Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

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Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar raphaël » Samedi 16 Mai 2015 14:24

Bonjour à toutes et tous,

Profitant d'un passage dans la sinistre ville de Béziers, j'ai découvert il y a quelques semaines un établissement zoologique qui a beaucoup occupé la scène "zoologico-médiatique" de ces derniers mois.
Le ZooParc Nature du Val d'Hérault a ouvert ses portes en octobre 2014, après plusieurs mois de travaux. Le projet est porté par Damien Lerasle, un jeune entrepreneur d'à peine 22 ans. Créateur de l'association CSI ("Conservation Sauvage Internationale") qui permet aux aspirants soigneurs d'obtenir des conventions de stages dans les zoos, il est notamment soutenu dans sa démarche par la société Saruna créée par l'ex PDG de Louis Vuitton. Au total, 3.5 millions d'euros sont investis pour construire le ZooParc, avec une part importante placée dans la comm : bus de villes à Montpellier habillés aux couleurs du parc notamment.
Le Val d'Hérault s'annonce comme un parc moderne, "au concept unique en France", qui affirme d'ailleurs être le premier zoo à ouvrir dans l'Hexagone depuis quinze ans (occultant donc l'existence de Calviac, Biotropica ou Nesles). Au discours de son créateur, conservation d'espèces rares, collection orientée vers les oiseaux, espaces modernes pour les animaux, zoocontact...
Je suis donc particulièrement curieux de découvrir cet établissement nouveau.

Dès le parking, l'ambiance est étrange. Tout le zoo est bâti sur un ancien domaine viticole. Les pieds de vignes ont été arrachés, et les enclos construits dessus sur cette terre nue. Rien pour retenir l'oeil, une végétation quasi absente, et à peine sorti de ma voiture, je balaie tout le parc du regard.

L'entrée se fait par une petite serre 20ème siècle reconstituée qui accueille aussi la boutique. Une seule caisse est prévue, ce qui me parait peu compte tenu d'une attente d'environ 80 000 visiteurs par an.

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Le ZooParc est divisé en zones géographiques afin de faire découvrir au public les richesses variées des différents continents. Nous commençons par l'Europe, et un premier territoire de contact. En effet, poussant la porte grillagée, nous pouvons entrer dans ce qui est nommé "la vallée des daims". En fait, il s'agit d'un petit enclos complétement aride et triste, où quelques animaux semblent attendre que l'herbe pousse.

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Derrière ce territoire, un enclos bardé de palissades abrite le mammifère le plus en vue sur les dépliants et la comm du parc : le renard roux. Ils ne se sont pas montrés, mais les panneaux informent que deux femelles vivent dans cet enclos herbeux peu aménagé.

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Nous traversons alors un nouvel enclos de contact. C'est le premier espace vraiment joli,à mon sens, du zoo. Bien que les marmottes qui l'habitent sont restées cachées, nul doute que cette vaste prairie herbeuse correspond bien aux animaux. J'espère juste qu'ils ne tondront pas trop.

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En face de ces enclos à mammifères, "le lac des cygnes" présente quelques oiseaux d'eau européen. Deux grues d'Europe vivent sur les berges.

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C'est la fin du secteur européen. Nous arrivons à la zone sud-américaine, forcément riche puisqu'elle accueille nombre de pistaccidés qui sont le coeur de la collection du parc. Un panneau marque l'entrée de la zone, et c'est tant mieux car on ne peut pas dire que nous soyons dépaysés : les amazones et petites espèces sont alignées dans une succession de cages métalliques, grises et petites, aménagées de quelques perchoirs et de nichoirs. Il y a réellement beaucoup d'espèces. Mais je ne suis pas un grand spécialiste. Certaines sont peut être rares en captivité, mais au vu des panneaux que j'ai observés, elles ne sont pas toutes en danger d'extinction, loin de là. Le parc est peut-être fier d'exhiber des spécimens rares, il n'empêche que pour le commun des mortels et moi-même qui suis pourtant un peu "averti", cet alignement d'amazones toutes un peu ressemblantes n'est pas passionnant. Surtout dans un type de présentation aussi triste.

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D'après le plan, une "volière bolivienne" est censée se trouver à côté des cages, permettant d'entrer sur le territoire des perroquets, mais elle est visiblement encore à l'état de projet.
Nous sommes à une extrémité du parc : derrière un large fossé sec se trouve la pampa. Tout en longueur, cet enclos abrite des nandous (dont certains blancs) et des alpagas. Derrière la clôture d'enceinte, nous voyons des boxs à chevaux d'un centre équestre.

