Au début des années 1920, les passionnés d'aquariums et de terrariums résidant à Neunkirchen décident de se regrouper en association. C'est ainsi que Aquarien- und Terrarienfreunde Neunkirchen 1922 e.V. voit le jour en 1922. Très vite, l'idée de la création d'un parc zoologique dans leur ville s'impose. En 1926, une opportunité leur est offerte lorsque la Ville de Neunkirchen leur propose un bail de 10 ans, pour un Reichsmark symbolique, pour un terrain de 50 ares. Celui-ci est situé dans un lieu-dit nommé Jedermannsbrunnen (littéralement "Puits pour chacun"). Les membres de l'association Aquarien- und Terrarienfreunde Neunkirchen creusent un étang et construisent quelques volières ; le Tiergarten de Neunkirchen est ainsi inauguré en mars 1926 et est un des premiers espaces zoologiques à voir le jour après la première guerre mondiale. Dans les premiers temps, la collection animale reste limitée à quelques poissons rouges évoluant dans l'étang, des volailles, des canards, des oies, quelques petits rongeurs, une buse, un petit troupeau de chèvres... En 1932, un aquarium, illustration de l'intérêt premier des créateurs du parc, est bâti. En 1933, c'est le Zooclub, petite bâtisse des débuts du zoo, qui est largement agrandie et restructurée ; un restaurant y est inauguré la même année. L'année 1934 est marquée par l'arrivée des premiers animaux imposants ; deux jeunes lions sont ainsi offerts par une autorité nationale et arrivent du Zoo de Berlin. En 1935, ce sont un groupe de macaques rhésus et deux ours bruns qui sont accueillis. Le cheptel animalier s'étoffe ainsi peu à peu et le petit parc animalier des débuts tend à devenir un véritable parc zoologique. Très vite, les coûts de fonctionnement augmentent en conséquence et la ville prend en charge le Tiergarten de Neunkirchen en 1936. L'association Aquarien- und Terrarienfreunde Neunkirchen 1922 e.V. aura, durant dix ans de bons et loyaux services, jeté les bases de ce que deviendra le parc zoologique.
Après avoir franchi l'entrée du Zoo de Neunkirchen, le visiteur peut jeter un rapide coup d'oeil sur le bâtiment qui abrite le restaurant et l'Hotel am Zoo, juste à droite en surplomb. A gauche, en contrebas, se situe un enclos où vit un groupe de flamants roses (Phoenicopterus ruber roseus). Il est agrémenté d'un petit bassin et d'un bâtiment, construit en 1978, servant d'abri aux animaux. Il est intéressant de noter que le Zoo de Neunkirchen présente des flamants depuis 1958.
En continuant sur le chemin pédestre qui s'enfonce dans le parc, le visiteur découvre sur sa gauche, en contrebas, la maison tropicale.
En 1958, l'équipe du Zoo de Neunkirchen inaugure un bâtiment à usages multiples. Salle polyvalente, celui-ci est utilisé pour différentes utilisations. En 1965, cette installation est complètement revue et se transforme en Zoohalle ou "Pavillon du Zoo". Elle accueille ainsi de nombreuses espèces de poissons, des reptiles et quelques mammifères et se transforme en véritable maison tropicale. Certains aménagements ne seront complétés que dans les années 1970, voire jusqu'en 1977. Quelques rénovations et améliorations seront ensuite entreprises, en particulier en 1991 et 1997, années durant lesquelles de nouvelles volières sont créées à l'intérieur du bâtiment. Au début des années 2000, la décision est prise de rénover la totalité du centre du pavillon, constitué de plusieurs fosses et bassins où vivaient principalement des crocodiles, des tortues terrestres et des agoutis. Les derniers crocodiliens quittent Neunkirchen en octobre 2000 et sont accueillis à Berlin (Allemagne). Deux nouveaux bassins, entourés de hautes baies vitrées, et quelques vivariums sont alors construits à cet emplacement. En août 2003, trois caïmans à lunettes et un jeune varan aquatique prennent possession des lieux et redonnent à la maison tropicale du Zoo de Neunkirchen toute son importance.
Juste à l'extérieur de la maison tropicale se trouve une haute volière aux formes géométriques étranges. Des aras militaires (Ara militaris boliviana) et des aras chloroptères (Ara chloroptera) vivent dans celle-ci ; ils disposent également d'une petite chambre intérieure vitrée que le visiteur longe en traversant le sas d'entrée du pavillon. A l'intérieur de celui-ci, bâtiment rectangulaire d'une trentaine de mètres de long sur une quinzaine de large, il peut débuter la visite dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Deux vastes terrariums se trouvent juste sur la droite de l'entrée. Le premier est le lieu de vie de pythons réticulés (Python reticulatus), dont un impressionnant individu de six mètres de long, de pythons molures (Python molurus bivittatus) et de boas constricteurs (Boa constrictor). Le second terrarium offre à la vue une intéressante cohabitation entre amphibiens, reptiles et poissons ; il s'agit de crapauds marins (Bufo marinus), d'iguanes verts (Iguana iguana), de surubims (Pseudoplatystoma fasciatum) et de poissons-chats à queue rouge (Phractocephalus hemiliopterus). Ces deux terrariums sont également visibles de l'extérieur grâce à deux baies vitrées percées dans la façade du bâtiment.
La visite continue par l'observation d'aquariums installés sur la face sud-est du Zoohalle. Le premier aquarium abrite quelques espèces originaires des fleuves et lacs européens : crapet soleil (Lepomis gibbosus), écrevisse à pieds rouges (Astacus astacus), chevaine (Leuciscus cephalus cephalus) et rotengle (Scardinius erythrophthalmus). Le second est consacré à la faune des eaux intérieures d'Australie et de Nouvelle-Guinée, qui est ici représentée par des poissons arc-en-ciel (Melanotaenia lacustris) et arc-en-ciel de Boeseman (Melanotaenia boesemani). Le troisième aquarium est le lieu de vie d'espèces asiatiques d'eau douce : loche clown (Botia macracantha), barbu doré (Barbus schuberti), labeo gris (Epalzeorhynchus frenatus), rasbora arlequin (Rasbora heteromorpha), barbu de Sumatra (Barbus tetrazona) et gourami bleu (Trichogaster trichopterus). Le quatrième et dernier aquarium de cette série était en cours d'aménagement lors de ma visite en février 2005.
L'ancienne porte d'entrée de la maison tropicale se situe à cet endroit et est aujourd'hui condamnée, camouflée par une végétation importante.
La face sud-est du bâtiment se poursuit par quatre autres aquariums. Le visiteur observe des piranhas rouges (Serrasalmus nattereri) cohabitant avec des plécos (Pterygoplichthys sp.), des tambaquis (Colossoma macropomum) et des leporinus à bandes (Leporinus fasciatus) dans le premier. Le second est le lieu de vie de chélydres serpentines (Chelydra serpentina), imposante tortue sud-américaine. Un amphibien singulier, l'axoltotl (Ambystoma mexicanum), est présenté dans le troisième bac. Enfin, une variété de discus (Symphysodon aequifasciatus), cardinalis (Paracheirodon axelrodi), corydoras (Corydoras schwartzi), poissons-chats (Pimelodus pictus), otocinclus (Otocinclus notatus) et coeurs saignants (Hyphessobrycon erythrostigma) évoluent dans le quatrième et dernier aquarium.
