Les animaux dans les chansons , les poésies , les romans ...

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Messagepar didier » Samedi 21 Octobre 2006 14:26

Cette idée m'est venue en entendant une chanson de BENABAR sur les ondes !

Le zoo de Vincennes

Paroles et Musique: Bénabar 2003 "Les Risques Du Métier"
© Universal Music Publishing


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Le rhinocéros du zoo de Vincennes
Sa peau est une écorce qui craquelle, il traîne
Licorne monstrueuse aux paupières de terre glaise
Mastodonte de peine sans espoir de remise
Vieillard, un enclos de béton vieux
Vieille gloire, un hospice de banlieue
A l'étroit piégé dans le zoo de Vincennes
Une baleine noyée dans les eaux de la Seine
Quel chagrin, quel triste monde
Où la savane se fane à l'ombre
De la fausse montagne du zoo de Vincennes
Dans ce minable safari domestique
Où même le roi de la jungle abdique
Loin de la savane et des vastes plaines
Le lion est un vieux beau à bedaine
Crinière en calvitie, derrière son grillage
Il ne tourne même plus comme un lion en cage
A quoi bon encore jouer les bêtes féroces
Quand on ne fait même plus peur aux gosses
Sous la volière des rapaces résignés
Regardent en l'air sans plus rien espérer


OK , ce n'est pas très gai ; si vous en connaissez d'autres du même genre , ou bien des poèmes , ou pourquoi pas des romans ( dans ce cas un petit résumé suffira ! ) , faites vos propositions . :wink:
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Messagepar didier » Samedi 21 Octobre 2006 14:32

Tant que j'y suis , une autre , pas franchement gaie non plus !

Barbara
L'aigle noir

Musique: Barbara, Catherine Lara


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Un beau jour, ou peut-être une nuit,
Près d'un lac je m'étais endormie,
Quand soudain, semblant crever le ciel,
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir,

Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer,
Près de moi, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel,
L'oiseau vint se poser,

Il avait les yeux couleur rubis,
Et des plumes couleur de la nuit,
A son front brillant de mille feux,
L'oiseau roi couronné,
Portait un diamant bleu,

De son bec il a touché ma joue,
Dans ma main il a glissé son cou,
C'est alors que je l'ai reconnu,
Surgissant du passé,
Il m'était revenu,

Dis l'oiseau, ô dis, emmène-moi,
Retournons au pays d'autrefois,
Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Pour cueillir en tremblant,
Des étoiles, des étoiles,

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Etre faiseur de pluie,
Et faire des merveilles,

L'aigle noir dans un bruissement d'ailes,
Prit son vol pour regagner le ciel,

Quatre plumes couleur de la nuit
Une larme ou peut-être un rubis
J'avais froid, il ne me restait rien
L'oiseau m'avait laissée
Seule avec mon chagrin

Un beau jour, ou peut-être une nuit,
Près d'un lac, je m'étais endormie,
Quand soudain, semblant crever le ciel,
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir,

Un beau jour, une nuit,
Près d'un lac, endormie,
Quand soudain,
Il venait de nulle part,
Il surgit, l'aigle noir...


UNE AUTRE , UNE AUTRE , UNE AUTRE !!!!
Bon , à vous maintenant ... :wink:
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Messagepar raphaël » Samedi 21 Octobre 2006 15:26

la chanson de bénabar est très belle, bien qu'elle est assez anti zoo, elle me plait beaucoup et réaliste.

une de vincent delerm, assez marrante :

La vipére du Gabon :

A l'entrée du zoo
Tu sais j'attends des jumeaux
J'espère qu'y aura des éléphants
Et ta mère elle est au courant
Ca c'est des genres de wapitis
Pour l'instant je lui ai encore rien dit
Et devant la cage des gibons
Ah bon

Ils doivent être planqués dans un coin
Et Mathieu lui il le vit bien
Putain j'ai horreur des vautours
Au début il était pas pour
C'est pas un vautour c'est un condor des Cévennes
Même si il se casse je les garde quand même
Oui enfin c'est quand même un petit peu pareil les vautours les faucons
Ah bon

