 150 ml de fromage blanc pauvre en graisse, 1 kg de croquettes pour chien réduites en poudre, 100 gr de crevettes sèches réduites en poudre, ½ litre d'avoine aplatie, 1 cuillère à soupe de miel, 1,5 l d'eau chaude, le tout mélangé avec une poignée de terreau tamisé sans nitrate. (Source : le communiqué de presse de la serre).
Dès l’inauguration, un mâle, Xerox âgé de 3 ans vivait dans cet espace. Il a été rejoint début 2008 par une jeune femelle. Ils sont restés jusqu'à très récemment les seuls tamanoirs à vivre en France. Ils ont en effet été rejoints en Juillet par le zoo des Sables d’Olonne qui a reçu un couple en âge de se reproduire du zoo de Dortmund. Cependant, il faudra attendre quelques années pour voir se balader des jeunes dans l’enclos entouré de baies vitrées de Montpellier.
Enclos des fourmiliers.
Fourmilier géant (
Myrmecophaga tridactyla).
Une volière très haute est située non loin. Elle est occupée par un couple de toucans à bec rouge (
Ramphastos tucanus) présenté initialement avec des tamarins à mains rousses. Aujourd’hui, huit tortues charbonnières à pattes jaunes (
Geochelone denticulata) animent le sol de la volière à leur vitesse. Il est bon de savoir que la volière est également visible du « pont de la canopée ».
Volière des toucans.
Toucan à bec rouge (
Ramphastos tucanus).
Tortue charbonnière à pattes jaunes (
Geochelone denticulata).
Sur la droite se trouve une cascade à la hauteur impressionnante. Le petit point d’eau qu’elle alimente et le lieu de vie de poissons-chats. Sur la gauche, un peu isolée du chemin, on peut trouver une cabane pédagogique. On y trouve des panneaux parlant des menaces de l’Amazonie mais également un classeur avec le nom des végétaux de la serre.
Cascade.
Cabane pédagogique.
Juste derrière, un enclos vitré attire l’œil du visiteur. En s’approchant, il peut observer un couple d’ocelots (
Leopardus pardalis). Ce discret félin sud-américain devient de plus en plus courant en parc zoologique même si sa reproduction n’est pas encore parfaitement maîtrisée.
Enclos des ocelots.
Ocelot (
Leopardus pardalis).
Non loin de là, un petit terrarium héberge des boas constricteurs (
Boa constrictor).
Terrarium des boas.
Boa constricteur (Boa constrictor).
Sur la droite, le visiteur peut observer une petite cavité artificielle. On y trouve la fourmilière des fourmis maniocs (
Acromymex octospinosus). Cela a été l’une des espèces les plus dure à acclimater dans la serre car il lui faut un taux d’humidité très particulier.
Zone de présentation des fourmis.
Fourmis maniocs (
Acromymex octospinosus).
Cette installation marque l’entrée dans un nouveau biotope : la forêt de montagne. Les jeunes visiteurs ont ici la possibilité d’emprunter le « pont des aventuriers » sur la gauche. Ce dernier est en bois et passe au dessus d’un bras d’eau artificiel alimenté par la cascade.
Vue du pont.
Deux terrariums se font ensuite face. Celui de droite héberge des dendrobates bleues (
Dendrobates azureus). En face, une tarentule saumonée (
Lasiodora parahybana) a tissé sa toile au milieu du terrarium richement aménagé.
Terrarium de la tarentule.
Dendrobate bleue (
Dendrobates azureus). Pris en 2007.
Un peu plus loin, on trouve sur la gauche un terrarium tout en longueur hébergeant trois téjus communs (
Tupinambis teguixin) encore jeunes. C’est les seuls spécimens visibles en France pour le moment.
Terrarium des téjus (désolé pour le reflet).
Téju commun (
Tupinambis teguixin).
En contournant une nouvelle fois un point d’eau, le visiteur arrive devant un grand enclos vitré. Il sert d’espace intérieur aux singes hurleurs noirs (
Alouatta caraya) et aux saïmiris de Bolivie (
Saimiri boliviensis). Ils sont les seuls animaux de la serre à bénéficier d’un enclos extérieur, en effet, ils ont accès à une île bien aménagée. Les saïmiris sont devenus très courants en captivité au point de poser des problèmes de surpopulation, c’est pourquoi un groupe de mâles « célibataires » vit dans la serre. Les singes hurleurs sont qu’en à eux très rare en captivité et seul deux zoos en présente en France, le zoo de Vincennes qui maîtrise la reproduction et le Lunaret avec son couple récemment formé qui espère avoir des petits dans les années à venir.
Installation intérieure des singes.
Île des singes.
Saïmiri de Bolivie (
Saimiri boliviensis).
Singe hurleur noir (
Alouatta caraya). Pris en 2007.