Le fond de la maison tropicale, orienté nord-est, est occupé par une rangée de trois aquariums et un terrarium. Le premier est le seul bac d'eau de mer du Zoo de Neunkirchen et offre une belle touche bleutée à l'ensemble de l'installation ; il est le lieu de vie de grammas royaux (Gramma loreto), de Siganus sp., de Salarias fasciatus, d'oursins diadèmes (Diadema setosum), de crevettes nettoyeuses (Lysmata amboinensis), de coraux mous (Discosoma malaccensis) et d'anémones jaunes (Parazoanthus gracilis). Des tortues de Tornier (Malacochersus tornieri) sont présentées dans le terrarium suivant. Le visiteur découvre ensuite cinq espèces de poissons originaires du Congo : tétra jaune du Congo (Hemigrammopetersius caudalis), tétra du Congo (Phenacogrammus interruptus), cichlidé joyau (Hemichromis lifalili), characin à longues nageoires (Brycinus longipinnis) et cichlidé (Steatocranus casuarius). Le dernier bac est également occupé par des espèces africaines : bossu de Tanganyika (Cyphotilapia frontosa) et cichlidé (Haplachromis sp. zebra).
Avant de s'intéresser aux volières et autres terrariums aménagés le long de la face nord-ouest, le visiteur peut s'approcher des deux enclos installés au milieu du bâtiment. Ces derniers ont été construits au début des années 2000 et sont le lieu de présentation d'un jeune varan aquatique (Varanus salvator) mâle et de caïmans à lunettes (Caiman crocodilus). Les varans aquatiques représentent la deuxième espèce la plus grande de varans, après celui de Komodo, et peuvent atteindre facilement une longueur de plus de deux mètres. A Neunkirchen, ils disposent d'un vaste bassin chauffé.
Les caïmans à lunettes partagent leur installation avec diverses espèces de tortues : tortue de Cooter (Pseudemys floridana), tortue de Floride à oreilles jaunes (Pseudemys scripta troosti), tortue de Floride à oreilles rouges (Pseudemys scripta elegans), pseudémyde concinne (Pseudemys concinna), graptémyde du Mississippi (Graptemys kohnii), tortue géographique (Graptemys geographica) et chélydre serpentine (Chelydra serpentina). Quelques petits terrariums sont aménagés dans les recoins de ces deux enclos. Ils sont le lieu de vie de dendrobates (Dendrobates leucomelus), de phasmes brindilles du Viêtnam (Baculum extradentatum), de serpents verts rugueux (Opheodrys aestivus) et d'agames barbus (Amphibolurus barbatus).
La face nord-ouest de la maison tropicale, pas encore décrite, est aménagée avec diverses volières et terrariums. Tout au fond du bâtiment, non loin des deux aquariums de faune africaine, des dragons de montagne (Acanthosaura lepidogaster) cohabitent avec des varans de Timor (Varanus timorensis) dans un terrarium plus haut que large. Deux anciennes volières se trouvent à sa gauche ; la première est le lieu de vie de paddas de Java (Padda oryzivora) tandis que des gris du Gabon (Psittacus erithacus erithacus), des gris de Timneh (Psittacus erithacus timneh) et des petits vasas (Coracopsis nigra nigra) occupent la seconde. A peu près en face de l'ancienne entrée dans la Zoohalle ont été aménagés deux nouveaux aqua-terrariums de vaste volume. Deux intéressantes espèces européennes y prospèrent actuellement : des cistudes d'Europe (Emys orbicularis) et des rainettes vertes (Hyla arborea).
Enfin, l'allée se termine par une autre volière, elle aussi relativement ancienne, occupée par des agoutis ponctués (Dasyprocta punctata), seul mammifère de la maison tropicale, d'ailleurs relativement peu courant en captivité, des amazones à ailes oranges (Amazona amazonica amazonica) et des amazones à front bleu (Amazona aestiva aestiva). La rénovation des volières citées ci-dessus est actuellement en projet.
Avant de quitter la maison tropicale, le visiteur peut s'approcher de deux petits terrariums, accrochés au mur. Ils contiennent des cétoines (Pachanda sp.) et des mygales (Poecilotheria formosa), complétant ainsi par quelques invertébrés la déjà vaste collection animale de cette installation.
En sortant du "Pavillon du Zoo", le visiteur peut le contourner et se retrouver à nouveau sur l'allée qui vient de l'entrée. Il trouve alors à sa droite un petit enclos, adjoint d'un bâtiment, occupé par des porcs-épics d'Inde (Hystrix indica). Deux sentiers gravissent une pente boisée à droite. Une fois le somment atteint, le visiteur découvre une vaste clairière découverte. Celle-ci est le lieu d'un spectacle de rapaces quotidien, en saison, depuis août 2003. Theo Omlor, fauconnier reconnu de la région, présente et gère la collection qui comprend actuellement une vingtaine d'oiseaux appartenant à une quinzaine d'espèces.
Le lieu, aussi nommé Zoofalknerei, composé de Falke ("faucon") est constitué d'une zone herbeuse centrale où ont lieu les représentations, d'imposants gradins en bois aménagés au milieu de belles roches, d'une petite buvette installée dans un cabanon en bois et de deux bâtiments en demi-cercle, lieu de présentation des rapaces hors spectacle. Ces installations sont constituées de nombreuses loges couvertes où les oiseaux sont présentés attachés à des perchoirs. Deux volières, visibles du public, complètent les loges tandis que l'arrière de chacun des bâtiments renferme les coulisses.
Les espèces de rapaces présentées lors de ma visite en février 2005 sont les suivantes : aigle royal (Aquila chrysaëtos), aigle ravisseur (Aquila rapax nipalensis), pygargue vocifèrer (Haliaeëtus vocifer), pygargue à tête blanche (Haliaeëtus leucocephalus), milan noir (Milvus migrans), milan royal (Milvus milvus), faucon sacre (Falco cherrug cherrug), faucon pèlerin (Falco peregrinus germanicus), faucon lanier (Falco biarmicus), faucon laggar (Falco jugger), buse à queue rousse (Buteo jamaicensis jamaicensis), buse féroce (Buteo rufinus), buse aguia (Geranoaëtus melanoleucus), chouette leptogramme (Strix leptogrammica), harfang des neiges (Nyctea scandiaca) et grand-duc d'Europe (Bubo bubo).
