Plongée au cœur de la forêt des singes de Rocamadour (Lot), parc qui réunit 150 macaques de Barbarie.
La particularité de la forêt des singes de Rocamadour ? Pas de cages, pas de grillages et des animaux libres de se déplacer où bon leur semble.
Dans la queue qui précède l'entrée dans le parc, on croise quelques regards dubitatifs. Des singes à un mètre des visiteurs ? Mouais… Et pourtant, au bout de quelques pas sur le sentier qui mène à l'intérieur, surprise : deux enfants sont assis sur un petit muret de pierre. Entre eux se tient un singe, même pas inquiet, l'air nonchalant. Les touristes se pressent autour, la main tendue, remplie du pop-corn qu'on leur a distribué à l'entrée. « Attention ne l'approchez pas à moins d'un mètre et ne le touchez pas. Il ressentirait cela comme une agression », prévient Davy Ung, le directeur de la Forêt des singes.
Tous les trois quarts d'heures environ, le public est convié à une « séance de nourrissage ». Au programme, quelques explications concernant les macaques de Barbarie, également appelés magots et une distribution de divers légumes.
Les visiteurs assistent ravis à des jeux entre les plus jeunes singes du groupe. Ils se poursuivent, se jettent dans l'eau et sautillent avec agilité. L'un des salariés du parc en profite pour donner quelques détails. « Les magots on la particularité d'accorder beaucoup d'importance à leurs bébés. Il y a peu d'espèces dans lesquelles les pères s'occupent autant de leurs petits. » Il explique également comment se répartissent les rôles à l'intérieur des « groupe s», sortes de tribus réunissant une cinquantaine de singes.
« Tous nos singes sont nés en captivité » explique de son côté Davy Ung. « Mais leur espèce est originaire d'Afrique du Nord, plus précisément du Maroc et de l'Algérie. Là-bas, ils vivent dans les montagnes. Cela les rend particulièrement adapté à notre climat car ils connaissent les températures froides. »
Mais ces singes apprécient-ils le contact des visiteurs ? Les touristes sont-ils une gêne ? Pas à en croire le directeur. « Le parc mesure 20 hectares. Ce que l'on voit en suivant le sentier est une infime partie de l'espace. Si un singe ne veut pas vous approcher, il a vraiment de quoi s'isoler. »
En dehors même des animaux, il faut avouer que le paysage de la forêt des singes pourrait se visiter pour lui-même. Sur une colline, en face de la cité de Rocamadour, le parc offre une vue spectaculaire.
Bilan après une grosse heure de visite ? La liberté des singes se sent et se voit. Le parc n'a rien du glauque de certains zoos avec cages et « animaux spectacle ». On se sent même presque en trop dans cet univers où les macaques sont rois.
Source :
La Dépêche.
