Entrée du Tierpark Hellabrunn de Munich, zoo de 36 hectares fondé en 1911 et accueillant plus d'1.5 millions de visiteurs annuels. Avec une collection animale de 17 000 animaux appartenant à 700 espèces, il est considéré comme l'un des parcs les plus importants et les plus influents de la planète. Il est également connu pour avoir été un précurseur dans la mise-en-place d'îles naturelles et la découpe des établissements en zones bio-géographiques puisqu'il a adopté le concept de "Geo-Zoo" dès les années 20, à l'heure où les autres parcs préféraient exhiber les animaux dans des cages bétonnées et classées par familles.
1) Urwaldhaus : Ouvert en 1938 avant d'être entièrement rénové en 2011, ce bâtiment de 2000 m² est le lieu de vie des grands singes africains du parc. Il débute par "Le chemin de l'évolution", une rangée d'aquariums et de terrariums présentant quelques fossiles vivants (poissons, reptiles ou amphibiens) : alligators du Mississipi, anacondas, caméléons à casque, iguanes rhinocéros, serpents des poulaillers, reconstitution d'une mangrove pour périophtalmes, quatre-yeux ou poissons archers sans oublier un bac de 13 mètres de long reconstituant un récif corallien, peuplé d'une dizaine d'espèces de poissons-chirurgiens, nasons, labres ou mérous. Ces installations font face aux animaux sauvages les plus évolués de la planète, les gorilles et les chimpanzés, présentés dans deux enclos intérieurs vitrés au substrat naturel. Ils sont reliés à l'extérieur à deux îles herbeuses. Des cercopithèques dianes de Roloway sont également présentés au bout du bâtiment dans un enclos exclusivement intérieur :
Entrée de l'Urwaldhaus :
"Chemin de l'évolution" : enclos des grands singes (à gauche) et rangée de terrariums et d'aquariums (à droite) :
Récif corallien :
Aqua-terrarium des anacondas (verts et jaunes) et des poissons sud-américains :
Mangrove :
Enclos des alligators du Mississipi :
Enclos intérieur des chimpanzés (6 individus) :
Enclos intérieur des gorilles (9 individus) :
Enclos des cercopithèques dianes de Roloway :
Panneaux pédagogiques sur l'évolution de la vie :
Iles extérieures des grands singes :
2) Aquarium : L'aquarium du Tierpark Hellabrunn (ouvert en 1938) présente, au travers d'une vingtaine de bassins, près de 7500 poissons de 270 espèces, d'eau douce locale ou tropicale comme d'eau de mer. Parmi les plus notables citons une pieuvre commune, treize espèces de cichlidés africains, des esturgeons de Sibérie, des bacs consacrés au mimétisme, occupés par des crevettes nettoyeuses ou des poissons-pierre, et deux requins pointe noire qui, à l'étroit dans leur bac de 30 000 litres, profiteront bientôt de la réunion de trois bassins pour former un aquarium de 100 000 litres, le plus important de l'aquarium.
A l'étage, quelques terrariums accueillent une petite collection de serpents vénimeux tropicaux, dont des moccasins à deux lignes, des mocassins à tête cuivrée, des mambas verts de l'Est, des vipères du Gabon, des vipères de Wagler, des crotales cascabelles ou des cobras des forêts.
3) Orang-Utan-Paradies :En 2007, la maison des singes du parc a été en partie rénovée et dédiée à une espèce particulière, l'orang-outan de Sumatra. Un enclos extérieur à l'architecture révolutionnaire leur a été offert : sur une superficie relativement faible (450 m²), le zoo a décidé de privilégier le volume à la surface terrestre en dressant à une dizaine de mètres au-dessus du sol d'imposants pylônes d'aciers maintenant un filet d'où tombent différents cordages. Le bâtiment des orangs-outans, comprenant leur loge intérieure, accueille également un bassin cylindrique pour barbus de Sumatra et l'enclos intérieur des mandrills, relié à l'air libre à une petite volière au sol recouvert d'écorces.