Espèce protégée au Pérou
Et toi sinon alors t'en es où
Dans une allée du vivarium
Tu sors toujours avec cette conne
Les iguanes c'est ultra bizarre
Ca me fait super plaisir de te voir
Devant la vipère du Gabon
Ah bon
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Messagepar PtiGibbon » Samedi 21 Octobre 2006 15:39

Je ne connaissait pas celle de Benabar, j'aime beaucoup le texte, juste...
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Messagepar didier » Samedi 21 Octobre 2006 16:13

J'ai un petit faible pour celle-ci : RENAUD , ému de voir que le fidèle labrador du Président MITTERRAND , n'était pas admis dans l'église le jour de ses funérailles , a écrit " BALTIQUE " :


lls ont peut-être eu peur que je pisse
Sur le marbre du bénitier
Ou pire que je m'accroupisse
Devant l'autel immaculé
Peur que je ne lève la patte
Quelque part dans les allées
Où siège cette foule ingrate
Qui nous parle d'humanité
Ils ont considéré peut-être
Que c'est un amour pas très catholique
Que celui d'un chien pour son maître
Alors, ils m'ont privé de cantiques

Un jour pourtant je le sais bien
Dieu reconnaîtra les chiens

Me voilà devant la chapelle
Sous cette pluie qui m'indiffère
Tenu en laisse par un fidèle
Allergique aux lieux de prières
Les gens parlent à côté de moi
Tu as de la chance toi au moins
La souffrance ne t'atteint pas
L'émotion c'est pour les humains
Et dire que ça se veut chrétien
Et ça ne comprend même pas
Que l'amour dans le cœur d'un chien
C'est le plus grand amour qu'il soit

Un jour pourtant je le sais bien
Dieu reconnaîtra les chiens

Je pourrais vivre dans la rue
Etre bourré de coups de pieds
Manger beaucoup moins que mon dû
Dormir sur le pavé mouillé
En échange d'une caresse
De temps en temps d'un bout de pain
Je donne toute ma tendresse
Pour l'éternité ou plus loin
Prévenez-moi lorsque quelqu'un
Aimera un homme comme moi
Comme j'ai aimé cet humain
Que je pleure tout autant que toi

Un jour pourtant je le sais bien
Dieu reconnaîtra les chiens
Un jour pourtant je le sais bien
Dieu reconnaîtra les chiens
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Messagepar didier » Samedi 21 Octobre 2006 16:45

Celle-ci est dédiée à ceux qui s'obstinent à vouloir rapporter des animaux exotiques , lors de leurs lointains voyages ...

Charles Trenet
Kangourou

Paroles et Musique: Charles Trenet


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Kangourou, kangourou,
Mon gentil kangourou
Aux yeux verts au poil roux,
On t'aimait ici beaucoup.
On t'avait rapporté
Du pays des grands étés,
D'Australie,
Dans un lit,
Un petit lit de paille bien joli.

Kangourou, kangourou,
Les premiers jours furent si doux.
Tu sautais comme un fou,
Gambadant un peu partout.
Sous les arbres, dans leurs fleurs,
Tu faisais le joli cœur.
Les voisins sans courroux
Disaient : "Qu'il est gentil, ce kangourou."

Tu grandis, tu grandis.
Le jardin devint trop p'tit.
A la fin, rassasié
De jouer à saute-rosier,
Saute-lilas, saute-gazon,
Un beau jour, tu fis un bond
Et franchit, c'est malin
Le mur de la maison de Saint Paulin.

Un gendarme qui passait
S'écria : "Mais qu'est-c'que c'est
Que ce gros lapin d'choux
Qui saut' le mur de chez vous ?"
Je lui dis : "Ce lapin,
M'sieur l'gendarm' c'est un copain."
Sans m'entendre, il t'emmène
Pour t'enfermer au Zoo de Vincennes.

Nous venions le jeudi
T'apporter des fruits confits.
Tristement, tu r'gardais
Les badauds qui te badaient
Et ton exil semblait dire :
"Est-ce bien vrai ou est-ce pour rire
Ou pour faire un'chanson
Que tu m'as fait jeter dans cett' prison ?"

