Le parc du Cézallier est installé en montagne, au cœur des grandes forêts caractéristiques de cet étage de végétation. Le cadre naturel est donc très agréable, auquel s’ajoutent les magnifiques vues sur la plaine. En revanche, cette situation géographique singulière implique un fort dénivelé au sein du parc et, par conséquent, les enclos sont parfois très en pente. Outre ce premier point négatif, je tiens à préciser que l’entretien du parc et les aménagements destinés au public laissent à désirer. Les allées étant mal dessinées, on ne sait pas toujours jusqu’où on peut aller. Par ailleurs, elles sont rarement goudronnées, ce qui les rend boueuses ou encore glissantes. Pour toutes ces raisons, le parc me semble totalement inadapté aux personnes à mobilité réduite. Quant aux différents enclos, je vous laisse les découvrir par vous-même et ainsi vous faire votre propre avis. Dernière précision, il est très difficile de prendre des photos des animaux car le chemin est souvent situé en contrebas des enclos, avec une différence de niveau dépassant parfois un mètre, et les grillages sont très nombreux.
Avant de commencer, voici ce qu’on peut lire, entre autres, sur le prospectus du parc : « Le parc animalier et de loisirs du Cézallier a une surface totale de 25 hectares. Agréable parcours pédestre de 2 000 mètres environ, avec panneaux d’informations sur chaque espèce… La plupart de nos animaux vivent dans de vastes enclos bien adaptés à leurs exigences comportementales. Le parc est en constante évolution, il participe aux programmes internationaux d’élevage d’espèces en voie de disparition. »
Le parc est divisé en trois parcours, que je vais décrire successivement :
Plan du parc.
Parcours n°1
Parcours n°1.
Le premier enclos que l’on aperçoit, sur notre gauche, abrite quelques macaques de Tonkean, Macaca tonkeana, espèce relativement rare en captivité. L’aménagement est sommaire, composé de quelques troncs indépendants.
Enclos des macaques de Tonkean.
Enclos des macaques de Tonkean.
En face, un enclos de même type, mais légèrement plus grand, abrite un petit groupe de sapajous apelles, Cebus apella. De jeunes individus sont visibles.
Enclos des sapajous apelles.
Les sapajous partagent leur « maison » avec quelques makis cattas, Lemur catta, qui évoluent dans une petite volière grillagée.
Maison des sapajous apelles et des makis cattas.
Volière des makis cattas.
Volière des makis cattas.
Volière des makis cattas, devant l'enclos des sapajous apelles.
Maki catta.
Vient ensuite un grand pré occupé par des émeus, Dromaius novaehollandiae, et des wallabies de Bennett, Macropus rufogriseus. A noter la présence d’individus albinos.
Enclos des émeus et des wallabies de Bennett.
Un enclos de petite taille est le lieu de vie de quelques ratons-laveurs, Procyon lotor. Des naissances ont régulièrement lieu.
Enclos des ratons-laveurs.
Enclos des ratons-laveurs, devant le pré des émeus et des wallabies de Bennett.
En contrebas, le premier enclos abrite des capybaras, Hydrochaeris hydrochaeris. Les animaux, arrivés il y a quelques années seulement, disposent d’un grand bassin.
Enclos des capybaras.
Capybaras.
L’enclos suivant devrait être occupé, d’après le plan, par des nandous, Rhea americana. Toutefois, cette espèce ne semble plus présente, si bien que les capybaras ont accès à leur enclos.
Enclos des nandous occupé par les capybaras.
Un dernier enclos accueille des chèvres naines, Capra hircus, des ânes domestiques, Equus asinus, ainsi que des guanacos, Lama guanicoe.
Enclos des chèvres naines, des ânes domestiques et des guanacos.
Enclos des chèvres naines, des ânes domestiques et des guanacos.
Anes domestiques et guanacos.
Guanaco.
Guanaco.
Guanaco.
En remontant, on peut observer deux zèbres dans un pré relativement en pente. Le panneau indique qu’il s’agit de zèbres de Chapman, Equus quagga chapmani, mais seul un des deux zèbres appartient à cette sous-espèce. Le deuxième est en effet un zèbre de Grant, Equus quagga boehmi. Ils sont censés cohabiter avec des mouflons à manchettes, Ammotragus lervia, totalement invisibles.
Enclos des zèbres.
Zèbre de Grant.
Zèbre de Chapman.
