Après avoir franchi l’entrée du parc, dominée par une haute pagode, le visiteur se retrouve sur une grande place, où il peut se diriger vers la droite, et découvrir la nouvelle maison des éléphants. Celle-ci, recréant un temple indien, a été inaugurée en novembre 2006, sur une surface de 500 m². Elle est composée d’un grand enclos, au sol sableux, séparé des visiteurs par un important canal, qui fait aussi office de bassin pour les éléphants, surmonté par une cascade. Un observatoire en hauteur permet au public d’admirer les pachydermes sur plusieurs niveaux, qui sont présentés dans ce bâtiment lors de période de grand froid ou quand la pluie persiste. La nuit, ils disposent de loges individuelles, non visibles du public.
Entrée de la maison des éléphants
Intérieur de la maison des éléphants
Enclos intérieur des éléphants
Les éléphants, qui appartiennent à l’espèce asiatique (
Elephas maximus), possèdent également 3 enclos bien disctincts, dont la superficie totale s’élève à 8000 m². Le plus important, créé en 1937, est le lieu de vie du groupe principal. Les deux autres, plus petits, sont destinés à accueillir le grands mâle et une femelle reproductrice, lors des périodes amoureuses (Enclos dit « de mariage »), et, pour le second, lors d’une éventuelle naissance, la mère et son petit. (Enclos dit « d’aire de jeux », où le jeune apprend à vivre avec d’autres individus de sa famille).
Tous terreux, seuls quelques rochers artificiels, typiques du parc, agrémentent les installations, qui bénéficient également d’un peu nombre, par l’intermédiaire d’arbres voisins.
Enclos extérieur principal des éléphants
Le groupe est actuellement composé de 10 individus (8 femelles, un jeune mâle et un mâle reproducteur) :
Hussein, grand mâle reproducteur, né en 1972 dans la nature, en Inde, arrivé à Hambourg en 1987,
Mala, vieille femelle née en 1964 dans la nature, en Inde,
Shandra, née en en 1966 dans la nature,
Mogli née en 1967 dans la nature,
Thura, née en 1974 dans la nature,
Yashoda, née en 1979 dans la nature, en Inde,
Lai Sinh, née en 1990 dans la nature, au Vietnam,
Kandi, née le 14 mai 2003 à Hambourg, fille de Yashoda et de Hussein,
Thai, mâle né le 26 novembre 2004 à Hambourg, fils de Thura et de Hussein, et
Shila, dernière née du troupeau, qui a vu le jour le 11 avril 2007 à Hambourg, fille de Lai Sinh et de Hussein.
Jeune éléphant asiatique (Elephas maximus) mâle et son soigneur
Hussein, grand mâle éléphant asiatique (Elephas maximus)
Il faut noter que depuis la première naissance, qui a eu lieu en 1992, 12 petits ont été mis au monde à Hambourg, puis transférés vers d’autres parcs zoologiques européens. L’un d’eux (Chamundi), né en 1995, est d’ailleurs parti rejoindre le Zoo de Pont-Scorff, où il est malheureusement mort l’année suivante.
Après avoir longé les enclos des éléphants, le visiteur découvre une grande plaine bétonnée, où un petit amas de branche a été posé au centre de l’enclos. Elle est le théatre d’une cohabitation rarement tentée entre deux herbivores originaires du même continent (Asie) : Le chameau domestique (
Camelus ferus bactrianus) et la gazelle à goitre de Perse (
Gazella s. subgutturosa). La population de cette dernière (petite gazelle qui doit son nom à l’élargissement de sa gorge, chez le mâle, durant la période de reproduction) a fortement déclinée ces dernières années. Un Programme Européen d’Elevage a ainsi été lancé en 1985, au quel participe le Tierpark
Hagenbeck (En ESB), qui enregistre régulièrement des naissances, la dernière datant de mai 2007.
Enclos des gazelles et des chameaux
Gazelle à goitre de Perse (Gazella s. subgutturosa)
Quelques coatis à queue annelée (
Nasua nasua) sont présentés à leurs côtés dans une fosse végétalisée par l’ajout de plusieurs massifs de bambous et d’arbustes, où il n’est pas rare de voir les animaux monter et exécuter leurs prouesses arboricoles devant les visiteurs, qui peuvent facilement les observer lors du nourrissage, à 15 heures, où les soigneurs se sont liés d’amitié avec les petits carnivores, qui n’hésitent pas à monter sur leurs épaules.
Fosse des coatis
De nombreux oiseaux aquatiques, plus précisément des anatidés, ont élu domicile sur un grand plan d’eau, bordé par une plage herbeuse, située au centre du parc. Il s’agit entre autres d’oies empereurs (
Anser canagicus), d’oies des neiges (
Anser caerulescens), d’oies à front blanc, aussi appelées oies rieuses (
Anser albifrons), de bernaches à coux roux (
Branta ruficollis), et d’une grue couronnée à joues rouges (
Balearica regulorum gibbericeps), beaucoup plus rare en captivité que sa cousine grise, oiseau d’ornement commun des lacs dans les parcs zoologiques. Comme son nom l’indique, cette grue commune des savanes africaine possède des joues rougeatres, qui permettent facilement de l’identifier.
