Thierry, aux petits soins des animaux de Touroparc zoo

Soigneur animalier, éthologue, vétérinaire... Les possibilités sont multiples...

Thierry, aux petits soins des animaux de Touroparc zoo

Messagepar Philippe » Dimanche 15 Mai 2016 4:39

Parmi les 14 soigneurs de Touroparc zoo, Thierry, 39 ans d’expérience. Il décrit son métier lors de visites privilégiées qui permettent de voir l’envers du décor. Rencontre.

Il est 8 heures à Touroparc et les soigneurs s’activent. À la fauverie, Thierry et Fabien débarquent avec une vingtaine de kilos de nourriture. Dans le petit couloir menant aux boxes des lions, Major, 150 kg, rugit. « On l’entend jusqu’à Moulin-à-Vent », assure Thierry.

Thierry connaît les moindres recoins de Touroparc. Il fait partie des 14 soigneurs du parc zoologique de Romanèche-Thorins, et ce depuis 1977. Régulièrement, il passe sa matinée de travail avec des curieux avides de voir travailler ceux qui sont aux petits soins des animaux, dans le cadre des visites « passion soigneur ». Mais le Mâconnais prévient d’entrée : « Le métier de soigneur, c’est 80 % de nettoyage et 20 % avec les animaux ! »

« Oui, on s’attache… »


Entré comme homme d’entretien, Thierry a rapidement changé de statut. « J’avais passé un CAP d’électricité pour faire plaisir à mes parents. Mais le responsable s’est rapidement rendu compte que j’étais plus doué avec les animaux qu’avec les fils électriques ! »

« À l’époque, on s’occupait des animaux le matin, et l’après-midi, c’était rénovation, maçonnerie, etc. » Des journées longues mais qui lui apportaient de nombreuses satisfactions. « Avant, on avait beaucoup plus de contact avec les animaux, mais maintenant c’est la sécurité avant tout… », explique celui qui a pu approcher les tigres blancs jusqu’à un an.

Tout en nettoyant les boxes et les enclos, Thierry vérifie que tout le monde a passé une bonne nuit. « Notre rôle, c’est de détecter d’éventuels problèmes sur chaque animal. » Justement, depuis la veille, un serval l’inquiète. « Il n’a pas voulu rentrer hier soir et il n’a pas l’air d’avoir de l’appétit. » Il appelle donc l’une des vétérinaires pour surveiller ce « gros chat ».

Ensuite, c’est un petit tour chez Bella : première naissance d’ours malais en France, elle a fêté ses 30 ans début mai. Une belle longévité pour ce spécimen. « Elle a fait une dépression quand elle a perdu sa sœur il y a quelques années, Mais ça va… » Car quand on passe 39 ans dans un parc, on vit forcément avec les aléas de la vie. « Oui, on s’attache… », confie Thierry, qui avoue « avoir beaucoup pleuré quand le tigre Max est mort ».

Une fois les animaux sortis et les boxes nettoyés, la matinée se termine par la préparation des repas donnés le soir. Et la satisfaction pour Thierry, après une matinée à faire connaître son métier, est de pouvoir rencontrer des gens touchant. « Parfois, on réalise leur rêve, approcher les animaux… » Comme lui, quand il a fait ses premiers pas au parc.

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Source : Le Progrès.
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