A côté s'étend un immense pré actuellement vide. Je crois y avoir vu des mouflons ou des Cervidés dans le passé.
Grand pré actuellement vide.
Tous les enclos précédemment décrits entourent les îles des Primates, au nombre de six. Elles sont de taille réduite et assez peu aménagées, cinq d'entre elles étant reliées à une cabane en bois par un tunnel qui passe sous l’eau.
Vue d'ensemble sur les îles des Primates.
Sur la première île vivent quelques atèles de Geoffroy, Ateles geoffroyi, espèce peu commune en captivité.
Ile des atèles de Geoffroy.
L’île suivante abrite des makis varis noirs et blancs, Varecia variegata variegata, non observés lors de ma visite.
Quant à la troisième île, elle est le lieu de vie de makis varis roux, Varecia variegata rubra, que je n’ai pas non plus observés.
Ensuite vient l’île du siamang, Symphalangus syndactylus.
Ile du siamang, devant l'île des makis vari roux.
Siamang.
Siamang.
La cinquième île accueille une nouvelle espèce, en l’occurrence un gibbon à favoris blancs, Nomascus leucogenys. Le panneau indique encore la présence ancienne d’un siamang…
Ile du gibbon à favoris blancs, devant l'île des makis varis noirs et blancs.
Gibbon à favoris blancs dans sa cabane.
Enfin, deux gibbons lars, Hylobates lar, évoluent sur la dernière île.
Ile des gibbons lars, devant l'île des atèles de Geoffroy.
Gibbon lar.
Plus haut, une île nouvellement créée présente quelques magots, Macaca sylvanus, probablement séparés du groupe principal. La végétation y est étonnante !
Ile des magots.
Ile des magots.
En face de cette nouvelle installation, on trouve d'abord un enclos inoccupé.
Enclos inoccupé.
Juste à côté, on rencontre l'enclos des chiens viverrins, Nyctereutes procyonoides, espèce très peu représentée dans les parcs zoologiques français. Néanmoins, l’enclos était désespérément vide…
Enclos vide des chiens viverrins.
Il faut ensuite monter légèrement pour découvrir l’enclos de l’hippopotame, Hippopotamus amphibius, qui cohabite avec des chèvres naines. L’enclos comprend une partie herbeuse en pente et un grand bassin.
Enclos de l'hippopotame et des chèvres naines.
Partie de l'enclos réservée aux chèvres naines.
Bassin de l'hippopotame.
Hippopotame.
Non loin de là se trouve l’enclos des coatis à queue annelée, Nasua nasua, constitué d’une longue butte entourée d’arbres.
Enclos des coatis à queue annelée.
Enclos des coatis à queue annelée.
En face, un groupe de saïmiris communs, Saimiri sciureus, évolue dans un enclos boisé très pentu. Les singes ont accès à la totalité des arbres et disposent également d’une volière grillagée dans la partie basse de leur enclos.
Partie haute de l'enclos des saïmiris communs.
Partie basse de l'enclos des saïmiris communs.
Maison et volière des saïmiris communs.
Ici se termine le parcours n°1.
Parcours n°2
Parcours n°2.
Le deuxième parcours est véritablement situé dans la montagne. Ainsi, la quasi-totalité des enclos sont boisés et en pente. En outre, le chemin ne fait que monter et ce sur une longue distance !
Le premier enclos du parcours est celui des lions d’Afrique, Panthera leo, situé à droite du chemin. Je n’ai observé qu’un seul individu, un mâle.
Enclos des lions d'Afrique.
Lion d'Afrique.
Plus loin, un grand enclos, qui descend jusqu’au bassin de l’hippopotame, abrite des émeus et des chèvres naines.
Enclos des émeus et des chèvres naines.
D’après le plan, on devrait ensuite trouver un enclos avec des wallabies de Bennett albinos, mais je n’ai rien vu de tel…
L’enclos des tigres de Sibérie, Panthera tigris altaica, est situé en face de celui des lions, à gauche du chemin. Là encore, un seul individu était visible.
Enclos des tigres de Sibérie.
Tigre de Sibérie.
Ensuite, nous arrivons devant l’enclos des ours à collier, Ursus thibetanus, que je « décrirai » plus tard. La description sera brève !
Enclos des ours à collier vu du bas.
Loges de nuit des ours à collier.
Des lamas, Lama glama, sont répartis dans les deux enclos suivants. Un groupe d’une dizaine d’individus, dont un petit, occupe plus particulièrement le deuxième enclos.
