Trets (13) : la présence de tigres suscite l'inquiétude

[okapi]

Merci Philippe!
Ce type de structure a toutes les chances de se développer dans plusieurs communes de France: les cages de Tonga ne pourront jamais absorber tous les fauves de l'Hexagone et les cirques vont chercher à se débarrasser de leurs bêtes de plus en plus rapidement. C'est étrange qu'Amnéville ne se positionne pas davantage en lieu de récupération avec une structure comme Tonga. Au vu de ses liens avec les cirques, Michel Louis aurait toute légitimité pour faire un geste et en recevoir au moins une dizaine. Cela posé, évidemment, il n'est nulle part mentionné que ces fauves sont hybrides et donc globalement encombrants pour les zoos qui manquent d'espace pour multiplier les enclos d'accueil des félins utiles. L'hérésie des tigres blancs et l'hybridation généralisée ne sont jamais relayées par nos amis journalistes... Et je ne parle même pas des revues dites spécialisées qui se lamentent sur la fin des fauves au cirque et dont les "spécialistes" ont une sacrée tendance à zapper cette dimension liée néanmoins à l'incurie des dresseurs et des directeurs de cirques...

[Antoine6259]

Tu trouves cela étrange qu'Amnéville ne crée pas ce genre de structure ? Honnêtement, pourquoi iraient-ils investir là-dedans alors qu'ils ont des difficultés financières, et que cela n'attirera personne (ils ont déjà des Sibérie et des Sumatra, sans compter les blancs et tout le groupe de Tiger World.) Cela pourrait être un soutien de la part de Michel Louis envers les cirques, mais paradoxalement on pourrait interpréter cela comme l'admission de sa part de la prochaine disparition des grands félins dans les spectacles. Ce qu'il veut je pense éviter.

[okapi]

Parce qu'il faut toujours A.N.T.I.C.I.P.E.R! C'est ce que les cirques ne comprennent toujours pas, et ce depuis au moins 20 ans!
Qu'un grand parc se positionne comme un lieu possible de récupération des fauves issus des cirques lui donnera immédiatement, s'il sait y faire, une aura extraordinaire vis-à-vis du grand public. Il y a toute une communication à inventer et c'est un sacré enjeu, mais je crois vraiment qu'un zoo comme Amnéville a tout à y gagner. Il vient au secours de ses amis et se pose en sauveteur d'un univers fragilisé... Et il n'y a pas que des tigres, il y a sûrement des lions, des panthères...

[Philippe]

Voici le lien permettant de (re)voir le reportage consacré au centre ROAAR diffusé lundi 24 décembre 2018 dans l'émission " Météo à la carte " sur France 3 : http://trets.free.fr/actu/lesbrevesdact ... hp?id=4590

[Philippe]

Trets : la maison de retraite des fauves devient une maternité

Le centre animalier de la Sainte Victoire vient d'accueillir de nouveaux fauves. Parmi eux, une tigresse blanche qui a mis au monde trois bébés mercredi 27 mars 2019.

Cela prête à sourire : chez les fauves, on peut être retraitée et mère. Car les femelles ne sont pas ménopausées. La maison de retraite devenue le parc animalier de la Sainte-Victoire de Trets s'est transformée depuis mercredi en crèche puisqu'une tigresse a donné naissance à trois tigres blancs.

Une première pour ce lieu qui accueille des fauves depuis février 2017 : d'abord ceux avec lesquels Sandrine Le Bris, dresseuse, a travaillé pendant trente ans dans un cirque. Quand l'heure de la retraite a sonné pour eux, elle a décidé de raccrocher pour ne pas les abandonner. Elle a créé avec Thomas Patermo l'association "Roaar" (cri du lion) sur un terrain qui lui appartient et sur lequel il dressait, lui, des chevaux.

Depuis moins d'un mois, les cinq fauves ont de nouveaux colocataires : Zoulou, lion blanc, Sarabi, lionne blanche et Paris, tigresse blanche, arrivés tout droit d'un cirque. La tigresse était déjà enceinte quand ils l'ont accueillie puisque la gestation dure un peu plus de trois mois. Mercredi, elle a mis au monde deux femelles et un mâle en plein après-midi. Il va désormais falloir les chouchouter et observer comment ils se débrouillent : " Ils sont viables à partir de 15 jours à trois semaines, rappelle Sandrine Le Bris. Si la mère n'a pas assez de lait, il faudra leur donner un biberon tout en essayant de préserver le contact avec leur génitrice. " Difficile d'approcher la mère et ses petits aux premiers jours de leur existence. Elle les protège des intrus.

