Le clip «G.U.Y.» de Lady Gaga a été tourné à Hearst Castle. L'artiste a été tellement enchantée par les lieux qu'elle a non seulement payé les 23.000 dollars de loyer, mais a également allongé 250.000 dollars de plus pour l'entretien de la propriété, dont Hearst Castle a grand besoin.
Actuellement, le prix annuel pour l'entretien de la bâtisse et des terres environnantes peut atteindre jusqu'à 12 millions de dollars.
Hearst Castle se trouve en Californie, sur une colline appelée «La Cuesta Encatada» (la colline escarpée, en français). Il s'agit d'une impressionnante bâtisse ayant servi, durant ses heures de gloire, de point de rencontre à l'élite américaine. Chose inhabituelle pour l'époque: c'est une femme qui est à l'origine de sa construction.
Celle-ci s'appelait Julia Morgan. Elle a non seulement été la première femme à être admise en section d'architecture de la prestigieuse et très réputée École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, mais également la première femme diplômée d'architecture à obtenir le droit de s'établir en Californie.
Après sa formation en France, Julia Morgan est retournée à San Francisco. Elle y a fondé, en 1904, son propre cabinet d'architecture qui, en très peu de temps, comptait déjà un portefeuille impressionnant. L'un des premiers projets sur lequel elle a travaillé était le clocher du Mills College, à Oakland qui, en 1906, a résisté à un important tremblement de terre.
Le château devait être un simple ranch
Lorsque l'éditeur et magnat de la presse William Randolph Hearst a cherché un architecte pour sa prestigieuse demeure, il voulait le meilleur. Et il a mandaté Julia Morgan pour sa construction. A l'origine, Hearst Castle n'était pas destiné à être aussi grandiose. Les 100.000 hectares de terrain situés à San Simeon, en Californie, devaient accueillir un grand ranch.
Le plus grand zoo privé du monde
Jadis connu sous le nom de «Hearst Garden of Comparative Zoology», le zoo devait donner à ses visiteurs le sentiment de participer à un safari en observant les animaux à l'état quasi sauvage. On pouvait, entre autres, y admirer des antilopes, des zèbres, des chameaux, des kangourous et des girafes.
A cette époque, il n'était pas rare que des familles fortunées aient un zoo privé. Mais Hearst lui a donné une nouvelle dimension en y ajoutant des jaguars, des ours, des tigres, des lions, des singes, des oiseaux exotiques et même un éléphant. Bien que le zoo de Hearst ait fermé ses portes en 1937, on recense encore aujourd'hui une bonne centaine de zèbres sur le territoire.
Source : 20 Minutes.