
Après avoir franchi l’entrée du parc, le visiteur se retrouve sur une petite place, où se situe le départ de la promenade en petit-train, dans le quel il peut prendre place, l’emmenant quelques dizaines de mètres plus loin, à l’orée du bois, où peut vraiment débuter la visite, par la première scénographie : « Le repère de chasse du Roi-Arthur ».
Deux passerelles en bois, se rejoignant vers un observatoire en hauteur, percé de deux discrètes ouvertures, offrent une première vue sur l’enclos des sangliers d’Europe (
Sus scrofa), réalisé en 2005, où vit un petit groupe reproducteur, accompagné de leurs 5 derniers rejetons, qui ont vu le jour au début de l’année 2008. Ils disposent d’une partie terreuse, reliée à une zone plus forestière, aménagée sous de grands arbres, qui offrent ombre et quiétude aux animaux.
Passerelle menant à l’observatoire devant l’enclos des sangliers
Enclos des sangliers
Femelle sanglier d’Europe (Sus scrofa) et marcassinL’ensemble de l’installation a été entourée par une palissade de hauts piquets en bois, à l’image des repères où chassaient les princes au temps du Moyen-Age, représenté ici par le Roi-Arthur, et sa légende, face au puissant et invincible sanglier « Trwyth », qu’il aurait vainement chassé. Une reconstitution du personnage, armé et habillé d’une toison, surplombe le promontoire, tandis que quelques panneaux informatiques, relativement bien réalisés, informent le public sur ce premier mythe.
Statue du Roi-Arthur et observatoire devant l’enclos des sangliersLe visiteur peut ensuite redescendre vers le bois, et découvrir, après une promenade de quelques minutes au milieu de la forêt, la maison de Merlin, l’une des nouveautés réalisées au cours de l’année 2007.
Sentier forestier

Entrée de la maison de MerlinCe petit bâtiment en bois, dans le quel nous pouvons pénétrer, constitue la seconde légende, celle du puissant mage qui comprend et aime les animaux, comme nous le prouvent les quelques rongeurs avec les quels il vit sans sa demeure, que nous allons trouver. L’intérieur de cette dernière a été parfaitement aménagée jusqu’aux plus petits détails que sont les nombreux objets magiques qu’il possède, soigneusement recréés. La statue de Merlin, tronant fièrement au dessus de ses animaux, semble veiller sur ses rats, ses cochons d’Inde, ses souris et son couple de furets, que peut observer le public dans de petites cages métalliques.

Intérieur de la Maison de Merlin

Furet (Mustela putorius furo)Sortant de cette étrange athmosphère, il est temps de retrouver les vestiges du temps où les cervidés étaient les seuls acteurs du parc, par l’intermédiaire du mode de vision le plus discret qu’il existe pour observer en toute quiétude les herbivores : L’observatoire vitré. Dans la pénombre d’un petit bâtiment faisant face à leur enclos, grâce aux deux larges ouvertures entièrement vitrées de baies sans tain, le visiteur peut regarder sans être vu les premiers cervidés du parc, d’une haute importance : Les cerfs du Père-David (
Elaphurus davidianus), considérés comme l’une des espèces les plus rares présentées au Grand Parc des Légendes.
Observatoire devant l’enclos des cerfsCe cervidé particulièrement singulier, est une espèce aujourd'hui bien représentée en captivité, tant en Europe qu'en Asie, mais il n'en a pas toujours été ainsi... Il est considéré comme un exemple du rôle que peuvent jouer les parcs zoologiques dans la conservation et de l'importance de leurs partenariats. En 1800, l'espèce était déjà considérée comme éteinte dans la nature mais les Chinois avaient pu maintenir une harde relativement importante dans un parc impérial près de Pékin. C'est d'ailleurs là que le père missionnaire Armand David la découvrit en 1865 et la fit connaître au monde occidental. Au tournant du dix-neuvième siècle, le stock impérial fut malheureusement intégralement détruit à la suite d'une inondation, puis de l'occupation du domaine pendant la Révolte des Boxers. L'espèce frôla l'extinction !
Heureusement, leurs transferts vers des parcs zoologiques européens, qui réussirent leur élevage, permirent de sauver in-extremis l’espèce, l’une des plus étranges que possède le parc, reliée à une légende chinoise, qui développe le fait que les chinois aient autrefois baptisé l’animal « Si bu xiang », qui se traduit par les 4 différences, car on considérait qu’il avait les bois d’un cerf, le cou d’un chameau, le pied d’une vache et la queue d’un âne.