L'historique des éléphants au Zoo de Neunkirchen débute au milieu des années 1960. Une jeune éléphante asiatique (Elephas maximus) est acquise en mars 1966. Son origine géographique reste non vérifiée mais de nombreux observateurs ont fait remarquer la présence de plusieurs traits morphologiques qui la rapprocherait de la sous-espèce de Sumatra. Deux mois plus tard, en mai 1966, c'est une deuxième éléphante, elle aussi toute jeune, qui rejoint Chiana. Elle sera très vite nommée Samba.
Pour offrir à ces animaux un logis adéquat, une nouvelle installation est bâtie la même année en lieu et place d'une ancienne fosse aux ours construite au début des années 1960. Alors prévue pour trois éléphants, l'installation est constituée d'un enclos extérieur de 300 m², séparé des visiteurs par un fossé sec, et d'un bâtiment, relativement simple, constitué d'une unique pièce où la zone des animaux est séparée des visiteurs, là aussi, par un petit fossé sec. Les deux jeunes éléphantes s'accordant à merveille, l'idée d'acquérir un troisième animal est alors abandonnée.
Une dizaine d'années plus tard, en 1977, une première amélioration est réalisée : le mur entourant l'enclos extérieur est détruit, un bassin est creusé et la superficie est amenée à 350 m². En 1987, c'est encore un agrandissement de taille qui est effectué puisque la superficie globale est portée à 2500 m². Le versant voisin d'une colline, entouré d'une barrière en tubes métalliques soudés, est consacré aux éléphants et est relié à l'enclos de 350 m². Les premiers temps, Chiana et Samba ont détruit, avec plaisir et énergie, la végétation encore présente. La partie haute de la colline est adjointe à l'enclos en 1997, offrant ainsi une surface totale de plus de 5000 m². Pour permettre aux visiteurs de suivre les ébats des deux éléphantes, une tour d'observation, haute de 12 mètres et nommée Elefantenturm, est bâtie en 1998 sur le côté de l'enclos.
Au début des années 2000, disposant alors d'un bel enclos extérieur, d'une superficie pour le moins intéressante, le Zoo de Neunkirchen réfléchit à l'acquisition de nouveaux éléphants. Mais avant cela, le bâtiment, réduit et datant encore de 1966, devait être revu. La destruction en 2001 de l'installation des fauves, voisine de la maison des éléphants, va permettre l'aménagement d'un enclos temporaire de 500 m² qui accueillera les éléphants durant la durée des travaux. Le projet, qui voit peu à peu le jour, comporte en effet la construction d'un nouveau bâtiment sur le lieu même de l'ancien enclos de 350 m² qui relie la maison actuelle au vaste enclos herbeux, l'accès à ce dernier n'étant plus possible durant les travaux.
Le premier coup de pelle est donné le 23 août 2003 et les travaux sont lancés ! Ils avancent à grands pas tout au long de l'automne et de l'hiver pour finalement être terminés en mars 2004. Les finitions achevées, Chiana et Samba découvrent leurs nouveaux quartiers intérieurs en juin et le bâtiment est finalement inauguré le 17 juillet 2004.
Se présentant extérieurement comme une pagode, l'installation, conçue pour accueillir quatre éléphantes adultes, renferme un volume d'environ 4000 m³ sur une superficie globale de 440 m². A titre de comparaison, la première maison des éléphants contenait un volume d'environ 475 m³. Le plafond culmine à 12 mètres de hauteur. Une zone de 90 m² est aménagée pour les visiteurs. Ceux-ci sont séparés des éléphants par un muret de pierres et une zone neutre limitée par des câbles métalliques. Les éléphants disposent, quant à eux, de quatre boxes individuels de 33 m² chacun, d'un enclos intérieur de 120 m² et d'un bassin de 70 m² avec une profondeur maximale de 1,50 m et un volume de 60 m³.
La reproduction de ces animaux a bien sûr était envisagée dans le projet global. La présentation d'un éléphant mâle nécessite toujours des installations spécifiques. Il est donc envisagé d'améliorer prochainement l'enclos temporaire de 500 m² construit en 2002 pour le transformer en véritable enclos prêt à accueillir un mâle asiatique. La construction d'un second bâtiment réservé au mâle, à l'arrière de l'ancienne maison, qui a d'ailleurs été conservée et contient aujourd'hui deux pièces techniques, est également prévue dans le projet.
Malheureusement, un incident se produisit en février 2005 et mit un peu à mal les projets du Zoo de Neunkirchen. Mardi 15 février, Samba devait bénéficier de soins de pédicure. Pour le bon déroulement des opérations, la présence du vétérinaire avait été requise et l'éléphante tranquillisée. Après l'intervention, une fois tous les ongles coupés et taillés, un anti-sédatif avait été injecté et l'animal s'était peu à peu réveillé. Mais Samba s'est effondrée soudainement et n'a pas repris conscience, malgré les soins immédiats du vétérinaire et des soigneurs présents.
Début 2005, Chiana s'est donc retrouvé seule dans cette nouvelle vaste installation. Le Zoo de Neunkirchen a alors entrepris de multiples recherches pour lui trouver de la compagnie, et former peu à peu les bases d'un groupe reproducteur. Deux vieilles éléphantes sont ainsi arrivées à Neunkirchen le 16 septembre 2005 en provenance du Zoo de Dublin (Irlande). Judy, née approximativement en 1956, a été importée en 1961 au Zoo de Chester (Royaume-Uni). Elle s'est reproduite alors avec le mâle du parc et a donné naissance à un mâle en mai 1977, le premier éléphant asiatique né au Royaume-Uni. En 1991, elle a été transférée au Zoo de Dublin. Kirsty, quant à elle, est née en 1967, avant d'être importée au Zoo de Glasgow (Royaume-Uni) en 1972. Elle a transité par Chester entre 1987 et 1994 avant d'être accueillie à Dublin.
Les éléphants du Zoo de Neunkirchen sont maintenus en contact direct avec les soigneurs. Une présentation du medical training est d'ailleurs proposée au public certains jours. Le nourrissage des éléphants, original et singulier, fait appel à la participation directe des visiteurs, puisqu'il leur est proposé de nourrir les animaux en contact direct dans le bâtiment des éléphants. La zone neutre entre la plate-forme des visiteurs et l'enclos intérieur est ouverte aux éléphants qui s'approche alors des visiteurs pour quémander les fruits mis à la disposition des premiers. Cette animation existe depuis 2002.
En poursuivant sa visite du Zoo de Neunkirchen à partir de la fauconnerie, le visiteur a un premier aperçu de l'enclos des éléphants derrière les gradins. Il emprunte ensuite un petit sentier qui longe la partie inclinée de l'enclos pour rejoindre finalement la tour d'observation. La nouvelle maison des éléphants se trouve au bout de l'allée à droite. Juste à sa gauche se situe l'enclos temporaire utilisé en 2003 et 2004. Avec une superficie de plus de 5000 m², l'enclos des éléphants de Neunkirchen est l'un des plus grands enclos pour éléphants d'Allemagne. Véritable terrain naturel entouré d'une discrète barrière constituée de tubes métalliques verts, il est couvert de buissons, de rochers, de souches d'arbres ; il possède également des zones sableuses ou terreuses.