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Pour finir la zone sud-américaine, se dressent face à nous de grandes cages, du même style que celle des amazones et conures, mais en bien plus volumineuses. Il s'agit, selon le plan, de "Perroquet forest". La forêt n'est pas encore là, mais les perroquets oui, et l'on retrouve plusieurs espèces de aras (chloroptères, hyacinthes, à gorge bleue, araraunas, macaos...).

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Si vous avez bien regardé les photos, vous vous rendez compte que dans chaque cage se trouve une sorte de boite métallique verte ressemblant à un composteur. Je me suis demandé de quoi il s'agissait. C'est en fait la porte-sas par laquelle le personnel entre et sort. Nous avons beau être sur la côte méditerranéenne, je trouve surprenant qu'aucun oiseau n'ait accès à un bâtiment intérieur chauffé.

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Nous achevons ainsi la zone sud-américaine pour longer l'amphithéâtre ou a lieu quotidiennement un spectacle d'oiseaux.

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Nous entrons alors dans la zone asiatique. Malgré le changement géographique, le paysage reste le même : des cages. Ici pas de psittacidés, mais une collection de pigeons divers et de faisans. La "star" du lieu étant le paon vert de Java. Lieu appelé "le sous-bois d'Asie".

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L'espace s'ouvre un peu lorsque nous arrivons aux "marécages d'Asie". Il s'agit du secteur des grues. Ces grands oiseaux sont présentés en enclos ouverts, donc ne peuvent pas voler. Mais cela a au moins le mérite d'aérer un peu le paysage, enfin libre de barreaux. Les animaux sont séparés du public par des fosses et des bras d'eau, et profitent d'espaces plutôt jolis. On trouve des grues antigones isolées sur leur territoire, tandis que grues blanches et grues de Mandchourie cohabitent. Je crains juste que l'été le soleil ne tape fort...

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Dans le prolongement des grues se trouve le restaurant du parc. C'est une tente plutôt jolie, mais qui là aussi me semble limitée question contenance pour des journées de forte affluence.

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Le point de restauration n'est pas réellement affilié à une zone géographique puisque sa terrasse surplombe le grand lac central du zoo où vivent les flamants du Chili.

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En face, "la steppe de Mongolie" héberge un chameau et un alpaga.

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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar bastet_75 » Samedi 16 Mai 2015 14:46

Rien de bien réjouissant et pourtant tellement de possibilités..

La boutique résume à peu près l'impression générale du parc : Des volumes et des collections sous évalués..
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar raphaël » Samedi 16 Mai 2015 14:52

Nous entrons alors sans transition dans le secteur Océanie. La première espèce visible est l'émeu, silhouette bien connue du bush australien. J'ai pu voir un seul individu, qui vit sur une île herbeuse.

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Une grande structure domine la zone. D'aspect moderne, il s'agit d'une vaste volière pénétrable couverte par un filet, qui tranche enfin avec le grillage jusque là omniprésent. Il s'agit de l'espace de contact avec les loriquets.
Dans cette installation, nous trouvons enfin des oiseaux présentés en groupe et qui disposent d'un volume intéressant pour voler et se déplacer, ce qui est toujours très appréciable. Je regrette quand même que l'aménagement intérieur soit assez limité : quelques cordes, une très laide cascade en faux rocher, et c'est tout.

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Nous continuons dans les espaces de contact avec l'enclos des wallabies de Bennett. Semblable à l'île de l'émeu, c'est une prairie qui accueille ces gros marsupiaux. Ils restent cependant assez discrets, et il m'a fallu assister à leur goûter pour les voir. Chose curieuse, leur repas leur est servi sur une plateforme bétonnée située tout au fond de l'enclos. Ce qui fait que les visiteurs assistent à l'animation en observant les wallabies de très loin.

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Au sortir de cet espace, nous nous trouvons au niveau des "huppes d'Australie".
C'est une nouvelle allée en cul-de-sac longée de cages à psittacidés. La collection de cacatoès blanc est réellement importante. A huppe jaune, à huppe orange, etc... Mais tous ces oiseaux, installés par couple, se voient les uns les autres et passent leur temps à se crier dessus. Au vu des décibels atteignables par un cacatoès, je vous laisse imaginer le bruit ambiant, assez désagréable.
Étonnamment, les volières censées héberger d'après les panneaux pédagogiques les kéas et les perroquets de Pesquet étaient occupées par des cacatoès blancs. Le parc aurait-il subi des pertes ?

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L'espèce la plus belle de la zone, que j'ai pris plaisir à découvrir, est la superbe perruche cornue. Malheureusement le Zooparc persiste à marquer sur le panneau pédagogique qu'il s'agit "du seul perroquet sur le territoire français", contredisant donc les mêmes panneaux de tous les aras qui vivent en Guyane.

