Alors que le zoo de La Palmyre (17) a accueilli il y a quelques semaines deux ours polaires, le parti Europe Écologie les Verts a vivement réagi.
Le débat continue et continuera à diviser. Les uns ne voient pas où est le mal, au contraire, et les autres parlent d’absurdité. Le parti Europe Écologie les Verts, lui, a choisi son camp en condamnant, il y a quelques semaines, l’intégration de deux ours polaires au sein du zoo de la Palmyre en des termes virulents.
EELV exigeait dans un communiqué " l’arrêt des programmes d’échanges, d’élevage et de reproduction dans les zoos à des fins purement commerciales, de divertissement ou de pseudo-pédagogie ". De son côté, Patrick Caillé, le directeur du zoo, précise que ces deux ours sont nés en captivité dans un parc zoologique hollandais. " Ce ne sont pas des animaux qui ont été capturés en pleine nature. "
Patrick Caillé veut mettre en avant la ressource pédagogique que constitue leur présentation au public. La conservation des espèces menacées, l’amélioration et le maintien du bien-être des animaux captifs ainsi que la transmission de connaissances envers le public grâce à la pédagogie sont les trois piliers auxquels les parcs doivent se rattacher, en plus de leur fonction récréative.
Sensibilisation au réchauffement climatique
Du côté d’EELV, on n’est pas trop convaincu : " Combien de temps avant d’observer les stéréotypies de l’isolement, de la souffrance et du manque de stimulation mentale ? " Patrick Caillé répond que les animaux sont bien traités : " La maltraitance, même mentale, n’est pas le genre de la maison. Je tiens à rappeler que nous participons à la sauvegarde de certaines espèces menacées avec des réintroductions en milieu naturel. "
En ce qui concerne les ours polaires, le directeur du zoo entend sensibiliser les visiteurs au réchauffement climatique et à la fonte des glaces. Peut-être une convergence avec EELV qui veut sauver la banquise pour les ours. Le rapprochement de point de vue s’arrête là. " Chacun a son avis sur la question. À la Palmyre, on présente des ours depuis 1976. Ça fait partie de notre histoire ", conclut Patrick Caillé.
Source : Sud-Ouest.