Vint l'automne le temps froid
Et je compris ce jour, ma foi,
En venant un jeudi
Que tu allais mourir d'ennui.
J'eus alors du chagrin
De t'avoir ram'né de si loin
Sans savoir que ton bonheur,
C'était de vivr' du pays de ton cœur.

Kangourou, kangourou,
Tu partis, gentil comm' tout,
Pour des lieux merveilleux
Où l'on voit passer l'Bon Dieu,
Mais parfois, quand l'soleil
Brise de ses rayons vermeils
La pluie fine du mois d'août,
Je crois te voir là-haut, mon kangourou.

Librement, librement,
Tu gambades au firmament.
Sur de beaux nuag's perché,
Tu t'amuses à saute-clocher,
Saut' le toit d'la maison,
Saut' les vers de ma chanson,
Loin des cages des verrous
Et sans raucune pour moi, mon kangourou.
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Messagepar raphaël » Dimanche 22 Octobre 2006 11:57

jean ferrat :

Dans mon jardin zoologique
Je suis vraiment dans du coton
J'ai des cocotiers métalliques
J'ai des bananiers en carton
J'ai ma falaise en céramique
Au-d'ssus d'une mare en béton
Pi j'ai du soleil électrique
Pour me réchauffer les arpions !

C'est fou ce que je m'acclimate
Au jardin d'acclimatation
Où l'on conserve les primates
En bon état d'conservation !

J'ai des gardiens très sympathiques
On surveille avec attention
Mes réactions psychologiques
On me soigne aux petits oignons
Et quand je suis mélancolique
On est dans la consternation
On m'apporte un nouveau portique
Des trapèzes des pièjacons !

C'est fou ce que je m'acclimate
Au jardin d'acclimatation
Où l'on conserve les primates
En bon état d'conservation !

Un vétérinaire authentique
Vient pour m'ausculter les poumons
Un docteur en diététique
M'évite les indigestions
On pense à tout c'est magnifique
On m'a fait v'nir une guenon
Pour me rappeler les tropiques
Pour soigner ma masturbation !

C'est fou ce que je m'acclimate
Au jardin d'acclimatation
Où l'on conserve les primates
En bon état d'conservation !

Oui mais sur ma branche en plastique
Je lui parais pas folichon
Elle a pour moi rien d'érotique
Sur son baobab en béton
L'amour c'est pas d'la gymnastique
C'est pas prenez la position
C'est la liberté frénétique
Ça fleurit pas dans les prisons

C'est fou ce que je m'acclimate
Au jardin d'acclimatation
Où l'on conserve les primates
En bon état d'conservation !
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Messagepar Giron Delphine » Dimanche 22 Octobre 2006 15:03

La chanson qui a le don de me mettre les larmes aux yeux!
Hugues Aufray;Stewball

Il s'appelait Stewball.
C'était un cheval blanc.
Il était mon idole
Et moi, j'avais dix ans.

Notre pauvre père,
Pour acheter ce pur sang,
Avait mis dans l'affaire
Jusqu'à son dernier franc.

Il avait dans la tête
D'en faire un grand champion
Pour liquider nos dettes
Et payer la maison

Et croyait à sa chance.
Il engagea Stewball
Par un beau dimanche
Au grand prix de St-Paul.

"Je sais, dit mon père,
Que Stewball va gagner."
Mais, après la rivière,
Stewball est tombé.

Quand le vétérinaire,
D'un seul coup, l'acheva,
J'ai vu pleurer mon père
Pour la première fois.

Il s'appelait Stewball.
C'était un cheval blanc.
Il était mon idole
Et moi, j'avais dix ans.
Dans la perspective de devenir soigneur animalier,je suis à la recherche de stages ou d'emplois saisonniers durant les vacances universitaires
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Messagepar raphaël » Dimanche 22 Octobre 2006 17:13

sujet vraiment passionnant, ce n'est pas un sujet très fréquent !!!

