Que deviennent les animaux du zoo quand ils meurent ?

Que deviennent les animaux du zoo quand ils meurent ?

Messagepar Antoine » Dimanche 12 Novembre 2017 19:03

Que deviennent les animaux du zoo quand ils meurent ?

Des arrivées et des départs. Des naissances et des morts. Au zoo de Maubeuge, ces scènes se côtoient au quotidien durant toute l’année. Sous les yeux des soigneurs et des visiteurs, le parc vit, se mue, se transforme et ses habitants se succèdent. Si les naissances sont source de réconfort, la mort a aussi sa place dans la structure. Et bien au-delà…

Kijo, la girafe, en mai dernier. Wil Pattu, le mâle panthère en juin 2016. Raxa, le lion d’Asie, en avril 2015… La mort de ces trois imposants mammifères a marqué les esprits. Chez les visiteurs et chez les soigneurs. Même si elles sont loin d’être les seules. « La mort n’est pas un sujet tabou », explique Jimmy Ebel, directeur du parc. Certaines, inattendues, sont plus douloureuses. D’autres, nécessitent un accompagnement poussé. Ce fut le cas de Raxa, malade depuis plusieurs mois, qui s’est éteint auprès de ses soigneurs.

Il existe pour certains de ces animaux une seconde vie. Plus scientifique. « Pédagogique » aussi. « La réglementation est la même pour les animaux vivants ou morts. Le passeport de chaque animal est valable pour chaque partie de celui-ci. » Si 99 % des animaux partent à l’équarrissage une fois trépassés, certains connaissent donc une seconde vie dans les muséums. Ce fut le cas en 2001 pour une girafe de Rothschild, dont la peau est exposée au muséum d’histoire naturelle de Dijon. Ou en 2005, lors du départ du puma sambrien pour Tournai. Empaillé totalement ou en partie, l’animal enrichit alors les collections des structures. « Il y a un avantage zoologique et pédagogique pour ces musées, poursuit le directeur. Nous restons des scientifiques. » Un intérêt qui tend à décliner, les collections des muséums s’étoffant au fil des ans.

Pour les autres, direction l’équarrissage, dans l’Aisne. Qu’il s’agisse d’un bovin, d’un oiseau ou d’un éléphant, seul le moyen de transport diffère et prend parfois des dimensions exceptionnelles. Pourquoi, dans ce cas, ne pas donner les animaux en repas aux autres bêtes du parc comme c’est le cas dans les pays d’Europe du Nord par exemple ? On se souvient de ce girafon autopsié et donné aux lions en février 2014 devant les visiteurs au Danemark. « Même s’il n’y a pas d’interdictions formelles, nous n’avons pas ce genre de pratiques en France. À Maubeuge, c’est une question éthique aussi. Nous avons une éthique sanitaire. Ces demandes sont refusées pour garantir le suivi de l’animal même dans la mort. Ça permet d’éviter les trafics parallèles. »

Devoir rebondir

Seul le vétérinaire du parc est habilité à décider ou à pratiquer une euthanasie sur un animal. Une question éthique et morale. Une fois l’animal décédé, le directeur du parc contacte le coordinateur du Programme européen d’élevage afin de lui signaler la perte et, surtout, d’envisager l’avenir. Avec l’équipe, il étudie les possibilités pour la structure d’accueillir un nouvel arrivant, selon l’intérêt de l’espèce. « Par exemple, si un mâle décède et si nous souhaitons être en situation de reproduction, il ne faut pas que celui qui arrive soit de la même famille que la nôtre sinon il y aura des incompatibilités génétiques », éclaire Jimmy Ebel.

Des démarches qu’il convient d’effectuer rapidement car les délais peuvent parfois être très longs d’un zoo à l’autre. « Nous savons par exemple que nous ne pourrons jamais être en situation de reproduction pour les girafes ou les éléphants, car la taille des enclos ou la situation matriarcale des éléphants ne nous le permettent pas. Il faut penser au bien-être animal. »


Source : http://www.lavoixdunord.fr/258418/artic ... ls-meurent
Antoine
 
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