Enclos extérieur des orangs-outans :
Bâtiment de l'Orang-Utan Paradies :
Loge intérieure des orangs-outans :
Bac des barbus de Sumatra et enclos intérieur des mandrills :
Volière extérieure des mandrills :
4) Affenhaus :Une partie de l'ancienne maison des singes a quant à elle été conservée et accueille quelques espèces de taille plus réduite, dans des structures très variées : les gibbons molochs (l'un des derniers couples reproducteurs d'Europe) et les atèles noirs sont hébergés sur un ensemble d'îlots munis de nombreuses structures d'escalade artificielles, les mangabeys à calotte rouge sont présentés dans une petite volière grillagée traversée par un tunnel pour les visiteurs tandis que les lémuriens, les saïmiris et les siamangs disposent de vastes îles naturelles munies d'arbres où ils ont pleinenement accès. Chaque espèce possède un enclos intérieur vitré visible par le public à l'intérieur du bâtiment.
Volière des mangabeys à calotte rousse :
Iles des gibbons molochs et des atèles :
Ile des siamangs :
Iles des lémuriens (varis roux et makis cattas) :
Ile des saïmiris :
Vue générale de l'intérieur de la maison des singes :
Enclos intérieur des saïmiris :
Enclos intérieur des makis cattas :
Enclos intérieur des mangabeys :
5) Parkteil Australien :Le premier, mais aussi le plus petit des « Parkteil » (zones géographiques) du parc est consacré à l'Océanie.
Enclos des wallabys agiles :
Enclos des émeus et des kangourous roux :
Volière des kéas :
6) Elefantenhaus :Depuis la première naissance mondiale d'un éléphant africain à Munich (malheureusement mort quelques mois après sa venue au monde), le Tierpark Hellabrunn n'a cessé d'entretenir une grande tradition dns l'élevage et la présentation des pachydermes. Elle a atteint son apogée avec l'ouverture en 1914 de la maison des éléphants, un bâtiment classé, de style byzantin, dont le dôme bétonné était, à son inauguration, le plus grand au monde. Après avoir accueilli éléphants africains, élands du Cap ou jusqu'en 2002 hippopotames amphibies, elle s'est peu à peu vidée de ses pensionnaires pour n'accueillir aujourd'hui plus que trois espèces : les potamochères, présentés dans un petit enclos terreux, les girafes réticulées, hébergées sur un plateau herbeux et bien sûr le groupe d'éléphants asiatiques, composé de 6 individus (un mâle et cinq femelle) qui occupe le plus vaste enclos du complexe – 3500 m².
Elefantenhaus :
Loges intérieures des potamochères :
Loges intérieures des éléphants :
Enclos des girafes :
Enclos des potamochères :
Enclos principal des éléphants :
Enclos d'isolement du mâle éléphant :
*Note : Depuis ma visite d'août 2009, un important programme de rénovation a débuté sur l'Elefantenhaus. Visant tout d'abord à rénover les façades extérieures, il s'est enchainé avec une réorganisation totale de la zone dont le but est d'offrir l'ensemble du complexe à une seule espèce, l'éléphant d'Asie en l'occurence. Ainsi, les girafes réticulées seront, entre 2013 et 2015, transférées vers un nouvel espace africain proche de l'entrée où, sur une surface 5 fois supérieure à celle de leur actuel enclos, elle obtiendront la compagnie de zèbres et d'antilopes. Les pachydermes pourraient alors voir leur enclos s'agrandir sur celui-ci et avoir accès à l'ensemble des loges du bâtiment et l'intégralité des enclos extérieurs entourant celui-ci.
© Photo : http://www.tierpark-hellabrunn.de/index ... &tx_ttnews[tt_news]=226&cHash=3a9a780334e5f8b1c737d178a8e122ab
7) Schildkrötenhaus :La maison des tortues, ouverte en 1997, abrite dans un vaste enclos intérieur de 320 m² (relié à une petite plaine herbeuse à l'air libre) un groupe d'une dizaine de tortues géantes d'Aldabra. Tout autour de cette installation, les visiteurs peuvent découvrir différents terrariums (15 au total) abritant des espèces toutes plus étranges les unes que les autres, dont une colonie de fourmis coupeuses de feuilles, des reptiles très particulier (dont les rarissimes lézards apodes de Nouvelle-Guinée) et l'un des mammifères les plus intrigants, le rat-taupe nu.
Enclos intérieur des tortues géantes :
Installation des fourmis coupeuses de feuilles :
Enclos extérieur des tortues géantes :
* Note : Après ma visite d'août 2009, la maison des tortues a été légèrement rénovée avec une meilleure intégration des terrariums au bâtiment et une plate-forme observation plus discrète des tortues. De nouvelles espèces, dont des crabes des cocottiers, ont également été ajoutées.