J'aime beaucoup la chanson touchante de bénabar, mais celle de delerm me fait pas mal rire !!
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Messagepar raphaël » Dimanche 22 Octobre 2006 17:36

et le Grand tonton Georges, la gente animale l'a inspiré !!

dans : gare au gorille
C'est à travers de larges grilles,
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer ici...
Gare au gorille !...

Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi. Je suppose
Qu'on avait du la fermer mal.
Le singe, en sortant de sa cage
Dit "C'est aujourd'hui que j'le perds !"
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j'espère !
Gare au gorille !...

L'patron de la ménagerie
Criait, éperdu : "Nom de nom !
C'est assommant car le gorille
N'a jamais connu de guenon !"
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter de la chance,
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille !...

Celles là même qui, naguère,
Le couvaient d'un œil décidé,
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère
De la suite dans les idées ;
D'autant plus vaine était leur crainte,
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte,
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille !...

Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut,
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut;
Voyant que toutes se dérobent,
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat !
Gare au gorille !...

"Bah ! soupirait la centenaire,
Qu'on puisse encore me désirer,
Ce serait extraordinaire,
Et, pour tout dire, inespéré !" ;
Le juge pensait, impassible,
"Qu'on me prenne pour une guenon,
C'est complètement impossible..."
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille !...

Supposez que l'un de vous puisse être,
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu'une alternative pareille,
Un de ces quatres jours, m'échoie,
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choix !
Gare au gorille !...

Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix,
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l'esprit.
Lors, au lieu d'opter pour la vieille,
Comme l'aurait fait n'importe qui,
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis !
Gare au gorille !...

La suite serait délectable,
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable,
Ça nous aurait fait rire un peu ;
Car le juge, au moment suprême,
Criait : "Maman !", pleurait beaucoup,
Comme l'homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
Gare au gorille !...

Bénabar, sur les chiens, un peu façon Baltique :
Le chien s'est redressé, comme fou, quand l'homme a enfilé sa veste
Il a sauté, renversé presque tout, quand l'homme a secoué la laisse.
La femme est restée dans la cuisine, faisant semblant de nourrir la gamine
L'homme a dit "à ce soir"... Le chien pouvait pas savoir.
Pourtant le chien s'est dit "bizarre, c'est pas le trajet ordinaire...
C'est con, mais on pourrait croire qu'on va chez le vétérinaire !".

Il y a les bons et les méchants, qui se confondent un peu, de temps en temps
Y'a les "nous" et y'a les autres, et y'a les chiens...

L'homme regardait droit devant lui
Il repensait quand le chien était petit
Bien avant son mariage, son enfant...
Tout le remue-ménage.
Les banquettes de la voiture... bectées !
Les chaussures à 100 sacs... baisées !
Les dimanches en forêt, le freesbee, le chien qui se barrait...
Il passait sa journée à le chercher.
Le chien était devenu vieux et méchant
Il boitait un p'tit peu et il grognait tout l'temps
"Pas question de s'en séparer !" disait l'homme fermement
"C'est mon chien fidèle !" seulement...

Il y a les bons et les méchants, qui se confondent un peu, de temps en temps
Y'a les "nous" et y'a les autres, et y'a les chiens...

"Qu'est-ce qu'il t'as pris pépère, j'ai rien dit quand t'as mordu la voisine
Cette fois, j'ai rien pu faire, fallait pas t'en prendre à la gamine.
"Et me regarde pas comme ça !" aboyait l'homme. Les passants ne comprenaient pas
Le chien était surpris aussi, il avait même pas fait de conneries, aujourd'hui...
Le chien a compris, trop tard... en voyant la silhouette blanche du véto
Et, dans son regard, il n'y avait que de l'affection pour son bourreau.

