Comptes-rendus imagés : De l'autre côté de la Manche...

['Abdallah]

Merci pour ce compte-rendu Maxime.

Mêmes questions qu'Antoine pour les oryctéropes. Saurais-tu en quoi consiste la rénovation de l'enclos des fossas ?

Les volières n'ont pas l'air bien spacieuses, surtout pour des rapaces comme les percnoptères. En même, difficile de bien se rendre compte avec la photo (de plus, le problème de la taille des volières se pose hélas un peu partout).

[maxime]

8) Howletts Wild Animal Park (Bekesbourne)



Surface : 36 hectares
Année d'inauguration : Le célèbre "John Aspinall" possédait son propre zoo depuis 1957, mais ne l'ouvrit au public qu'en 1975. Il a par ailleurs acheté un an plus tard le parc animalier de Port-Lympne comme propriété secondaire (comme Londres et Whipsnade) pour offrir plus de place à ses grands groupes d'herbivores.


(c) BBC

Collection : 400 animaux d'une cinquantaine d'espèces
Spécialités : Collections exceptionnelles de primates (Plus de 50 gorilles) et de carnivores, dans des installations, le plus souvent des cages, privilégiant l'élevage et la reproduction des espèces menacées à l'esthétique accordé aux visiteurs.



Pour vous mettre l'eau à la bouche...


Entrée de l'Howletts Wild Animal Park :


Après avoir franchi l'entrée du parc et découvert la tombe de John Aspinall, le visiteur peut découvrir l'enclos des bisons d'Europe, vaste plaine herbeuse et arborée :


Enclos des bongos, occupé par un groupe reproducteur régulièrement accompagné de rejetons :


L'allée longeant la partie forêstière de leur enclos (à gauche) emmène le visiteur à la découverte des grands mammifères... :



Le premier d'entre-eux, le rhinocéros noir de l'Est, dispose d'un ensemble de 4 enclos (herbeux ou terreux) reliés entre-eux mais pouvant être distinctement séparés entourant un bâtiment central autour du quel s'organise l'installation, qui totalise une surface d'environ un hectare. Trois individus (1 mâle de 9 ans, Vungu, et 2 femelles de 10 et 11 ans, Salome et Rufiji) évoluent ici. Le reste du troupeau, l'un des plus grands groupes captifs de cette sous-espèce en Europe, vit à Port-Lympne, l'autre parc d'Aspinall :












La seconde espèce, l'éléphant africain, dispose elle aussi d'un ensemble de 4 enclos offrant une importante variété d'aménagements (substrats sableux et troncs nus pour les deux premiers, grandes surfaces herbeuses et vallonées pour les deux autres) et un espace d'évolution de plusieurs acres. De plus petits enclos bétonnés de séparation (première photo) ont également été créés à proximité de la maison des pachydermes, dont le groupe, le plus large du Royaume-Uni, est composé de 14 spécimens (3 mâles et 11 femelles). Il faut noter que c'est ici, à Howletts, qu'a eu lieu (en 1982) la première naissance d'éléphant d'Afrique du pays.













En revenant sur ses pas, le visiteur peut trouver l'enclos des dhôles, les chiens sauvages asiatiques :





Les deux parcs Aspinall, Port-Lympne et Howletts, sont réputés depuis toujours par leurs impressionnants élevages de primates, les différents succès de reproduction obtenus chez des espèces réputées difficiles à acclimater et les espèces uniques et menacées qu'ils continuent à garder à l'heure actuelle. La plupart d'entre-eux, du plus petit langur au gorille des plaines, sont logés dans de vastes cages grillagées où l'aménagement et l'enrichissement du milieu priment sur l'esthétique. Ainsi, le visiteur découvre par la suite les deux enclos de ce genre occupés par des colobes guérézas pour le premier, et des géladas pour le second :



Mais pour certaines de ces installations, il a été décidé au début du XXIème siècle, avec la naissance de ci et là de vastes et modernes îles arborées, de relier ces volières devenues vêtustes à de plus grands enclos à l'air libre. C'est le cas avec les géladas et les colobes pré-cités qui ont découvert il y a quelques années, en plus de leurs volières respectives, l'accès à un parc herbeux électrifié garni de structures d'escalade où les deux espèces (qui y cohabitent !) peuvent évoluer sur une surface au sol plus importante et voir la lumière du jour sans grillage.









En face, le visiteur peut découvrir le premier des trois enclos à tigres du parc, occupé par des animaux hybride présentés comme appartenant à la sous-espèce du Bengale :







Article écrit et composé par Maxime

© Photos : Tout droit réservé - Locke, Orycteropus, Maguari

Fin de la première partie ... A très bientôt pour la suite !