© Photo : http://www.tierpark-hellabrunn.de/index ... &tx_ttnews[tt_news]=242&cHash=d0761c7f06e3ab9c6cb11055a4916e34
8) Dschungelzelt :Ouverte en 1995, la serre tropicale « Dschungelzelt » (Litérallement « Tente de la jungle ») est une autre prouesse architecturale moderne. Deux pylônes d'aciers de 18 mètres de haut maintiennent une membrane dont l'épaisseur, de seulement 0,2 mm, permet un passage des rayons du soleil et offre à l'intérieur de la « tente » une végétation luxuriante. La structure si particulière de cet espace permet d'augmenter son volume : si la surface terrestre de la serre n'est que de 1500 m², le volume total atteint lui les 10 000 m³ et permet la présentation en totale liberté, au milieu des nombreuses plantes exotiques et cascades, de différentes espèces d'oiseaux tropicaux comprenant des loris arc-en-ciel, des colious huppés, des diamants, des touracos violets, des amazones à front blanc, des léiothrix argentés et les rarissimes piauhaus hurleurs. Des roussettes géantes d'Inde, des roussettes paillées africaine, des petits tragules malais, des téjus noirs et blancs, des agames aquatiques et des iguanes verts sont également hébergés en totale liberté au milieu des visiteurs.
Mais l'espace tropical n'est en réalité que la fonction secondaire de la Dschungelzelt. Son but, à son ouverture il y a plus de 15 ans, était d'offrir aux carnivores du parc – lynx, jaguars, panthères noires, coatis à nez blanc, ocelots et lions africains – un nouveau lieu de vie qui comprendrait des loges intérieures vitrées dans la serre, et des espaces extérieurs tout autour de celle-ci. Mais aujourd'hui, suite à la mort ou au départ de la plupart des animaux, seuls les ocelots (présentés dans une volière extérieure végétalisée) et les lions (disposant quant à eux d'une île herbeuse) sont hébergés dans cette structure.
Conscient que les conditions de vie offertes aux lions étant aujourd'hui peu exemplaires, il est prévu dans les années à venir, de leur construire un vaste espace, à l'instar des girafes. Une réorganisation totale de la Dschungelzelt, pour des carnivores de taille plus réduite, serait alors envisagée.
Volière extérieure des ocelots :
Ile extérieure des lions :
Vues générales de la Dschungelzelt :
Enclos intérieur des lions :
Enclos intérieur des ocelots :
9) Parkteil Afrika :Enclos des nyalas, grues couronnées grises et calaos terrestres d'Abyssinie :
Enclos des guépards, où a vécu jusque dans les années 2000 l'un des derniers guépards royaux d'Europe :
Enclos des gazelles de Mhorr et des grues de paradis :
Enclos des lycaons, comprenant un simulateur de proies sur le quel, plusieurs fois par jour, des morceaux de viande sont suspendus et tractés à différentes vitesses :
Enclos des zèbres de Hartmann, grands koudous, élands du Cap, autruches et marabouts :
Ile des babouins hamadryas, présentés jusqu'en 2008 en cohabitation avec les derniers bouquetins de Nubie allemands :
10) Polarium : Enclos des otaries de Patagonie et des otaries de Californie :
Enclos des manchots papous, manchots royax et manchots de Humboldt :
*Note : Après ma visite d'août 2009, les manchots de Humboldt ont quitté le Polarium, notamment par souci d'incohérence géographique, et rejoint un nouvel enclos quatre fois plus vaste (350 m²) avec 60 espèces de plantes sud-américaines et 18 nids creusés dans la roche. Leur ancien enclos est en cours de rénovation pour être adjoint à celui des manchots royaux et papous et ainsi leur offrir l'ensemble de l'espace.
© Photos : http://www.tierpark-hellabrunn.de/index ... &tx_ttnews[tt_news]=242&cHash=d0761c7f06e3ab9c6cb11055a4916e34
Enclos des ours polaires :
Enclos des bœufs musqués et des castors d'Europe :
*Note : Après ma visite d'août 2009, l'espace des ours polaires a été entièrement réaménagé et agrandi, faisant de cette nouveauté l'une des plus chères réalisées par le parc au XXIème siècle. L'enclos d'origine, construit dans les années 70, a été embelli avec du faux-rocher, du substrat naturel et de nouvelles baies vitrées, et sert d'enclos secondaire aux ursidés. Mais la grande amélioration de l'espace a été la création, à l'emplacement de l'enclos des bœufs musqués et des castors (qui ont quitté le parc) d'un nouvel enclos de 2800 m², soit trois fois plus vaste que l'ancien. Agrémentée d'un petit bassin, elle permet surtout aux deux plantigrades de découvrir des éléments naturels comme un terrain herbeux en pente douce et toucher de la végétation, puisqu'une trentaine d'arbres ont été plantés.