Enclos des lamas.
Enclos des lamas.
Petit troupeau de lamas.
Avant la bifurcation du chemin, deux petits enclos sont encore visibles sur la gauche. Le premier héberge des porcs du Vietnam, Sus scrofa var. domesticus, et le deuxième des porcs-épics à crête, Hystrix cristata.
Enclos des porcs du Vietnam.
Enclos des porcs-épics à crête.
Après l’enclos des porcs-épics, le chemin tourne à 180 degrés, ce qui permet d’observer les enclos précédents depuis le haut. A gauche du chemin, on observe donc à nouveau les enclos des lamas.
Lamas.
Gros plan.
En face se trouve un enclos immense dans lequel évoluent deux espèces de Cervidés : des cerfs d’Europe, Cervus elaphus hippelaphus, et des cerfs sikas, Cervus nippon. Le site étant préservé, on peut difficilement fournir de meilleures conditions de captivité à des Cervidés, ceci mise à part la cohabitation originale entre ces deux espèces.
Enclos des Cervidés.
Enclos des Cervidés.
Cerfs d'Europe et cerfs sikas.
Cerf d'Europe.
Cerf sika.
Cerf sika.
Cerf sika.
Dans l’enclos adjacent, tout à fait similaire, nous devrions observer des mouflons de Corse, Ovis aries musimon, mais je ne les ai pas vus. A la place, j'ai observé de grandes hardes de daims mouchetés, Dama dama dama, dont certains individus présentent des mutations peu fréquentes.
Daim noir.
De l’autre côté du chemin, on se retrouve devant l’enclos des ours à collier, espèce peu courante en captivité. Celui-ci est de grande taille, très en pente, et totalement nu. Le couple d’ours dispose quand même d’un petit point d’eau. D’après Math63, plusieurs naissances auraient été enregistrées dans le passé.
Enclos des ours à collier.
Enclos des ours à collier.
Ours à collier.
Ours à collier.
Ours à collier.
En montant, l’enclos situé sur la droite abrite à nouveau des cerfs d’Europe. Je tiens à préciser que la séparation entre les différents enclos des Cervidés n'est pas très nette.
Enclos des cerfs d'Europe.
Sur la gauche, une petite meute de loups d’Europe, Canis lupus lupus, évolue dans un enclos boisé de taille moyenne.
Enclos des loups d'Europe.
Loup d'Europe.
Nous arrivons ensuite devant l’enclos des loups du Mackenzie, Canis lupus occidentalis. Celui-ci semble convenir parfaitement aux deux individus qui l’occupent.
Enclos des loups du Mackenzie.
Loup du Mackenzie.
Toujours plus haut, un bison d’Amérique, Bison bison bison, vit seul dans un enclos de grande taille.
Bison d'Amérique.
En face de l’enclos du bison s’étend l’immense vallée des sangliers, Sus scrofa scrofa, qui descend jusqu’à la partie basse du parc. Cet enclos est très accidenté et présente le plus fort dénivelé du parc. On peut même y observer des ravins !
Partie haute de la vallée des sangliers.
Dénivelé dans la vallée des sangliers.
Ravin dans la vallée des sangliers.
Sangliers.
Nous pouvions autrefois contourner la vallée des sangliers, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous sommes donc amenés à faire demi-tour et à entamer la descente. Derrière l’enclos des loups du Mackenzie, nous découvrons l’enclos des lynx d’Europe, Lynx lynx lynx. Une nouvelle fois, je n’ai observé qu’un seul individu.
Enclos des lynx d'Europe.
Lynx d'Europe.
Lynx d'Europe.
Plus loin, on retrouve l’enclos des loups d’Europe sur la gauche, alors que l’on aperçoit de l'autre côté le rocher des magots, situé en contrebas.
Enclos des loups d'Europe vu du bas.
Maison des loups d'Europe.
Rocher des magots situé en contrebas.
Le chemin nous ramène devant l’enclos des lions : c’est la fin du parcours n°2.
Fin du parcours n°2.
Parcours n°3
Parcours n°3.
Ce troisième et dernier parcours commence par la grotte aux chauves-souris, située en face de l'enclos des coatis. Des roussettes d’Egypte, Rousettus aegyptiacus, sont présentées au bout d’un tunnel très sombre. Je souligne la présence de magnifiques panneaux concernant les différentes espèces de chauves-souris rencontrées en Auvergne, la biologie des Chiroptères ainsi que leur conservation. Malheureusement, la faible luminosité ne les met pas vraiment en valeur. Par ailleurs, il est très difficile de réaliser des photographies correctes car les vitres ne sont pas extrêmement propres.
