Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes

[maxime]

Un petit post-photos aujourd'hui pour vous présenter ma visite réalisée le mois dernier au Muséum d'histoire naturelle de Nantes, à l'occasion de la journée du patrimoine.



Créé en 1793, ce qui en fait l'un des plus vieux d'Europe, ce bâtiment inspiré de l'architecture classique témoigne de la passion des voyageurs naturalistes et de l'engouement pour les sciences aux 18ème et 19ème siècles. Elle est le fruit de la collecte et du travail scientifique de François-René Dubuisson, Frédéric Cailliaud, Edouard Dufour, Louis Bureau et Ernest Marchand, conservateurs qui se succèdent à la tête du Muséum jusqu'au début du XXème siècle, et qui apportent au muséum des centaines d'animaux empaillés, poissons, mammifères (1600 spécimens), reptiles, oiseaux (25 000 spécimens), amphibiens sans oublier une riche collection d'invertébrés (1 500 000 spécimens), aujourd'hui exposés derrières des vitrines sur deux étages de présentation, ou cachés en coulisses, plaçant le muséum en tête du pays en terme d'individus.

L'intérêt principal du muséum dans ce post réside tout de même dans la présence au premier niveau d'expositions d'un vivarium.




En 1955, un premier vivarium est créé au 1er étage du muséum, près de la vitrine des singes. Il est ensuite transféré en 1970 dans le hall d'entrée côté square, avant son installation définitive dans les locaux actuels en 1976. Rénové en 1984, il est inauguré en janvier 1985 et possède des crocodiles, des iguanes et même des roussettes dans une présentation en cycle jour-nuit inversé. En 2003, le vivarium se spécialise en se consacrant uniquement aux serpents. Il présente au public une vingtaine d'espèces, venimeuses ou non venimeuses, régionales ou du monde entier, dans de petits terrariums vitrés décorés selon le biotope naturel des reptiles.



Vue générale de l'espace consacré aux serpents indigènes


Espace pédagogique


Terrariums typiques pour serpents tropicaux


Voici un aperçu non-exhaustif de la collection présente lors de ma visite :

Couleuvre d'Esculape (Elaphe longissimus), couleuvre à collier (Natrix natrix), vipère aspic (Vipera aspis), crotale cascabelle (Crotalus durissus cumanensis), anaconda jaune (Eunectes notaeus), vipère du Gabon (Bitis gabonica rhinoceros), crotale diamantin de l'ouest ou Crotale du Texas (Crotalus atrox), vipère à cornes (Cerastes cerastes), mocassin mexicain ou Cantil (Agkistrodon bilineatus taylori), cobra à lunettes (Naja naja), serpent roi de Ruthven (Lampropeltis getulus), boa de Dumeril (Acrantophis dumerili), crotale des bambous (Trimeresurus albolabris), vipère à nez plat (Trimeresurus puniceus), python molure (Python molurus bivitatus - A noter qu'un individu de cette espèce arrivé en 1972 a atteint une taille de 5 mètres et un poids de 85 kg avant de mourir à l'âge de 32 ans), fer de lance de Chaco (Bothrops neuwiedi diporus) et couleuvre vipérine (Natrix maura)




Crotale diamantin de l'ouest (Crotalus atrox)


Vipère du Gabon (Bitis gabonica rhinoceros)


Vipère à cornes (Cerastes cerastes)


Fer de lance du Chaco (Bothrops neuwiedi diporus)


Mocassion à tête cuivrée (Agkistrodon contortrix)

Voici désormais une vue générale de la partie zoologie du muséum, rénovée en 2008 après deux ans de travaux :



Parmi les spécimens notables exposés, citons un roi des rats (un regroupement de plusieurs rats dont les queues sont soudées les unes aux autres par leur extrémité en un nœud inextricable), un hoatzin, un kakapo, une large collection de paradisiers, toucanets et calaos, un coelacanthe, plusieurs espèces de fourmiliers et paresseux, sans oublier ce fameux squelette de baleine qui trône au centre du bâtiment. N'hésitez pas si vous êtes intéressés par toutes sortes de photos !

