Chester zoo 2017

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Re: Chester zoo 2017

Messagepar Therabu » Mercredi 20 Juin 2018 17:31

Les photos viendront par la suite bien entendu mais il me paraît plus facile de donner mon avis encore à chaud.
Malheureusement pour le récit et heureusement pour moi, pas d'imprévus dans les transports ! Je vois qu'il y en a à qui cela plaît ! :lol:
Une avarie technique tout de même sur un de mes objectifs qui je l'espère ne sera pas trop dommageable.
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar AnimauxEtZoos » Mercredi 20 Juin 2018 18:05

Merci pour ce rapport Therabu ! :D Chester est un parc qui me fait de plus en plus envie, probablement grâce aux photos que j'ai pu voir des enclos. Qu'as tu pensé de Islands ? Et de Real of the red apes ?
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar zoobeauval25 » Mercredi 20 Juin 2018 21:36

Je suis tellement d'accord avec toi dans tout ce que tu dis ! Je n'ai jamais visité Chester (et j'espère vraiment que ce sera bientôt que j'arpenterais les allées de ce beau parc), mais ton compte-rendu me donne encore plus envie d'y aller...
Tu as dit qu'à l'échelle européenne, seul Jersey peut rivaliser avec Chester en ce qui concerne de la conservation. Mais qu'en est-il des autres parc mondiaux (je pense notamment à San Diego qui réalise un travail considérable en matière de conservation).
Qu'en est-il de la pédagogie ? Y a-t-il de nombreux dispositifs ? Variés ? Y a-t-il ce qui est, selon moi, le plus important dans ce domaine: des animations (en plus en belle langue anglaise !).
Et plus globalement: comment est l'ambiance générale du parc ? A quel parc la comparerais-tu (même si, je sais: aucun parc ne se ressemble vraiment) ? Y a-t-il une bonne variété de végétaux ? Se rapproches-ton d'un parc botanique tel Stuttgart ? D'un "Géozoo voyage" tel Pairi Daiza ? D'un espace naturel type "Apenheul" ou "La Vallée des Singes" ?
Et enfin: qu'as-tu pensé des nouveautés déjà ouvertes: le nouvel espace des manchots, celui des dendrolagues dans "Islands" qui me paraît un peu à part ?
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar guirosama » Jeudi 21 Juin 2018 8:47

D'un côté, je lis
Chester n'est pas le plus beau zoo que j'ai vu, peu d'installations me paraissent extraordinaires, le site est plutôt plat et sans trop d'aspérités.
Chester n'a pas une si grande collection, de nombreuses espèces emblématiques en sont absentes.
Chester n'est pas le zoo le plus tranquille à visiter. On est clairement plus dans un parc d'attraction qu'en train d'éffectuer une promenade tranquille dans les bois.

de l'autre,
Chester est pour moi le parc modèle à visiter
, bah ! faut savoir ! :)
J'y suis allé il y a fort longtemps lors d'un échange linguistique, et j'en avais gardé un souvenir mitigé mais sans doute aussi parce que la famille anglaise où j'étais n'était guère intéressé/intéressante ! Ah ! ces foutus échanges...
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar Therabu » Jeudi 21 Juin 2018 9:47

Si je me suis limité dans ma comparaison à l'échelle européenne, c'est parce que ma vision du paysage des parcs zoologiques américains est très parcellaire même si j'essaie de suivre le travail accompli par deux trois grosses institutions. Et puis c'est assez difficile (et pas forcément essentiel non plus) de classer les parcs selon leurs résultats et initiatives de protection des espèces. Tout d'abord, parce que ce n'est pas une compétition, l'important étant que l'ensemble de la profession obtienne les meilleurs résultats dans sa globalité, ensuite parce que c'est très difficilement quantifiable.
L'idée que je voulais faire passer, est que la conservation est véritablement au centre des préoccupations du parc, bien plus que dans d'autres grands zoos pour lesquels l'attractivité reste la priorité même si de gros efforts de conservation sont mis en place. Je suis peut être naïf mais Chester m'a donné l'impression d'inverser cette hiérarchies des priorités.