En quittant la nouvelle maison des éléphants, le visiteur peut emprunter le sentier qui part à droite ; il trouvera alors face à lui l'enclos temporaire des éléphants utilisé en 2003 et 2004. Il y a quelques années encore, l'installation des fauves du Zoo de Neunkirchen se trouvait à cet emplacement.
Les premiers fauves accueillis à Neunkirchen furent deux jeunes lions, nés au Zoo de Berlin et offerts par le ministre prussien de l'époque. Cäsar et Juno arrivèrent au zoo en 1934. Ils furent suivis, la même année, par un ours brun. Une installation spécifique fut alors construite pour les héberger. Constituée de deux enclos et d'un bâtiment central, elle fut utilisée jusque dans les années 1980 et fut le lieu de présentation de nombreux animaux tels que lions, panthères, ours bruns, ours à collier, ours blancs... Un deuxième ours brun vint compléter la petite collection en 1935. En 1936, c'est une lionne, nommée Helena, qui arrive du cirque berlinois Paul Busch. Deux ans plus tard, en 1938, les registres ne mentionnent déjà plus qu'elle, le devenir des autres fauves n'étant pas précisé. Helena est cédée au Tierpark Hagenbeck d'Hambourg (Allemagne) en 1942. La période de guerre rend difficile toute nouvelle acquisition et seuls quelques chats domestiques, dont plus particulièrement des chats siamois, sont présentés au Zoo de Neunkirchen.
En 1959, un nouvel élan est pris avec l'arrivée d'un couple de caracals, qui vivra neuf ans à Neunkirchen, malheureusement sans se reproduire. En 1961, ce sont des chats sauvages qui sont accueillis. Leur présentation, ponctuée de nombreuses naissances, se poursuivra jusqu'en 1996. Une petite installation pour pumas est bâtie en 1966 et les premiers animaux sont accueillis. Ils se reproduiront, à plusieurs reprises et de façon presque régulière, au cours des années 1980. Le dernier puma, ayant atteint un âge respectable, décédera finalement en 1994. Un couple de chats des marais est présenté à Neunkirchen à partir de 1967, et cela jusqu'en 1978.
Un essor important voit le jour en 1968 avec la construction d'une nouvelle installation pour grands fauves. Évoquée plus haut, elle est située au voisinage de la maison des éléphants et est constituée de plusieurs enclos extérieurs entourant un petit bâtiment central. Cinq lions occupèrent très rapidement les lieux. Le Zoo de Mainz, situé quelques 130 kilomètres au nord de Neunkirchen, vient en effet de fermer ses portes et une majorité de la collection animale est alors transférée à Neunkirchen. Ours, dingos et quelques primates accompagnent le groupe de cinq lions.
Un chat-ocelot et un ocelot sont accueillis la même année et présentés dans la maison des singes. Un échange pour le moins singulier aura également lieu en 1968. Suite à l'envoi de deux blaireaux d'Eurasie au Zoo de Colombo (Sri Lanka), le Zoo de Neunkirchen réceptionnera un jeune couple de panthères du Sri Lanka. Les deux parties obtiennent ainsi des animaux rares dans leurs contrées respectives. Les deux panthères seront installées dans l'ancienne installation, construite en 1934, qui sera transformée pour l'occasion. En 1969, la collection des fauves du Zoo de Neunkirchen s'agrandit avec l'arrivée de deux tigres du Bengale, qui seront présentés aux côtés des lions dans la nouvelle installation.
En 1976, une seconde installation pour grands fauves est bâtie à Neunkirchen. Elle se situe à l'arrière de la maison des girafes et existe encore de nos jours. Le visiteur la découvrira au cours de sa visite. Constituée alors de trois petits enclos extérieurs et d'un bâtiment, l'installation abrite, lors de son inauguration, le couple de panthères du Sri Lanka arrivé en 1968, des panthères noires et des panthères de l'Amour. Ces dernières décéderont dix ans plus tard, en 1982, et seront alors remplacées par un couple de panthères de Chine. Au cours des années quatre-vingt, ce sont les panthères noires qui trépassent puis finalement celles de Chine en 1992. A cette date, seules les deux panthères du Sri Lanka occuperont encore cette installation.
Du côté de l'installation des lions et des tigres, des tigres de Sibérie sont venus remplacer ceux du Bengale en 1975. Au cours des années soixante-dix et quatre-vingt, de nombreuses naissances seront enregistrées à Neunkirchen, en particulier de pumas, de tigres du Bengale, de tigres de Sibérie et de lions. Ce succès s'estompera étrangement dès la fin des années 1980. A cette époque, de nouveaux lions sont accueillis à Neunkirchen. Ils proviennent alors du Tierpark Schwalbach-Griesborn (Allemagne) mais ne survivent que quelques années. En 1987, Erich Honecker, personnalité importante en Allemagne, originaire de Neunkirchen, offre au zoo, lors de sa visite, une nouvelle lionne. Celle-ci, appartenant à la sous-espèce asiatique et nommée Honey, est rejointe en juillet 1991 par un mâle nommé Tamil, lui aussi de la sous-espèce asiatique, né en juin 1990 au Tierpark de Berlin (Allemagne).
A la fin des années 1980, la collection de grands carnivores du Zoo de Neunkirchen est constituée de panthères de Chine, de panthères du Sri Lanka, de lions d'Asie, de tigres de Sibérie, de pumas et de chats sauvages. Le dernier tigre de Sibérie s'éteint en 1990 et l'installation des fauves, située à côté de celle des éléphants, n'est plus alors que consacrée aux lions. Honey, la lionne d'Asie, meurt en 1994. Gandhi, lion asiatique mâle, rejoint Tamil, alors seul, en juin 1994 ; il est né en avril 1990 au Zoo de Nuremberg (Allemagne). Le problème de jeunes non souhaités est ainsi réglé de manière naturelle, le Zoo de Neunkirchen ne présentant plus que deux lions mâles. Le couple de panthères du Sri Lanka, ayant atteint presque une trentaine d'années, décède en 1996. Une panthère de Chine est alors accueillie puis une seconde en 1998. Tamil et Gandhi, les deux derniers lions, quittent Neunkirchen en octobre 2000 et sont transférés à Kaiserslautern (Allemagne) où ils vivaient toujours au début de l'année 2005.
Tout au long de son histoire, le Zoo de Neunkirchen a présenté des ursidés. Ours bruns, ours à collier, ours blancs et ours malais se sont succédés dans les différentes installations qui leur ont été consacrées.
Au début des années 1990, un couple d'ours bruns et un couple d'ours malais occupaient encore la vaste fosse construite en 1979 et séparée en deux par un mur central. En 1995, un nouvel enclos fut aménagé en contrebas de la maison des fauves et l'ourse brune (Ursus arctos) Sophie, née au Parc Zoologique de Paris (France) en 1979, fut rejointe en novembre de la même année par un jeune mâle, Lars, né en janvier 1990 au Zoo de Karlsruhe (Allemagne).
