en attendant la suite de ma boucle sur les parcs animaliers de Dordogne et du Lot, je vous propose quelques images de ma découverte du début du mois de juillet, l'anciennement zoo du Cézallier, désormais Parc Animalier d'Auvergne.
On a beaucoup entendu parler de ce parc depuis sa reprise il y a deux ans. Avec une nouvelle équipe à sa tête, et des moyens conséquents, le zoo est lancé sur une dynamique de rénovation et de changement d'orientation, avec pour thématique Les sommets du monde.
Mais cette dynamique reste très récente, et tout le parc n'a pas encore eu la chance d'être rénové. Qu'en est-il donc de la situation actuelle ?
Voici pour vous donner une idée le résumé de ma visite.
L'entrée du parc se fait au guichet d'un petit chalet faisant également office de boutique et de lieu de restauration. De là, on a une belle vue plongeante sur la vallée qui environne le parc.


Ayant passé l'entrée, le premier enclos qui nous est donné de voir est celui d'une espèce rarement présentée en zoo mais très commune, l'écureuil roux.
J'ai d'abord cru pendant quelques secondes que les charmants animaux étaient confinés à une cage cubique assez étroite...

Mais c'était une erreur de ma part. La petite famille d'écureuils a en fait accès à un enclos ouvert herbeux, où trônent quelques petits arbrisseaux. Le tout semble convenir parfaitement à ces dynamiques petits rongeurs, qui, en plus d'être très mignons, sont bien actifs et donnent donc une bonne première impression.



A côté, l'enclos des macaques de Tonkéan est du même style, mais sans arbres, et est bien moins réjouissant pour cette imposante espèce de macaques. Je n'ai vu qu'un seul individu, l'espèce en elle même est intéressante, mais j'imagine bien que cette installation ne colle pas avec les projets du parc. Pourquoi ne pas dédier tout cet espace aux écureuils, ou à une autre petite espèce européenne, par exemple ?
J'en profite pour vous montrer le panneau pédagogique, car je les ai trouvés plutôt jolis :


En face, un autre enclos un peu du même style, mais en plus grand et aménagé de quelques cordes et troncs morts, accueille une famille de capucins bruns.



Juste derrière les capucins, sur la même prairie, un enclos héberge quelques wallabies de Bennett, dont des animaux albinos.

Devant les wallabies, une volière tout en longueur est le lieu de vie de faisans dorés. J'ai surtout été étonné d'apprendre que cette installation accueillait il y a peu les makis cattas du parc. J'imagine qu'elle n'est pas vouée à perdurer longtemps.

Enfin, à côté de cette volière, une famille de ratons laveurs vit autour d'une petite mare.


Nous longeons en fait le complexe d'îles à primates du parc. Plusieurs ilôts émergent sur un étang. Ce complexe date d'avant la reprise du parc, mais la composition en espèces a été revue depuis. J'en parlerai un peu plus tard.

Car nous arrivons à l'enclos tout nouveau, production totale de la nouvelle équipe et "produit d'appel" de la saison 2014 du Parc animalier, la savane africaine, ou, plus justement, l'enclos des girafes. Il s'agit en fait d'une prairie rectangulaire, située en contrebas du zoo, le long de la route. Un observatoire nouvellement créé, la "passerelle du Mont Kenya" permet de se situer à niveau de tête de girafe, mais aussi et surtout d'avoir une superbe vue dégagée sur la vallée, ce qui donne un grand sentiment d'espace.


La prairie en lui même, par contre, est peut être un peu juste en terme de superficie. Outre les trois girafes, on y trouve aussi des hippotragues noirs et des cobes Lechwe, et je pense que ça suffira, même si la direction souhaite y inclure une autre espèce. La prairie n'est pas très vaste et risque de souffrir du surpiétinement. A noter qu'auparavant, cet espace hébergeait des capybaras et des lamas, si j'ai bien compris.




Proche de la nouvelle savane, un très vaste enclos abrite des zèbres et des mouflons à manchettes. Vu l'espace disponible, je ne serai pas étonné de voir cet enclos réaffecté prochainement.


Il est temps de nous tourner donc vers le complexe des îles. Elles ont longtemps accueilli une collection importante et hétéroclite de primates : atèles, gibbons, lémuriens, macaques...
Certaines ont été reliées entre elles par des agrets et des cordes. De tout nouveaux bâtiments en forme de pagode ont été construits. Désormais, seules deux installations existent. Sur les deux premières îles cohabitent des gibbons lars (un individu observé) et les nouveaux arrivés langurs de Java, encore un peu timides.