Recueillir des animaux que d'autres ne veulent plus

En tout cas, ces naissances sont plutôt une bonne nouvelle pour cette jeune maison de retraite qui accueille les animaux dont on ne veut plus.

En août, le site a reçu l'autorisation préfectorale " d'ouverture pour un établissement d'élevage d'animaux vivants d'espèces non domestiques ". Ils peuvent accueillir sur place et pour l'instant neuf fauves. Ils espèrent pouvoir garder un bébé.

Les cinq fauves de Sandrine Le Bris fêteront en mai leurs 13 ans. Les derniers arrivés sont, eux, âgés de 7 et 8 ans. Ils sont en semi-retraite puisque des tigres en captivité peuvent vivre jusqu'à 25 ans. Sandrine Le Bris et Thomas Patermo ont déposé à nouveau un permis de construire en mairie de Trets pour construire des abris en dur pour loger les fauves.

Car pour l'heure, tous cohabitent dans des enclos séparés mais dans des semi-remorques. Il a fallu en racheter un et construire un nouvel enclos... Simba, un des lions de Sandrine Le Bris, n'a pas mangé les cinq premiers jours après l'arrivée des nouveaux : " Il était jaloux, j'ai dû lui donner à manger à la main ", reprend Sandrine Le Bris, amusée. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul : le parc animalier a vu l'arrivée d'autres bébés : un lama, un zébu et une chèvre.

Poules, paons, lapins, cochons d'inde, perruches, chèvres, chevaux, oies, cochons... complètent cette arche de Noé face à la montagne Sainte-Victoire.

Source : La Provence.

[Philippe]

Trets : les félins attendront pour leur toit

Lors du dernier conseil municipal, l'opposition a questionné le maire sur la maison de retraite des fauves. Le permis de construire est refusé par la mairie arguant que sa situation en zone agricole n'était pas compatible avec une telle activité.

Pour clore la séance du conseil municipal tenue lundi 3 juin 2019, une question concernant l'accueil des félins sur la commune émanera de Stéphanie Fayolle pour l'opposition. "J'aurai souhaité connaître l'avancée du dossier et les raisons pour lesquelles vous vous opposez formellement au projet de construction d'une structure pérenne pour ces animaux. ".
Depuis l'ouverture au public, environ 12.500 personnes sont venues visiter cette maison de retraite animalière mise en place par l'association "ROOAR". " N'exprimez-vous pas de compassion pour ces animaux qui aspirent à une retraite bien méritée ? Pourquoi entraver ce projet de parc éco-animalier à vocation pédagogique qui contribue au rayonnement touristique de notre commune ?
Monsieur le maire, deux ans et demi se sont écoulés et aucun incident n'a été relevé depuis l'ouverture. Ne serait-il pas envisageable de revoir votre copie et d'apporter votre soutien à ce projet ? "

Ce à quoi le premier magistrat répondra : " Malgré les avis favorables pour exploiter ce type de structure qui avaient été donnés par la gendarmerie, le Sdis et l'ARS (Agence Régionale de la Santé), autorisation d'exploiter et permis de construire sont deux choses différentes. Le permis de construire, je ne peux le donner parce que le Champ (Conseil pour l'Habitat Agricole en Méditerranée) n'est pas favorable à cette activité qui ne doit pas s'exercer en zone agricole. (...) Je suis légaliste, je me fie aux autorisations et aux contre-ordres, un permis de construire qui n'est pas donné entraîne de fait l'annulation du permis d'exploiter, donc tant que toutes les conditions ne seront pas réunies pour officialiser un permis de construire il en sera ainsi.
Cela dit, ça ne les gêne pas beaucoup puisque depuis trois ans l'activité et l'exploitation existent même sans permis de construire, on ne pénalise pas grand chose donc ! " conclura-t-il avant de lever la séance.

Source : La Provence.