La pédagogie est développée bien sûr, toutes les espèces bénéficient de panneaux les identifiant, très simples avec seules quelques caractéristiques pour ne pas perdre le visiteur et avec une charte graphique commune. Bien sur les grands animaux ont des panneaux plus fournis ainsi que quelques descriptions des programmes de conservation menés par le parc. Mais je ne pense pas que cela soit si important quand on connait la propension des visiteurs à lire au delà de quelques lignes. Il y a des nourrissages/animations tous les jours etle programme varie d'un jour de la semaine à l'autre.
Là où Chester se concentre à mon avis, c'est l'éducation du public à la faune locale et l'enseignement des gestes favorables à l'environnement, avec plusieurs espaces entretenus de sorte à favoriser les espèces locales. Mais c'est surtout l'accueil de scolaires qui me paraît être un aspect primordial d'une politique pédagogique. Je suis mal placé pour m'exprimer que la qualité du contenu proposé aux écoles mais il semble que cela soit un environnement bien plus favorable pour faire apprendre aux gamins plutôt qu'une sortie dominicale avec glaces et peluches et des parents confondant les bestioles entre elles.
Sur ce plan là, Chester a inauguré la gratuité des visites scolaires pendant la période hivernale, un geste qui me semble bien plus consistant que des dispositifs pédagogiques.

L'ambiance générale du zoo, hormis Islands, est assez typiquement anglaise avec l'utilisation de briques et de bâtiments à l'architecture traditionnelle, souvent peu récents. Les enclos sont très fournis en végétation mais sont assez simples, souvent entourés uniquement de grillages.

Islands pour le coup ressemble aux dernières installations construites à Leipzig ou j'imagine Hannovre et Emmen et tranche complètement avec le reste du parc. C'est très soigné mais l'espace pris par les cheminements des visiteurs et les dispositifs d'éloignement limitent considérablement l'espace consacré aux animaux. Pour le coup, il y a une bonne dose de faux rochers, cabanes d'explorateurs et autres Jeep abandonnées même si cela se limite à l'extérieur des enclos. Certains apprécient mais tu auras deviné que ce n'est pas forcément ma tasse de thé et je ne trouve pas cela vraiment immersif. D'un point de vue éducatif et récréatif c'est certainement attractif mais cela ajoute de fortes contraintes sur les présentations des animaux. Le dendrolague s'en sort plutôt bien avec un enclos intérieur végétalisé doublé d'un enclos extérieur lui aussi bien végétalisé. Toutefois j'émet une réserve car il ne semble pas possible en l'état actuel de présenter plusieurs individus séparés. Cela impliquera à mon avis de détenir au moins un individu en coulisses. L'installation des manchots est très vaste et pas trop moche bien que l'on sente qu'il s'agit d'une rénovation.
Donc ni Géozoo, ni ballade dans les bois comme à la VDS ou la Haute-Touche (je ne met pas vraiment Apenheul au rang des visites nature).

Realm of the red Ape est bien plus classique et moins immersif mais je l'ai vraiment apprécié. J'ai été impressionné par l'ampleur de l’installation. Les enclos des orang-outans d'Islands et de cette installation sont très semblables, que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur, seul le "vernis" esthétique change. Cela peut paraître assez artificiel mais c'est à mon avis un excellent compromis pour la majorité des parcs qui ne peuvent offrir une véritable parcelle forestière (ou en complément du fameux bout de forêt). J'en parlerais plus longuement dans le compte-rendu.

L'équipe de botanistes du zoo est à mon avis bien fournie comme en témoigne l'existence de jardins spécialisés sur les Andes ou le Plant Project où sont exposés des variétés peu communes. Un des points commun entre les enclos des zoos est bien la forte végétalisation des enclos, bien aidée par le climat océanique et pluvieux de la région.
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar Therabu » Mardi 20 Novembre 2018 22:27

Parti tôt le samedi matin de Paris, j'arrive vers 11h devant la porte du zoo de Chester/ Finalement ! Cela faisiat tant de temps que je souhaitais visiter ce parc ! Mais je n'ai pas le temps de prendre des selfies devant l'entrée, nos amis britanniques ferment à 17h et deux jours ne sont pas de trop pour découvrir le plus gros zoo anglais.