Les finances étant alors limitées, aucun bâtiment ne put être construit mais le nouvel enclos des ours fut relié à la maison des fauves voisine et les ours y trouvèrent quelques boxes intérieurs. Au début de l'année 2001, une maison réservée aux ours fut enfin bâtie et permit d'envisager la destruction complète de l'ancienne installation des fauves de 1968, les derniers lions étant partis en 2000 et les enclos ainsi abandonnés. L'espace libéré offrit la possibilité d'aménager un enclos temporaire pour les éléphants et de lancer enfin le vaste projet de leur nouveau bâtiment, évoqué précédemment.
L'enclos des ours bruns est constitué d'une pente boueuse plantée de quelques arbres. Des branchages divers, des rochers et quelques reliefs agrémentent la surface. Le petit bâtiment, situé à l'arrière de l'enclos et vitré partiellement, a été admirablement intégré au cadre naturel environnant. Lars et Sophie y évoluent à leur aise.
Quant aux fauves, une réflexion a été engagée dans le but de présenter à nouveau, dans l'avenir, des tigres de Sibérie et des petits félins asiatiques menacés. La construction d'une nouvelle installation, cohérente avec la politique asiatique actuelle du zoo, est en projet et devrait être finalisée d'ici quelques années.
Juste en face de l'enclos des ours, le visiteur découvrira l'ancienne fosse construite en 1979. En 1996, suite au déménagement des derniers ours, le mur central, qui divisait depuis 1987 la fosse en deux enclos, fut détruit et un monticule rocheux de plus de 8 mètres de hauteur érigé en son centre. Peu après, un groupe d'hamadryas (Papio hamadryas), jusque là présenté dans la maison des singes, fut transféré à cet emplacement. Ils ont alors prospéré et la quarantaine d'individus, qui composent aujourd'hui le groupe, profite pleinement des 700 m² de leur nouvel enclos.
En poursuivant sa visite sur le même sentier, le visiteur aperçoit sur sa droite quelques bâtiments d'entretien, où se trouvent entre autres les cuisines et les locaux techniques du personnel. Arrivé à une fourche, il emprunte le sentier de droite qui longe l'enclos des dholes (Cuon alpinus). Le Zoo de Neunkirchen présente des canidés depuis de nombreuses années. Déjà, en 1968, quelques dingos avaient été accueillis en provenance du Zoo de Mainz (Allemagne). Un enclos particulier leur avait été dédié en 1971 et ils s'étaient reproduits par la suite avec succès. L'enclos des loups, quant à lui, avait été transformé et amélioré en 1986 pour finalement être complètement restructuré en 1995. Au début des années 2000, le dernier loup présenté à Neunkirchen, un vieux mâle aveugle nommé Wotan, mourut et la présentation d'une nouvelle espèce fut alors envisagée.
Dans la perspective de la spécialisation asiatique du Zoo de Neunkirchen et parce que les dholes sont peu courants en captivité et menacés in situ, deux individus mâles de cette espèce furent transférés au zoo début 2001. Il s'agissait de deux frères provenant du Zoo de Dortmund (Allemagne). Un des deux animaux décéda malheureusement peu de temps après. Deux femelles, Wanda et Emilia, nées en mai 1999, vinrent rejoindre le mâle de Neunkirchen en 2002 en provenance du Zoo de Dresde (Allemagne). Ces trois animaux vivent aujourd'hui en parfaite harmonie dans leur enclos d'une superficie de 700 m², relativement pentu, et l'équipe du zoo espère assister à la naissance de petits dholes dans les prochaines années.
Des sambars de la Sonde (Cervus timorensis), espèce très rare en captivité, sont présentés dans un vaste enclos de 2000 m², situé à droite du sentier. Un couple est arrivé à Neunkirchen en 1997 en provenance de l'élevage du Tierpark de Berlin (Allemagne). Cinq sambars ont vu le jour à Neunkirchen depuis cette date.
Juste en face se trouve l'enclos des girafes d'Angola (Giraffa camelopardalis angolensis) et des nyalas (Tragelaphus angasii). Vaste terrain herbeux parsemé de quelques rochers, il est entouré de deux bâtiments. Le premier, construit en 1971, contient les boxes des girafes et le second, ceux des nyalas. Situé de l'autre côté, le visiteur découvrira ce dernier à la fin de sa visite.
Le Zoo de Neunkirchen accueillit des girafes en 1971. La première naissance, une première dans le Saarland, eut lieu le 26 janvier 1986. En 1989, l'enclos extérieur des girafes fut agrandi et amélioré.
En décembre 2000, deux nouvelles girafes de la sous-espèce angolaise furent transférées à Neunkirchen à partir du Zoo de Dortmund (Allemagne). Himba et Gambela, respectivement alors âgées de deux et quatre ans, furent rejointes au courant de l'année 2001 par un jeune mâle, nommé Jabu, lui aussi originaire du Zoo de Dortmund. La création de ce groupe reproducteur de girafes d'Angola, sous-espèce peu courante, offre de belles perspectives de reproduction pour l'avenir.
Un petit groupe de zèbres de Grant (Equus burchellii boehmi) est présenté dans un deuxième enclos relié au bâtiment des girafes. Leurs boxes intérieurs sont d'ailleurs visibles à l'intérieur, en face de ceux des girafes. Une petite volière, inoccupée lors de ma visite, complète la présentation intérieure.
Le Zoo de Neunkirchen présenta pour la première fois des zèbres en 1966. Une naissance eut lieu au milieu des années quatre-vingt mais aucune autre ne fut enregistrée jusqu'au début de l'année 2005. En avril, deux femelles virent en effet le jour, Billy le 14 et Johnny Dube le 26. Le groupe est donc aujourd'hui composé de cinq animaux : Fritz, le mâle reproducteur, Cindy et Hilde, deux femelles adultes, et les deux jeunes femelles nées en avril 2005.
Le visiteur pénètre ensuite dans une zone du Zoo de Neunkirchen plus ancienne. A gauche, un vaste enclos pentu est le lieu de vie de moutons domestiques (Ovis aries), appartenant aux races Moorschnucke, mouton Jacob et mouton de Soaf. Juste en face sont présentés ensemble, dans un enclos un peu plus boisé, aménagé en 1974, des sikas du Tonkin (Cervus nippon pseudaxis) et des cerfs axis (Axis axis). Des guanacos (Lama guanicoe) et des nandous américains (Rhea americana) cohabitent dans l'enclos voisin. L'étable qui se trouve au bord du sentier a été bâtie en 1977. Un groupe de boeufs Highland (Bos taurus) occupe un autre enclos boueux, leur étable a été construite, quant à elle, en 1974.