Harde de cerfs du Père-David (Elaphurus davidianus)Le groupe, très craintif, composé de 6 individus (4 femelles, un mâle dominant, et un jeune mâle), dispose d’une vaste étendue herbeuse, agrémentée d’un large bassin, et d’une plus petite zone, totalement laissée vierge, sous la forêt, où ils s’aventurent plus rarement, préférant rester dans la reconstitution plus fidèle de leur biotope qu’est la prairie.
Enclos des cerfs du Père-DavidUn second observatoire du même type, juste en face, offre un premier post de vision sur l’enclos des chevreuils (
Capreolus capreolus), aménagé sous une forêt dense, où ces
petits cervidés très discrèts et méfiants semblent évoluer sans aucune crainte devant les visiteurs, serpentant entre les arbres. Une telle approche d’un animal aussi difficile à observer semble être un fait unique en France.
Enclos des chevreuils


Chevreuil (Capreolus capreolus)En s’approchant d’un petit abri en pierre, baptisé « La fontaine au Dames », en l’hommage au puits où venaient discutter les riches femmes de l’Ouest de la France, le visiteur peut écouter, grâce à un livre dit « magique », les légendes de la région.
Un petit groupe de cerfs sikas du Japon (
Cervus nippon nippon), présenté non loin d’ici, dispose pour flâner d’un large espace herbeux, relié à un petit bâtiment en bois. On dit que dans l’Extrème-Orient, l’apparition d’un cerf devant une de leurs demeures annonce un incendie. Il faut ainsi enn tuer un pour célébrer l’arrivée de la pluie.

Cerf sika du Japon (Cervus nippon nippon)En retournant vers une clairière aménagée au milieu de la forêt, le public peut se diriger vers l’une des dernières réalisations du parc, nommé « Le repère des trolls », ces étranges et affreuses créatures venues des pays scandinaves, où ils sèmeraient la terreur dans les forêts du Nord.
Vue générale de la zone « Le Repère des Trolls »Ils ont élu domicile au Grand Parc des Légendes, et ont ammenés avec eux leurs étranges animaux, qui ont élu domicile dans un ensemble de grands enclos herbeux que nous pouvons longer, pour découvrir des cochons vietnamiens, des bœufs highlands, aux si longs poils, un yack (
Bos grunniens « domestique »), et quelques moutons-jacob, de curieux grands à quatre cornes, qui, selon les trolls et les légendes du Nord, lui serviraient à chasser la neige devant lui.
Mouton Jacob

Yack domestique (Bos grunniens « domestique »)

Bœuf highlandUn grand bâtiment entièrement construit en bois, constitue le point le plus important du domaine : La demeure des trolls et des orques, représentés par des statues les montrant dans leur vie quotidienne.
Bâtiment du « Repère des Trolls »

Statues de trolls à l’intérieur du bâtimentUn troisième observatoire nous permet de retrouver les cervidés, avec la présence exceptionnelle d’un groupe d’une dizaine de cerfs de Virginie (
Odoceilus virginianus), espèce relativement peu commune en captivité, et dont le Grand Parc des Légendes serait, avec l’Espace Animalier de la Haute-Touche (Obterre), le seul établissement zoologique à en présenter dans l’hexagone. Très abondant en Amérique du Nord, où leur population, rien qu’aux Etats-Unis, compterait 30 millions d’individus, il incarne la douceur, et c’est sans doute pour cette raison qu’il a inspiré Dysney pour crééer Bambi.
Entrée de l’observatoire devant l’enclos des cerfs


Cerf de Virginie (Odoceilus virginianus)