source :
http://tf1.lci.fr du mardi 4 septembre 2007.
La SPA devrait s'occuper des animaux abandonnés
Interview - Une campagne de la SPA met en cause l'exploitation des animaux par les cirques. Gilbert Edelstein, propriétaire du cirque Pinder, défend la profession.
La campagne de sensibilisation est interdite de diffusion par le bureau de vérification de la publicité afin de ne pas heurter la sensibilité des spectateurs.
Propos recueillis par A.DESCAMPS - le 21/08/2007 - 09h32
LCI.fr : Une campagne de sensibilisation de la SPA, interdite de diffusion à la télévision par le Bureau de vérification de la publicité, met en cause les cirques et considère que les animaux y sont parfois maltraités. Qu'avez-vous à leur répondre ?
Gilbert Edelstein, président du Syndicat National du Cirque et propriétaire du cirque Pinder Jean-Richard : Ce n'est pas la première fois que la SPA nous accuse à tort. Nous respectons tout simplement la loi que nous avons mis en place avec les ministres de l'Environnement Roselyne Bachelot puis Nelly Olin. La SPA devrait s'occuper davantage des gens qui abandonnent leurs animaux. D'ailleurs certains les abandonnent devant nos portes, cela signifie quand même que nous avons une bonne réputation et que nous nous occupons bien de nos bêtes. Nous ne faisons que respecter la loi.
LCI.fr : Comment les animaux sont-ils élevés au sein de votre cirque ?
Gilbert Edelstein : Le cirque Pinder compte 130 animaux dont 60 fauves. En France, il y a 500 cirques dont 180 cirques traditionnels comme le cirque Pinder, qui présentent des numéros avec des animaux, et 320 cirques d'avant-garde, ceux qui ne comptent pas d'animaux. Pourtant, nous attirons 14 millions de spectateurs, alors que les autres cirques n'attirent qu'un million de spectateur. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, les spectateurs viennent pour voir les animaux, nous leur offrons ce qu'ils veulent.
LCI.fr : Ne pensez-vous pas que ces animaux seraient mieux dans leur milieu naturel ?
Gilbert Edelstein : Si, bien évidemment mais ils sont également heureux chez nous. Aucune de nos bêtes ne connait la vie sauvage. Beaucoup d'animaux naissent chez nous par exemple, les fauves ou la cavalerie.
Nous allons également les chercher dans des zoos.
LCI.fr : Comment l'élevage et le dressage des animaux est-il régi par la loi ?
Gilbert Edelstein : Très strictement par la Convention de Washington. Chaque bête à une puce. Un vétérinaire passe régulièrement. Pour chaque espèce, il y a des règles à respecter. Par exemple, il est conseillé d'avoir des femelles éléphants plutôt que des males car ils sont très difficile à contrôler lorsqu'ils sont en chaleur.