© Photo : Sponge, Zoofreunde Board : http://forum.zoofreunde.net/showthread. ... hellabrunn
11) Parkteil Asien : Enclos des petits pandas, composés d'un enclos principal relié par un réseau de branchages à un ensemble de petits îlots :
Enclos des chameaux et des gazelles à goitre :
Enclos des kiangs :
Enclos des takins de Mishmi :
Enclos des grues antigones et des muntjacs de Reeves :
Enclos des sangliers à barbe de Bornéo :
Enclos des tapirs malais :
Complexe des rhinocéros indiens ouvert en 1990 et composé de trois enclos herbeux pouvant être séparés ou reliés selon leurs besoins. Suite au départ d'une femelle vers Beauval en 2011, seul un couple est hébergé ici :
Bâtiment asiatique, où se trouvent les loges intérieures des trois espèces décrites précédemment. Des paresseux à deux doigts, bien qu'étant originaires d'Amérique du Sud, sont également présentés ici au-dessus des visiteurs grâce à un réseau d'échelles et de structures d'escalade.
Il est prévu, dans le futur, de transférer les tapirs malais vers un enclos plus vaste de la zone asiatique et d'offrir l'ensemble du bâtiment et de l'espace extérieur aux rhinocéros indiens et ainsi éventuellement accueillir une nouvelle femelle. L'enclos des sangliers à barbe, espèce dont le futur en captivité en Europe est compromis, devrait lui aussi être relié aux précédents. 5 enclos seraient alors entièrement dédiés aux rhinocéros .
Enclos des gaurs :
Enclos des bantengs :
Enclos des tigres de Sibérie :
Enclos des nilgauts, cerfs axis et antilopes cervicapres :
Enclos des panthères des neiges :
12) Parkteil Europa : Enclos des élans d'Europe :
Enclos des ours bruns d'Europe :
Enclos des bouquetins des Alpes :
Enclos des lynx d'Europe :
Enclos des gloutons :
Enclos des loups gris :
Enclos des daims de Mésopotamie :
« Plaine des animaux disparus » occupée par des tarpans et des aurochs reconstitués :
Enclos des marmottes des Alpes et des chamois des Abruzzes, sous-espèce unique en Europe :
13) Villa Dracula : L'ancienne maison des oiseaux du parc a été reconvertie en nocturama en 1992 où les visiteurs, plongés dans l'obscurité la plus profonde, se retrouvent entourés par des dizaines de chauves-souris de Séba volant en totale liberté. Quelques bacs présentent également des axolotls ou des poissons cavernicoles mexicains. La seconde partie du bâtiment est quant à elle dédiée aux petits mammifères.
Cave des chauves-souris de Séba :
Bac des tétras des caves :
Enclos des souris rayées :
Volière des tisserins, euplectes, inséparables et tourterelles :
Enclos intérieur des mangoustes zebrées :
Enclos des agoutis d'Azara et des hutias de Cuba :
Enclos extérieur des mangoustes zebrées :
14) Parkteil Amerika : Enclos des bisons des bois et des chiens de prairie :
Enclos des chèvres des Rocheuses :
Espace sud-américain des vigognes, nandous, capybaras, maras et fourmiliers géants (dont les loges intérieures sont également visibles) :
Enclos des loups à crinière :
Enclos des pumas :
15) Großvoliere : La visite du Tierpark Hellabrunn se termine par l'une des attractions-phares du parc, sa grande volière de contact. Ouverte en 1980, elle s'étend sur une superficie de 5000 m² et culmine à son point le plus élevé à une hauteur de 18 mètres. D'imposants pylônes en acier maintiennent un filet presque transparent qui surplombe un environnement composé de pièces d'eau et de zones arborées où vivent des espèces ayant été choisies pour leur tranquillité et leur mode de vie en colonie : ibis rouges, ibis falcinelles, ibis à cou de paille, ibis chauves, cigognes noires, tragopans satyres ainsi que de nombreuses espèces d'anatidés dont des dendrocygnes d'Eyton ou des harles couronnés. 2 500 000 € ont été nécessaires à la construction de cet édifice où une cinquantaine d'oisillons voient le jour chaque année.