[dendro63]

Je ne vois que 7 images. Et Vous ? =/

[maxime]

Je ne l'avais pas remarqué, merci dendro63 !
Il semblerait en effet que l'hébergeur d'images "mabul" ait encore une fois des soucis techniques...Tout devrait (normalement) revenir en ordre dans les jours à venir !

[dendro63]

Merci Maxime

[oréotrague]

Pour moi tout à l'heure ça marchait .
Les enclos des rhinocéros noir et des l'éléphants africains sont .

[maxime]

Puisqu'apparemment l'hébergeur de photos "Mabul" continue de faire des siennes et semble avoir définitivement supprimé une partie de mes photos (celles tirées d'Internet majoritairement), je reposte ici le compte-rendu d'Howletts précédemment réalisé (et que Jonas pourra effacer). N'hésitez pas à le commenter ! :

8) Howletts Wild Animal Park (Bekesbourne)



Surface : 36 hectares
Année d'inauguration : Le célèbre "John Aspinall" possédait son propre zoo depuis 1957, mais ne l'ouvrit au public qu'en 1975. Il a par ailleurs acheté un an plus tard le parc animalier de Port-Lympne comme propriété secondaire (comme Londres et Whipsnade) pour offrir plus de place à ses grands groupes d'herbivores.


(c) BBC

Collection : 400 animaux d'une cinquantaine d'espèces
Spécialités : Collections exceptionnelles de primates (Plus de 50 gorilles) et de carnivores, dans des installations, le plus souvent des cages, privilégiant l'élevage et la reproduction des espèces menacées à l'esthétique accordé aux visiteurs.



Pour vous mettre l'eau à la bouche...

Entrée de l'Howletts Wild Animal Park :


Après avoir franchi l'entrée du parc et découvert la tombe de John Aspinall, le visiteur peut découvrir l'enclos des bisons d'Europe, vaste plaine herbeuse et arborée :


Enclos des bongos, occupé par un groupe reproducteur régulièrement accompagné de rejetons :


L'allée longeant la partie forêstière de leur enclos (à gauche) emmène le visiteur à la découverte des grands mammifères... :



Le premier d'entre-eux, le rhinocéros noir de l'Est, dispose d'un ensemble de 4 enclos (herbeux ou terreux) reliés entre-eux mais pouvant être distinctement séparés entourant un bâtiment central autour du quel s'organise l'installation, qui totalise une surface d'environ un hectare. Trois individus (1 mâle de 9 ans, Vungu, et 2 femelles de 10 et 11 ans, Salome et Rufiji) évoluent ici. Le reste du troupeau, l'un des plus grands groupes captifs de cette sous-espèce en Europe, vit à Port-Lympne, l'autre parc d'Aspinall :











La seconde espèce, l'éléphant africain, dispose elle aussi d'un ensemble de 4 enclos offrant une importante variété d'aménagements (substrats sableux et troncs nus pour les deux premiers, grandes surfaces herbeuses et vallonées pour les deux autres) et un espace d'évolution de plusieurs acres. De plus petits enclos bétonnés de séparation (première photo) ont également été créés à proximité de la maison des pachydermes, dont le groupe, le plus large du Royaume-Uni, est composé de 14 spécimens (3 mâles et 11 femelles). Il faut noter que c'est ici, à Howletts, qu'a eu lieu (en 1982) la première naissance d'éléphant d'Afrique du pays.













En revenant sur ses pas, le visiteur peut trouver l'enclos des dhôles, les chiens sauvages asiatiques :





Les deux parcs Aspinall, Port-Lympne et Howletts, sont réputés depuis toujours par leurs impressionnants élevages de primates, les différents succès de reproduction obtenus chez des espèces réputées difficiles à acclimater et les espèces uniques et menacées qu'ils continuent à garder à l'heure actuelle. La plupart d'entre-eux, du plus petit langur au gorille des plaines, sont logés dans de vastes cages grillagées où l'aménagement et l'enrichissement du milieu priment sur l'esthétique. Ainsi, le visiteur découvre par la suite les deux enclos de ce genre occupés par des colobes guérézas pour le premier, et des géladas pour le second :



Mais pour certaines de ces installations, il a été décidé au début du XXIème siècle, avec la naissance de ci et là de vastes et modernes îles arborées, de relier ces volières devenues vêtustes à de plus grands enclos à l'air libre. C'est le cas avec les géladas et les colobes pré-cités qui ont découvert il y a quelques années, en plus de leurs volières respectives, l'accès à un parc herbeux électrifié garni de structures d'escalade où les deux espèces (qui y cohabitent !) peuvent évoluer sur une surface au sol plus importante et voir la lumière du jour sans grillage.