Il y a les bons et les méchants, qui se confondent un peu... un peu tout l'temps
Y'a les "nous" et y'a les autres, et y'a les chiens... condamnés par nos soins.

et le zoo de vincennes, en entier :

Le rhinocéros du zoo de Vincennes
Sa peau est une écorce qui craquelle, il traîne
Licorne monstrueuse aux paupières de terre glaise
Mastodonte de peine sans espoir de remise
Vieillard, un enclos de béton vieux
Vieille gloire, un hospice de banlieue
A l'étroit piégé dans le zoo de Vincennes
Une baleine noyée dans les eaux de la Seine
Quel chagrin, quel triste monde
Où la savane se fane à l'ombre
De la fausse montagne du zoo de Vincennes
Dans ce minable safari domestique
Où même le roi de la jungle abdique
Loin de la savane et des vastes plaines
Le lion est un vieux beau à bedaine
Crinière en calvitie, derrière son grillage
Il ne tourne même plus comme un lion en cage
A quoi bon encore jouer les bêtes féroces
Quand on ne fait même plus peur aux gosses
Sous la volière des rapaces résignés
Regardent en l'air sans plus rien espérer
A côté les simagrées des singes sans gène
Et un petit train que les enfants dédaignent
Un couple d'éléphants piétine d'ennui
Aux défenses d'ivoire inutiles et ternies
Pour essayer d'atténuer la déprime qui les gagne
Faudrait un Lexomil gros comme un pain de campagne
Est-ce que chez eux, les enfants d'Afrique
Vont visiter des parcs zoologiques
Pour voir enfermées des bêtes qui viennent de loin
des chats, des pigeons, des horodateurs ou des chiens
Le zoo de Vincennes
Arche de Noé de banlieue parisienne
Curieuse ménagerie triste et funèbre
Où les animaux s'emmerdent.

Très bien....
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Messagepar didier » Dimanche 22 Octobre 2006 18:18

En fait la chanson Française est l'une de mes grandes passion avec les animaux et le foot ( allez l'OM ! ) , comme je vois que Raphaël et Delphine ont proposé des textes que j'avais mis de côté ( le gorille et Stewball ! ) , je vous propose une rareté qui a également un rapport avec le sujet de Chenapan sur le roi d'Espagne :x


Gilbert Laffaille
LE PRÉSIDENT ET L'ÉLÉPHANT


J'ai dit à mes enfants,
Mes bébés éléphants:
"Regardez l'homme blanc:
Ça, c'est un président.
C'est celui qui sourit
Et qui tient un fusil.
Il dirige un pays
Où y a pas d'éléphants."
- Qu'est-ce qu'y z'ont donc là-bas?
- Y z'ont pas d'éléphants
Mais y z'ont des moutons,
Des troupeaux de moutons
Et puis un président.
- Qu'est-ce qu'ils font, ces moutons?
- Ils ont jamais le temps.
- Et lui, qu'est-ce qu'il fait là?
- Il vient pour tuer le temps!

"Est-ce qu'il a des enfants,
Ce monsieur Président?",
M'ont demandé mes enfants
En langage éléphant.
"Oui, bien sûr, il en a,
Et quand il seront grands,
Ils iront à l'E.N.A.,
Ils seront Présidents."

- Où est-ce que c'est l'E.N.A.?
- Où est-ce que c'est l'E.N.A.?
Est-ce que c'est loin d'ici?
Est-ce que c'est au Kenya?
- Mais non, c'est à Paris.
- Et Paris, où est-ce que c'est?
- C'est derrière la prairie.
Bon, maintenant, ça suffit:
Il commence à tirer!

Ils ont eu le vieux Paul
Qui pouvait plus courir,
Mauricette et Frédo
Qui se grattaient le dos.
Ils étaient sans défense.
Je dis pas ça pour rire:
C'aurait pu être pire,
On a eu de la chance!

- Qu'est-ce qu'y z'ont donc là-bas?
Nous on vit bien au chaud
Au fin fond de la brousse,
On se pousse au bord de l'eau
Et là, on s'éclabousse,
On fait partir les mouches
Qui sont dans nos oreilles.
Après on prend des douches
A poil sous le soleil!
On n'est pas bien sauvages,
Juste un peu corpulents,
L'oeil tout rond, pas méchants.
Plutôt dans les nuages,
On voyage à pas lents,
C'est pour ça qu'on est sages.
On vient du fond des âges,
D'avant les Présidents!