La deuxième "double île" voit cohabiter des siamangs et un gibbon à favoris blancs. Je crois que je n'avais jamais vu deux espèces de gibbons partager le même territoire.



Le chemin monte ensuite, ce qui permet de surplomber ce petit complexe à primates :


On ne peut pas dire que les îles de cet étang soient très vastes, ni très boisées, ni très aménagées, mais la réduction du nombre d'espèces, la fusion de certains territoires, donne au final des espaces, si pas parfaits, au moins corrects aux animaux. Par contre, les gibbons ne collent pas vraiment au thème des sommets du monde, et peut être que des entelles, ou des primates africains du genre patas ou grivet, seraient plus appropriés.
Nous arrivons à une nouvelle île, plus grande que les précédentes, plantée de quelques arbres, et aux abords plus végétalisés.
On y trouve un couple de gibbons lars accompagné de leur progéniture.




En face, un enclos de l'ancienne époque abrite une famille de chiens viverrins.


Nous montons ensuite en rentrant dans une forêt de conifères. Le vaste espace est aménagé en aire de repos et de jeux, avec des accessoires assez originaux pour les enfants, qui changent un peu de la girafe gonflable :


Nous arrivons à une sorte de place d'où partent plusieurs chemins. Intrigué, je m'avance d'abord dans une sorte de tunnel face à moi, la grotte des chauves souris...

Nous entrons dans le tunnel un peu sombre, humide, et glauque...
De là, nous pouvons à la fois voir une petite colonie de roussettes d'Egypte, qui vivent là dans un enclos en totale obscurité, à un point qu'elles sont à peine visibles, et jeter un oeil sur une télésurveillance reliée à une caméra infra rouge qui filme les chiroptères sauvages vivant sous les toits du bâtiment (des rhinolophes, si je ne m'abuse).



La présentation de ces animaux passionnants et peu connus que sont les chiroptères est très intéressante. Mais l'installation des roussettes n'est pas vraiment adaptée ni valorisante. Le parc pourrait se cantonner à la sensibilisation aux espèces locales.
Devant la grotte, une butte herbeuse aménagée de nombreux troncs morts, quelques cordes et branchages, est le lieu de vie d'une active famille de coatis roux. Les stars des lieux sont bien évidemment les deux adorablounets bébés.



Camouflée derrière de grandes toiles, une petite place intimiste est le théâtre de contes animaliers, qui ont lieu plusieurs fois par jour en saison, mais dont l'accès n'est pas inclus dans le billet d'entrée.

Un vieil enclos de l'ancien temps accueille des porcs épics à crête :


Le chemin qui quitte cette place monte alors vers les hauteurs du parc. A notre droite, une prairie jointe à une grande mare est le lieu de vie de quelques vieux représentants du zoo, dont des chèvres naines, mais aussi et surtout l'hippopotame du zoo.



Surplombant le parc de l'hippo, une praire herbeuse légèrement en pente et plantée de quelques arbres abrite les premiers fauves du parc : les lions.


Un enclos du même style, mais en plus boisé, accueille le couple de tigres.



A côté des tigres, nous avons un aperçu sur le préparc des gloutons, que nous verrons mieux par la suite.

En face et en contrebas, une prairie bordée d'une mare abrite quelques capybaras.

Nous plongeons ensuite dans la pleine forêt, longeant un long enclos où vivent curieusement des guanacos et des nandous, je pense relogés car anciennement à la place des girafes.



Il est alors temps d'entrer dans le premier enclos de contact du parc. Il s'agit de l'immense territoire des cerfs sikas. A première vue, pour nous spécialistes, l'espèce peut paraitre un peu classique... Mais la forêt qui leur est consacrée est vraiment magnifique. Surtout, on y découvre le tout nouveau "parcours des cinq sens", qui comme son nom l'indique sollicite le public à tous les niveaux sensoriels.






Les panneaux des cinq sens sont éparpillés le long du parcours de l'enclos de contact. En général, un panneau présente le sens en question parmi le règne animale, et un autre atelier permet de mettre ce sens en application chez le visiteur.
Par exemple le toucher :

Et hop, on doit deviner ce qu'il y a dans les boîtes, rien qu'au toucher !

Deuxième exemple avec l'ouïe :

Et nous devons donc reconnaitre les cris des animaux ! Le niveau de décibel est d'ailleurs assez élevé...

En contrebas des cerfs sikas, un enclos lui aussi totalement forestier héberge des lycaons.