Plan d’eau des anatidés
Grue couronnée à joues rouges (Balearica regulorum gibbericeps)
Oie des neiges (Anser caerulescens)
Oie rieuse, ou oie à front blanc (Anser albifrons)
Une plaine asiatique, séparée des visiteurs par un discret fossé, abrite quelques cerfs pseudaxis, aussi appelés cerfs sikas du Vietnam (
Cervus nippon pseudaxis), menacés de disparaître de la planète, une harde d’antilopes cervicapres (
Antilope cervicapra) et des nilgauts (
Boselaphus tragocamelus).
Plaine asiatique des cerfs sikas, des antilopes cervicapres et des nilgauts
Femelle antilope cervicapre (Antilope cervicapra)
En face, une grande fosse typique du style
Hagenbeck abrite une importante colonie prolifique de babouins hamadryas (
Papio hamadryas). Seuls quelques troncs nus et rochers artificiels viennent enrichir leur milieu de vie, qui paraît peu adapté à une telle espèce.
Fosse des babouins hamadryas
Mâle babouin hamadryas (Papio hamadryas)
Quelques baies vitrées font face, au milieu des bambous, à l’installation des loutres géantes du Brésil (
Pteronura brasiliensis). Elles possèdent un important bassin entouré par une surface herbeuse, garnie de rochers et de branchages. Une partie du plan d’eau, au fond de l’enclos, a été transformée en aqua-vision, permettant au public d’observer leurs nages majestueuses.
Hagenbeck a longtemps présenté ces grands mustélidés par le passé, et était même le seul parc zoologique hors d’Amérique du Sud à en maîtriser la reproduction. Mais après la mort de la femelle reproductrice en 1990, le zoo décida, en transférant la totalité de son groupe vers d’autres parcs, d’en stopper momentanément l’élevage, jusqu’à ce jour, où deux loutres géantes arrivèrent en avril 2006 : Maku et Yakuna, frère et sœur, venant tout droits du zoo de Cali, en Colombie, grand centre de reproduction mondial pour cette espèce.
Afin d’éviter la consanguinité, quelques mois plus tard, Yakuna partit vers le zoo de Dortmund, et fut remplacée par Beni, née dans ce même zoo.
Le zoo d’Hambourg redevint ainsi l’un des quatre seuls parcs zoologiques européens à en présenter, avec les zoos de Duisburg (Allemagne), de Dortmund (Allemagne), et de Doué la Fontaine (France). Et en avril 2007, la reprise de la présentation de cette espèce menacée d’extinction porta ses fruits : Trois loutrons virent le jour, redonnant un mince espoir pour la sauvegarde de l’espèce, massacrée pour sa fourrure au point d’en avoir quasiment disparue.
Enclos des loutres géantes
Loutre géante du Brésil (Pteronura brasiliensis)
Non loin du jardin japonais, où s’ébattent librement quelques pélicans blancs (
Pelecanus onocrotalus), qui partagent leur bassin avec des grues antigones (
Grus antigone) ; une grande volière aux dimensions démesurées (8 mètres de haut, 4000 m3) offre une importante surface de vol libre à la dizaine d’aras chloroptères (
Ara chloroptera) qui ont la chance de posséder l’une des plus grandes installations de ce genre dans toute l’Allemagne. Ouverte le 8 juin 2000, elle donne, avec la présence de dendrocygnes veufs (
Dendrocygna viduata), de canards à collier noir (
Calonetta leucophrys), et de duègues du Chili (
Octodon degus), un infime aperçu de la faune de la forêt sud-américaine, représentée ici par d’importants branchages, entrêmélées au milieu de l’abondante végétation. Leur loge intérieure est visible par l’intermédiaire d’un petit bâtiment, dans le quel pénètre le visiteur.
Jardin chinois et, en arrière plan, grand rocher
Volière des aras chloroptères et des anatidés sud-américains
Un ours kodiak (
Ursus arctos middendorffi) mâle, nommé “Buffy” évoluait autrefois dans un grand enclos herbeux, que le visiteur découvre par la suite. Il est séparé de ses derniers par un simple bassin, déversé par un haute cascade. Des rochers naturels, et de nombreus arbres recréent un environnement naturel de 1200 m² pour l’impressionnant plantigrade, et les espiègles petits renards polaires (
Alopex lagopus), avec les quels ils cohabitaient. Buffy a récemment été transféré au ZOOM Erlebniswelt (Gelsenkirchen – Allemagne), où l’on espère qu’il se reproduira. En septembre 2007, l’enclos, vide, si l’on excepte les furtives apparitions des renards, fut à nouveau plein de vie, avec l’arrivée de 4 ours de Kamchatka (
Ursus arctos beringianus). Ces 3 frères, accompagnés de leur sœur, nés à Moscou (Russie), font désormais partis des seuls individus représentant leur espèce en Allemagne.
Ancien enclos de l’ours kodiak, désormais occupé par des ours du Kamchatka
Buffy, mâle ours kodiak (Ursus arctos middendorffi), transféré depuis au ZOOM Erlebniswelt de Gelsenkirchen