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Nous avons fini la zone australienne ! Il reste donc une ultime petite aire géographique qui occupe le fond du parc, "les Ailes d'Afrique". Un enclos tout en longueur, à l'arrière plan de l'allée des cacatoès et séparé du public par un bras d'eau, est la savane africaine où vivent des autruches et des watussis.

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Le reste de la zone africaine est très limité : quelques cages accueillent des petites espèces, notamment inséparables, des vasas de Madagascar et des gris du Gabon.

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Entre l'Océanie et l'Afrique se situe l'aire de jeux du parc, qui est constituée de jeux gonflables.

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Nous remontons alors vers l'entrée-sortie du parc car la visite est presque achevée. Un petit plan d'eau accueille des tortues de Floride.

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On traverse alors la ferme d'Antan, un plateau sec où le visiteur se trouve en contact avec quelques animaux domestiques de races traditionnelles : chèvres du Rove, moutons rouges du Roussillon, des poules. Deux porcs du Vietnam vivent dans un petit enclos séparé.

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Nous contournons le lac des flamants en tournant à droite pour découvrir "les rizières d'Ubud", enclos qui accueille les buffles d'eau.

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C'est ainsi que s'achève la visite, en tournant devant le lac des cygnes, nous sortons par la verrière où nous sommes entrés.

Voilà donc la fin de la visite d'un Parc qui promettait énormément de choses, grâce à une comm médiatique très active.
Au final, pour ma part, la déception est énorme.
Nous sommes bien dans un établissement ouvert il y a quelques mois. Dans un lieu soutenu par des grandes personnalités publiques et des fonds importants. Dans un parc qui se veut un modèle, un pionnier en terme à la fois de conservation et de présentation d'espèces rares et menacées.
La visite est tout autre. On a vraiment l'impression de se trouver dans un lieu créé avec des bouts de ficelles, sans moyens et surtout, plus grave, sans réflexion. La majeure partie du zoo se compose de cages à oiseaux en fer, aménagées de quelques perchoirs. Non seulement ce type de présentation est triste pour les animaux qui ne peuvent pas y faire grand chose d'autre qu'attendre sur leur branche et mâchouiller les morceaux de bois, mais c'est en plus rébarbatif. Une rangée de cages, de loin, ce n'est pas beau, et ça ressemble bien plus aux quelques vieilles installations relictuelles des parcs datant des années 60 qu'à quelque chose de moderne. L'argument de l'élevage qui est favorisé par ce type de milieu de vie ne tient à mon avis pas : l'élevage, les éleveurs privés savent très bien le faire. D'ailleurs, la majorité des espèces du Val d'Hérault sont des oiseaux présents dans les collections privées. A partir du moment où l'on accueille du public, on se doit, à mon sens, de faire autre chose. Quel message peut passer quand toutes vos zones géographiques ressemblent au rayon "oiseau d'ornement" de Jardiland ? Même la grande volière d'immersion des loriquets n'est pas formidable.
Exceptés les volatiles, le reste de la collection est très banal et composé d'animaux domestiques ou de gibier, ce qui s'explique sûrement par une limitation du certificat de capacité. Difficile de parler de conservation lorsque l'on accueille seulement des alpagas, des daims ou des chameaux. Même pour ces espèces, les enclos sont franchement limités. Soulignons la jolie prairie des marmottes, mais les daims et les buffles d'eau disposent de territoires petits et dénudés. Pour les autres, cela reste du correct car ces animaux ne sont pas vraiment difficiles à présenter.

Les points positifs du Val d'Hérault sont vraiment rares : le secteur des grues est plutôt joli, les lacs sont grands même s'ils ressemblent plutôt à des bassins de retenue d'aires d'autoroute. On peut noter la présence partout sur le parc de toilettes sèches et d'un joli petit restaurant.

Autre point à mon sens important car révélateur, le Val d'Hérault n'hésite pas à s'arranger avec la réalité. Non, les perruches cornues ne sont pas les seuls perroquets français, mais c'est anecdotique. Les chiffres me semblent gonflés : 15 ha annoncés et 1200 animaux ! Je pense que l'espace visitable doit difficilement atteindre les 4-5 ha.
En questionnant le personnel du parc, nous obtenons des informations erronées sur l'adhésion du zoo à l'EAZA et aux EEP. En fait, dans le discours et le message du ZooParc, cette facette me frappe particulièrement : quasiment tous les animaux présents ici viennent d'élevages privés. Le Val d'Hérault parle de ses programmes de conservation, de son association. Jamais il n'est fait mention de l'existence des autres établissements, et on dirait que le lieu travaille en totale autarcie. D'ailleurs, à la visite, on se demande vraiment si les gens qui ont créé ce lieu ont un peu visité d'autres parcs pour s'inspirer tant tout semble complétement anachronique. Que Doué, Villards semblent en avance, et je pense même que La Londe ou Upie ont un cadre plus agréable à visiter malgré leur manque de moyens.