Le sentier bifurque ensuite vers la gauche et descend en pente douce tout en longeant l'enclos des watussis (Bos taurus). Arrivé en bas, le visiteur trouve à sa droite un plan d'eau, creusé en 1959, qui est le lieu de vie de quelques cygnes noirs (Cygnus atratus), oies domestiques (Anser anser f. domestica) et canards domestiques (Anas platyrhynchos f. domestica). Au courant de l'année 2005, ce plan d'eau a été complètement vidé et une nouvelle installation pour castors a été peu à peu érigée et devait être inaugurée en novembre de la même année.
Le visiteur découvre ensuite sur sa gauche deux enclos. Le premier, plus profond que large, abrite des chèvres domestiques (Capra hircus) appartenant à la race Thüringer. Des wallabies de Bennett (Macropus rufogriseus) et des émeus (Dromaius novaehollandiae) occupent le second. Le petit bâtiment, qui leur sert d'abri, a été construit en 1978. Un peu en retrait, toujours à gauche, se trouve l'enclos des poneys de Shetland (Equus caballus).
Le sentier bifurque à nouveau et le visiteur trouve à sa droite quelques ruches, aménagées en 1986, et des panneaux pédagogiques sur les abeilles et l'apiculture, d'ajout plus récent. Des dromadaires domestiques (Camelus dromedarius) et des ânes domestiques (Equus asinus) sont présentés dans un vaste enclos situé un peu en contrebas.
Un circuit de promenade à dos de poneys avait été installé dans cette zone en 1968. En 1976, le circuit avait été macadamisé et des petites voiturettes avaient remplacées les équidés. Cette animation a aujourd'hui été abandonnée.
Une nouvelle faisanderie, sur la base de l'ancienne, a été aménagée en 1988. Elle est constituée de quatre volières, qui abritent des faisans d'Edwards (Lophura edwardsi), des faisans de Wallich (Catreus wallichii), des cassenoix mouchetés (Nucifraga caryocatactes), des pirolles à bec rouge (Urocissa erythrorhyncha), des garrulaxes à huppe blanche (Garrulax leucolophus) et des lophophores resplendissants (Lophophorus impejanus). Quelques kéas (Nestor notabilis) sont présentés dans une volière voisine.
De l'autre côté, sensiblement en contrebas du sentier, se trouve l'enclos des chèvres naines (Capra hircus). Des poules Nègre Soie naines (Gallus gallus) et des paons bleus (Pavo cristatus) sont présentés dans une volière ronde de forme pyramidale érigée en 1997. Des petits rongeurs, tels que lapins et hamsters, vivent à côté, dans une installation où a été aménagée en 2001 une reconstitution miniature du nouveau bâtiment des éléphants, alors encore simple projet. Cette petite construction a été baptisée Mümmelskirchen, littéralement "église des rongeurs". Une aire de jeux se trouve également dans cette zone depuis 1997.
Des cochons vietnamiens (Sus domesticus) cohabitent dans un enclos voisin avec des poules naines allemandes (Gallus gallus) ; leur porcherie date, quant à elle, de 1972. Une vieille volière, adossée à ce même bâtiment, est le lieu de vie de dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata), de huîtriers pies (Haematopus ostralegus), d'avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta), de barges à queue noire (Limosa limosa), d'aigrettes garzettes (Egretta garzetta) et de vanneaux huppés (Vanellus vanellus).
Des poules domestiques (Gallus gallus), des races Cochin et Amrock, sont présentées dans un petit enclos macadamisé situé à l'arrière.
Un peu plus bas, à gauche du sentier, se trouve une vieille cage dans laquelle sont présentés des ratons laveurs (Procyon lotor). Le milieu est enrichi d'un substrat naturel et de quelques branchages.
L'installation des panthères, construite en 1976, se situe juste en face. Constituée alors de trois petits enclos extérieurs et d'un bâtiment, elle abritait à l'époque un couple de panthères du Sri Lanka arrivées à Neunkirchen en 1968, des panthères noires et des panthères de l'Amour.
En 1982, un couple de panthères de Chine viendra remplacer celles de l'Amour alors décédées. Au cours des années 1980, ce sont les panthères noires qui trépassent puis finalement celles de Chine en 1992. A cette date, seules les deux panthères du Sri Lanka occuperont encore cette installation. Les trois enclos extérieurs sont alors reliés pour ne former plus qu'une seule entité.
Ayant atteint presque une trentaine d'années, les deux panthères du Sri Lanka meurent en 1996. Une panthère de Chine (Panthera pardus japonensis) est alors accueillie la même année. Nommée Tschili, elle est née le 5 avril 1988 au Zoo de Salzbourg (Autriche). Transférée à Magdebourg (Allemagne) en décembre 1988, avec les autres petits de sa portée, elle y a vécu jusqu'en 1996.
En 1998, un jeune mâle, né en 1993 également au Zoo de Magdebourg, nommé Li-Yang, rejoint Tschili à Neunkirchen. En décembre 2004, il sera finalement transféré au Parc de Thoiry (France), dans le cadre du programme européen d'élevage. Fin avril 2005, un autre mâle, nommé Mei-Ling, est venu remplacer Li-Yang auprès de Tschili. Provenant également de Magdebourg, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un petit de la même portée que Tschili. Les deux animaux ont donc été à nouveau regroupés à Neunkirchen.
La construction d'une nouvelle installation pour grands carnivores, tels que panthères de Chine et tigres de Sibérie, ainsi que pour petits félins asiatiques menacés, est actuellement à l'étude. Une vaste superficie boisée, située à l'arrière du zoo, semble être un emplacement idéal.
La visite se poursuit par une allée, ébauchée en 1972, qui longe l'arrière de la maison des girafes. Deux petites volières rectangulaires sont aménagées sur le bord gauche du sentier ; la première abrite des perruches ondulées (Melopsittacus undulatus) et la seconde des petits-ducs scops (Otus scops).
Juste après, le visiteur se retrouve sur une petite place où il a une vue intéressante sur l'enclos des girafes d'Angola et des nyalas, déjà aperçu au cours de la visite. La maison des nyalas se trouve à gauche. Ce petit bâtiment, bâti en 1932, fut l'une des premières constructions en dur du Zoo de Neunkirchen. Aquarium à ses débuts, il abritera par la suite de très nombreuses espèces, dont des cochons d'Inde, des perroquets, des singes laineux, des martres et même des chimpanzés, de façon provisoire. Après une première transformation et destruction partielle en 1972, ce bâtiment fut, en 1990, complètement rénové et transformé en étable reliée à l'enclos voisin des girafes, venant juste d'être agrandi en 1989. Des springboks l'occupèrent pendant un temps puis ce fut un couple de nyalas qui vint les remplacer. Plusieurs petits ont déjà vus le jour à Neunkirchen.
Une vaste volière voisine, rénovée en 1986, abrite des grands-ducs d'Europe (Bubo bubo).
Le chemin plonge ensuite sous un couvert d'arbres et le visiteur s'approche de l'installation des suricates (Suricata suricatta). Petit fosse recouverte d'un substrat de sable orangé, elle est aménagée de quelques buissons. Construite en 1960, cette installation fut tout d'abord le lieu de vie de ratons laveurs. En 1972, après transformation, un petit groupe de manchots y fut présenté puis, finalement, une dernière rénovation eut lieu en 1988 et permit d'y accueillir des suricates.
