Sur le site internet de la compagnie :
Les Nouveaux Animaliers !!
Déontologie professionnelle
Déontologie animalière
Plus de trente ans d'expérience et des cheveux blancs apportent recul et début du savoir, désir d'observation et de connaissance à partager. Et, surtout, beaucoup de modestie face au partenaire Animal.
Quand on fait ce métier d'animalier où l'on partage son temps avec des partenaires qui pensent, et pas toujours la même chose que soi, on doit souvent se remettre en question et accepter de ne plus être humain face à l'animal. Le regarder avec nos yeux et plus avec nos pensées, épouser sa loi naturelle et ne plus imposer la nôtre ! Il ne faut pas oublier non plus que l'animal n'a pas choisi d'être là, en face de nous...
C'est tout cela que nous avons la prétention - la seule - d'apprendre au public, que l'animal de spectacle, ambassadeur de l'animal libre en milieu naturel, soit sauvage ou même domestique.
Lors de présentations contées, ou d'éducation plus spectaculaire, nous pouvons démontrer les aptitudes naturelles de l'animal (sauts, équilibres, démarche, attaque, affût, etc. variables selon les espèces) en laissant au public le temps de la réflexion puis des questions.
Par là-même, nous pouvons renseigner les spectateurs sur notre métier souvent décrié par les médias et associations de protection des animaux, et démystifier le dressage que l'on considère comme un conditionnement imposé. Nous ne pouvons réussir ces démonstrations que si le partenaire animal a reçu une double empreinte, humaine et naturelle, lui évitant tout stress en captivité et lui conservant tout son psychisme sauvage.
« La condition animale souligne la dimension humaine » précise Boris Cyrulnik. Lors de ces présentations, nous abordons le mode de vie de certaines peuplades amérindiennes, africaines ou d'Asie centrale au parcours parallèle, au passé riche d'enseignements pour nous occidentaux que notre société a éloigné de certaines valeurs de base. On ne peut pas parler de l'Homme sans parler de l'Animal, et vice versa.
Rappelons-nous ces paroles de Geneviève Carbone lors de notre rencontre sur un événement loup à Lomme : « Vous n'avez pas la vérité, je n'ai pas la vérité, seul l'animal a la Vérité ».
Pourquoi, de nos jours, en ce début de XXI ème siècle, doit-on encore garder des animaux sauvages en captivité ?
Sujet qui fâche souvent et ne laisse jamais indifférent.
D’abord, il ne faut pas faire d’anthropomorphisme : ce qui est bon pour nous ne l’est pas forcément pour les animaux. Il faut les regarder avec nos yeux, pas avec nos idées.
Les animaliers, parcs zoologiques, cirques mènent, parfois inconsciemment, une campagne d’information et de sensibilisation du public sur la protection de la faune sauvage, et les besoins réels des espèces. De nos jours, les animaliers protègent des espèces en voie de d’extinction, comme le tigre qui se reproduit très bien en captivité : la réintroduction en milieux naturel est un autre problème très difficile à gérer. De nombreux progrès sont à faire dans la présentation d’animaux captifs, les critiques du public peuvent y contribuer.
Une poignée de gens à la sensiblerie écologique guiderait l’opinion : s’il n’y a plus d’animaliers, seuls les enfants habitant à coté de grands zoos auraient la chance de découvrir la faune sauvage, de mieux la comprendre. L’animal ne doit pas devenir virtuel. Les animaux captifs sont les ambassadeurs des individus libres dans une nature en péril.
Les animaux sont partenaires de l’humain pour un meilleur avenir en commun. Personne ne peut soutenir que le spectacle sans animaux soit meilleur que celui qui fait montre d’animaux. A l’instar des animaliers, les zoos font du spectacle ayant découvert que cette expression ludique permet de démontrer les aptitudes naturelles.
L’animal est exploité dans la chasse, les sports équestres et les courses, l’élevage industriel qui dénature la science mais on prend les animaliers comme bouc émissaire car c’est la catégorie sociale la plus faible et la moins organisée syndicalement. Il ne faut pas se tromper de combat. Un pays qui accepte la tauromachie et la chasse à courre peut avoir des animaliers responsables : de mauvais petits cirques ont fait le tort de toute une profession, et l’administration compétente n’a pratiquement jamais osé s’y attaquer.
Affirmer que la captivité en parc zoologique est meilleure pour les animaux que celle chez les animaliers (ceux qui respectent l’actuel décret du 21/08/1978 dont l’article précisant l’adaptation du texte aux établissements itinérants) serait faire preuve de mauvaise foi : la captivité est la captivité avec ses bons et ses mauvais côtés, toutes les espèces ne la subissant pas de la même façon. Et le tourisme animalier dans les parcs naturels, comme le Mercantour où le loup est de retour ? Pas trop pour laisser les populations se fixer. Là encore, l’animal captif peut satisfaire la curiosité.
Pour conclure, la non-captivité sera souhaitable lorsque les gouvernants feront respecter les espaces naturels nécessaires aux espèces animales.
Source :
http://lesbaladins.net/nouveaux_animaliers.html