Clairement, le Val d'Hérault ne bénéficie pas d'un site naturel facile, créé sur une parcelle viticole en plein soleil. La végétation plantée par endroits va sûrement se développer pour embellir le lieu. Mais il y avait quand même bien mieux à faire.

Au final, ce lieu me laisse plein de frustration et d'interrogation. J'ai vraiment du mal à imaginer qu'on ait pu rêver de créer ça, et qu'on en soit satisfait dans les lacunes semblent sauter aux yeux. Je sais que le zoo a des projets de développement. Depuis ma visite, un muséum d'animaux naturalisés a ouvert. De nouvelles volières de contact sont prévues ainsi qu'une serre à papillons. Cela va t'il drainer les foules ?
Car je m'interroge aussi sur la réussite de l'établissement. Les grandes opérations publicitaires au démarrage ont attiré du monde. Mais les retours sont moyens. Les témoignages Tripadvisor sont assez violents envers le parc. Durant mon weekend à Béziers, j'ai innocemment sondé les gens de mon âge que j'ai croisé, et tous m'ont déconseillé d'y aller. Dans les rues de la ville, le Zooparc est inexistant : Sigean situé à une demi heure de route, est partout. Alors, le parc tiendra t'il avec une clientèle estivale chaque année renouvellée ? Peut-il attirer du monde alors qu'à moins d'une demi heure à la ronde se trouve l'immense safari africain, et le zoo gratuit du Lunaret ?
Mystère et affaire à suivre. En tout cas le Val d'Hérault n'est à mes yeux qu'un zoo raté de plus, et très loin d'être l'ambitieux exemple qu'il souhaite être.
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar didier » Samedi 16 Mai 2015 16:09

Eh bien, c'est violent, malheureusement en regardant tes photos, difficile de se faire l'avocat du diable. C'est vraiment très moche, et je ne vois pas qui peut avoir envie d'aller voir cette accumulation de cage. Elles font effectivement davantage penser à un élevage, qu'à un parc animalier destiné à divertir et informer ses visiteurs. On est très loin du Parc des Oiseaux de Villars les Dombes, et même du Jardin zoologique tropical de La Londe-les-Maures, je confirme !
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar didier » Samedi 16 Mai 2015 16:26

cage(S), comment ai-je pu oublier le pluriel ! :mrgreen:
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar Kitzo. » Samedi 16 Mai 2015 19:42

Merci pour tes comptes-rendus toujours intéressant à lire, Raphaël ! :wink:

C'est un zoo ça? Des îles et des cages, un peu trop répétitif! :x

Bon, après, ce n'est que le début, on verra d'ici quelques années... :roll:
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar Vinch » Samedi 16 Mai 2015 20:28

Raphael a écrit:quasiment tous les animaux présents ici viennent d'élevages privés.

Pas tous. Beaucoup de perroquets viennent de Loro Parque.

Merci beaucoup pour ce compte-rendu très complet. Je pense toutefois, tout comme Kitzo, que nous n'avons pas fini d'en voir avec ce parc et que la collection va très vite s'enrichir en espèces présentées.
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar bastet_75 » Dimanche 17 Mai 2015 9:12

Kitzo. a écrit:Merci pour tes comptes-rendus toujours intéressant à lire, Raphaël ! :wink:

C'est un zoo ça? Des îles et des cages, un peu trop répétitif! :x

Bon, après, ce n'est que le début, on verra d'ici quelques années... :roll:


Le problème avec le provisoire c'est que ça a tendance à le rester un moment. Et dans ce qui se veut correct, on sent que même ça ce n'est pas complètement abouti

Même la boutique ne ressemble pas à une boutique. Il y a peu de produits, peu densifié, pas du tout séduisant..
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar Vinch » Dimanche 17 Mai 2015 10:16

Ce parc zoologique ressemble plus, àmha, à une grosse collectionite de privés (presque toutes les espèces de cacatoès blancs, presque tous les grands aras, etc...) qui cherche à se rentabiliser en s'ouvrant au public. Mais oui, la nourriture, les frais vétérinaires, le personnel qui s'occupe des oiseaux, tout ça coûte cher...