En face, le visiteur peut découvrir le premier des trois enclos à tigres du parc, occupé par des animaux hybride présentés comme appartenant à la sous-espèce du Bengale :






Article écrit et composé par Maxime

© Photos : Tout droit réservé - Locke, Orycteropus, Maguari

Fin de la première partie ... A très bientôt pour la suite !

[okapi]

C'est vraiment intéressant de découvrir ainsi des parcs qui sont régulièrement cités en référence. Ce parc a des allures de ferme d'élevage avec des groupes, pour ne pas écrire troupeaux, de bêtes exotiques... L'esthétique n'est vraiment pas le souci majeur, y compris dans un simple effort de dissimulation de bâtiments sûrement très fonctionnels, mais également très laids. Je comprends, en vertu de l'absence d'arbres, les structures dédiées aux singes, mais ça reste pour moi un pauvre succédané, même si les primates s'en fichent. Je reste attaché à l'équation arboricole/arbre, dans l'esprit de la Vallée des Singes... Au moins, ici, les colobes peuvent jouer aux vaches à défaut de jouer aux colobes dans les arbres et moins aux prisonniers, rôle auxquels ils sont généralement habitués dans les volières qui les détiennent un peu partout.

[Vinch]

Ah quel byzantin !!! Jamais complètement content !!!

Il faut dire qu'Aspinall a été pionner en son temps et qu'il ne doit exister nul autre parc que le sien à avoir autant de succès dans la reproduction de certaines espèces... Citons seulement l'exemple le plus connu: les Gorilles avec pas moins de 19 mâles, 33 femelles et 1 jeune non sexé, répartis entre Howletts et Port-Lympne...

[okapi]

Moi je suis content quand il y a adéquation entre l'animal et son biotope, mais c'est apparemment une vision très humaine: les gorilles se reproduisent ici comme des lapins alors que leur vision du monde est tout de même très "zoologique"... C'est ça qui est désespérant pour un amateur de zoos: des enclos et des cages innommables et des bêtes qui se multiplient sans sourciller... Cela dit, les hoccos de la Ménagerie, qui vivent dans une vilaine petite cage, ne se reproduisent pas: ça nous laisse des raisons de pinailler encore! Et puis les gorilles, ils se reproduisent partout maintenant, c'est devenu d'un banal...

[Vinch]

Dans le fond, Okapi, je suis tout à fait d'accord avec toi...J'aime également qu'on permettent aux animaux captifs de préserver leur intégrité comportementale, en reconstituant un milieu proche de celui d'où ils viennent, une nourriture la plus adéquate possible

En principe, contrairement à ce que beaucoup de personnes croient, un EEP n'a pas pour finalité de permettre un jour la réintroduction d'une espèce dans la nature, mais de constituer une population captive qui soit la plus importante possible et quele facteur "consanguinité" soit maintenu au plus bas...
C'est un travail énorme de la par d'un coordinateur d'EEP que de répertorier tous les individus, constituer des groupes reproducteurs, en tenant compte de différents critères: éthologiques, capacité d'accueil, sanitaire, imposer ses directives aux différents parcs participants, sanctionner si nécessaire, etc...
Un responsable d'ESB a une tâche plus facile: il ne se borne qu'à répertorier les animaux et de donner des conseils d'élevage, mais libres aux zoos participants d'accepter de les suivre ou non.

Mais, tout de même, certains EEPs débouchent sur des projets de réintroduction... Celà est donc toujours possible, surtout si l'était du milieu d'origine le permet encore... C'est le cas de l'Onagre de Perse, de l'Oryx Blanche d'Arabie ou encore, de l'Addax...

Là où je te suis, c'est qu'un parc zoologique doit autant que possible servir d'antichambre à un éventuel projet de réintroduction...
La nourriture, l'environnement, le comportement social doivent être scrupuleusement respectés. ça leur permettra une adaptation beaucoup plus rapide à leur nouvelle conditions de vie à l'état purement sauvage.
Le regretté Win Mager, d'Apenheul, était très fier de ses tamarins -lions dorés, car ils étaient beaucoup plus hardis que ceux d'autres zoos, comme la Palmyre; lors de la réalisation du projet de réintroduction...

Sinon, lorsque ce n'est pas très possible en parc zoologique proprement dit, il existe en France certaines très grandes structures qui permettent aux animaux de recouvrer rapidement la majeure partie de leurs instincts sauvages... Ainsi, la grande réserve du Causse de Méjean a accueilli un certain nombre de chevaux de Prjewalski. Ceux -ci ont très vite retrouvé une comportement social digne de leur espèce, constitué de stroupes de juments dominées par un étalon... Plusieurs de ces troupes ont déjà été exportées en Mongolie à des fin de réintroduction dans le milieu naturel, d'où ils étaient éteints...