Sous le couvert des arbres, au bout d'une petite allée, se trouve la volière des harfangs des neiges (Nyctea scandiaca). Construite en 1935, elle fut conçue à l'origine pour accueillir un groupe de macaques rhésus, premiers primates à Neunkirchen.
En revenant sur ses pas, le visiteur se rapproche de l'installation des primates. Les premiers de ces animaux présentés à Neunkirchen furent un petit groupe de macaques rhésus arrivés en 1935, et présentés dans la volière que le visiteur vient de quitter. Cette espèce de macaques fut répertoriée dans la collection du zoo jusqu'en 1995.
Une vaste installation, conçue pour plusieurs espèces de primates, fut inaugurée lors de l'été 1957. Constituée de plusieurs cages intérieures et extérieures, elle abritait alors des macaques, des tamarins, des cercopithèques et des babouins. La présentation de grands singes ne fut alors absolument pas envisagée, le Zoo de Neunkirchen étant encore un petit parc zoologique municipal d'importance relativement réduite, même si grandissante. Un gibbon à mains blanches fut accueilli au cours de l'automne 1964 et ouvrit la voix à la présentation de primates de plus grande taille. Lors de l'automne 1965, c'est une femelle chimpanzé qui arrive à Neunkirchen et la présentation d'anthropoïdes est alors de plus en plus discutée. Quelques modifications sont apportées à la maison des singes et un mâle chimpanzé vient rejoindre la femelle au cours de l'été 1966. Malgré ces améliorations, la présentation n'est pas encore optimale et le Zoo de Neunkirchen se voit dans l'obligation de se séparer de son couple de chimpanzés en 1967. Seul le gibbon lar, nommé Mecki, reste jusqu'en juillet 1969.
L'année 1971 va marquer un tournant dans la présentation de singes à Neunkirchen. Des fonds sont débloqués et les installations intérieures de la maison des singes, datant déjà de près d'une quinzaine d'années, sont complètement revues dans l'optique de la présentation d'anthropoïdes. Certaines cages restent tout de même consacrées à des primates de plus petite taille. Un couple d'orangs-outans de Bornéo est importé en mars 1971. Les deux jeunes animaux, Charlie et Gretti, alors âgés de trois ans, ont été capturés dans la forêt de Bornéo et plusieurs zoos allemands critiqueront la démarche du Zoo de Neunkirchen. La même année, un chimpanzé mâle, nommé Bimbo, arrive en provenance du Congo. Du fait de sa petite taille, on pensera d'abord qu'il s'agit d'un bonobo mais l'erreur sera vite corrigée, Bimbo n'étant qu'un chimpanzé de taille réduite. En 1972, ce sont les cages extérieures qui sont rénovées et transformées. Les choses s'accélèrent et une femelle chimpanzé, nommée Mixi, est importée la même année en provenance de Côte d'Ivoire. Un troisième chimpanzé est offert au Zoo de Neunkirchen en 1974. Il s'agit d'un mâle nommé Bobby. Enfin, un quatrième individu est acheté en août 1975, un mâle originaire du Ghana. A cette époque, un couple de jeunes orangs-outans et quatre chimpanzés, trois mâles et une femelle, sont présentés à Neunkirchen. Le maintien de trois mâles chimpanzés ne pouvant être envisagé, de plus dans un bâtiment datant de 1957 et non conçu pour cela à l'origine, le troisième et dernier mâle acquis est revendu dès 1976.
Un heureux événement ponctuera la vie au Zoo de Neunkirchen cette même année. Le 19 octobre 1976, un jeune orang-outan de Bornéo voit le jour de l'union de Charlie et Gretti, cette dernière ayant été renommée Elsi depuis son arrivée. Le nouveau-né est une jeune femelle qui sera nommée Greta. Elle vivra quelques temps à Neunkirchen avec ses parents avant d'être transférée au Zoo de Rostock (Allemagne). Bobby, le mâle chimpanzé arrivé en 1974, est euthanasié en septembre 1977. Mixi et Bimbo forment alors un couple déjà soudé. L'année suivante, en 1978, l'installation des singes est à nouveau agrandie et améliorée. Enfin, le 4 novembre 1981, un chimpanzé voit le jour à Neunkirchen. Il s'agit d'une première dans le Saarland et la jeune femelle sera dénommée Epona. Une deuxième naissance, également une femelle, a lieu le 27 novembre 1985. Appelée Katche, elle portera alors le nombre des chimpanzés présentés à Neukirchen à quatre individus. La cage extérieure des hamadryas est rénovée en 1987.
En 1990, Bimbo, chimpanzé mâle adulte, s'échappe de son enclos et blesse grièvement son soigneur. Face à la situation d'urgence, l'animal est abattu et Mixi se retrouve seule avec ses deux filles. En 1994, Charlie meurt à son tour et un autre orang-outan, nommé Malik et arrivant du Zoo de Duisbourg (Allemagne), vient le remplacer aux côtés d'Elsi. Celui-ci décédera quelques temps plus tard, puis Elsi en 1996. Le vaste groupe d'hamadryas venant juste d'être transféré dans l'ancienne fosse aux ours, trois chimpanzés et quelques petits primates restent alors dans cette installation vieillissante. Le 17 décembre 1996, les trois anthropoïdes sont transférés au Zoo de Karlsruhe (Allemagne). Les premiers contacts visuels avec les autres chimpanzés déjà présents là-bas semblent prometteurs mais dès la mise en contact, les trois femelles de Neunkirchen se font agresser. Finalement, après de maints efforts et essais, seule Katche sera intégrée au groupe, elle vit d'ailleurs toujours à Karlsruhe. Mixi et Epona seront finalement transférées au Zoo de Kiew (Ukraine) début 1997.
L'installation des primates s'étant peu à peu vidée, une réflexion fut alors entamée quant à la présentation d'anthropoïdes au Zoo de Neunkirchen et il fut finalement décidé d'abandonner la présentation de chimpanzés pour se concentrer sur l'élevage d'orangs-outans. Les travaux débutèrent dès 1997 et durèrent deux longues années. Le nouveau bâtiment, adjoint de plusieurs enclos, pu être inauguré au cours de l'été 1999. Un vaste enclos herbeux d'une superficie totale de 450 m² fut aménagé sur la face nord du bâtiment. Les nombreux cordages qui atteignent les 8 mètres de hauteur de l'enclos offrent aux grands singes la possibilité de profiter de la totalité du volume de l'installation. Deux enclos, de taille plus réduite, furent ajoutés sur la face est de l'installation pour permettre la présentation d'une espèce de primate de plus petite taille.
