En 2016, Francis Jeandron, sculpteur sur fer, s’est installé à Gramat dans un local près de la gare mis à sa disposition par la municipalité. Les personnes qui empruntent la route du parc animalier à la sortie de la ville peuvent apercevoir les créations de son exposition "Faire en fer".
Depuis plusieurs mois une sculpture impressionnante en construction placée devant l’atelier attire tous les regards. Francis Jeandron explique : " Il y a deux ans, lors d’une réunion à la mairie de Gramat avec Fatima Ruaud, adjointe aux affaires sociales, j’ai rencontré Jean-Paul Birou directeur du parc animalier de Gramat. Il avait déjà vu mes réalisations et m’a proposé de concevoir une sculpture qui pourrait ensuite être mise en place sur un rond-point à l’entrée de la ville pour promouvoir l’image du parc. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de créer un ours, un des animaux emblématiques du parc ".
Aujourd’hui la sculpture est pratiquement terminée. Avec 6 mètres de long, 3 mètres de haut, et 4 à 5 tonnes de poids, les caractéristiques de l’ensemble sont remarquables. Le sculpteur explique. " J’ai débuté avec deux photos d’ours, celle de l’affiche du parc et une autre prise sur Internet. Je n’ai fait aucun plan. J’ai commencé à réaliser le squelette à l’aide de barres et de tubes assemblés par soudage à l’arc. Ensuite je l’ai habillé petit à petit de sa fourrure exécutée avec des centaines de petites pièces métalliques soudées entre elles. Je n’utilise que des ferrailles récupérées en particulier sur des vieilles machines agricoles. "
Aujourd’hui il estime avoir passé huit à dix mois de travail (bénévole) pour cette réalisation qui devrait être complètement terminée au printemps. Si le parc a fourni le consommable (baguettes et fils à souder), Francis Jeandron doit cependant payer l’électricité (parfois 300 € par mois) ainsi que les frais inhérents au transport lorsqu’il va récupérer les ferrailles. Des charges importantes au vu de ses faibles revenus et qui lui demandent parfois d’interrompre son travail.
Il espère en retour que l’exposition de son œuvre sur un rond-point lui apporte une certaine reconnaissance et une meilleure visibilité de son art.
Source :
La Dépêche.
