Deux chevaux de Przewalski vont quitter Han-sur-Lesse pour l’Asie
Deux chevaux de Przewalski, la dernière espèce de cheval sauvage au monde, vont être réintroduits dans leur milieu naturel asiatique. Ils ont grandi au parc animalier du Domaine des Grottes de Han-sur-Lessen en Belgique.
Dans le cadre d’un programme européen d’élevage, le Domaine des Grottes de Han-sur-Lesse possède neuf chevaux d’origine mongole. Dès demain [mardi 4 avril 2017], ils ne seront plus que sept.
Afin de garantir la survie de l’espèce, le parc animalier élève depuis quelques années des chevaux de Przewalski en état de semi-liberté. Une fois que ceux-ci sont jugés assez matures pour la reproduction, ils partent vers leurs pays d’origine: Chine et Mongolie.
« Dans le cadre du programme européen, deux chevaux vont être réintroduits dans leur milieu naturel », explique Étienne Brunelle, responsable du parc animalier du Domaine des Grottes de Han. « Entre-temps, ils passeront par le zoo de Prague qui est spécialisé dans la préservation et la réintroduction des chevaux de Przewalski. En juin, un des deux sera réintroduit en liberté totale dans le désert de Gobi, en Mongolie. Quant à l’autre, il partira en septembre vers la Chine en tant qu’étalon reproducteur pour fonder un nouveau groupe familial. »
Dans la grotte de Lascaux
Le cheval de Przewalski est une espèce très rare et très menacée. Il n’en reste que 1.500 au monde. Pourtant, sans le savoir, cet animal est fort connu. En effet, celui-ci est représenté sur les parois de la grotte de Lascaux.
Découverte à la fin du XIXe siècle, en Mongolie, l’espèce doit son nom à l’explorateur russe Nikolaï Przewalski.
Ils descendent tous de 13 individus
Les 1.500 spécimens existants descendent tous de seulement 13 chevaux sauvages capturés. 300 d’entre eux vivent à l’état naturel en Mongolie, les 1.200 autres vivent en captivité.
Originaire de la steppe et des semi-déserts, l’animal a failli ne plus jamais exister. Mais, suite à l’initiative internationale, l’espèce a pu être préservée. Le Domaine des Grottes de Han participe à sa survie et à sa réintroduction dans son milieu naturel. La préservation de ce petit cheval d’1m30 est toujours extrêmement menacée. Un risque d’épidémie pourrait faire disparaître l’espèce. C’est pourquoi, un suivi scientifique rigoureux est mis en place.
Source (avec reportage vidéo) : www.lavenir.net/cnt/dmf20170403_0098455 ... our-l-asie