- Où est-ce que c'est l'E.N.A.?

Chanson écrite pour GISCARD , peu connue car interdite sur les ondes à l'époque de sa sortie .
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Messagepar didier » Dimanche 22 Octobre 2006 18:30

Pour Delphine , une autre pour débuter la guitare et verser quelques larmes ...

HUGUES AUFRAY
Le Petit Âne Gris

Ecoutez cette histoire,
Que l'on m'a racontée
Du fond de ma mémoire
Je vais vous la chanter.
Elle se passe en Provence
Au milieu des moutons
Dans le Sud de la France
Au pays des santons.


Quand il vint au domaine
Y avait un beau troupeau
Les étables étaient pleines
De brebis et d'agneaux
Marchant toujours en tête
Aux premières lueurs
Pour tirer sa charrette
Il mettait tout son coeur.


Au temps des transhumances
Il s'en allait heureux
Remontant la Durance
Honnête et courageux
Mais un jour de Marseille
Des messieurs sont venus
La ferme était bien vieille
Alors on l'a vendue.



Il resta au village
Tout le monde l'aimait bien
Vaillant malgré son âge
Et malgré son chagrin
Image d'Evangile
Vivant d'humilité
Il se rendait utile
Auprès du cantonnier.


Cette vie honorable
Un soir s'est terminée
Dans le fond d'une étable
Tout seul il s'est couché
Pauvre bête de somme
Il a fermé les yeux
Abandonné des hommes
Il est mort sans adieu.


Cette chanson sans gloire
Vous racontait la vie
Vous racontait l'histoire
D'un petit âne gris.
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Messagepar guillaume » Dimanche 22 Octobre 2006 20:55

Pour les amateurs de poèsie je vous propose bien sur "Les fables de La Fontaine", comme je ne peu pas toutes les presenter, j'en ai choisie une que j'aime bien : le lion et le rat.

Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde;
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.

De cette vérité deux fables font foi,
Tant la chose en preuves abonde.

Entre les pattes d'un lion,
Un rat sortit de terre assezà l'étourdie.
Le roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu'un aurait-il jamais cru
Qu'un lion d'un rat eût affaire?
Cependant il advint qu'au sortir des forêts
Ce lion fut pris dans des rets
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.

Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
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Messagepar guillaume » Dimanche 22 Octobre 2006 21:01

Pour continuer sur les petits ânes, j'ai une chanson de José Ballestero, un chanteur espagnole, donc une chanson en espagnole (désolé j'ai pas le traduction) : Bourriquito (le petit âne)

El Borriquito es como tú
que no sabe ni la "u"
El Borriquito es como tú
yo sé mas que tú
yo soy galante galante galante oh oh
A E I O U, AEIOU

Yo soy el cantante,
yo soy el poeta,
soy el más querido soy el preferido de la juventud
Con sólo seis letras hago mil canciones
y todos aplauden
con gran entusiasmo mis inspiraciones.

Le canto a la chica
canto al tabernero
canto a la portera
canto a lo que sea
canto al mundo entero.
Y con este acento
parezco extranjero Pero sois testigos, me hago llamar Peter y mi nombre es Pedro
A E I O U … A E I O U

refrain

Borriquito como tú que no sabe ni la "u"
que tú, que tú, que tú…. y que tú
Yo se más que tú y que tú y que tú.
Yo se más que todos, sé más que nadie, sé más que tú…
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Messagepar Mag33 » Lundi 23 Octobre 2006 9:58

J'en ai une aussi sur les animaux mais c'est plus pour les enfants:

Peut etre que certains la connaisse,elle est a chanté avec des gestes qui se rapportent aux animaux:

Y avait des crocodiles
Et des Orang Outang
Des affreux reptiles
Et des jolis moutons blancs

Y avait des chats
Des rats
Des elephants
Il ne manquait personne
A part la jolie licorne

C'est pas mimi tout plein ça!!!
Tchimbé raid pa moli
Mag33
 
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