Sorti du bus, emprunté par les visiteurs mais aussi les nombreux salariés du parc, j'emprunte une direction inverse au flot de familles impatientes d'entrer dans le zoo. Je me dirige vers le parking voiture d'où j'observe avant même de rentrer dans le zoo plusieurs enclos en coulisses pour les femelles rhinocéros noirs et leurs petits. Je vois 3 enclos différents dissimulés par une butte ainsi qu'une femelle avec son jeune.

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Je me dirige désormais vers le parc et l'entrée. Je présente mon ticket acheté en ligne puis me dirige immédiatement vers la prmeière installation du zoo qui n'est ni plus ni moins consacrée qu'au groupe reproducteur d'éléphants d'Asie. Lorsque j'arrive, une animation vient juste de commencer à l'occasion de la sortie extérieure des éléphants. Il est sympa de voir évoluer le groupe comprenant une famille et de nombreux jeunes ainsi qu'un mâle adulte. Malheureusement, deux des jeunes que j'ai pu voir jouer ensemble ont depuis succombé à l'herpés virus.

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Mon objectif, ce matin est de me diriger immédiatement vers Islands, la grande nouveauté 2015 qui s'est vu complétée en 2018 de quelques enclos supplémentaires.
Pour cela, il faut traverser le zoo. Je passe donc devant "Monkey Islands" et "African Wetland Aviairy". Ces deux installations annoncent déjà la couleur : les îles des singes sont très grande set surtout très végétalisées. Elles manquent certes de hauteur mais les primates peuvent tout de même grimper à de nombreux arbustes de quelques mètres de haut et surtout aisément se cacher du public derrière les écrans de végétation. On y voit des macaques ouandérous, des capucins à poitrine jaune et des mandrills. Les loges intérieures sont aussi d'une dimension importante par rapport à tout ce que j'ai déjà pu voir. L'immense volière du marais africain accueille principalement... des canards... sur une surface très importante et un cadre encore une fois très naturel et végétalisé. On y observe notamment ce fuligule de Baer qui ne semble pas gène le moins du monde d'être mélangé à des cousins africains.

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Je traverse également un petit secteur sud-américain composé d'installations vastes et très simples pour capybaras, tamanoirs. En face d'eux un joli territoire rocheux et végétalisé abrite une mère ourse à lunettes et son jeune. Ils ont tout le loisir de se cacher mais j'ai eu la chance de les voir déambuler au sein de leur espace. Auparavant, le visiteur aura emprunté un chemin forestier s'enroulant autour de bosquets d'arbres. Ces bosquets sont entourés d'un mur à mi hauteur en métal doublé d'un fil électrique qui forment une séparation efficace entre les différentes familles de callitrichidés qui occupent ces espaces.

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Re: Chester zoo 2017

Messagepar Thibaut » Mardi 20 Novembre 2018 23:00

Comme toujours, belles photos ! La série avec les éléphanteaux est incroyable. C'est dommage en France d'observer souvent des installations trop petites, avec seulement quelques individus.
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar Therabu » Lundi 26 Novembre 2018 12:39

Je ne suis volontairement pas le sentier de visite car je souhaite profiter de la zone Islands et de ses nombreuses espèces peu courantes lors des premières heures de la journée.

La zone commence avec des volières légères aménagées en 2017. Ces installations permettent de ponctuer le long sentier qui démarque le zoo de l'expérience "Islands", à la découverte des îles de l'archipel de la Sonde. On y observe donc sans problème unbe famille active de callosciures de Prevost dans deux volières communicantes. Les rats des nuages du Nord sont par contre bien plus discrets durant les horaires d'ouverture.