A noter également au second étage la présence d'une bibliothèque exceptionnelle composée d'ouvrages datant de 1545 à 2009.


Pour toutes autres informations, n'hésitez pas ou rendez-vous sur le superbe site officiel du muséum : http://www.museum.nantes.fr/pages/00-in ... /page1.htm

[maxime]

Il n'y a pas (plus...) de jardin zoologique à Nantes, mais plusieurs parcs, jardins ou bâtiments proposent encore aux citadins de découvrir quelques espèces animales exotiques. Après le muséum et ses reptiles, rendez-vous aujourd'hui au jardin des plantes.



Ouvert au public au début du XIXème siècle sur une surface d'environ 7 hectares, ce parc à l'entrée libre et gratuite propose au public de découvrir plus de 11 000 espèces de fleurs et d'arbres (dont le plus ancien a été planté en 1807) à travers un paysage de cascades, pièces d'eau et sculptures en bois.







Cet havre de paix au coeur de la ville constitue également le lieu de vie de plusieurs animaux. Ainsi, une petite volière vitrée a récemment été aménagée pour accueillir une colonie de perruches ondulées (Melopsittacus undulatus) tandis qu'un enclos rocheux, au fond du jardin, a longtemps accueilli un groupe reproducteur de daims mouchetés (Dama dama dama). Transférés vers une ferme en Vendée, leur installation, en rénovation, accueillera prochainement à la place un groupe de chèvres naines.









Mais, zoologiquement parlant, son intérêt principal réside dans sa présentation en totale liberté d'une importante collection d'anatidés. Outre les canards colverts, les foulques macroules et les poules d'eau sauvages, le visiteur pourra découvrir, entre-autres, des canards mandarins, des canards carolins, mais aussi des dendrocygnes fauves (Dendrocygna bicolor), dendrocygnes à ventre noir (Dendrocygna autumnalis), rarement vus en captivité, sarcelles à bec bleu (Anas versicolor), sarcelles marbrées (Marmaronetta angutirostris), sarcelles du Cap (Anas capensis), canards siffleurs du Chili (Anas sibilatrix), fuligules milouins (Aythia ferina), et magnifiques canards à faucille (Anas falcata). Des paons bleus (Pavo cristatus) animent la partie terrestre, en plus de la faune indigène.


(Dendrocygne fauve)


(Dendrocygne à ventre noir)




(Canard mandarin mâle)


(Canard carolin mâle)


(Canard à faucille)


(Canard colvert femelle et ses canetons)

Une serre tropicale et une autre sub-désertique, totalisant une surface de 800 m², complètent le tout.








Amorphophallus rivierii pour les botanistes

[Bombyx]

Super compte rendu Maxime!

Habitant Nantes depuis 2 ans, je reconnais bien là le jardin botanique. Il faut bien l'avouer, je n'ai toujours pas visité les serres, et je devrais, au vu de la collection de cactées et de succulentes.
Pour le muséum, j'avais été un peu déçu par la quantité d'espèce animale empaillé. C'est sur que ce n'est pas la grande galerie de l'évolution mais je m'attendais à mieux, même pour un musée de province.

Encore merci de nous faire partager tes virées zoologiques.

[Bombyx]

Petit oubli de ma part, le jardin botanique présente aussi des tadornes casarca!

[jose1209]

joli compte rendu

joli portrait de la vipère à cornes, tu devrais toutefois essayer de changer la température de couleur pour lui donner une couleur plus naturelle et pas celle de l'éclairage.

josé

[Antoine6259]

Merci pour ce compte-rendu Maxime, j'ai de très bons souvenirs du Jardin des Plantes de Nantes. Si à l'occasion tu as des plantes à identifier n'hésite pas !