Entrée de la grotte aux chauves-souris.
La grotte aux chauves-souris.
Panneau d'informations.
Panneau d'informations.
Panneau d'informations.
Panneau d'informations.
Roussettes d'Egypte.
En sortant de la grotte, le chemin nous amène devant un grand bâtiment en ruines.
Grand bâtiment en ruines.
Puis, nous nous trouvons nez-à-nez avec le rocher des magots, les singes cohabitant avec deux oies cendrées, Anser anser. L’enclos est constitué d’une partie plane, agrémentée d’un bassin, et d’une falaise conduisant aux cabanes des Primates. Les petits s’amusent le long de la paroi rocheuse. A noter qu’un individu a été isolé du groupe principal dans la partie gauche de l’enclos.
Rocher des magots.
Rocher des magots.
Quant à l’enclos suivant, il abrite des panthères des neiges, Uncia uncia. A l’instar de celui des magots, il comprend une paroi rocheuse appréciée des félins. A nouveau, un seul individu était visible. Toutefois, le mâle et la femelle sortiraient à tour de rôle d’après Math63.
Enclos des panthères des neiges.
Plus loin, on repasse devant la vallée des sangliers, dont on peut admirer l’étendue.
La vallée des sangliers vue du bas.
Le chemin se met ensuite à grimper fortement. Il mène aux enclos des ongulés de montagne, tous trois conçus de la même façon. Ils comprennent, dans leur partie haute, de gros blocs rocheux à ciel ouvert qui se poursuivent par une zone boisée en pente. Le cadre est vraiment idéal pour de tels animaux. Cependant, on a bien du mal à les apercevoir puisque leurs enclos sont situés à plusieurs mètres au-dessus du niveau du chemin…
Le premier enclos abrite des mouflons de Corse, qui ne se sont pas montrés.
Enclos des mouflons de Corse.
Le deuxième enclos accueille des chamois, Rupicapra rupicapra , que je n’ai pas non plus observés.
Enclos des chamois.
Enfin, le troisième enclos est le lieu de vie d’un petit groupe de bouquetins des Alpes, Capra ibex ibex. Croyant déceler une conjonctivite chez un grand mâle, un énergumène a essayé de l'attraper par les cornes pour vérifier ça de plus près...
Enclos des bouquetins des Alpes.
Bouquetin des Alpes.
Bouquetin des Alpes.
Le chemin est ensuite interdit au public, nous obligeant à faire demi-tour. Autrefois, nous pouvions continuer à monter, ce qui permettait une bien meilleure observation des ongulés. Ce chemin rejoint l’enclos du bison d’un côté et la vallée des sangliers de l’autre.
En revenant sur nos pas, un petit enclos situé en face du rocher des magots abrite trois chameaux, Camelus bactrianus, ainsi que des émeus.
Enclos des chameaux et des émeus.
Le dernier enclos s’étend en contrebas jusqu’à la route. On peut y observer des chameaux, des émeus et des chèvres naines.
Enclos des chameaux, des émeus et des chèvres naines.
Chameaux.
Ainsi se termine le troisième parcours et, par la même occasion, la visite du parc animalier du Cézallier.
Avant de conclure, je tenais à déplorer la mauvaise qualité des panneaux d’informations. A l’exception de l’exposition sur les chauves-souris, financée avec l'aide de l’état, je ne vois pas comment le parc peut participer à l’éducation et à la sensibilisation du public avec de si faibles moyens.
Les panneaux sont minuscules...
... et parfois inexistants !
Seul celui des roussettes d'Egypte relève le niveau.
Je choisis volontairement de conclure brièvement car mon avis n’est pas assez objectif. On peut dire que les Cervidés et les ongulés de montagne disposent de conditions de vie exceptionnelles, tandis que les installations des Primates sont à revoir. Pour finir sur une note positive, mon bilan est légèrement moins négatif qu’à l’issue de ma précédente visite !
Je remercie Math63 pour les renseignements complémentaires.
Vous pouvez retrouver la liste des espèces présentées ici : http://www.leszoosdanslemonde.com/forum ... php?t=3264 .
Site internet du parc : http://www.zoo-cezallier.com/ .
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