Le bâtiment intérieur, quant à lui, fut partagé en deux sections. La première est consacrée aux orangs-outans avec un enclos intérieur accompagnés de quatre boxes non visibles du public, totalisant 150 m². L'enclos intérieur est visible depuis l'extérieur par quelques baies vitrées mais le visiteur est également invité à entrer dans le bâtiment dans un petit hall à ambiance tropicale. Cinq terrariums sont situés juste en face de l'enclos intérieur des orangs-outans. Ils sont le lieu de vie de serpents des blés (Elaphe guttata guttata), de serpents ratiers (Elaphe dosilleta), de pythons de l'île de Savu (Liasis savuensis) et de pythons tapis du nord (Morelia spilota variegata). Il est également intéressant de noter que les primates accèdent à leur enclos extérieur par le haut de celui-ci, leur permettant ainsi d'évoluer directement dans les hauteurs. Une partie de l'enclos extérieur est couverte, offrant ainsi un abri aux animaux.
Un jeune couple d'orangs-outans de Sumatra (Pongo pygmaeus abelii) arriva dès 1999 en provenance du Zoo de Stuttgart (Allemagne), où ils avaient été élevés dans l'unique nursery européenne pour grands singes. Sitti, le mâle, est né le 19 novembre 1989 ; la femelle, Masala, a, quant à elle, vu le jour le 21 février 1991. Les animaux étant encore jeunes, il fallut attendre quelques années pour espérer leur reproduction. Finalement, un jeune orang-outan vit le jour le 14 septembre 2003 ; malheureusement, il mourut le 26 septembre. Malgré cet événement malheureux, les espoirs restent entiers et il est fort probable que les deux jeunes orangs-outans se reproduisent prochainement à nouveau, cette fois avec succès.
La deuxième partie du bâtiment des primates est dédiée à un groupe reproducteur d'entelles (Presbytis entellus), arrivé en mai 2001 en provenance du Zoo de Francfort (Allemagne). Constitué de 9 animaux à son arrivée, le groupe a bien prospéré et plusieurs naissances ont eu lieu à Neunkirchen, portant aujourd'hui l'effectif à 11 animaux. Les entelles ont accès aux deux enclos extérieurs de la face est, ainsi qu'au vaste enclos des orangs-outans lorsque ceux-ci ne sont pas à l'extérieur. Deux tamarins pinchés (Saguinus oedipus) sont également présentés dans cette partie du bâtiment depuis début avril 2005. Enfin, quelques petits traguls malais (Tragulus javanicus) occupent un enclos situé à côté et relié à un enclos extérieur.
En quittant l'installation des primates, le visiteur trouve sur sa droite une ancienne petite cage construite en 1974 pour accueillir des civettes. Cinq kinkajous (Potos flavus) y sont aujourd'hui présentés. Le couple, composé de Rico et d'Elsa, s'est reproduit à plusieurs reprises et le dernier-né a vu le jour le 28 octobre 2004.
En poursuivant sur le même sentier, qui descend en pente douce, le visiteur atteint une fourche qui borde un vaste étang creusé au milieu des années 1920. Une multitude d'anatidés vivent aux abords du plan d'eau : canard à faucilles (Anas falcata), canard siffleur (Anas penelope), canard mandarin (Aix galericulata), canard à bec jaune (Anas undulata), canard colvert (Anas platyrhynchos), canard carolin (Aix sponsa), bernache nonnette (Branta leucopsis), canard souchet (Anas clypeata), oie empereur (Anser canagicus), canard de Pékin américain (Anas platyrhynchos), fuligule nyroca (Aythya nyroca), fuligule milouinan (Aythya marila), canard de Barbarie (Cairina moschata)... Des carpes communes, des carpes Koi et des brèmes communes évoluent, quant à elles, sous la surface de l'eau.
En contournant l'étang des canards par la droite, le visite accède à l'installation des phoques veaux marins (Phoca vitulina). La première otarie présentée à Neunkirchen arriva en 1966 ; en mars 1967, un bassin spécifique fut bâti pour ces animaux.
En 1981, il fut finalement décidé d'abandonner la présentation d'otaries, animaux imposants et nécessitant de lourdes installations, pour se consacrer à celle de phoques. Le bassin fut alors rénové dans cette optique. Ce choix fut couronné de succès puisque un phoque vit le jour le 26 juin 1987 et fut suivi d'un second rejeton en 1988. L'installation des phoques vieillissant avec les années, il fut décidé au début des années 2000 de la rénover. C'est ainsi que fut inaugurée en 2002 la nouvelle installation des phoques constituée de deux bassins entourés de rochers et de plages de galets. Un groupe de jeunes phoques veaux marins fut formé en 2002 et 2003, avec, entre autres, des animaux provenant du Zoo de Saarbrücken (Allemagne) voisin. Deux mâles et trois femelles occupent aujourd'hui les bassins et on espère les voir se reproduire dans les années futures.
Juste à gauche des bassins des phoques se trouve la Zooschule ("école zoologique") du Zoo de Neunkirchen. Le bâtiment qui l'abrite date encore des premiers temps d'existence du parc. Restaurant du zoo dès 1933, il est finalement abandonné en 1970 avec l'ouverture d'un nouveau restaurant dans la partie supérieure du parc. En 1983, quelques aménagements et rénovations permettent d'y créer la Zooschule actuelle. Les groupes scolaires y sont accueillis et de multiples explications pédagogiques leur sont proposées par l'intermédiaire de divers supports. Des panneaux pédagogiques sur les éléphants et les relations qui les unissent aux hommes sont apposés sur les murs extérieurs du bâtiment, à l'abri d'un petit auvent.
Le visiteur découvre, à l'arrière de la Zooschule, une vaste volière de 300 m² aménagée en 1996. Sa hauteur maximale atteint 8 mètres. Des ibis sacrés (Threskiornis aethiopica), des cigognes blanches (Ciconia ciconia) et des grues à cou blanc (Grus vipio) cohabitent dans cette installation. Présentées à Neunkirchen depuis 1935, les cigognes blanches ne s'étaient jamais reproduites avant 1997. Depuis cette année charnière, leur élevage est une réussite.
En empruntant un petit sentier qui grimpe entre les arbres, le visiteur retrouve la place où il a débuté sa visite, la maison tropicale se trouvant maintenant à sa gauche et l'enclos des flamants à droite.
Un hôtel de 40 chambres est situé juste à côté du Zoo de Neunkirchen et se nomme Hotel am Zoo (www.hotelamzoo.de). Inauguré le 10 avril 1982, il se trouve dans un cadre verdoyant et propose un agréable logement avec vue sur le parc zoologique voisin. Il est encore aujourd'hui considéré comme un des plus beaux établissements hôteliers de la région.
En conclusion, le Zoo de Neunkirchen, petit zoo municipal, typique des régions germaniques, est doté d'une histoire intéressante, riche en événements, en constructions et en acquisitions d'espèces diverses. Depuis peu, il a engagé une politique axée sur la présentation d'espèces de la faune asiatique. Les rénovations et améliorations se sont suivies tout au long de la dernière décennie pour la présentation d'espèces peu courantes et menacées. De nombreux projets sont encore à l'étude et seront réalisés dans les prochaines années.