[dendro63]

Ahhh les anatidés d'ornements dans les parcs publiques ! Pas une bonne idée çà à part si quelqu'un s'occupe de la reproduction. Je veux dire par là une personne qui éjointe les canetons afin de ne pas retrouver dans nos marais des échappés de mandarins de dendrocygnes ou encore de Sarcelles entrainant ainsi un risque d'hybridation avec les canards de chez nous...
Après certains diront que les eleveurs amateurs ne sont pas sérieux et qu'a cause d'eux on retrouve des canards exotiques dans les zones humides de France...

[maxime]

Merci à tous !

Il semblerait également (Sur l'île de Versailles, pour Bombyx, juste derrière le petit jardin japonais, si tu connais ) qu'il y ait un petit aquarium (bassins pour poissons locaux) dans une des salles de la "Maison de l'Erdre", bâtiment pédagogique gratuit...

Peut-être à l'affiche d'un autre post-photos spécial "Nantes" prochainement

[Bombyx]

Oui, c'est bien ça, j'ai habité en face du jardin!
Sur l'ile de Versailles, le jardin "zen" accueille un petit aquarium gratuit qui représente les poissons de la région. Il est plutôt pas mal fichu bien qu'il ne soit pas très grand. Par contre pour les photos, c'est vraiment très sombre et ce ne doit pas être le top pour pouvoir en prendre.

[maxime]

Une fourrière à serpents au musée

Interdites au public, les réserves du muséum d'histoire naturelle abritent des reptiles saisis par les douanes ou abandonnés. Visite guidée.



Quatre à quatre, Hervé Kervran s’enfonce dans les entrailles du muséum d’histoire naturelle de Nantes. Une dernière volée de marches et le voilà face à une porte vitrée, barrée d’une tête de mort : « Entrée interdite. Danger. »

Un tour de clé et le « Monsieur reptile » de l’établissement se glisse à l’intérieur. « Nous voilà dans l’animalerie du musée ». Sol et murs carrelés, paillasse blanche immaculée…

L’endroit a tout du laboratoire. Sauf qu’ici, point de rats en cage mais des serpents dans des box. « Les rongeurs sont dans la salle d’à-côté, dans le garde-manger… »

Arrêt devant le premier vivarium. Enroulé sur lui-même, un mocassin d’eau de Floride se prélasse dans une bassine. Lui est né en captivité, au musée. Une exception. Dans le voisinage, beaucoup de locataires ondulants proviennent de saisies douanières ou judiciaires.

À l’instar d’un crotale originaire de Taïwan. La bête au nez pointu se réchauffe sous une lampe, trois box plus loin. « On l’appelle la vipère des cent pas, comme le temps qui s’écoule avant les effets de son venin », explique le spécialiste.



Elle n’a rien à faire sous nos latitudes, « seulement, avec Internet, des élevages clandestins se développent, déplore Hervé Kervran. Quand leurs propriétaires se font prendre, on sert de fourrière. »

Serpents venimeux dans le courrier postal

L’établissement nantais affiche complet. Sur les 90 serpents des réserves du musée, neuf sur dix sont venimeux. « Les fraudeurs jouent un jeu dangereux. Je pense à un éleveur du nord de la France qui envoyait ses serpents par la Poste. Commerce illégal, mise en danger de la vie d’autrui… il risquait gros. »

D’autres reptiles finissent dans les sous-sols de la rue Voltaire après avoir été découverts sur un trottoir, un palier d’immeuble ou dans un jardin. « On nous a appelés une fois pour récupérer un serpent des blés dans le bac à sable d’une crèche, à Saint-Herblain. Ces animaux sont des fugueurs. Ils se sont échappés de leur vivarium et les propriétaires, rarement en règle, ne les réclament jamais. »

Ils terminent alors leur vie dans l’animalerie. Servent pour des animations ponctuelles au musée ou entrent dans le cursus de formation des sapeurs-pompiers. « On leur apprend à reconnaître les espèces locales, à les capturer. » Les apprentis vendeurs en animalerie, assistants vétérinaires ou soigneurs de zoo en formation bénéficient également du savoir-faire d’Hervé Kervran. Et du concours de ses secrets pensionnaires.



Source et photos : http://www.presseocean.fr/actu/actu_det ... 2_actu.Htm