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Un premier territoire baptisé "Corral Sands" sert de sas d'introduction avec quelques éléments de scénographie et où l'on découvre le chenal où voguent des bateaux du circuit visiteur.
La première véritable île abordée, Panay, aux Philippines ne comprend qu'une seule espèce : les sanglier des Visayas, qui disposent d'un grand enclos au sol sableux. Les aménagements comprennent principalement des îlots de végétation protégée et des amas de branches afin de complexifier l'espace occupée par la petite harde de suidés. Après quoi nous rejoignons la Papouasie. Des casoars à casque constituaient les seuls représentants de la faune océanienne de cette zone mais ont été rejoints en 2018 par des dendrolagues de Goodfellow vivant en cohabitation des thylogales bruns. Ces deux espèces bénéficient d'un joli enclos extérieur végétalisé et d'une loge vitrée aménagée de structures d'escalade et de plantations. Je me demande tout de même quel sera l'avenir de cette présentation car il ne semble y avoir de l'espace que pour un seul dendrolague alors que le programme d'élevage a besoin d'un maximum d'individus en position de se reproduire.

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Nous remontons plus au nord, vers l'île de Bali cette fois. Cette petite île, très anthropisée, est ici symbolisée avec une réplique de temple pénétrable. A l'intérieur, il s'agit en fait d'une volière d'immersion pour un des oiseaux dont la survie doit le plus à l'investissement conservatoire des parcs zoologiques : le mainate de Bali. Plusieurs couples vivent et se reproduisent ici en compagnie de paddas de Java. Un peu plus loin, un petit enclos sableux s’achevant dans le canal des bateaux est le lieu de présentation d'un troupeau de bantengs de Java, une autre espèce pour laquelle le zoo de Chester est fortement impliquée dans la conservation in et ex-situ.

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Les choses vraiment sérieuses commencent avec la zone dédiée à Sumatra. Le visiteur évolue au milieu de grands rochers percés de baies vitrées. Elles permettent, avec de la chance, d'observer le couple de tigres de Sumatra dans cet enclos à la conception insolite. En effet un passage surélevée connecte les deux parties de l'enclos des tigres sans apparemment permettre de séparer l'enclos en deux. En plus de l'apparence étriquée de cet enclos pourtant assez vaste, je regrette l'absence de végétation haute. Les graminées ne sont pas tendues et plusieurs buissons offrent de nombreuses cachettes aux tigres qui y sont difficilement visibles mais l'impression de forêt tropicale est loin d'être atteinte. Cet enclos m'a rappelé celui de Rimba à Arnhem, également pour des tigres de Sumatra.
En face du bassin des tigres, se trouve une volière d'immersion camouflée derrière un sas en bois. La volière est en fait lotie entre différents bâtiments et quasiment invisible de l'extérieur.
Cette installation, l'une de mes favorites du zoo, est traversée par un petit sentier. Celui-çi s'enroule assez classiquement autour d'un petit bassin et de nombreux bosquets où évolue tout en discrétion de nombreuses espèces d'oiseaux du sud-est asiatique. LE petit bonus, est que la plupart de ces espèces sont assez peu courantes, voire pour certaines rarissimes car issues de saisies. Le zoo de Chester est en première ligne du combat contre le trafic des oiseaux dans cette partie du monde et donne tout son sens à cette installation.

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Faisan de Salvadori

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Léiothrix à joues argentées

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Eperonnier de Germain

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Barbu à collier

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Grive de Doherty

A l'intérieur même de cette volière, une petite volière plus sombre encastrée entre différents bâtiments présente un des joyaux de la collection de Chester. Il s'agit d'une jeune pirolle de Java, fruit des efforts de reproduction menés en coulisses avec divers couples de cette espèce quasiment éteinte à l'état naturel.