Par ailleurs, comment faire des volières très variées dans leurs structures avec autant d'espèces différentes ? Comment vont-ils se prendre pour améliorer tout ça ?
L'aménagement intérieur est très pauvre, les oiseaux semblent manquer d'ombre, de points chauds l'hiver, d'abris face aux vents et aux pluies et n'ont même pas de barrières visuelles leur permettant de se soustraire à la fois à la vue du public qu'à celle de leurs voisins. C'est somme toute un univers très stressant et qui pourrait être générateur à terme de troubles du comportement plus ou moins graves. C'est franchement moche...

Pourquoi avoir choisi une zone aussi exposée au soleil et aux intempéries ? Pour le bien-être des animaux, il aurait sans doute mieux prendre plus de temps encore pour trouver autre chose plus propice, plus adapté, plus approprié, plus adéquat...

J'espère que ça va s'améliorer pour les animaux, mais je crains fort que les deux propriétaires vont très vite se retrouver dépassés dans leur empressement irraisonné à assouvir leurs ambitions et leur passion pour les animaux.
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar nico » Dimanche 17 Mai 2015 20:28

Merci pour ce compte rendu Raphael.
Eh bien c'est pas vraiment la joie au val d'Hérault , je m'attendais à tout sauf à ça.
En espérant que la végétation pousse très vite ...
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar okapi » Dimanche 17 Mai 2015 21:45

Enfin! Comment voulez-vous qu'il pousse autre chose que des fleurs et de l'herbe en un temps record sur des terres aussi plates, sans le moindre bosquet? Le point de départ d'un parc, c'est souvent un site: étangs, vallons, prairies, bois qui préfigurent un paysage et façonnent la physionomie des enclos. Ici, pas besoin d'être devin pour se rendre compte au vu des images des travaux que cet endroit n'est pas près de ressembler à autre chose qu'à ce qu'il est aujourd'hui: un champ hérissé de cages avec quelques trous d'eau...
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar Vinch » Dimanche 17 Mai 2015 22:40

Il faudrait qu'ils plantent là-bas de très nombreuses essences qui poussent très vite, comme certains eucalyptus, des mûriers, des érables négundo, des peupliers ou des bambous tels que Phyllostachys viridoglaucescens afin qu'ils aient en un peu moins d'une décennie quelque chose de correct.
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar okapi » Dimanche 17 Mai 2015 23:01

Quelle idée! Il semble très clair que l'empreinte sur le site doit rester discrète, pour, au pire, le réaffecter à sa destination première: planter une forêt ex-nihilo est déjà absurde, à moins d'y voir une activité spécifique, alors créer un parc d'agrément à partir de rien, c'est franchement bizarre! D'autant que l'intérêt commercial, c'est d'être au top dès l'ouverture: s'il faut attendre 10 ans pour qu'un réel espace forestier soit constitué, c'est un peu risqué. En plein été, la réputation d'un parcours accablant sans ombre ni fraîcheur va être fatale... Sans parler du principe général: des cages alignées avec des perruches, trois autruches, un renard et du bétail, ça risque d'être léger pour contrecarrer le Lunaret...
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar Vinch » Dimanche 17 Mai 2015 23:29

okapi a écrit:Quelle idée! Il semble très clair que l'empreinte sur le site doit rester discrète, pour, au pire, le réaffecter à sa destination première

C'est vrai que les cages, les maisons de bois, les algecos servant de clinique véto ou quarantaine peuvent être très vite démontés, tout le "zoo" pourrait se déplacer rapidement vers un site plus propice, et ce terrain pourrait redevenir un vignoble, à moins que la commune décide d'en faire un méga parcours de santé ou un parc d'attraction. C'est peut-être une éventualité à laquelle les deux propriétaires ont déjà songé.
Sinon, tu évoques le Lunaret ? D'abord, Montpellier est à 3/4 d'heures de Saint-Thibery et ne fait pas du tout de communication, à part son site internet et ses pages facebook.
Je pense que Sigean est un concurrent plus sérieux. Il est à une demi-heure seulement de Saint-Thibéry, fait beaucoup de comm' via des panneaux publicitaires et cie, et a énormément de notoriété, des éléphants, des rhinos, des chimps, des zèbre, des alligators.... en bref, tout ce qu'une famille de visiteurs lambda souhaite voir en visitant un zoo...
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Re: Ma visite du ZooParc du Val d'Hérault (avril 2015)

Messagepar okapi » Lundi 18 Mai 2015 6:11

Certes, mais entre un petit parc sans grand intérêt mais payant et un grand parc peu médiatisé mais gratuit, je pense que les kilomètres ne pèseront pas si lourd...
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