[maxime]

8) Howletts Wild Animal Park (Bekesbourne)


Le visiteur découvre ensuite la petite zone consacrée à l'Amérique Latine (inaugurée en 2006), lieu de vie de deux étranges hôtes particulièrement peu communs en captivité, en commençant par le fourmilier géant, ou tamanoir :



Adjacent à son installation extérieure, un petit bâtiment en bois accueille sa loge intérieure... :



...Et le représentant "miniature" du fourmilier, plus rarement vu car difficile à acclimater et de moeurs nocturnes : le tamandua du sud, dans une cage intérieure vitrée, reliée, fait rare en Europe, à un petit enclos extérieur agrémenté de branchages :







Une prairie herbeuse où cohabitent poudous du sud et capybaras vient conclure cette zone sud-américaine :



Plus loin, quelques petites cages, dissimulées derrière la végétation et les plantes grimpantes qui se sont développées sur le grillage, accueillent les premiers couples de chats manuls que le visiteur découvrira tout au long de sa visite; Howletts possédant l'un des plus grands groupes reproducteurs de félins de cette espèce sur le continent, avec une dizaine d'individus :







Une grande volière privilégiant là encore la tranquilité des félins pour leur reproduction à l’esthétique accordée aux visiteurs, par la présence d’une végétation recouvrant le grillage et l’espace séparant les animaux du public, accueille un premier groupe de panthères longibandes. Un important dispositif d’enrichissement y est mis en place par la présence de structures d’escalade et de troncs faisant office de perchoirs. Parmi la douzaine d’individus hébergés au Zoo (Principal centre de reproduction européen pour cette espèce), plusieurs sont maintenus en coulisses où ils se reproduisent régulièrement.







Une première partie de la plus importante colonie captive de gibbons de Java, plus connus sous le nom de gibbons molochs, captive au monde (avec plus de 20 individus selon ISIS) est présentée à proximité dans une large cage typique des deux zoos Aspinall, qui a tout de même reçu il y a quelques années l'ajout d'une baie vitrée pour une meilleure observation des primates :







Un petit enclos de contact arboré, lieu de vie de varis noirs et blancs, permet aux visiteurs de se retrouver au milieu d'une colonie de lémuriens :







Tandis qu'un vaste enclos herbeux et vitré, garni d'un bassin, de structures en bois et d'objets pour l'enrichissement du milieu, accueille la seconde sous-espèce de tigre hébergée à Howletts : le tigre de Sibérie :








Article écrit et composé par Maxime

© Photos : Tout droit réservé - Locke, Orycteropus, Maguari

Fin de la deuxième partie ... A très bientôt pour la suite !

[okapi]

Ne s'agit-il pas d'un vain combat pour justifier dans d'innombrables cas d'un juteux business? Développer un bassin génétique complexe et fragile n'est-il pas au bout du compte un voile pudique jeté sur une situation désespérée? Nous savons bien que l'Inde, la Chine, l'Asie en général ou presque, l'Afrique, l'Amérique du Sud ne vont pas redevenir des zones vierges où les zoos pourront déverser le produit de leurs élevages... Alors, à quoi ça sert? La déforestation est une tragédie humaine que personne ne parviendra à enrayer: certains disent que des milliers d'espèces s'éteignent régulièrement. C'est l'eau qui s'écoule dans l'évier et personne ne sait où se trouve la bonde... Les zoos se sont érigés en rempart naturel, mais leur rôle n'est pas si clair: multiplier les naissances, croiser les lignées, envoyer ici, déplacer là, mélanger ailleurs, et on recommence pour que chaque parc puisse héberger à son tour des girafes ou des pandas roux... On tourne un peu en rond non? Parce qu'il y a un moment où il n'y aura plus grand chose à faire tourner si les ultimes parcelles de nature sont effacées. Ce sont les zoos qui joueront le rôle de fragments de nature, ordonnée et bien rangée...

[tiao]

Même si cette partie ne correspond pas à nos critères français d'excellence, je le trouve plutôt pas mal. Bien sûr, il y aurait mieux (le tamanoir en semble pas avoir beaucoup de place) mais je pense sincèrement qu'une telle volière a gibbons (elle semble très grande) leur offre plus de possibilités d'évolution que nos pauvres petites îles avec 2 arbres qui se battent en duel. L'enclos des tigres est aussi artificiel (pneu, structures en bois) mais pareil c'est un enrichissement...
Donc même si ces installations sont perfectibles, les conditions de vie des animaux y sont bien meilleures que dans plus de 80% des zoos français...

[Math 63]

Ah, étrange de ne pas avoir entendu de critiques sur les pneus et autres rondins de bois comme simulis d'arbres! J'en serais presque bouche bée