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A la sortie de la volière, nous pénétrons dans une nouvelle zone couverte. Un auvent est placé devant le bâtiment des tapirs malais. La taille de l'étable, visible à travers deux baies vitrées est impressionnante et semble parfaitement convenir aux animaux qui y sont restés tout le weekend malgré un enclos extérieur herbeux et bien planté.
Continuant son évolution dans le même tunnel, les visiteurs découvrent désormais la double installation des ours malais. Leur bâtiment est encadré de chaque coté d'un enclos extérieur, au sol herbeux et aménagé de structures d'escalade mais sans véritable arbre. Là encore, la loge intérieure visible du public est de dimensions impressionnante. J'ai eu la chance de voir évoluer le mâle, la femelle étant dans une loge en coulisses en attendant de donner naissance. C'était là aussi un vrai plaisir d'observer cette espèce rarement présentée, et encore moins dans de bonnes conditions.

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L'ensemble ours-tapirs-volière a été ouvert trois ans après l'inauguration principale.
Nous approchons finalement du point central et de l'apothèose de cette zone "Islands" avec la "Monsoon Forest", une serre tropicale servant également de bâtiment aux différentes espèces de singes du complexe, à savoir orang-outans de Sumatra, gibbons de Java et macaques négres. Les orang-outans bénéficient de deux grands enclos extérieur ressemblant à ceux de "Realm of the Red Ape". Concrètement, il s'agit de territoires herbeux, entourés de fossés secs ou d'eau, et aménagés d'immenses structures verticales reliées entre elles par des tuyaux de pompiers. Des paniers sont disposés également à différentes hauteurs. Bref pas très esthétique et encore moins immersif mais plutôt adapté au mode de vie des anthropoïdes. Les gibbons évoluent également dans le même type d'environnement, à la différence près qu'ils sont sous un imposant filet métallique.

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L'approche de la serre est ponctuée des appels rauques des calaos rhinocéros. Les grands oiseaux bénéficient d'une volière extérieure mais préfèrent le plus souvent rester à l'intérieur. Il faut dire que lors de ma visite, la femelle semblait rester dans la cavité de l'arbre factice avec le mâle à proximité. Nous évoluons en hauteur et les volières sont donc hautes de plusieurs mètres, ce qui convient également aux gibbons cendrés qui évoluent dans deux grandes loges vitrées reliées à l'extérieur..

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Les orang-outans sont les prochains animaux observables lors de cette déambulation intérieure. Là encore la taille et le volume des loges, au nombre de deux, est impressionnant et permet aux grands singes de traverser les mois d'hier dans un espace confortable. Entre les deux loges, situées de chaque coté du sentier de visite, se trouve une réplique de station de recherches doublée de nombreux panneaux pédagogiques. Quelques caisses d'expédition permettent de surélever des terrariums destinés principalement à des invertébrés mais aussi à ces rares serpents à tentacules. A la sortie de la station de recherche, on débouche dans la zone de vol-libre, que l'on traverse depuis un sentier en balcon. On peut y observer plusieurs espèces d'oiseaux.

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Serpent à tentacules

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Ptilope superbe

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Goura de Victoria

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Bulbul écaillé

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Les étourneaux à gros bec assurent l'animation. Malheureusement, je ne parviendrais pas à observer le rare individu de barbu malais, lui aussi issu de saisie. Nous arrivons désormais à l'extrémité de la serre. Le coude formé par le sentier des visiteurs est doublé de grands terrariums. J'y observe notamment :

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Eutropis multifasciata

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Hypsilurus magnus

Les visiteurs empruntent désormais un sentier en pente douce longeant la grande loge vitrée du groupe de macaques nègres de Sulawesi.

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La visite de la serre s'achève avec une salle construite sous le faux rocher. Elle donne sur deux grands bassins en aqua-vision, où il est possible d'observer d'impressionnants faux-gavials de Malaisie et de nombreuses tortues d'eau douce menacées d'extinction. La sortie s'effectue après un retour au milieu de la zone de vol-libre des oiseaux, mais au niveau du sol cette fois-ci.

