Alpes-maritimes : la fin des bébés dauphins au Marineland d'Antibes ?
A Antibes, Marineland, le plus grand parc animalier marin d'Europe, organise la lutte contre l'arrêté ministériel qui interdit désormais la reproduction des cétacés en captivité.
Les delphinariums sont-ils menacés de fermeture ? C'est ce que redoutent les parcs animaliers aquatiques.
A Marineland, à Antibes (Alpes-Maritimes), le plus grand d'Europe (11 dauphins et 4 orques), l'arrêté surprise de la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, paru samedi au «Journal officiel» a provoqué la colère.
Parmi une série de mesures techniques comme la suppression du chlore dans des bassins agrandis ou plus aucune interaction des animaux avec le public, le texte interdit la reproduction des orques mais aussi — et ce n'était pas attendu — des dauphins en captivité. Conséquence : d'ici vingt à trente ans, après la disparition des spécimens régulièrement détenus, c'en sera fini des dauphins en captivité.
« On étrangle une entreprise ! »
Jon Kershaw, directeur zoologique, s'insurge : « On avait participé à l'écriture de la première mouture. On voulait que toutes les améliorations mises en œuvre ces dernières années soient inscrites, même si certaines règles devenaient très dures... Mais concernant l'interdiction de la reproduction, on ne savait pas. Pour étrangler une entreprise, on fait pression sur les animaux ! »
Selon lui, cette disposition est contraire à leur bien-être. « Pour stopper un fonctionnement naturel, nous allons être obligés de séparer les groupes ou de leur donner des contraceptifs chimiques qui sont adaptés de traitements pour les cochons et les chevaux. C'est leur santé qui est en jeu ! »
Deux logiques de préservation des cétacés
Le parc Marineland (150 employés, 600 en haute saison), appartient au groupe espagnol Parques Reunidos, qui détient plusieurs delphinariums. Le groupe « ne veut pas se laisser faire », assure Jon Kershaw. Une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux destinée aux quelque 800.000 visiteurs annuels est prévue, avec clip et pétition. « On va également rencontrer nos avocats la semaine prochaine pour voir si l'on peut attaquer cet arrêté ou pas. »
Du côté des militants anti-captivité, qui essaient depuis des années d'obtenir la fermeture de ce type d'établissements, la décision ministérielle « représente une avancée très courageuse ». « C'est une bonne surprise. Si l'arrêté est appliqué, ce sera la fin des delphinariums à moyen terme », se félicite Christine Grandjean, présidente de C'est Assez !
Son association organisera, comme tous les mois, une manifestation devant le site antibois dimanche matin. Avec une autre étape en tête : « Trouver des solutions pour réacclimater les derniers cétacés dans des baies marines protégées. » Une hypothèse jugée scientifiquement irréalisable par les parcs. « On est encore là un moment, rétorque le responsable de Marineland. Et puis ces dauphins sont des ambassadeurs de leurs congénères sauvages. S'il n'y en a plus chez nous, comment faire de la prévention et de la sensibilisation ? »
Source :
Le Parisien.
) des animaux, je soutiens les associations comme 30 Millions d'amis, S.P.A, etc... mais je veux également devenir soigneur animalier.