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Emyde peinte de Bornéo

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Grande heosémyde

En sortant de la serre, nous bénéficions sur la gauche d'une vue de l'île des orang-outans tandis qu'une installation comparable abrite les macaques négres de l'autre coté du canal. Les macaques évoluent dans un grand groupe animé et inaugurent le dernier territoire de l'extension "Islands", consacré à Sulawesi. Les deux autres espèces présentées sont elles aussi emblématique du travail de conservation du zoo de Chester. Le parc est en effet très impliqué dans la recherche et la mise en place d'actions de conservation in-situ de l'anoa des plaines et du babiroussa. L'enclos des anoas est grand et les quelques plantations commencent péniblement à surplomber les petits bovidés. J'ai toutefois peu apprécié que leur enclos soit collé à l’impressionnante aire de restauration à thématique indonésienne.
Les babiroussas me semblent mieux logés, avec un enclos herbeux séparés de fossés secs et une impression de panorama hagenbeckien avec l'enclos des macaques négres derrière.

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Re: Chester zoo 2017

Messagepar Joseph » Mardi 27 Novembre 2018 6:53

Merci beaucoup bour ce compte rendu magnifiquement illustré ! Voilà une zone qui fait rêver, aussi bien pour ses espaces que pour ses espèces.
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar NRJMelvinT » Mardi 27 Novembre 2018 12:24

Merci beaucoup pour ces sublimes photos et ce compte-rendu !
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar didier » Mardi 27 Novembre 2018 16:49

Merci pour ce compte-rendu si bien illustré, j'aime beaucoup la photo du babiroussa. J'espère que cette espèce sera présentée dans la future extension indonésienne de Doué, c'est vraiment un animal fascinant.
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar furylion » Mardi 27 Novembre 2018 17:15

Merci pour toutes ces photos !
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar Vinch » Mardi 27 Novembre 2018 17:27

Magnifiques photos. J'aime particulièrement celles du babiroussa, du banteng et, surtout, celles des gibbons cendrés !
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar Therabu » Vendredi 30 Novembre 2018 11:21

Merci de vos commentaires messieurs !
C'est sur que le casting d'Islands est fabuleux. J'ai trouvé les installations sympathiques et globalement adaptées mais peu m'ont procuré un sentiment d'immersion, un véritable effet "Whaouw".

En ressortant d'Islands, nous nous dirigeons désormais vers une zone dédiée à la savane africaine. De grands prés, simplement entourés de fossés secs et de grillages présentent divers ongulés. Les enclos des zèbres de Grévy et des antilopes roannes sont traversés par le monorail. Les petits koudous étaient partis lors de ma visite, vers le zoo de Magdebourg. Un grand groupe de sitatungas est également visible dans une belle prairie.

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Antilope roanne

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Sitatunga

Une suite d'enclos travaillés et plus récents fait suite. Il s'agit du complexe des lycaons, marqués par l'installation de gros faux-rochers le long du sentier de visite. Des vitres permettent d'observer deux enclos et la tanière de la meute des canidés. Une description de l'installation est disponible sur Zoolex. Des petits enclos semblables sont aménagés à proximité pour des damans des rochers, couvert par un filet, et des oryctéropes que l'on peut voir dormir dans leur tanière.

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Daman des rochers

A la suite des lycaons, nous atteignons, la Black Rhino Tsavo Reserve, que nous avions observé une première fois depuis le parking. Pas moins de quatre enclos sont visibles depuis le chemin de visite. Leur taille diffère de moyenne à grande mais tous sont occupés de quelques acacias protégés par des pierres et de hautes herbes. Plusieurs jeunes peuvent être observés auprès de leur mère dans ce qui est, avec Dvur Kralove, la plus grande nurserie à rhinos d'Europe. Le bâtiment le plus récent (il y en a au moins quatre) est pénétrable et permet de montrer au public au moins deux animaux dans leurs loges respectives. Un petit enclos à suricates ponctue la grande boucle de ce complexe de grande qualité mais aussi d'une simplicité déconcertante.

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Rhinocéros noir

En face des enclos discrets pour grues ont été baties. Ils se trouvent dans une zone marécageuse et exhibent des grues caronculées et des grues couronnées.

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Grue caronculée

L'installation suivante, qui fait elle aussi face aux rhinocéros et longée par le monorail, est une volière pénétrante relativement grande mais dont la structure discrète se fait facilement oubliée. Elle complète le complexe des oiseaux des zones humides africaines avec les enclos des grues et la grande volière des anatidés. Diverses espèces sont observables si l'on reste suffisamment de temps pour les débusquer.

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Rollier à long brins

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Rufipenne morio

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Tisserin gendarme

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Vanneau armé

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Cossyphe à calotte neigeuse

En ressortant de cette volière, nous nous retrouvons à proximité de l'entrée, entre l'enclos des éléphants et les îles des singes. La première gare du monorail se trouve également à proximité.
Le parc est séparé en deux parties par une allée publique.Seul deux ponts permettent de traverser cette allée qui fracture le parc en deux et contraignent son développement. Au moins, elles assurent aux équipes techniques des accès favorables au cœur même du parc.
Nous empruntons donc Elephant Bridge après être repassé devant le groupe de pachydermes.
Nous accédons au secteur historique du zoo de Chester, marqué par de vieux bâtiments en briques et pierres apparentes. Le pont borde l'ancienne fosse des ours blancs. La structure est toujours visible et sert d'ossature à une grande volière où vivent divers oiseaux méditerranéens menacés comme les vautours moines, ibis chauve sou sarcelles marbrées.
Sur notre gauche, quelques jardins mènent à un petit papillorama qui enchante toujours autant le public.

Sous le couvert des arbres, et bordé par des canaux, se trouve un enclos fort simple mais adapté pour un petit groupe de buffles nains, au cœur même du zoo. Ils partagent une vieille étable où le visiteur peut pénétrer ! avec une femelle anoa des plaines accompagnée de son jeune. Le bâtiment est archaïque, ressemblant à l'étable où ma grand mère trayait ses vaches et la toiture est soutenue par des échafaudages. Néanmoins, ce bâtiment, qui a du accueillir bien plus d'animaux, offrent de grands espaces intérieurs aux bovidés et une proximité impressionnante pour les visiteurs.

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Buffle nain

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Anoa des plaines

Dans la lignée de l'installation des bovidés, c'est cette fois des anthropoïdes que le visiteur pourra observer. Le bâtiment des chimpanzés semble archaïque. il était fermé en raison d'une naissance récente. L'important groupe évolue sur une demi-île vaste, sans grand arbres mais fortement végétalisée et complétée de structures d'escalade. Il est aisé pour les chimpanzés de sortir sur leur territoire extérieur sans se montrer au public.

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Chimpanzé

Nous tournons alors sur notre gauche afin de ne pas rater l'entrée de Tropical Realm, la grande serre tropicale. Entre la hutte des chimpanzés et la serre, un double-enclos tout en longueur bordée d'une petite douve présente une famille active de potamochères. Une partie de l'enclos doit être interdite aux porcins en hiver pour permettre à la végétation de se régénérer car, en ce printemps, j'ai été étonné par l'aspect verdoyant de cette installation.

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Potamochère

La thématique des forêts tropicales africaines continue. Avant de pénétrer dans Tropical Realm, une petite boucle nous permet d'entrer dans le "Secret World of the okapi", un nom assez bien trouvé mais un peu ronflant pour cette installation très simple. Deux enclos permettent de présenter un couple et sa jeune progéniture en compagnie de céphalophes du Natal. La superficie est vraiment réduite mais les enclos ont au moins l'avantage d'être profond et abondamment végétalisé. Les okapis ont accès toute la journée à leur loge située dans un vieux bâtiment situé en arrière-plan.
La découverte du bâtiment des okapis ne s'effectue en fait qu'après être passé au sein du bâtiment de leurs proches cousines : les girafes. Un grand groupe de girafes de Rothschild évolue sur un grand plateau sableux dénudé bordé d'une vieille maison en pierres apparentes. Il fait partie des projets de long terme de déménager les girafes à proximité des autres ongulés de la savane afin de leur aménager un espace plus moderne et dégager cet espace pour l'accueil de gorilles des plaines.

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Céphalophe du Natal

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Okapi
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Re: Chester zoo 2017

Messagepar abel » Vendredi 30 Novembre 2018 17:54

Merci pour ces belles images !
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